Ah oui, j'avais cette habitude de vouvoyez les gens par politesse. Cependant, le géant avait bien raison sur un détail. On avait quand même partager un verre ensemble. Bon dans un bar miteux, mais cela comptait. Je vais tenter de faire attention les prochaines fois que j'allais lui adresser la parole. C'était à ce moment là que je me faisais bousculer par une autre personne. Je me retrouvais contre Johan et je ne détestais pas ça. Peut-être que le contact de ce genre me manquais un peu. En faite sûrement beaucoup. Depuis la mort de mon copain, j'étais un peu plus distante qu'à l'habitude. Quoi que mon frère dirait sans doute que cela ne se remarque pas tellement que je suis quelqu'un de tactile en général. Ce petit souvenir créait un sourire sur mon visage alors que je sentais le bras de Johan qui me serrait contre lui. Je ne rougissais pas, mais je ne bougeais pas non plus.
Avec la façon qu'il agissait, je voyais bien que cela n'était pas du charme de sa part. Je pouvais dire que cela était de la protection contre un éventuel danger. Ce qui me faisait garder mon léger sourire sur le visage alors qu'il avertissait l'autre personne d'être prudent la prochaine fois. J'aurais pu dire "Merci mon héros" Tout en rigolant ensuite, mais ne connaissant pas trop comment il allait réagir à cela. Je me contentais de ne rien dire. Il me disait de nouveau qu'il était un grand garçon et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Ça pour être grand, il l'était. Je me trouvais minuscule è côté de lui et pourtant je ne suis pas la plus petite du coin.
En tout cas, Johan me sortait de mes pensées alors qu'il me tapotait gentiment sur la tête tout en me proposant de faire le tout pour le tour en pariant sur un étudiant du coin. Chose qu'il ne savait pas , c'était que j'avais déjà un étudiant en tête. Seulement, je ne lui en avais pas encore parlée.
- Et bien en parlant de ça.
J'allais pour faire ma demande lorsque je voyais un grand lion se placer proche de moi et de Johan pour faire un brin de causette. Celui-ci était content que je découvre de nouveau horizon.
- J'apprécie aussi merci beaucoup
Le rire du lion était contagieux alors je riais avec lui, mais cela était pas mal plus subtile que celui du Président des États-Unis. C'était vrai que Johan irait bien avec ce pays, mais s'il était ici. C'était sans doute pour une bonne raison.
Cela changeait des quelques moments compliqués qui animèrent musutafu dernièrement. Johan appréciait bien plus ce genre d'atmosphère, bien moins anxiogène qu'à l'époque où les Vengeurs occupaient tout les jours les unes des journaux, papiers comme télévisés. Les gens avaient peur, l'école tentait d'occuper ses élèves, et maintenant que tout était terminé les voilà rassemblés dans une énorme salle à papoter. Comme si tout ce qui s'était passé était effacé d'un revers de la main, alors que pourtant, des gens étaient morts. Enfin, y repenser péter bien plus son humeur qu'autre chose, alors autant faire comme tout le monde : enfoncer ça dans la terre à coup de pelle, et ne plus y repenser. Au moins pour le moment.
Son sourire toujours figé sur ses lèvres, ce rictus presque mécanique et bien huilé, Johan accordait néanmoins toujours son attention vers Astrid. Discutant tranquillement aux côtés de la jeune américaine, l'homme fut néanmoins attiré par un homme portant un petit plateau de victuailles diverses et variées. Ni une, ni deux, alors qu'il écoutait attentivement la jeune manageuse en herbe, l'électrifié attrapa quelques amuses-gueules du plateau. Des petits soufflés au fromage et des mini-pizza craquantes, de quoi satisfaire un début d'appétit. Il tendit quelques douceurs salées à sa partenaire de parlote, avant de donner un petit coup du pouce sur l'une de ses propres trouvailles pour la lancer directement dans sa bouche, l'avalant presque d'une bouchée. Géant de taille et d'appétit, Johan se délectant de ce petit goût qui animait son estomac.
Finalement, la jeune étudiante Américaine s'apprêta à parler d'un sujet qui semblait important : son choix quant à son "poulain". Après tout, c'était le moment parfait pour s'accrocher à un élève et le faire monter - pour monter soit-même en même temps. Avait-elle déjà une idée sur la question ? Ouvrant les yeux en grand, pour bien montrer que malgré sa bouche pleine ses oreilles étaient prêtes à accueillir son choix, quelqu'un vint violemment taper dans son dos.
Et quand Johan lui-même dit que c'est violent, alors c'est quelque chose. Après tout, le Géant n'avait pas vraiment l'habitude d'être bousculé, alors sentir son corps se pencher soudainement en avant sous le coup, bordel... C'était comme se prendre la charge d'un véritable li-... oh.
En se retournant, il dut lever sa tête pour la première fois de sa vie, le numéro un Américain se trouvant devant eux. Immense. Comparé à lui, Johan s'en sentait presque minuscule. Il ressentait peut-être pour la première fois ce que ressentaient les japonais lorsque Johan passait devant eux, les cachant derrière son presque deux-mètres. Malgré tout, l'électrifié garda son grand sourire, car malgré tout, c'était un véritable honneur de faire face à l'une des grandes pontes du monde héroïque. Surtout qu'en plus d'être le numéro un, l'immense homme à tête de Lion était aussi le Président des États-unis. Rien que ça.
La voix forte du Prési-King ronflait à chacun de ses mots, attirant l'attention des quelques personnes autour d'eux. Johan s'en sentait petit, et c'était vraiment beaucoup le concernant. La "bête" prit alors la parole, exprimant son contentement de voir deux cultures se croiser au cours d'un petit buffet. Japon et Amérique, une relation à la fois proche et étrange, ancien ennemi durant la guerre, l'Amérique avait déjà une certaine main-mise sur l'archipel suite à sa victoire face à l'Allemagne.
Johan ne prit pas tout de suite la parole, après tout, ces mots étaient destinés à Astrid. Il connaissait d'ailleurs son nom, woh ! Il fit d'ailleurs un petit clin d'oeil à la manageuse, comme un petit "bien joué de t'être fait remarqué". C'était une travailleuse et elle méritait.
Mais c'est ensuite à lui que le Lion parla, lui demandant s'il n'était pas chez eux à la base. Après tout, il ne semblait pas vraiment japonais.
... Et Johan en profita. Décidé à se faire remarquer, histoire de tenter de rattraper son incompétence durant trois ans, il tapa à son tour dans le dos de l'immense bête. Comme s'ils se connaissaient depuis des années, alors qu'il n'était qu'un simple double redoublant et lui un Président d'une nation, en plus d'être sûrement le héros le plus puissant de son ère.
« Merci ! Eh bien, mon père est Américain et ma mère Japonaise, donc... »
Même si son geste était fait avec un naturel tout particulier, Johan bouillonnait au fond de lui. Bordel, voilà, c'est fait. Il espérait juste ne pas s'en prendre une ou que ça ne parte pas en bordel sans nom.
« Mais je pense que ma place est quand même ici. Comme ça, je ne vole pas votre place, haha ! »
Ok maintenant arrête sinon tu sais ce que tu va f-
« Après, si je pense à partir... je... vous mettrai... sûrement... au courant ! »
PUTAIN MAIS NON PAS LES BLAGUES !
Écrit et codé par Johan R. Grant
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*En fin de compte, peut être que les hommes en noir autour de ‘La Tzar’ étaient plutôt là pour protéger les gens autour d’elle. Les mots de Regan semblaient ‘grelotants’, est-ce Anastasie qui leur jetait un froid de par sa simple présence ? Cette dernière ne s’intéressait pas aux regards de jalousie d’autres gens, ceux qui observaient cet échange. Le regard qu’elle lui offrira sera plutôt neutre, cachant tout genre d’ouverture, bonne comme mauvaise.*
“Si vous voulez savoir ce qui les motive, il serait plus sage de les regarder eux plutôt que de vulgaires affiches.”
*Dans sourciller ni cligner des yeux, la demoiselle du froid poursuivra.*
“En outre, il est regrettable qu’une jeune adulte comme vous ait besoin d’étudiants pour trouver sa voie. C’est plutôt aux gens de votre âge de leur montrer leur voie.”
*Dira-t’elle donc de son habituelle froideur en ignorant absolument le coup du milkshake. Du côté de notre Lion riait bien de bon coeur, accompagné de sa jeune étudiante en management, il était satisfait de voir de la bonne humeur de partout. Il en faut peu pour que Presi-king soit de bonne humeur de toute façon, il l’est toujours !*
“Je suis certain que tu trouvera ce tournoi héroïque intéressant, il y a plein d’horizons différents a découvrir, aha!”
*Dit-il à l’attention de Astrid, il n’y a pas que les japonais a découvrir, trois autres pays sont là après tout. De part sa stature très massive, ce dernier ne ressentira même pas la tape dans le dos que lui fera Johan, et il ne la remarquera pas non plus, trop occupé à rire !*
“C’est bien d’avoir de l’ambition mon garçon, tu peux toujours essayer de me la prendre, ma place!”
*Lorsqu’il s'arrêta de rire pour reprendre la conversation, il remarquera que son jeune interlocuteur était plutôt blagueur, intéressant..*
“Mais j’ose espérer que, si tu pars, tu ne me fera point.. VOLTeface du coup, AHAHA!”
*Et voici encooore un épais et très audible rire, on pourrait presque croire qu’il tient toujours le micro du début de la cérémonie a ce point. Suite a sa propre blague, le président des états-unis tapera sur l’épaule de l’étudiant de U.A, une nouvelle fois sans vraiment maîtriser sa force.*
Regan eut un petit sourire calme qui vint naître sur son visage après que les mots froids, voir potentiellement choquant pour certain, de 'La Tzar' furent prononcés. L’héroïne glaciale n'avait pas tort après tout, c'était en poursuivant une réponse directement que Regan avait commencée à porter le costume en Allemagne à la base. Et c'était aussi incidemment dans cette poursuite qu'elle se trouvait actuellement au Japon, à l'autre bout du monde. Elle n'aurait jamais eut ne serait-ce qu'un début de réponse si elle était restée à regarder une affiche dans son appartement.
"Ja, c'est malencontreux mais atteindre l'âge de majorité ne vient pas toujours avec la réponse à nos questions existentielles. Surtout de nos jours quand on considère que l'on peux avoir accès à tout et à rien à la fois si l'on en a les moyens et ce pratiquement d'un claquement de doigt. Il est triste de savoir que l'on peux tout trouver mais que l'on ne sait pas exactement ce que l'on cherche."
La Vigilante posa son Milkshake sur la table distraitement, il était soudainement moins intéressant que la conversation en cours malgré sa douceur sucrée.
"Mais vous avez raison, vous poser la question directement sera bien plus instructif que de regarder vaguement dans le vide. L'idée que je puisse rencontrer ne serait-ce que l'un d'entre vous directement pendant ce voyage ne m'avait simplement pas effleurée, n'ayant après tout jamais rencontrée directement un seul du top 10 des héros allemands alors que j'habite dans l'une des plus grande cité d'Allemagne."
Le regard de l'Allemande se fit alors plus intense, son sourire n'était maintenant plus présent pour simplement afficher un air neutre. A cet instant précis, et malgré son manque de masque et de costume, ce n'était plus exactement la touriste Regan Verlassene qui étudiait du regard l'héros numéro 1 de Russie, non: c'était la Vigilante Fahrender Ritter - la Chevalier Errante de Stuttgart.
"Mais assez divagué de ma part: Quel est le sentiment qui vous motive, 'La Tzar' ? Qui vous ferait continuer de combattre même le pire des Vilains à tout instant ? Qui vous permet de vous relancer dans cette bataille contre le pire de ce que l'humanité a à offrir et ce même si le combat semble ne jamais se terminer ?"
Qu'est-ce qui lui permettait de vivre et tous les jours de faire face à l’inéluctable ?
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