Ce n'était clairement pas le jour de chance du blond à la coiffure atomique. S'il y avait bien une chose avec laquelle Katsuki ne voulait pas perdre de temps, c'était les sentiments, et parmi tous ceux disponibles dans cet arc en ciel vicieux et décadent qu'est la conscience humaine, le plus indésirable de tous était la peur.

Un instinct que les gens inférieurs attisent en s'inquiétant de tout et de rien, jusqu'à en devenir bons à rien, quand il suffit d'être sûr de soi et de tout affronter pour s'immuniser. Quand on a pas peur, c'est les autres qui ont peur. Et quand les gars d'en face se chient dessus la moitié du boulot est déjà fait. Y avait qu'à voir le charisme dégagé par All Might. Le truc est tellement puissant, il dissuade même les gens de devenir vilains de crainte de se retrouver face à lui. C'est clairement un mec qui a peur de rien. Et Katsuki c'est la même. C'est pour ça qu'il est comme le numéro 1, et pas comme les autres, et qu'un jour il va prendre sa place. Tomber, se faire mal, se bastonner, même gosse ça lui était égal. La peur c'est ce qui retient tout le monde qui semble faire du surplace quand il fuse comme une roquette vers la réussite. La peur c'est ce qui fait hésiter, ce qui paralyse. Ce qui te dit que l'obstacle est trop grand et qu'il vaut mieux fuir ou se soumettre. Putain d'instinct de merde. Il n'y a pas d'obstacle trop grand pour Katsuki Bakugou.

Ça, c'était avant qu'il fasse connaissance avec cette partie reptilienne de son cerveau qui avait décidé que les grottes et lui n'allaient pas être amis. Le petit nerveux avait une capacité d'auto-conviction extraordinaire, et découvrir qu'une phobie ne se soumet ni à la raison ni à l'obstination la plus acharnée l'avait désemparé. La panique n'avait rien à faire dans la palette de ses émotions, c'était un cocktail chimique dont il fallait qu'il se débarasse à tout prix ; il ne se reconnaissait pas et ne comprenait pas ce qui s'était passé. Le mieux était de l'effacer, se défouler, tout oublier dans une démonstration de force qui lui permettrait de se prouver qu'il n'avait décidément aucune raison de craindre quoi que ce soit, badass qu'il était.

Voilà le moment qu'avait choisi une partie de la voûte pour s'écrouler. Chiaki était en dessous. La catastrophe se déroula comme au ralenti ; le grondement, une stalactite choie, la jeune fille lève les yeux. L'adversaire a fuit, d'instinct, le même instinct qui alerte le claustrophobe de ce qui se produit, plantant des aiguilles sous ses ongles, la voûtes de ses pieds, hérissant ses cheveux sur sa nuque. Il ne bouge pas, ne crie pas pour alerter sa partenaire ; on pourrait croire que c'est parce qu'il est nul en sauvetage, qu'il n'y pense même pas... quand c'est la terreur, la pure terreur, qui cloue ses bottes au sol et vide l'air de ses poumons.
Un peu plus tôt l'idée même d'un éboulement lui avait fait perdre ses moyens, et la scène hallucinée se produisait sous ses yeux.
Elle lui parlait. Tournée vers lui. Il voulait hurler, en voyant ces rocs se détacher du plafond. Ses mains crépitèrent sous la vague de sueur froide qui trempait son costume, mais il ne put les tendre, souffler le danger, faire quelque chose d'utile. Il la fixa, avec des yeux exorbités et un rictus d'horreur, quand la roche s'écrasa sur son bras et que le cri fendit l'air.
Si la jeune fille n'avait pas eu son alter de gigantisme activé, le pire aurait pu se produire. La lumière du jour, rendue scintillante par des pluies de poussière, tombait sur son corps à partir du puits à demi dégagé. Les rochers restants semblaient s'être réorganisés dans un équilibre temporaire ; mais rien ne prouvait qu'un glissement ne pourrait les ébouler à nouveau.
Bakugou, haletant et figé par le sentiment alien qui l'avait encore débilité, grinça des dents en voyant le sang dégouliner sur le bras de sa partenaire recroquevillée de douleur, ses pupilles affolées passant des rochers à elle, et ses poings se serrèrent violemment. C'était pas le moment de flancher bordel ! Alors que sa phobie faisait tout pour le clouer au sol, alors que ce qui jusque là était un cauchemar venait de se réaliser, il fit soudain éclater des explosions dans ses paumes pour se réveiller et se précipita vers Chiaki. Il pénétra la zone instable en ignorant le vertige, la sensation que ses entrailles se liquéfiaient, se concentrant uniquement sur sa colère.

"Rapetisse !" il gronda en l'agrippant par la manche pour la tirer hors de la zone dangereuse, même si avec sa taille actuelle, il ne pouvait guère faire plus que l'inciter à bouger tant elle le dépassait de sa masse.
Ça n'avait pas l'air de grand chose mais ce geste demanda une volonté surhumaine au claustrophobe. Il la dirigea vers le côté, près des parois qui devraient limiter les risques.
Manquant de compassion, il la traînait brutalement dans sa hâte de se mettre à l'abri ; elle put sentir que sa poigne, pour toute sa fermeté, tremblait violemment. Et il la poussa devant lui brusquement, voulant la plaquer contre la paroi là où c'était le plus stable, sans réaliser qu'il lui faisait mal.
"Qu'est-ce que t'as foutu, à cause de t..." commença-t-il à s'écrier d'une voix un peu perçante malgré la prudence qui exigeait de garder le silence. Il s'interrompit grimaçant bouche ouverte en voyant les larmes qui baignaient le visage face à lui, cette expression défaite, et ses yeux sautèrent du bras blessé à la figure plissée. Il avait beau voir la gravité de son état, son amertume n'en était pas soulagée. C'était parce qu'elle avait arraché un pilier, et pourquoi elle n'avait pas bougé, cette petite idiote, par sa faute, la mission était un désastre, la voûte pouvait se crever et les engloutir et Katsuki se sentait comme une merde, et tout était de sa faute !
L'avait-il plaquée dos au mur pour la protéger ou pour l'intimider ? Qu'importe, il découvrait les crocs comme tous les reproches déformaient son visage en masque de rage. La tête baissée, Chiaki ne répliqua pas, ravalant son dépit et endurant le supplice de sa blessure jusqu'à trouver la force de désigner d'un geste faible le fond de la grotte, comme pour lui rappeler la mission.
Il arrondit ses épaules et étrécit ses yeux, l'air mauvais. Il avait envie de la baffer. Il en avait marre, marre, marre de cet exercice de collaboration, de devoir se la coltiner, supporter quelqu'un, ne pas pouvoir foncer seul, n'avoir pas pu se battre, n'avoir pas pu même l'aider. Pourquoi on le forçait à subir encore la même humiliation qu'avec Deku, ne pas pouvoir gérer seul, ne pas être à la hauteur ? Pourquoi il n'avait pas pu bouger dans le tunnel ? Pourquoi il avait eu besoin d'elle ? Est-ce que la grille était là pour l'incapaciter, le forcer à dépendre de son alter à elle, et dans un environnement instable où il pouvait pas mettre la gomme ? C'était fait exprès, sûr, le style fourbe des encadrants de UA qui n'avaient pas de cesse de le rabaisser, qui voulaient lui montrer que ce n'était pas assez de gagner le tournoi sportif, qu'il n'était pas à la hauteur. C'était la faute de Chiaki, c'était la faute des profs, c'était la faute de cette mission débile de collaboration...
Et il était en train de tout foirer.
Tout du long, il n'avait pas pu se sortir Deku de la tête. L'examen de la semaine passée. La façon dont il avait dû l'intégrer à sa stratégie, s'allier à lui pour n'avoir ne serait-ce que l'ombre d'une chance face à All Might. La blessure de son insuffisance. Avoir besoin de lui. Cet examen était celui où il devait définitivement écraser Deku, prouver qu'il n'était rien, et que lui, Katsuki, était tout.
A la place, il avait fini par s'évanouir, en affrontant All Might ! Pour que Deku s'enfuit et marque les points. C'était ce qu'ils voulaient depuis le début, non ? Deku voulait fuir. Et lui se battre.
Mais on lui avait dit, et il l'avait vu, sur l'enregistrement. Que Deku était revenu, risqué leur victoire, mis en péril leur plan, pour le tirer des griffes d'All Might. Le porter, inconscient, impuissant. S'afficher comme un putain de héros avec lui. Et prétendre le sauver.
Encore.
Encore.

Il en était malade. Il en était malade, et il ne voyait pas, n'écoutait pas Chiaki, il se comportait comme un gamin immature sans apprendre de ses erreurs parce qu'il ne voulait pas revivre ça, il ne voulait pas le supporter, jamais.
Il était fort, il était suffisant, il avait voulu le prouver et ne pas dépendre de quelqu'un d'autre à nouveau, juste un exercice, juste une grotte, juste un monstre, ce n'était pas All Might merde, il pouvait gérer seul, il pouvait bien y arriver !

Plein de mauvaise foi, il savait que lui même n'aurait pu prévoir qu'une stalagmite arrachée déstabiliserait toute la structure. Il ne pouvait pas juste admettre qu'il avait merdé, qu'il avait eu peur ; que s'ils avaient unis leurs alters et discuté d'une stratégie ils auraient peut-être pu effectivement collaborer... Son coeur battait toujours la chamade, il voulait juste se barrer et retrouver l'air libre, se débarasser de cette sensation d'étouffement et de mort imminente... Quand il devait se concentrer pour se convaincre que la grotte n'allait pas s'écrouler pour les engloutir d'un instant à l'autre, ce n'étaient pas des conditions où il pouvait gérer les putains de rapports humains !

Et dans la pénombre le visage humide de sueur et de larmes de sa partenaire, qui fuyait son injustice et son air menaçant, venait l'accuser, imbécile orgueilleux, quand la responsabilité de l'échec incombait en grande part à son attitude. Elle avait mal, elle était blessée, sous le choc, et pourtant c'était elle, dans son état, qui pensait à la poursuite de la mission.
Il la lâcha d'un coup, détournant le regard. Elle avait raison, la mission, c'était tout ce qui comptait au final, il ne pouvait pas échouer. Alors il ravala sa panique et sa rage et déglutit et hocha la tête :
"Ok, on la cherche et on se casse...!"

Il fit volte-face pour s'enfoncer plus profond, ne voulant pas s'attarder sur son inaptitude manifeste au travail d'équipe. Les héros n'abandonnent pas, et la victoire se décide à la fin.
Après deux mètres, il s'arrêta brusquement comme s'il se souvenait de quelque chose et se tourna vers la fille en grimaçant.
"T'es en état ? Attend là-bas sinon... Si on se fait attaquer, je veux pas d'un boulet..."

Après s'être une fois de plus pris le chou, les deux élèves parvinrent à un consensus tendu et s'aventurèrent vers le fond de la grotte. La bête rodait encore et ils durent faire preuve de discrétion pour s'infiltrer, longeant le mur pour éviter les zones les plus ébranlables de la voûte.

Ils parvinrent alors à distinguer une silhouette humaine dans la pénombre : quelle ne fut pas leur surprise de découvrir qu'en place et lieu de mannequin, il s'agissait d'une personne bien vivante, une jeune femme qui semblait s'être foulé la cheville.
Avec la blessure de Chiaki, Katsuki fut forcé de se proposer pour la soutenir. Le monstre ténébreux patrouillait entre eux et la sortie, et la solution la plus raisonnable semblait de se faire discret pour s'évader. Mais avec la distance à parcourir, c'était en réalité un plan incertain : deux blessés dans l'équipe pouvaient les ralentir et, soutenant la victime, Katsuki ne pouvait pas se battre efficacement. Leurs différents passés et leur manque de coopération leur avaient coûté l'avantage et désormais leur victoire - voir leur survie, si cela n'avait pas été un exercice, ne tenait plus à grand chose.

Résistant à la pression de foirer l'exercice, Katsuki proposa un plan périlleux : il porterait la jeune femme sur son dos, Chiaki diminuerait sa taille pour s'aggriper à lui, et il utiliserait son alter pour les propulser, le plus vite possible, en dehors de la grotte pour rejoindre le tunnel où la créature ombreuse ne pourrait les atteindre.
Avec un soin étonnant compte tenu de son manque d'égards, il recommanda à Chiaki de s'accrocher à sa ceinture et lui ménagea une place, ne voulant pas risquer de la perdre en chemin.
Le garçon faisait enfin preuve d'un certain bon sens. Son instinct, sa fierté le poussait à affronter le monstre, car il était conscient qu'il avait tout sauf brillé jusqu'à présent dans cet exercice. C'était, en quelque sorte, sa dernière chance de se rattraper : il pourrait défaire l'ennemi et sortir victorieux, son honneur intact. Excepté que cela aurait été difficile dans cet environnement où chacune de ses explosions pouvait causer une catastrophe ; de plus, il devait prendre en compte les deux blessées. Il privilégia donc une solution moins héroique de son point de vue, mais qui mettait la priorité sur le sauvetage.
Progressant d'abord prudemment, il finit par se faire repérer par l'ennemi, prêt à se jeter sur eux. Il restait une vingtaine de mètres. Sans plus contourner les stalagmites, il avertit les autres d'un cri et balança ses mains derrière lui. L'explosion le faisait presque voler. Il y avait mis toute sa puissance et il corrigea sa trajectoire de plusieurs petites détonations, évitant les obstacles, comme le chien démoniaque claquait ses mâchoires à moins d'un mètre. Il passa au dessus de sa tête, et entendit le craquement des rochers quand il rebalança une décharge de nitroglycérine ; oui, pour la première fois, il ne limitait pas sa puissance malgré la fragilité de la grotte.
La voute s'écroula derrière lui, ensevelissant le monstre ; il aperçut les ténèbres se dispersant au milieu de la poussière et des débris comme si cette créature était immatérielle. Un alter, comme il s'en doutait.
Il atterrit de l'autre côté de la grille et heurta le mur du flanc ; la jeune femme lâcha prise avec un glapissement de douleur. Il avait arrondi son bras pour protéger Chiaki du choc. Roulant sur le sol, il grimaça et secoua la tête pour débarasser ses cheveux cendrés de la poussière et des débris.

"Vous êtes vivantes...?" il grommela.
C'était pas une sortie élégante ou subtile mais il avait pas mieux. Et maintenant il restait à se taper le chemin retour...
Lorsque, bon gré mal gré, les deux élèves de UA sortirent de la caverne, Katsuki n'avait plus rien dit du trajet et évitait le regard de sa camarade. Il s'était renfrogné à mesure que l'adrénaline retombait et qu'il évaluait les dégâts.
Et effectivement, quand l'assistant qui les avait pitché fut rejoint par la "victime", après s'être consultés dix minutes au cours desquelles le blond grognon se contenta de donner des coups de pied dans des mottes de terre, le bilan qu'on leur fit n'était pas le plus brillant qui soit.

Leur manque de communication avait coûté cher. Katsuki en particulier se fit tancer pour son individualisme. Ils auraient dû mettre au point une stratégie qui tire parti de leur deux alters ; cela leur aurait évité des erreurs qui avaient abouti à la destruction de la grotte.
"Un comportement aussi immature est inadmissible. Je me demande comment tes professeurs ont pu laisser passer ça. Tu as traité ta camarade comme si elle était un poids ; laisse-moi te dire qu'en l'état c'est toi qui handicape les autres. Tu as intérêt à changer vite ou tu n'iras pas loin."
Il grinça des dents, tête basse, mais il ne protesta pas, dépité. Il savait qu'il avait merdé, et au final la fille était blessée et pas lui, et ils s'en étaient sorti de justesse, non sans faire de dommages dans leur environnement.
Il s'en voulait sans comprendre exactement où il avait déconné.
Pourquoi il n'avait pas été fichu de mettre de côté sa fierté ? Pourquoi il n'avait pas parlé à la minipousse et mis au point une stratégie avant que la situation soit désespérée ?
Pourquoi il voulait à ce point prouver qu'il pouvait y arriver par lui même, et qu'il n'avait besoin de personne ?

"Quand à toi Uchida, compte tenu du comportement de ton duo, tu as su garder ton calme et maintenir une communication. Tu as su utiliser ton alter de façon adaptée à diverses situations, mais tu fais parfois preuve d'imprudence. Lorsque tu attaques il faut que tu anticipes la réaction possible de ton adversaire, et que tu prennes bien en compte ton environnement. Enfin, tu as généralement laissé ton camarade prendre les décisions. D'un certain point de vue, tu as bien fait d'éviter le conflit et de continuer à privilégier le travail d'équipe, mais il faut que tu t'affirmes et que tu prennes la tête lorsque les gens qui t'entourent ne se montrent pas à la hauteur, même quand ils ont mauvais caractère."

On pouvait deviner l'aura de rage et de dépit entourer le blond qui faisait la moue. Mais cette indignation décrut pour laisser place à la fatigue et à une mine plus sombre. Lorsqu'enfin ils furent libre de leurs mouvement, il ramassa son sac et hésita un moment, le balançant par la bride.
La jeune fille s'éloignait déjà et allait surement retourner vers le bâtiment occupé par sa classe.

"Hé... Heu... la minus ! Attends !"
Il se précipita à sa suite puis ralentit arrivé à sa hauteur, mâchoire tendue et regard détourné.
"T'sais... Tout à l'heure..."
Il s'éclaircit la gorge, peu désireux de remettre ça sur le tapis. Mais la perspective de voir l'histoire se répandre et ses potes le charrier lui plaisait encore moins.
"Dans le tunnel, je sais pas bien c'qui s'est passé mais... T'en parles à personne."
Il se retint d'ajouter "ou je te bute". Sa mine était suffisamment intimidante, sans faire disparaître l'incertitude de ses yeux. Savoir qu'elle avait été témoin de ça lui donnait envie de se taper la tête contre un mur, mais ce n'était pas la première fois qu'il vivait ce genre d'humiliation et il survivrait. Au moins ce n'était pas sous les yeux de Deku.
Il survivait toujours à sa propre déception. Mais il avait fait plus que se ridiculiser aujourd'hui. Il jeta un coup d'oeil à Chiaki, comme s'il la voyait réllement pour la première fois aujourd'hui, mais n'osait pas la regarder en face. Puis il se détourna et ajouta du bout des lèvres..
"'Solé d'avoir fait baisser ta note."
Il partit d'un air buté pour cacher son embarras et fuir les éventuelles répercussions de ses actes. C'était sa faute pour avoir réagi comme un gamin égocentrique.
Il n'avait pas pu oublier le cuisant examen où on l'avait forcé à s'associer à Deku. N'avoir pas pu gagner sans l'aide de ce misérable. Et apprendre qu'une fois tombé dans les pommes... Deku l'avait "sauvé". Au lieu de passer la porte comme leur stratégie l'exigeait, il était revenu pour l'emmener avec lui. Pourquoi ? Pour l'humilier ? Il ne savait pas quoi faire de tous ces sentiments confus qui l'agitaient et l'aveuglaient... alors il voulait juste suffire, juste cette fois. Se prouver qu'il était assez bon par lui même. Ce n'était même pas All Might, juste un stupide exercice, il pouvait y arriver non ?

Il ne pensait qu'à lui, ne voyait que lui, et s'il avait foiré l'exercice, il l'avait bien mérité, mais la fille, Chiaki, elle n'y était pour rien.
Il aurait dû savoir. Il était sensé l'avoir retenue, cette leçon. Avec le tournoi. Reconnaître la valeur des autres. S'il ne changeait pas vite, il ne réussirait pas à être le premier. Il se ferait dépasser par le nerd. Il fallait qu'il change, si il voulait survivre à cette course.
Il se détestait d'être aussi stupide.

[HRP :
Bon je résume et clôture pour qu'on puisse passer à autre chose, désolé TT Dis moi s'il faut je peux ajouter des réactions de Chiaki ou corriger.]