" Bonsoir. "

Le jeune homme à la chemise mal boutonné, visiblement enivré, n'a pas l'air ravi de la rencontre et, malgré son état, semble comprendre avoir à brusquement à faire à quelqu'un de peu sympathique. La ruelle est sombre, et dans la nuit, à peine éclairé par les lampadaires des boulevards adjacents. On distingue assez peu l'homme qui s'avance à pas mesuré, mains jointes dans le dos. Le ciel nocturne est noir, sans astres pour l'éclair, particulièrement nuageux.
Ketsueki, toujours si droit, accélère soudain le pas.

Le jeune homme, jusqu'ici en bonne compagnie, se voit soudain fausser compagnie par son "amie". Celle-ci, bien plus maligne qu'une greluche de film d'horreur, enlève ses talons aiguilles avec une dextérité remarquable et part en courant ! Elle laisse sur place son compagnon du soir, qui jette un oeil perplexe à la fuyarde avant de brusquement reporter un regard haineux sur l'homme.
Appréciant assez peu de voir sa compagne fuir à cause de l'inconnu, il rumine à propos de sa soirée foutue en l'air et déploie son arme.

Ketsueki s'arrête, fronce légèrement les sourcils ; sa future victime, du moins l'ambitionne-t-il, a... un os pointu qui s'extirpe de son avant-bras. Et sans peur, apte malgré son ivresse, il charge ! Non sans proférer des insultes et menaces qui, pour être franc, laisse Ketsueki froid. Ce qui le fait réagir en revanche, c'est l'ardeur de l'homme qui se jette sur lui au coeur d'une ruelle coupe-gorge.
Ce sont les bas-fonds, après tout... si l'on peut y agir sans avoir à trop s'inquiéter des forces de l'ordre, moins qu'ailleurs en tout cas... les gens y sont proportionnellement apte à se défendre d'eux-mêmes.

Dérrière son dos, l'une de ses mains jointes tient un couteau et sans rien relever à son agresseur qu'il laisse venir à lui, le vilain s'ouvre le poignet. Un frémissement agite son visage. Lorsque le jeune homme arrive à porter, alors qu'il s'apprête à empaler Ketsueki avec son excroissance osseuse, celui-ci réplique !
D'une parade qui parait déjà une attaque, le vilain dévie l'attaque, sa main couverte d'un solide matériaux rouge écarlate, une sorte de gantelet le pouvant de griffe.

Toujours une main dans le dos, après avoir dévier l'os vers le bas, Ketsueki afflige son adversaire d'un revers qui l'envoit se plaquer dos au mur ! Ni une ni deux, il charge en sa direction et resserre son étreinte autour de sa gorge... son autre sort, ensanglantée mais désarmé, paume ouverte.
Les yeux dans les yeux et sur un ton particulièrement froid, Ketsueki exprime sa volontée de manière claire.

" Vide tes poches où je t'éventre. " Et disant ceci, son sang se cristallise dans sa main, jusqu'ici désarmé, pour prendre la forme d'une dague.

Les bas-quartiers de Musutafu était, pour elle, sa mine d'or personnel. Certes, tous ici ne méritait pas la mort, mais beaucoup de mécréant, de raclures, de champignons de la société d'aujourd'hui se dissimuler ici pour faire ce que bon leurs semble au détriment des lois.
En bref, ils se réfugiaient de l'autorité, riant au nez des héros et autres... Se croyant probablement supérieur ici ? Mais un quartier, reste un quartier : bien que moins surveiller, pour des raisons obscures, il y avait toujours des personnes qui tournaient.

Et ces personnes pouvaient être bien moins sympathique que des héros ou policiers, celons l'ampleur de vos acte.
Pour la Rouge, c'était logique : si votre acte était qualifié d'impardonnable et qu'elle savait que vous ne feriez que recommencez.... C'était la mort qui vous attendait, ici-bas. Les quartiers ne vous protégeront pas, les autres fuiront comme des lâches après tout.
Sinon, elle tentera de vous piéger, pour qu'une bonne police rare, ou un héros vous récupère et condamne au nom de la bonne loie.

Mais ceux qui doivent périr, périront. Tel était son idée, son serment, et ce qui l'orientait dangereusement chez les Vengeurs : elle nourrissait des idées héroïques, mais avec des méthodes extrême que les lois d'aujourd'hui ne pouvait accepter.
Toutefois, Ziendra acceptait le sale boulot : car il était nécessaire pour offrir à ce monde héroïque, un monde où l'héros s'ennui et les citoyens vivent sans peur ! Un monde, où la pourriture sera éradiqué à la racine... C'est dans cela qu'elle croit.


Passant de point de surveillance à un autre, ayant fait de ce quartier son favoris, elle se déplaçait assez librement vers les différents points chauds. Pourtant, ce soir là, ce n'est pas au points chauds habituel que la nuit s'agitait...
En effet, d'un de ses toit, elle remarqua, dans une direction opposé à ses habitudes, une jeune femme fuir. C'était suffisant pour la faire bouger, et se planquer, grâce à sa peau naturellement noir, dans la noirceur de la nuit et en hauteur pour observer les événements.

Un alcoolo qui a perdu la notion du temps... Et un autre, pas mieux, qui s'attaque à lui. Un racket. Ce n'est pas un crime grave, mais sa manière de faire reste peu acceptable. Bien que protégé une ordure donnait envie de vomir à la Dragonne, tel était aussi son devoir dans ce genre de situation. N'est-ce pas ?

Sautant de sa hauteur, elle se planta derrière l'individu qui tenait la gorge de l'autre. Sa queue remuait longuement derrière elle, son visage froid et distant laissant voir ses yeux jaunes vifs qui le fixaient d'un air mécontent.
Sa tenue, bien préparer, était faites d'une longue cape, de morceaux de fer soigneusement accroché sur les zones à risques, avec coudières et genouillères renforcer... En bref, une tenue sur-mesure pour s'assurer sécurité pendant un combat... Et donc, pas une amatrice ici.

"Lâche le. Il te donnera rien, il a sûrement tout dépensé à boire et dans la fille d'un soir. Je doute qu'il possède quoique ce soit, juste le fait d'être un craignos des rues."

La Dragonne soupira longuement en remettant ses cheveux courts et rouge en place, fixant l'individu dans l'alter était visiblement un contrôle de son sang. Mais sans plus de donnée, elle ne pouvait pas foncé tête baissé. Qui sait ce que cela pouvait produire comme autre effet.

"Discutons, pourquoi t'aurais besoin de quelques malheureux Yen d'un alcoolo, ou je sais pas trop ? C'est pas ici que les gens possèdent quoique ce soit : la pauvreté, c'est tous ce qu'il y a... Tu t'en doutes non ? Ou alors fais-tu cela par jeu peut-être ? Je n'apprécierai pas de voir que cela n'est qu'une occupation."

Son regard se resserra. La jeune femme n'était clairement pas agréable, mais elle ne savait rien de cette énergumène ni de son danger... Donc, notre Dragonne se devait de l'évoluer pour déterminer son danger, choisir les actions qu'elle devrait mettre en place contre lui....

Et comme pour confirmer les dires du démon surgit d'on-ne-sait-où, l'homme vide ses poches. Comme promis par la sinistre intervenante, il n'eut qu'un trousseau de clef, son portable, ainsi qu'un portefeuille à fermeture éclair. Une fois ouvert, et retourné, ce ne fut que quelques misérables yens qui tombèrent au sol. Ketsueki voulait le contenu de ses poches... et ainsi l'a eu, le convainquant de relâcher l'étreinte de ses griffes écarlates. A peine libre que le malchanceux du soir prend ses jambes à son cou sans demander son reste... mais le sanguinolent n'est pas tout à fait sûr que ce soit de lui qu'il ait peur.
Il a même plutôt l'impression que c'est à cause de la nouvelle venue qu'il se décide à fuir si promptement.

Ketsueki mentirait s'il prétendait ne pas comprendre pourquoi, lui-même n'étant pas tout à fait rassurer.

" Ironiquement, c'est grâce à toi qu'il s'est exécuté si sagement. "

L'oeil méprisant en direction des Yens, un sous est un sou... mais il n'irait pas se pencher tant qu'elle le fusille avec des yeux si féroces. Et puisqu'il aurait bien du mal à attraper des pièces entre ses griffes du sang, ça impliquerait de lâcher sa lame. Avec une femme à ce point menaçante si proche de lui, c'est hors de question.

Ketsueki pivote donc pour lui faire et la "scan" d'un regard sans gêne, de la tête au pieds.

" Ca n'a rien d'un jeu, j'ai besoins de fond. " Bien qu'il ne sache pas encore tout à fait pourquoi, tôt ou tard, l'argent vient forcément jouer son rôle. C'est le nerf de la guerre, après tout. " Je viens faire ma... récolte de dons... ici parce que les forces de l'ordre n'y mettent quasiment pas les pieds. C'est plus tranquille. "  

Précautionneusement, pour ne pas lui-même se lacérer de manière trop évidente, Ketsueki va se gratter la pommette du bout d'une de ses griffes ensanglantés. S'ouvre légèrement dans le procédé et, pour quelques gouttes au moins, rajoute un peu de matière à son armement.
Difficile de savoir ce qu'elle veut ou même ce qu'elle est... mais quelques conclusions se font d'elles-mêmes.

Elle est équipée et donc, préparée... n'a pas vraiment l'allure d'une héroïne, n'en a pas plus la méthode ou le comportement. Ses cornes... ses cheveux rouges... une queue qui ondule dérrière elle... et tout cela lui inspirait un alter de type mutation. Lui s'attendait à des capacités physiques surnaturelles, son petit saut pouvait déjà en témoigner.

" Puisqu'on discute, et c'est très urbain de ta part, qu'est-ce que toi tu fais ici ? Pour que tu le saches, j'ignorais que c'était ton territoire ici. "

Si le combat doit s'engager... ainsi soit-il... mais Ketsueki n'est pas un imbécile, sait se tenir et se retenir, a suffisement de nerf pour cela. Malgré que la situation soit tendue, ce qui apparait comme une mésaventure peut potentiellement se révéler une belle opportunité.

" Je t'avoue que des... craignos des rues, comme tu dis... il en faut énormément pour réunir la somme qui m'intéresserait. Sans doute que quelqu'un comme toi a des pistes à me proposer ? "

La Dragonne ne put retenir un soupir quant-à la misère visible de celui-ci. Bah, c'était de sa propre faute, s'il ne gérait son budget que pour pécho des meufs pas clairs, et dévaliser les rayons d'alcools divers. Pas son problème...
Mais racketter ce genre de champignon n'a vraiment rien... d'idéal. Ce ne sont pas des cibles de premiers choix. Certes, on ne peut pas prendre le premier choix comme cela, mais se rabattre sur si faible et perdu n'aidera pas les plans de l'inconnu.

Le voyant bien méfiant, Ziendra trouva sa réaction cette fois logique. S'il avait baissé sa garde ou autre, elle aurait été surprise. Il faut l'avouer... Elle se mit bien en position menaçante, afin de s'assurer sa propre sûreté aussi, et de souffler dans les personnes sur qui elle intervient... Le doute, et l'appréhension. Souvent, ça peut s'avérer utile quand le combat éclate.
Mais le voir se couper avec son alter, renforça l'idée qu'un combat au corps à corps ne serait pas très agréable : même pour elle, même avec son alter à elle. Se faire couper, ce n'était pas trop dans ses kiffs personnelles.

"Je n'ai pas de territoire, tu peux déjà t'enlever cette idée bizarre de la tête. Je ne fais que surveiller, car c'est ici que pullule les ordures." Soupira t-elle. "En dehors de ça, faire des... fonds ? Enfin bref, ce que tu fais, sur des gens comme ça : oui tu n'avançeras pas. Par contre, je ne t'aiderai pas, pourquoi t'informer ? Pour que tu ailles ceuillir ou tuer des innocents pour des yens ? Non, je ne suis pas de ce bord là."

Ses sourcils étaient terriblement froncés. Vouloir des fonds, pourquoi faire ? C'était la première fois qu'elle tombait sur un individu aussi... Nonchalant, froid, et qui va chercher l'argent où il n'y en a pas. Cela perturbait sa propre réflexion, quant à choisir ce qu'il était potentiellement.

"Je ne comprends pas en quoi t'as besoin d'argent... Et je trouve ça des plus louches. Je ne veux pas agir, si cela n'est pas nécessaire : mais il me faut une preuve que je n'ai aucune raison de m'en prendre à toi."

Sa queue fouettait l'air. Il avait certes remarquer le "restes" de ses cornes, brisés et limés, cachaient normalement par les mèches de cheveux plus grande : une suppression de son identité dû à certains événements.
Il était... Pas lisible. Comment dire... Trop calme. Posé. Réfléchis. Pas le genre des bas quartiers. Il était, très différent, de ceux-ci, d'où les doutes profonds de la Dragonne qui se refusait de laisser un potentiel vrai danger lui fuir. Tant par le rôle qu'elle veut jouer, que la survie d'être innocent.

Mais encore une fois, se battre à l'aveugle n'est pas une bonne idée : cela fait longtemps qu'elle a appris à se contenir aussi... Pour ne pas prendre trop de dégâts ou prendre une défaite trop évidente.

"Dans tous les cas, s'en prendre à plus faible ne te donne pas bonne image. Mon impression est que je devrais trouver un moyen de te livrer à des autorités, toi qui les fuis.... Autant être honnête, car tu penses bien que je vais pas me pointer si tout va bien."

La jeune femme aux cheveux Rouge était elle-même sur une position défensive bien visible, alors qu'elle ne cessait de scruter pour le moindre mouvement trop louche.
A une époque, elle lui aurait juste sauter dessus et frapper sans réfléchir plus loin à ce qu'il est et ses ambitions... Mais ce ne serait pas digne d'une Vengeuse de continuer de la sorte. Il faut qu'elle s'habitue à cette manière de faire, de comprendre et d'examiner.

Ketsueki se permet un sourire, léger et plutôt ironique ; c'est donc cela qu'on ressent au moment de croiser quelqu'un de menaçant dans une sombre ruelle coupe-gorge ? Ce n'est pas agréable, quoique, la tension dans l'air a quelque chose de grisant. Il cesse de sourire pourtant, brusquement. Lorsque le sanguinolent l'observe, il n'est absoluement pas capable de dire ce qu'elle va faire ou ne pas faire. Elle a beau prétendre prévoir de le mener aux autorités... lorsqu'il l'a regarde, il aurait plutôt l'impression d'être face à un fauve qui le tuerait.
Son regard se plisse et, peut-être un peu nerveux, il étire ses doigts recouverts de griffes de sangs, les exhibe au moment de les inspecter comme on le ferait avec ses propres ongles.

" Je pense malgré tout que nos intérêt peuvent converger. Pour l'instant, je cherche simplement à remplir mon portefeuille. Toi, visiblement, tu cherches à... rendre la justice, venger les innocents... quelque chose dans ce goût-là. Admettons que je t'aide à le faire et, qu'au passage, je me remplisse les poches. " Dit-il, sans un mot plus haut que l'autre et le ton monotone, sinon que le contexte peut rendre sa façon de parler mortifère.

" De mon côté, je ferais des travaux d'intérêts généraux... et en plus d'une belle correction reçue, tes victimes paieraient une amende. "

Oui, il est prêt à se battre s'il le faut... serait même particulièrement curieux de la voir en action mais... qu'est-ce que ça lui rapporterait ? Sinon l'excitation d'une belle confrontation, absoluement rien.

" Je crois comprendre que si je m'en prends à des malfrats fortunés, tu n'y verrais pas d'inconvénient ? "

Enfin, il l'observe et attends sa réaction, patiemment. Le regard de la démone brûle comme un feu infernal et... ca se sent dans sa façon d'être, ses quelques soupirs agacés, sa façon de parler en retenant sa rage entre ses dents. Son doux mépris, aussi, qu'a-t-elle pu bien vivre pour être ainsi en colère ?
Qu'est-ce qui peut bien la pousser à jouer les héroïnes dans des ruelles sombres à une heure pareille ?

Ca fait beaucoup de questions, pour être honnête, beaucoup trop sans réponse. Sans oublier qu'elle a l'avantage ici, a déjà un aperçu de son pouvoir tandis que lui n'a... que son allure pour jauger de son alter. Et son apparence n'a jamais promis de ne pas être trompeuse. Elle pourrait se mettre à déchainer des flammes ou avoir des capacités physiques supérieurs, pour ce qu'il en sait.
Trop peu, voilà ce qu'il en sait.

" Jusqu'ici, tu en sais au moins un peu sur ce que je veux... mais je ne sais pas tellement ce que tu veux toi. Tu me dis que tu refuses d'agir si ce n'est pas nécéssaire... mais quand est-ce que ça devient nécéssaire au juste ? "

Voilà une réponse des plus inattendus qui fit grincer des dents Ziendra. Comment pouvait-il se permettre de penser cela ? Pourtant ce qu'il racontait n'était pas entièrement perdu de sens... Disons, qu'il avait une bonne réflexion et que pour cela, la Rouge devait le reconnaître au moins un peu.
Qu'importe, celle-ci ne se voyait pas avoir un quelconque intérêt en commun avec un type qui ne défait pas son alter, et garde une position de défense... Comme elle, certes, mais c'est la jeune femme qui l'a surpris en plein crime et non le contraire.

Mais il était bien vrai, d'une chose... Une chose... C'était que s'il volait les enflures de la société riche. Elle s'en ficherait royalement.

D'ailleurs, quand il eût dit cela, elle fut surprise elle-même de cette prise de conscience. Ceci la poussait à se dire que cette rencontre étrange aux allures de combat pouvait tourner autrement, et peut-être y trouver un drôle d'alliée pour punir, d'une manière ou autre, ces salopards différents qui pourrissent la société en jouissant de leurs plaisirs interdits...
Ceci méritait un vrai moment pour y réfléchir. Toutefois, la Dragonne sembla baissa un peu sa garde, à cause de ce sentiment soudain d'accord avec le vilain qui l'opposait. On ne peut pas dire qu'elle soit pur : ses mains, à Ziendra, étaient déjà couvert de sang de ces meurtres pour offrir une plus belle société Peut-être ce type était juste du même genre ?

Après tout, la Rouge ignorait tout de celui qui voulait remplir son portefeuille, comme il le disait si bien. Et le fait de le voir, apparemment, d'accord sur le fait de prendre à des raclures riches... Ne pouvait que lui procurer un sentiment de bien-être dans son âme Vengeresse.

Mais, vu les griffes bien présentes sur les mains de celui-ci, rouge et acérés... Onyx ne pouvait pas se laisser avoir si facilement. Bien que sa garde soit amoindri, elle restait présente par pur méfiance, et manque bien entendu de confiance dans l'individu qu'elle avait voulu; dans un premier temps, frapper.

"J'agis pour aider la société... Là où elle refuse de le faire. Je fais ce qui est nécessaire, quitte à me salir les mains... Me débarrasser d'enflures en tout genre récidivistes qui ne pourront, du coup, plus jamais causer de tord aux innocents, et éviter de remplir inutilement une prison qui pourrait les relâcher... Tu vois le genre, je pense. Si tu es trop dangereux, je ne désire que te tuer... Si tu peux punir ces raclures des bas-fonds d'une manière ou d'une autre..."

La dragonne croisa ses bras, plantant son regard ambrée dans celui de son interlocuteur, avec un sérieux si profond qu'il était presque touchable à main nue.

"Je pourrais peut-être envisager de me lier un instant avec toi et te donner des informations pour ton portefeuille."

Bingo. Elle avait effectivement bien envie de punir ceux qui s'enrichisse sur le dos de sa société, des humains, du respect et tant d'autres. Héros, civils ou vilains, qu'importe.... Si leurs richesse est immoral aux yeux de Ziendra, ils ne la méritent pas : toutefois elle ne peut tuer ce genre d'individus. Car leurs crimes ne sont souvent que purement financier, mais rien qui justifie une mort immédiate. Et ne pouvant intervenir sur tous les horizons, ce sont presque des intouchables pour elle.
Cependant, ce n'est pas pour autant qu'elle n'a pas remplis ces petits carnets de recherches d'informations précieuses pour quiconque voudraient y aller, à sa place. Par contre, il y aurait bien une condition... Tel le démontrait le doigt qu'elle levait en l'air, pour capter l'attention de l'homme sanglant.

"Je refuse toutefois toutes formes de meurtres sur ces individus : leur peine ne vaut qu'une bonne prison, ou des bras cassés. Mais pas la mort. D'où le fait que je ne puis intervenir, du moins je n'ai pas trop la vision de comment... Cependant, prendre leurs richesses me semble une bonne punition de départ, eux qui en sont si satisfait."

Voilà un point de départ intéressant... Si tous deux se mettait d'accord, la voilà certainement embarquer dans de nouvelles emmerdes, certes, mais qui auraient un impact positif selon elle. C'est une action comme une autre, pour la société... Le tout est de savoir garder l'oeil ouvert et méfiant, ne connaissant pas plus de celui qui avait juste envie de se remplir les poches.

" Comme quoi, on trouve encore des gens raisonnables dans les bas-quartiers... " Sur ces mots, les griffes de Zetsueki et sa lame se fissurent, puis se brisent, en laissent les éclats s'écrouler au sol pour reprendre une forme liquide. De manière mécanique, fluide par l'habitude, l'homme recroise ses mains dans son dos. " ...ca fait plaisir. "

Un criminel ? Zetsueki ne peut le nier après avoir menacer un autre pour quelques hommes et encore moins lorsqu'il prévoit de continuer. Pourtant, ce n'est ni un psychopathe sanguinaire, ni un déséquilibré d'aucune sorte... et il est encore capable de se montrer civilisé.
Pourtant, sa politesse est froide, sans un sourire ni même un air enjoué.

" Zetsueki, enchanté. " Sur ces mots, l'homme plonge une main dans la poche de son manteau et en sort un portable. " Je te laisse de quoi me joindre. Et, à l'occasion... "

La négociation, si on peut appeller ça ainsi, c'est plutôt bien passer. Lorsque deux prédateurs se croisent, là, il peut y avoir discussion... ce qui n'est jamais le cas entre un mouton et un loup. Oui, Zetsueki voit en la jeune femme quelqu'un de son espèce, et ce, malgré sa lubie de jouer à l'héroïne vengeresse.
De son point de vue... l'effrayante dame cherche à se donner bonne conscience.

Ce qu'il ne comprend pas, se permet un instant de juger mais se prive bien d'en parler. Car, quoiqu'on en dise, il a tout fait pour éviter la confrontation... parce qu'il n'y avait rien à gagner... mais clairement, a estimé avoir des choses à y perdre. De là à dire qu'il aurait perdu, peut-être. En tout cas, il aurait perdu l'opportunité d'une coopération et ça aurait été, entre nous, bien dommage.
Elle reste l'occasion de se débarrasser de gêneur sans soi-même se salir les mains ou, au moins, d'avoir de l'aide au moment de le faire. Tant que les dites personnes correspondent au profil que cherche la démone... au moins, elle fait de manière bénévole.

Et en plus d'être moins cher qu'un tueur à gage lambda, elle parait bien plus dégourdie que la plupart d'entre eux.

" ...vu que les gens qu'il m'arrive parfois de rencontrer, tu pourrais être ravie que je te transmette quelques adresses. "

Il est vrai que, jusqu'ici, Zetsueki a l'impression de négocier de pouvoir repartir tranquillement mais... cette position le déplait, par principe à minima. Ainsi, lui préfère que tout cela termine en un échange de bon procédé entre deux personnes raisonnables. Pourtant, il le sait bien et à cause de ça, reste froid... cette entente est à durée déterminé.
Car, là est la triste véritée... il ne demande qu'à devenir suffisement dangereux pour qu'elle veuille le tuer.

Ainsi, à ses yeux, ce n'est qu'une question de temps car, tôt ou tard, il sera suffisement influent et puissant et dangereux pour qu'elle vienne attenter à sa vie.

" Qu'est-ce que tu dis de tout ça ? On peut même en discuter plus avant dans un coin tranquille. Je reste curieux de savoir ce qui peut bien pousser quelqu'un à arpenter les rues pour distribuer sa dose de karma à tout à chacun. "

Car sinon ce monde était voué à être perdu d'ici quelques années dans d'atroces combats qui seraient hors de contrôle, même pour les héros professionnels. Enfin qu'importe. Le voyant se défaire de son “armement”, elle prit une position plus décontracté en faisant craquer ses épaules et sa nuque un court instant.
L'individu se présenta comme Zetsueki. Drôle d'appellation, mais probablement pas aussi bizarre que la sienne qui fut donné par des parents maltraitant, voulant l'a rattaché dès sa naissance à des espèces diaboliques. M'enfin, elle n'allait pas lui délivrait sa véritable identité comme cela.

“Tu peux m'appeler Onyx.”

La Dragonne le fixait sortir son téléphone, bien qu'elle n'avait pas encore émis le moindre signe d'accord de partager ses coordonnées : bien qu'elle ne soit pas spécialement traçable avec l'antiquité qui lui servait de portable... Mais elle prenait toujours des précautions.
Peut-être trop, mais ainsi était-elle.
Notre Rouge était donc en pleine réflexion sur la possibilité d'échanger ces numéros, pourquoi, de savoir ce que cela apporterait et autres... Disons que même si elle lui donnait juste les adresses de ces malfrats mal douchés, il lui faudrait quelque chose en retour. Elle fait dans le bénévolat pour la société, mais pas pour des criminels de bas-fonds. Déjà, juste l'idée finalement de s'allier lui provoquer des hauts de coeurs... Bien que cela semblait à la fois nécessaire pour atteindre ces intouchables de merde.

Mais il sembla proposé une contre partie, qui fit redresser le regard ambrée de notre Dragonne, et remuait sa queue d'une grande curiosité en fouettant l'air derrière elle. Des adresses intéressantes, pour elle ? Voilà qui devenait encore plus intéressant.
Celle-ci finit par se rapprocher de Zetsueki, collant son vieux débris de téléphone à celui de l'homme pour que l'adresse se transmette d'elle-même. Vive le système Japonais. Puis, elle sembla prendre une route, en le regardant.

“Tu voulais boire un verre non ? Je connais un bonne endroit, pas trop loin, pas trop cher.”

Se doutant qu'il la suivrait, malgré sa froideur trop présente, elle le jaugeait toujours autant du regard, et ses réflexes restaient toujours prêt à se déclencher : tant que sa confiance n'aura pas été gagner, elle ne saura faire autrement.

“Je le fais car la société se refuse de le faire. Et plus d'une fois on voit des salopards qui ne mérite pas la vie s'en sortir, avoir une réduction de peine, pour juste recommencer... De plus belle, et des pires manières... La peine de mort n'existant plus vraiment : je l'exécute moi-même. Pour un monde plus tranquille. Voilà tout. Je débarrasse les déchets, comme une éboueuse si tu veux.”

Non pas que la corrélation lui plaisait, mais c'était une bonne vision de ce qu'elle faisait : faire ce que personnes d'autres osait ou voudrait faire bien que beaucoup trop soit d'accord sur la nécessité de cela au jour d'aujourd'hui.
Dans un monde qui s'effondre, avec héros corrompus, vilains en augmentations et des civils égarés, il faut agir vite, et proprement... Sinon tout finira pas se déglinguer, d'une manière ou d'une autre, apportant avec lui une sorte d'apocalypse inévitable.

C'était, à ses yeux, la seule solution de maintenir un minimum la paix précaire de cette pauvre société ronger de tous les côtés. Et parce qu'elle était une des rares à vouloir se tremper les mains pour la justice, et non l'abus, et cela était bien dommage : pourquoi si peu de personnes voulait se réveiller et agir ? Pourquoi se laissant glisser lentement vers le chaos sans jamais rien faire ?
Cela dépassait la compréhension de Ziendra.

Arrivant dans un petit bar des bas-quartier, rien de fou, juste de quoi boire tranquillement sans problème et sans jugement, elle laissa l'homme choisir sa place avant de le rejoindre.

L'heure tardive n'encourage pas à un bar plein et il se vidait à vue d'oeil bien avant que les deux hors-la-loi n'entrent dedans. Leurs allures peu rassurantes ont sans doute accélérer le processus, sans plus. Les clients encore présents sont suffisement saouls pour ne plus faire la fête tant ils sont épuisés, simplement se terminent-ils à l'alcool tant qu'ils le peuvent encore. Un barman baraqué et une serveuse fatigué sont tout le personnel qui reste encore. De manière assez simple, ce n'est pas une boite de nuit ou un établissement branché... plus un repaire de piliers de bars et là où atterrissent les gens peu fréquentables, tard le soir.
Le comptoir porte des marques de chocs en nombres, le plancher est imbibé d'alcool à certains endroits et, jusqu'à un point de non-retour, l'endroit porte des marques de soirées qui ont dérapés.

Jusqu'aux banquettes usées par le temps où touts deux assis, Ketsueki et "Onyx" se font face... on croirait presque à un rancard si au moins l'un des deux souriait. Elle avait cet air si violent, comme si elle devait se retenir de ne pas exploser et son regard jaune qui fait penser à celui d'un monstre. En face, l'homme pâle aux yeux cernés pouvait quand à lui avoir des allures de revenants.
Bref, de joyeux lurons... la serveuse, pas souriante et épuisée par la soirée de travail, va pour prendre la commande.

Chacun commande ce qu'il veut... un saké, du côté de Ketsueki... et lorsque la serveuse revient, celui-ci la paye avec les yens de tout à l'heure qu'il s'est permis de ramasser. A quoi les laisser par terre ?

" Se faire justice soi-même au lieu d'attendre la sacro-sainte intervention des forces de l'ordre, c'est quelque chose que je peux comprendre et respecter. " Dit-il en faisant doucement s'agiter le contenu de son verre pour l'inspecter d'un oeil méprisant.

" Ce que je ne comprends pas, c'est de le faire pour des gens que tu connais même pas. Que le sort de parfaits inconnus puissent t'intéresser, franchement, ça me dépasse. L'altruisme désintéressé, c'est quelque chose que je n'ai jamais compris. " Pour conclure ses dires, Ketsueki s'offre une brève gorgée et pose son verre, une légère grimace sur sa face.

Rien d'exceptionnel dans sa boisson car servit dans un bar des bas quartiers... le goût est correct, au mieux... et l'alcool servit y est plutôt fort. A part ça, on ne peut pas dire que ce soit une boisson de luxe mais les boissons, ici, servent plus à meubler la conversation qu'autre chose.

" Ta colère, oserais-je dire ta haine, est palpable... dans ta façon de parler, dans tes yeux... ca peut donner l'impression que tu cherches la décharger d'une façon qui te donnerait bonne conscience. "

L'altruisme, la générosité... la justice en tant que valeure et la morale, d'une manière générale... tout ça ne rentre pas vraiment dans le logiciel de Ketsueki. Ainsi, ça lui parait difficile de décrypter la croisade vengeresse de la jeune femme lorsque ses vengeances ne concernent pas des crimes qu'elle aurait subit elle.
Ou alors... elle cherche à se venger d'un profil de personne, à défaut de pouvoir se venger de la personne elle-même ? Le vilain a beau tourné le problème dans touts les sens, ça lui échappe encore.

" Ou alors... tu cherches à régner par la terreur. Tu punis ceux qui n'agissent pas comme tu le souhaites et, de ce fait, tu pousses les gens à agir comme tu entends qu'ils le doivent. C'est comme ça que je le vois, en tout cas... " Finalement, il hausse les épaules et détourne un instant le regard.

" Pour ma part, je souhaite vivre selon mes propres lois et tant ça n'entre pas en contradiction avec mes propres projets, ce que font les autres m'importent peu. "

Un criminel punit que déjà dix courent dans les rues... et même en les tuant, ça n'en finira pas. Et surtout, où est-ce que ça peut bien s'arrêter ces histoires ? Puisqu'en même en admettant que le Japon tout entier finisse pacifier par sa petite croisade... est-ce qu'elle change de pays pour continuer la purge ?
Ketsueki, pense-t-il, a aussi la manie d'interférer dans la vie des autres si ça aide ses projets... comme le prouve l'aggression qui a mené à cette rencontre.

Et c'est là qu'un conflit entre lui et Onyx parait inévitable, à termes.

" Je ne t'envie pas de te soucier du sort de la sociétée. Surtout que... tu m'as l'air d'être tout à fait capable de te défendre toute seule alors personellement parlant, tu n'y gagnes pas grand-chose. A part peut-être te soulager d'un peu de cette colère qui me parait t'habiter. "

Ses paroles étaient loin d'être dénuées de sens, mais pour autant, elle touchait profondément notre Dragonne, droit dans son âme et coeur. Sa manière, froide et nonchalante, de tout remettre en question était assez étrange : il ne venait pas en bloc et en force, il ne proposait que son point de vue en s'en foutant des probables conséquences.
Un curieux mal placé, comme elle, mais beaucoup plus calme. Toutefois, oooh oui, elle avait envie de le frapper à ses propos, et ses vérités Mais frapper alors que justement, ce sont des tristes vérités sur elle-même ? Ce n'était pas digne.

Un refus, fort probable, d'admettre cela. D'admettre de juste agir par égoïsme et colère, et pas vraiment pour la société. Ou de la peur ? Qui sait, elle ne savait pas. Ces idées avaient changé avec le temps, mais n'oubliant pas que ces débuts sur le mauvais chemin étaient après les paroles pleine de sens de Staïn et le désire de faire tomber la société héroïque et les raclures.
Mais avec le temps et les rencontres, celle-ci avait changé sa vision sur les raclures simplement qu'on ne pouvait plus aider, qui ne changeront jamais, qui seront toujours les mêmes quoiqu'il advienne : celle là même qui doivent périr. Mais, même après sa discussion avec Genki sur un certain Héros, il est vrai que dans le fin fond de son crâne restait ces idées encore plus extrême.

“Je hais la société d'aujourd'hui, mal faite. Oui. C'est comme ça. Pour autant, ma haine ne doit pas pénaliser autrui, si en tuant j'offre de meilleurs vies, tant mieux. Il est vrai que je m'en fiche un peu des autres, mais pour limiter les dégâts et espérer un avenir meilleur : on a besoin de ces abrutit. Puis on ne peut juste pas faire confiance aux héros actuellement, pas tous.”

Ziendra soupira longuement en frottant ses cheveux tentant de calmer son attitude, et ce qui bouillonnait en elle. La provocation, bien qu'indirect, la faisait bien parler... Sa queue remuait de désaccord contre elle-même, de laisser filer de pareil informations et idées. Ce n'était qu'un inconnu, calme et froid, qui voyait certes juste : mais ce n'était pas une raison pour s'ouvrir.
Surtout que celui-ci, le disait lui même, ne voulait vivre qu'à sa façon : sous-entendu , peu importe ce que cela pourrait en coûter ! Et cela, la Rouge ne pouvait être d'accord. En effet, ça soulignait le fait qu'il était fort potentiellement un danger, capable d'être dissimuler par ce caractère étrange qu'était le siens.

“Qu'importe ma personne. Tu dis agir pour selon tes propres lois. Explique toi ? Je suis intéressée de comprendre. Quels sont tes projets, monsieur le glaçon ?”

Ce ne serait pas juste qu'elle soit la seule à se laisser aller à des informations sur ce qu'elle est, profondément, dans son âme : bien que la plupart soit trouvé par Ketsueki lui-même. Non, elle voulait un pied d'égalité s'il voulait pouvoir faire affaire ensemble... D'une manière ou d'une autre.

Toutefois, cela relevait bien des doutes dans le coeur de notre Ziendra : surtout par rapport aux Vengeurs. Elle qui n'aimait pas sa société, et agissait si égoïstement avec même le désir de réguler le monde héroïque, elle qui se comparait parfois à Staïn malgré elle... Urf, la jeune femme vint frotter ses tempes pour contrôler un minima ses pensées invasifs.
Ziendra avait choisis sa route, confiait sa confiance à Genki le Vengeur, partant sur la même voie après une lourde séparation avec Jin, l'héroïque.... Non, elle se refusait de tout remettre en question. Pas par un abrutit des rues.

Sa réaction est équivoque... mais Ketsueki n'en sourit pas. Oh, ce n'est pas l'envie qui lui manque d'afficher un sourire satisfait et victorieux pleins de prétentions. Sinon que, jusqu'ici, il reste sur l'impression vivace que se faire d'Onyx un ennemi n'est ni le plus judicieux, ni le plus sage, loin de là. Pas besoin d'être fin psychologue ou même plus perspicace que ça pour comprendre que celle-ci, avec ses allures de démones, ne se retiendra pas d'engager le combat si on lui manque ouvertement de respect.
Afin de littéralement noyer son sourire, le jeune homme boit une large gorgée de saké... et le gout âpre, brûlant, de sa boisson l'afflige d'une fine grimace.

Grâce à cette petite manœuvre, et quelques efforts de sa part, "Monsieur le Glaçon" garde son air stoïque. Ca serait dommage d'avoir négocier une solution pacifique tout du long pour finalement tout foutre en l'air maintenant ?
En attendant, rendre la pareille à Onyx ne le dérange pas. Pire que ça, il pourrait même être heureux de le faire.

" Contrairement à ce qu'on peut nous répéter à longueur de temps... je ne pense pas que la sociétée soit nécéssaire. " Dit-il, posément, en jetant un vague regard aux quelques gens encore dans le bar. " Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit... seul, on ne fait pas grand-chose, c'est certain. "

Puis, Ketsueki reporte son regard fatigué sur Onyx. Et parlant de regard, celui qu'elle lui a lancé au moment où il a, semble-t-il, marqué un point ? Ce regard l'a secoué dérrière son masque, il a bien cru qu'un combat allait éclater et ce combat, il a bien voulu croire que l'issue restait incertaine.
Disons que notre homme n'a rien contre un combat éprouvant qui le testerait dans ses limites... mais là tout de suite, l'issue paraissait bien trop incertaine.

De manière étrange, on peut parfois regardez quelqu'un et... à l'instinct... à sa posture... à son regard, à sa façon de parler... on sent de ce vécu qui ne rigole pas. Et en l'occurence, celui d'Onyx n'avait pas l'air de rigoler du tout. Lui qui a vu juste sur la colère en elle... s'imagine avoir tout aussi raison sur sa dangerosité.
Raison pour laquelle il se garde bien de mentionner son affiliation à la Ligue des Vilains... puisqu'elle attaquerait sans doute à vue à la seconde où elle l'apprend.

Et surtout, selon ses critères à lui, la discussion lui parait intérèssante. Sans avoir envie de lui mentir, Ketsueki n'allait révéler sa façon que de manière... peut-être pas superficielle... mais partielle.
Puisque l'entièreté de sa philosophie révèlera à son interlocutrice qu'en véritée, elle a pour but de le neutraliser.

" Les lois sont faites par des gens que je ne connais pas et qui n'ont jamais rien fait pour moi. De même que ceux qui les font appliquer. "

Un instant, Ketsueki cherche ses mots... et lorsqu'il les trouve, avec des yeux qui n'admettent pas le doute, son regard fixe obstinément celui d'Onyx.

" Je ne demande pas à être sauvé par les forces de l'ordre si on m'agresse... qu'on ne me demande pas d'obéir à leurs lois. Je ne demande pas à ce qu'une ambulance vienne me chercher si je me blesse... qu'on ne me demande pas de les financer. "

Soudain, ses yeux se plissent et malgré lui, il s'accoude sur la table pour se pencher vers Onyx... ainsi, Monsieur Glaçon montre à sa manière un peu d'émotion. Ou au moins, à défaut, un peu plus d'intensité qu'il n'a pu en offrir jusqu'ici. De manière visible, sa vision des choses lui tient à coeur.
Ca l'étonne de se dévoiler mais... Monsieur Glaçon, après tout, se retient encore de tout divulguer sur ses attentions.

Quoique, ses attentions ne sont pas ce qui la dérangerait... mais de manière prudente, Ketsueki va éviter d'aborder la question des moyens qu'il est prêt à mettre en oeuvre pour cela.

" Si je t'explique que tu es sous ma protection et qu'en échange, tu dois danser pour moi, le ferais-tu ? " La question est réthorique et la réponse parait évidente mais pour l'aspect réthorique de la chose, il reste silencieux quelques secondes. " Bien sûr que non et tu as bien raison. "

Sur ce, il s'enfonce presque jusqu'à s'affaler sur la banquette. Presque puisqu'il garde une posture droite malgré tout.

" La sociétée peut me demander de danser autant qu'elle veut. Et les gens qui dansent pour elles, grand bien leurs fassent. Je ne vais pas prétendre avoir un intérêt quelconque pour des gens avec qui je n'ai jamais rien vécu... des gens à qui je n'ai même pas parler une seule fois. Ils n'ont jamais rien fait pour moi, pourquoi je ferais quelque chose pour eux ? "

Musique d'Ambiance:

Tout en écoutant avec une grande attention la moindre de ses paroles... Elle sentait en elle un grondement sonné. Quelque chose de lourd, puissant : une colère nouvelle, ou du moins qu'elle n'avait pas ressentis depuis si longtemps.
Pourquoi cette colère ? Car il n'avait absolument pas tord du point de vue de notre Dragonne. Et le fait d'être d'accord avec lui, l'agaçait au plus au point. Tellement, que celle-ci lâcha une grande grimace en frappant du poing un instant sur la table, tentant vainement de contrôler ce lots d'émotion violent qui prenait place dans tout son corps.

Dire que cet individu, qui rackettait sans jugement même les plus stupides, avaient une idée si bien posé de la société actuel, une vérité tellement vrai qu'elle faisait grinçait les dents de la dragonne qui tentait tellement de foutre ces idées là dans une boîte close, loin de ces objectifs actuels.
Pourquoi ?
Car elle se refusait de devenir le démon que sa famille avait vu en elle, ainsi que l'école catholique. Elle se refusait de devenir un monstre, d'une manière ou d'une autre ! Et la Rouge faisait tout pour donner une raison à son existence et cette colère, mais une raison pur ! Ne pas chercher l'anéantissement de tout ce cirque, juste chercher à le changer de l'intérieur en agissant sur des zones prédéfinis.

“On peut dire que tu as une sacrée vision, à la Staïn presque.” Grommela t-elle entre ses dents.

Un respect et un dégoût... Voilà ce qu'elle ressentait à l'instant T. Le respect de celui qui avait su écouter et accepter la réalité de cette société mal foutus jusqu'à bout... Et un dégoût de repenser à cela et de voir qu'au fond, son esprit rebelle n'avait pas tellement changer malgré les énormes efforts qu'elle faisait pour trouver une voie juste et équilibré !
Comment une simple rencontre était-elle capable de lui retourner le cerveau à ce point ? Tout ce travail effectuer sur elle-même, ses sacrifices ? Comment, oui, Comment arrivait-il à la refaire douter de ces choix après qu'elle y est tant réfléchit ?!

Diable, il était dangereux juste par l'existence de ces paroles pleines de sens que Ziendra ne pouvait démentir même si elle le voulait : car ce serait mentir, purement et simplement... Et cela, même elle, ne le pouvait pas.
Alors, cul sec, elle finit sa bière, frappant sa queue sur le sol avec mécontentement et frottant sa tête.

“On va éviter de poursuivre sur ce sujet, qu'importe les ambitions de chacun. Parlons plutôt de notre accord. Toi qui vole les riches présomptueux à chier, et les contrats de ceux qui méritent le châtiment ultime.”

Son regard se planta de nouveau dans celui de Ketsueki... Il fallait mieux changer de sujet, sinon, elle enverrait tout valser. C'était clair et net, et une certaine pression c'était mis en place contre son gré : le refus de réfléchir plus que cela à ce discours, ou d'acceptait quoique ce soit. Un tel refus, qu'il était étouffant, violent.
Elle se devait, par tout les moyens, de garder le chemin qu'elle avait ENFIN CHOISI ! Enfin ! Après tout de souffrance, d'épreuves ! Non ! Non et non ! Elle ne veut pas en entendre plus. Avançons sans écouter, juste les contrats de meurtres, pas plus.

Clairement, elle refusait de replonger. Clairement, elle avait été comme lui, et tenter désespérément de changer pour une raison qui resterai obscure à Ketsueki...

" ...ca me va. "

Ketsueki s'est redressé, les yeux écarquillés, complètement droit sans que son dos ne touche quoique ce soit, au "garde-à-vous" pour ainsi dire... à la façon des bas-fonds. Jusqu'à ses jambes ancrés dans le sol, l'homme se tient autant, sinon plus, à leurs forces qu'à celle de la banquette. Au fur et à mesure qu'il déballait sa vision des choses, il a pu la voir en train de bouillir intérieurement.
Ca ne l'a pas fait tiqué, pas plus que ça puisqu'en vérité, Onyx parait toujours sur le point d'exploser.

Lorsqu'elle tapé du poing sur la table, à défaut de sursauter, il s'est figé et à partir de là... chaque détail, de sa queue furieuse jusqu'à ses dents qui grincent... le moindre petit détail avait quelque chose d'inquiétant.
Chaque tic, chaque mouvement, chaque changement de ton faisait l'effet d'une étincelle qui frôle une montagne de dynamite.

Ca ne le rend pas moins curieux de voir ce que donne le feux d'artifices... mais pour cette fois, ça ira. Au moment où il s'est figé, si elle l'avait frappé, trop serein qu'il s'est permis d'être, Ketsueki n'aurait rien vu venir.
Honnêtement, quand bien même elle vide le sien cul-sec, lui a l'esprit bien trop alerte pour s'intéresser à son propre verre.

" Pour l'instant, je n'ai que des suppositions mais avec le temps, j'en apprendrais plus sur les personnes dont je te parlais. Je pense... " Ketsueki se retient de poursuivre et reformule, pas la peine de l'énerver plus qu'elle ne l'est déjà. " Tu as été suffisement clair sur le profil des gens à qui tu veux donner une bonne leçon. "

L'homme craint, en effet, que de prétendre "avoir saisi ce qu'elle recherche" l'enragerait encore plus et ainsi préfère-t-il prétendre qu'elle a été clair. Ce n'est qu'un demi-mensonge, en vérité. Disons qu'il évite la prétention mais en soit... Ketsueki peine à mettre le doigt sur ce qui peut tant l'énerver à l'instant T. Il a bien une idée, doit dire des choses trop vrais pour la laisser insensible mais... qu'est-ce qui la gêne tant ?
Les émotions, ça n'a jamais été son fort et se dit, assez simplement, que la véritée fait mal.

" Concernant les riches présomptueux, tu m'as dit de ne pas les tuer et... soit, ça peut être éviter. " Pourtant, Ketsueki ne se laissera pas mourir pour honorer cette promesse. S'il doit tuer pour survivre alors, inévitablement, il tuera. Pas la peine de le lui précisez, ça remettrait en cause l'accord.

Depuis qu'elle a frappé de son poing sur la table... sous celle-ci, Ketsueki a sa lame plaqué contre ses veines, prêt à user de son sang. Elle l'a mis sur les nerfs, son coeur bat à plus vive allure qu'il ne le devrait. C'est grisant, il ne peut pas le nier, dans le bon sens du terme comme le mauvais.

" Concernant les riches présomptueux, si tu en as un qui te vient en tête... on peut potentiellement y allez ensemble. Je pense que parler ne suffit pas pour voir à qui on a affaire, il faut aussi voir la personne en action pour déterminer de quoi elle réellement faite. "

Joignant ses mains sur son visage, les yeux clos pendant un instant, elle semblait s'apaiser d'elle-même dans une forme de courte méditation. Un contrôle difficile, vu les mouvements que la queue pouvait trahir. Mais au moins, son aura malfaisante s'était bien réduit, vu que le sujet venait enfin d'être changeait sur ce qui l'intéressait, et non pas un débat interne.
Pourquoi fallait-il que les images de l'Egyptienne revienne en même temps ? Alors qu'elle pensait obtenir son calme, elle revint à cette soirée où elle appris que son amie Anket, était une membre de la Ligue des Vilains : encore une chose qu'elle n'avait pas mis à plat. Aucune attaque des deux côtés, juste des aurevoirs amicaux... Mais Ziendra n'avait toujours pas su quel position adopté.

Sa main se leva, et elle se frappa le crâne d'un grand coup en lui ordonnant de la bouclé. Il n'était pas le moment à ce genre de réflexion, ou même d'imaginer se pencher du côté d'Anket pour bosser avec elle ! Et Genki Alors ?! Argh ! Tout son esprit tournait fous, il refusait de la laisser en paix !

Anket. Jin. Genki. Trois personnes dont les rôles avaient été trop important pendant tous ce temps, et tous si différents ! Elle-même, ne savait plus qui elle était. La Rouge, était perdu, et rageait de cela. Sa queue claqua le sol, et elle pesta silencieusement contre elle, mais assez fort pour être entendu.

“Excuse moi, il semblerait que mon esprit à décider de m'emmerder jusqu'au bout !”

Reprenant une grande inspiration, elle soupira longuement en frottant ses tempes, prenant immédiatement un second verre qu'elle but cul sec, laissant alors le plaisir de l'alcool apaisant naturellement ses nerfs bien trop tendus.
Elle n'avait plus vraiment le choix, sinon Ziendra savait qu'elle sauterait à la gorge de l'individu en face d'elle. Et hors de question de perdre contrôle : elle en devait beaucoup à Genki, cela ne ferait que le décevoir... Et ce n'est pas digne de l'attitude et contrôle qu'elle avait su montré à la teneuse du bar Anket.

Puis, finalement, croisant ses jambes et bras, elle put le fixer de nouveau. Plus calme, bien que toujours très travaillé à l'intérieur. Il fallait poursuivre la discussion, cet accord qui se mettait en place. Aussi bien pour elle, que pour le criminel en face.

“Je me doute que tu tuera, vu ta gueule, s'il résiste. Je peux pas critiquer, j'aurais fais pareil.... Bien que ça m'énerve.”

Il fallait le dire, parfois c'était inévitable pour sa propre survie, surtout dans ce genre de contexte. Mais il fallait quand même tout faire pour l'éviter, quitte à favoriser la fuite ! C'est ce qu'elle tentait de faire comprendre.

“Ce soir, cela promet d'être compliqué dans mon état. Il faudrait qu'on se recroise demain soir, et je t'emmènerai sur une cible potable. Je dois en plus étudier les faits et gestes pour voir qui sera le plus abordable avec le minimum d'emmerde. Ca demande du boulot de préparation ces trucs.”

Ziendra n'était pas contre le fait d'y aller ensemble, ainsi elle pourra jauger de ses techniques de combats, et peut-être rattacher un peu plus de confiance à l'individu qui osait lui mettre le cerveau en pagaille... Et au besoin, le frapper s'il n'est pas au niveau où qu'il se révèle être une cible prioritaire.
Donc, pour elle, c'est gagnant. Pour lui, elle le sentait plus perdant. Car si elle le prenait du mauvais côté.... Non Ziendra, ne prends pas la confiance. Tu as vu son alter. Tu ignores sa capacité en combat. Rien d'autres. Il pourrait t'ouvrir le ventre plus vite que tu ne le crois...

" ... " Et c'est tout ce qui lui vient à l'esprit, là tout de suite, tandis qu'il la dévisage avec l'air sceptique que lui donne son sourcil arqué.

Elle vient de se frapper le crâne où je rêve ? Pense Ketsueki, relativement concerné par l'état mental de son interlocutrice. Dire d'elle qu'elle est folle, c'est bien trop vague pour que ça veuille dire quelque chose. De manière pas moins condescendante, l'homme la juge émotionnellement instable. Ce qui suffit à ses yeux suffit à la classer dans la catégorie des déséquilibrés : ce n'est clairement ni la raison, ni la réflèxion qui la guide.
On pourrait mettre ça sur le compte de l'alcool mais elle a bu quoi... deux verres ?

Certes, la boisson servit dans ce boui-boui est forte, à défaut d'être réellement bonne. Ce qui amplifie mais ne suffit pas à expliquer ou justifier un tel comportement. Ketsueki a des émotions, des sentiments... comme tout le monde mais ce qu'il a, surtout ? Du sang-froid, de la raison et une certaine capacitée à faire la part des choses.
Onyx est une bombe à retardement qui, tôt ou tard, lui sautera à la figure.

" Je me contrôle... " Moi, se retient-il d'ajouter... bien que son silence en dise long... avant de poursuivre. " ...et je suis suffisement compétent pour ne pas tuer si je l'ai décidé, que ta cible résiste ou non. "

Pourtant, il a son couteau en main, plaqué contre les veines de son poignet et voilà son dilemme. S'il part, ca ne peut certainement pas être lame à la main où elle va mal le prendre. Ranger sa lame discrètement ne parait pas impossible mais de là à être désarmé ?
Si bien que, discrètement et à vive allure, il range ses mains dans les poches de son manteau sans lâcher son couteau.

" On reparlera de tout ça à tête reposée. "

Enfin, c'est surtout celle d'Onyx qui a besoin de se reposer. Et c'est lui qui risque de tuer quelqu'un ? Non mais elle s'est vu ? Ca tient déjà du miracle que la démone n'est tué personne sur le chemin jusqu'au bar. Et bien que la chose raisonnable soit de partir, Ketsueki ne peut pas s'empêcher de... remuer le couteau dans la plaie.
Juste avant, il se lève et s'éloigne de quelques pas de la table, par prudence.

" Juste un conseil, avant de partir. Vu l'état dans lequel tu te mets... tu ferais peut-être mieux de tuer quelqu'un. Sciemment, je veux dire. Parce que là... tu risques d'exploser au mauvais moment avec la mauvaise personne. " Et ça risque d'être lui, vu comment il lui parle, avec ce ton cinglant de vérité qu'elle a tant de mal à supporter.

Musique d'Ambiance:

Bon, bon, bon...  Cette fois, il avait tenté de trop. La jeune femme ignorait bien ce qu'il pouvait penser d'elle, mais vu son allure et la manière de parler : une folle qui ne se contrôle pas. La faute à qui ? La faute à qui de venir se faufiler dans son crâne et lui murmurer des atrocités dans le creux de ces oreilles ?! Faisant ressortir tout le doute de celle-ci, ses désirs incompris, ses ambitions plus moches qu'autres choses. Non, elle ne pouvait être d'accord de le laisser faire, et l'insulter sans le dire vraiment.
Mais la Dragonne n'était pas stupide, et le sentait ce jugement. Cela promettait d'être dur de travailler ensemble, réellement. Déjà, c'était un criminel, pas elle. Comment osait-il la prendre comme ça, faire de pareil sous-entendu ?

La jeune femme se releva, et s'approcha de lui, lui faisant bien face malgré sa petite taille, les yeux plantés sur lui. Elle-même avait rangé ses mains dans ses poches, mais tout son visage avait pris un air accusateur... Alors que soudain, elle le poqua férocement d'un doigt.

“Je sais comment tu me vois, comme une timbré. Vu ce que tu OSES me proposer comme solution. Je ne suis pas de ton genre, l'ami. La vérité fais mal, oui, il faut juste la digérer. Mais je ne tue pas n'importe comment ni n'importe qui.”

Sous-entendu que même dans sa colère, elle restait raisonnée : il n'avait encore rien fait devant ses yeux, ou à son savoir, qui méritait le châtiment ultime. Bien qu'elle avait l'air bien en colère, et peu contrôlable : c'était tout le contraire. Savoir extérioriser était quelque chose de récent, avant elle aurait tout enfermé... Et elle connaissait du coup le résultat d'une vrai explosion.
Non, ici elle était méfiante, mais laisser aussi aller ses émotions pour justement ne pas imploser : pour sa plus grande chance. Et cela, oui, cela il ne l'avait pas compris finalement ! Arracher un sourire un peu satisfait sur les lèvres de la Dragonne.

“Sache que je ne t'apprécie guère pour le moment. Notre accord est encore limite, et à jauger. Mais te fais pas des idées sur mon comportement : tu ne me connais pas. Tout comme j'ignore tout de toi, le racketteur. Tu m'as juste présenté une partie de ton caractère, qui me fais faire une idée. Ne juge pas un livre sur sa couverture, comme on dit.”

Ici, clairement, elle lui disait qu'elle respectait un minimum l'homme, car ignorante : de son histoire, de ses pouvoirs, de ses volontés réel. Ignorante sur trop de point, pour ne serait-ce imaginer comprendre ce qui se trame dans la tête de Monsieur glaçon. Mais elle lui faisait la moral quant au fait de la juger si vite et facilement.
Cela pouvait... Se retourner contre lui, par spécialement par elle, mais plus tard d'une manière ou d'une autre. Il ne faut jamais juger ce qu'on voit, ou trop vite sur une réaction limité dans le temps. Sans historique, sans rien : c'est le meilleur moyen de se retrouvé vraiment mort dans une ruelle un lendemain sans jamais comprendre comment ou pourquoi. Encore une fois, la menace n'était peut-être pas elle, mais d'autres de ces futurs rencontres.

C'était une mise en garde, par expérience de la rue, et de son fonctionnement. Une mise ne garde aussi, pour assurer le fonctionnement de l'accord malgré le cerveau retourné de la jeune femme : qui se savait déjà qu'elle irait bien mieux avec du sommeil. Une manière de montrer que malgré la colère, celle-ci ne cherchait pas encore à lui nuire : car rien n'allait dans le sens. Au pire l'emmenait à la police, sans plus. Et si elle peut éviter, elle le fera bien entendu.

“Sur ce, rejoignons nous ici, demain soir. Je t'attendrai, sur le toit de ce bâtiment.”

Ziendra pointant le haut d'une tour avec son doigts. C'était dans les hauteurs qu'elle bossait le mieux et pouvait réfléchir calmement. Et en guise d'aurevoir, un simple geste de la main alors qu'elle s'éloigna, remuant sa queue au rythme d'une chanson qu'elle avait coincé dans son crâne.

Le lendemain...

Pas certain pourtant que ce soit une si bonne idée que ça, Ketsueki ne s'est pourtant pas résolu à lui poser un lapin. Le sanguinolent y a énormément réfléchi pour, finalement, se laisser tenter par l'aventure. Une drôle d'entreprise dans laquelle il s'apprête à se lancer mais qui promet néanmoins d'être intérèssante. Pour une rencontre hasardeuse au coeur d'une sombre ruelle des bas-quartiers... la rencontre est aussi pleine de promesses que de menaces. Disons qu'il y a l'intérêt financier immédiat de la chose, c'est certain.

Et il y a aussi Onyx, qui risque bien un jour de s'en prendre à Ketsueki lorsque celui-ci commencera inévitablement à se faire connaitre.

En prévision de ce jour-là, il est préférable de savoir à l'avance ce dont elle est capable. D'ailleurs, pour ce qu'il en sait, ce rendez-vous n'est qu'un piège tendu. Si c'est le cas, c'est une piège si plein de maestro que notre homme s'y est jeté comme un bleu. Un bref instant, Ketsueki se dit que cette femme est un piège ambulant... une épée de Damoclès, un bâton de dynamite instable qui saurait exploser à tout moment. Le savoir, c'est le pouvoir, jusqu'ici, il y aurait plus à craindre d'elle que de la plupart des héros selon lui.

Oui, certes, un vilain a plutôt intérêt à en savoir le plus possible sur l'explosive dame aux cheveux rouges et aux yeux d'ors.

Sa nuit fut courte, principalement car son point de chute, c'est le repaire de la ligue sous un bar. Ce n'est pas forcément un lieu calme où on peut se reposer sans la gêne de bruits constants. Pas plus que ça n'est un endroit qui invite à fermer les deux yeux, ça non, mieux vaut n'y dormir que d'un seul oeil.

Et puis, la rencontre s'est achevé tard, le jour n'aide pas non plus.

Le manque de sommeil est une habitude chez lui, de toute façon, comme en témoigne son teint pâle, sa peau fatigué et ses yeux cernés. Pas plus qu'un autre jour, pas plus qu'un autre soir. Ainsi l'attends-t-il, mains jointes dans le dos, un regard froid posé sur la ville en contrebas. Et, inexplicablement, il pose un pied sur le rebord du toit à la façon d'un explorateur sur la proue de son bateau.

Ce n'est que mise en scène... mais se tenir au-dessus de la ville à l'observer avec un air infiniment supérieur... ? Ca lui ressemble bien, lui qui s'imagine parfois en roi de son propre royaume.
Monsieur Glaçon, se permet-elle de l'appeller... doit-il l'appeller Madame Dynamite ?

Ce genre de répartit n'est pas pour lui, pourtant, il ne peut pas s'empêcher de se creuser le crâne à lui trouver un surnom. L'énerver est un jeu dangereux mais grisant... et peut-être après avoir patienté attendu de voir l'étendue de ses capacités... peut-être que là, il ira s'y confronter.
D'un soupir léger qui se perd dans les vents des hauteurs, Ketsueki croit comprendre qu'à terme, la confrontation est inévitable.

Pourtant, un roi a bien besoin de sujet, non ? Oubliez-ça, un roi a besoin de sujets qui obéissent et ça n'a clairement pas l'air d'être son genre.

" Bonsoir. " Dit-il sans se retourner, ayant entendu quelqu'un... et se retourne pour voir Onyx. " On peut passer les mondanités ; je suis prêt à te suivre. "

Retournant chez elle, notre Dragonne allait pouvoir prendre du temps pour réfléchir à tout cela, ces paroles qui résonnaient encore dans son crâne et faisait ressurgir un tas d'idées plus étrange les unes que les autres. Entrant rapidement dans sa douche et se laissant envahir par de l'eau bien froide pour apaiser ses maux, celle-ci se tenait au bord du mur plus que pensive.
Que dire, que choisir, que faire ? Beaucoup de choses étaient restées en suspend. Sa relation pas déterminé avec Genki, le désastre avec Jin, la découverte sur Anket, son passé qu'elle n'avait toujours pas affronté. Celle-ci grimaça en serrant les poings. Et ce côté, purement haineux contre la société entière, renforcé par le discours d'un Staïn. Des idées de destructions, d'abolition de ce système par la violence si nécessaire.

Soupirant, elle choppa sa tête. L'ancienne Ziendra, celle qu'elle refusait de revoir, était cette extrémiste qui avait été prête un instant à rejoindre la Ligue des Vilains, pour faire le mal afin de ressusciter la société, ensuite, de ces propres cendres dans l'espoir que ce phénix serait meilleur que celui actuel.
Oui, elle détestait tellement de chose dans ce bas monde : en commençant par sa propre existence... Scier ses cornes jusqu'à les rendre peu visible, réduire aux maximums son apparence démoniaque... Cela n'était que des actions pour mieux se regarder dans le miroir sans vouloir se trancher la gorge. Oh, pendant longtemps, elle avait eût un côté suicidaire : sûrement celui-ci qui l'avait poussé aussi à agir finalement de ce côté, et ne jamais se ranger du côté héroïque ?

Que c'était chiant. Sortant de sa douche, séchant sa chevelure, elle prit une cigarette qu'elle savoura longuement. Ces doutes lui appartenaient, mais la jeune femme savait qu'avec le futur départ dans sa contrée d'enfance, les mises au points et l'aide de proches... Elle s'y retrouvera, s'apaiserai, et n'aurait plus à craindre le démon qui sommeille toujours en elle, à priori.  La Rouge gagnerait, et ne laisserai pas la folie l'emportait : elle se devait d'être raisonnable et réfléchit.
Prenant alors le temps, pendant ses différents cigarettes, de choisir une cible idéal pour un test et premier actes, Ziendra avait réussi à renfermer le tout dans une boite bien plus solide et sceller, retrouvant son calme et sérieux légendaire, sa capacité d'analyse dans son travail de recherche minutieux.

La Victime sélectionnait, elle se rendit directement à son lit, et ne put que se reposer sans trop de soucis, se levant pour aller travailler avant de se rendre en soirée à l'endroit dit.

De vue, il était déjà là : en avance. C'était une première, pour une fois qu'elle n'était pas celle qui attendait ! Avec agilité, force, subtilité : la Dragonne le rejoins, atterrissant près de lui et profitant de la vue sur Musutafu et les bas quartiers surtout.
Il semblait d'accord sur le fait de ne pas avoir à s'emmerder avec les bases. Ainsi, elle sortit de son sac à dos une petites piles de feuilles qu'elle déposa contre son torse, pour qu'il le prenne. Une fois fait, la jeune femme croisa ses bras.

“Un mafieux à la mauvaise réputation. Son crime est l'escroquerie doublé de la vente de prostituée. Les femmes acceptant ce sort, comme une libération, je ne peux pas le tuer. Sinon il aurait déjà finit entre quatre planches pour abus d'humains... Mais elles le soutiennent, et le protège. Qu'importe, il n'a pas une super grande fortune, mais bien plus que le merdeux d'hier.”

Ziendra frotta sa nuque, avant de pointé la direction du lieu de vie de ce mafieu, qui était aussi indiqué sur une carte qu'elle lui avait faites. Pas besoin de tout dire : tout était indiqué. L'heure des patrouilles, les types de patrouilles, quelques alters qu'elle avait pu apercevoir, le noms des femmes aussi. Un vrai contre rendu de policier, c'était effrayant de voir cela... Et légitime de ce demander depuis combien de temps la Rouge avait espionné l'endroit en y laissant sa propre santé et vie de côté ? Une lourde charge de travail qui ne pouvait pas s'obtenir en une nuit, pour sûre... Mais elle ne dévoilerait ni comment, ni combien de temps cela lui a pris.
Mais rien que cela, ces feuilles, désignaient une capacités dans l'espionnages et la récoltes d'informations importantes. N'oubliant pas que notre Dragonne a passé son adolescence à se former là dedans, sans jamais agir. Des années qu'elle parcours Musutafu dans le moindre recoins, collant dans des cahiers tout ce qu'elle voit de mauvais. Et l'avantage physique d'être si sombre la rend moins détectable à l'oeil nue et normal.

Ketsueki se met donc en route, à pas lent et régulier, tout en épluchant avec minutie l'épais dossier que compose le tas de feuilles d'Onyx. Le sanguinolent est surpris, ne l'a pas avoué mais a eu une expression équivoque. Au moment où elle a plaqué le tout contre son torse, il eut un air franchement stupéfait. Il s'attendait à ce qu'elle sache y faire, bien sûr... mais de là à se douter qu'elle serait si pro dans sa façon de faire ? Absorbé par tant d'infos, n'en revenant toujours pas, il peine encore à croire que c'est la même personne qu'hier qui a été capable de faire ça. Au fur et à mesure de l'épluchage du dossier, il en revient de moins en moins.
Hier, elle se tapait le crâne comme une folle et, ce soir, elle se ramène avec un dossier digne des services secrets.

Ainsi, il descend les marches de l'immeuble et, c'est peu de le dire, en a pour un moment. Puisqu'en plus du nombre de marches, il y a son allure relativement posé. Déjà parce que Ketsueki n'aime pas se presser s'il a l'opportunité de ne pas le faire... et parce qu'il se doit de lire, au moins dans les grandes lignes, ce qu'Onyx lui offre là.

" Des armes à feux. " Pas que ce soit particulièrement étonnant vu le genre d'affaire dans lequel le duo s'embarque ici. " Sans tuer personne, ne compte pas sur moi pour une approche frontale. "

On a pu voir, à certaines pages, que Ketsueki ne lisait qu'à peine et s'empressait de feuilleté. En effet, tout ce qui détaille les exactions de l'homme et les preuves ne l'intéressent pas plus que ça.
Sinon un peu de contexte.

" Par contre, tu devrais l'intéresser. " Et, au cas où elle n'aurait pas compris, Ketsueki se permet d'expliquer plus avant. " Je passerais facilement pour un vendeur et toi, pour de la marchandise de valeure. Quand sa marchandise lui cassera les dents, ça lui fera tout drôle néanmoins."

Quoique, Ketsueki s'arrête et se retourne pour jeter un oeil, arque le sourcil avec un air peu convaincu.

" Laisse tomber. " Et sans un mot de plus, il poursuit sa route.

Onyx a un regard qui pue la haine et, dans sa manière d'être, brûle de furie. Sans oublier qu'il faudrait la déposséder de son équipement pour que ça paraisse crédible, chose qu'elle refuserait surement.

" Son appartement est plutôt modeste vu ce qu'il gagne mais il est suffisement malin pour ne pas s'afficher dans une villa. Qui plus est, retranché dans un immeuble, il est difficile d'accès. " Et, plutôt bavard finalement, Ketsueki énonce ses réflèxions au fur et à mesure de sa lecture. " Par contre, l'approche frontal me parait déjà plus plausible dans les couloirs étriqués d'un immeuble des bas quartiers, armes à feux ou pas. "

Ca fait beaucoup de couvert au niveau des cages d'escaliers mais... pas mal de ligne droite à traverser à découvert par la même. Peut-être la meilleure idée.

" Escalader la façade, c'est assez peu discret, un coup à se faire trouer. Aucune chance qu'il ne connaisse pas, au moins de tête, ces voisins. Sans parler du fait qu'on a franchement pas des profils d'habitants lambda. "

En effet... Onyx lui a en vaguement parler mais c'est plus compliqué que ça en a l'air.

" On peut passer par le toit d'à côté et sauter sur le sien, par contre. Il vit au dernier étage et selon tes infos, on y croisera deux ou trois types, cinq grand max. Contrairement au sol où ça grouille d'hommes de mains et de racailles qui squattent en bas de l'immeuble. Potentiellement, on se casse par le même chemin. Ca me parait être l'itinéraire le plus court et le moins encombré par sa sécurité. " Et, sans s'arrêter de marcher à ce même pas si régulier, il tend le dossier par-dessus son épaule pour qu'elle le récupère sans la regarder. "Qu'est-ce que t'en dis ? "

Bien que le rythme de marche de Ketsueki n'était pas du goût de la dragonne, qui n'appréciait pas trop cette lenteur, elle le suivait sans trop geindre.
Tout au contraire d'hier, elle était déjà plus calme, le voir réfléchir et poser les choses clairement était plaisant : ce n'était pas un abrutit qui allait foncer bêtement dans le tas. Il prenait note de chaque détails, pour trouver la meilleur solution. Il gagné en bon point, comme en point de méfiance.

En effet, un amateur n'aurait pas eue autant de facilité à déchiffrer et poser des suppositions ou idées sur tout cela. Il venait de passer sa première épreuve sous les yeux ambrées et attendis de notre Dragonne. Il pouvait être utile, comme dangereux. Mais pour le moment, Ziendra se contentera de l'utile.
Onyx repris le tas de feuille une fois qu'il eût finis, et le fit brûler avec son briquet sans hésitation, avant de s'allumer une cigarette en refermant les yeux et faisant le tour des options.

“J'aurais pu jouer l'appât... Je sais le faire, le problème est que j'ai déjà été vu par certains gardes. Ca ne passerai pas, même avec un relooking d'enfer.”

Crachant sa fumée, ce n'était pas son caractère ou look qui posait problème... Avoir toutes ces informations avaient un prix, et parfois celui de se faire pourchasser à coups de feu sans la moindre hésitation, comme une bête féroce ou je ne sais pas. Qu'importe, juste de vulgaire informations sur sa peau et ses cheveux... Mais c'était assez pour la trahir.
Alors le plan du toit était ce qui semblait le plus approprié. Prenant appui et s'étirant, elle pressa le pas en tirant l'homme par le bras pour qu'ils suivent. Il fallait respecter les horaires, pour limiter la présence d'individus et donc, d'armes aussi.

Sur le chemin, elle resta silencieuse et concentré, devant lui. Seule sa queue remuait, mais calmement, les préparations à l'affrontement était présent. Calmant sa respiration, son regard, sa manière de se comporter : elle se plongeait dans l'état d'esprit d'une action avec peu de dégâts, si possible. Un esprit plus posée, moins sauvages, c'était comme ça qu'elle pouvait tuer sans trop de saleté, peu de brutalité, garder les endroits propres et sans trace.  
Ne pas sous-estimer Ziendra était clairement le message que celle-ci envoyé avec ce contrôle soudain. Hier, elle n'avait peut-être juste pas eue envie d'entrer dans cette état profond de concentration dans sa discussion, vu qu'elle n'avait pas décidé du sort de Ketsueki. Mais ici, elle n'avait plus trop le choix.

Arriver près du bâtiment, elle monta le second avec Ketsueki. Ce fut long, pour elle, car la jeune femme c'était refusé à l'escalader à l'aide de son alter pour ne pas le dévoiler de suite à l'individu masculin près d'elle, Monsieur Glaçon. La Rouge gardait l'effet de surprise, pour la première attaque.
Une fois sur le haut du toit, vision sur les gardes et sur ce qui se passait à côté, planqué dans la noirceur de la nuit, elle se retourna vers l'homme.

“J'y vais en première, semer la zizanie. Je te laisserai descendre seul sur le patron. Si tu ne remontes pas en dix minutes, je descend et interviens. Ca me permettra de voir tes capacités. Mais, étrangement, j'ai confiance. Tu es intimidant, tu sauras lui retirer l'argent. Je le pense.”

Pour une fois qu'elle se montrait encourageante, et sympathique...

Musique d'Ambiance:

La jeune femme se redressa de toute sa longueur, faisant craquer ses articulations, avant de mettre des lunettes de protections près de ses yeux, et des filaments dans ses oreilles contre le bruit sourd qu'allait faire les armes. Sa queue frappa le sol un instant alors qu'elle prit une très grande inspiration.
Soudainement, tendant son bras, celui-ci changea entièrement, prenant l'apparence d'une immense gueule de dragon, ayant pris un volume assez fou contrairement au gabarits de la petite femme. Sans hésitation elle se jeta de tout son élan sur l'autre toit.

Rapidement, avec aisance, elle attrapa un des gardes avec sa queue en tirant, pour s'en servir en bouclier face aux autres, avant de frapper l'un deux si fort qu'il tomba au sol inconscient sous un “pathétique” de la dragonne qui rendit liberté au second avant de l'assommer à son tour d'un coup de main bien placé derrière la nuque.
Deux en moins, mais l'autre était du coup armé et faisait sortir son alter de vent pour tenter de repousser la jeune femme qui dû planter le bras sur le sol pour se tenir en place en le fixant, et calculant. Puis il se mit à tirer, quand elle lâcha prise pour se laisser emporter par la tempête.
Elle sembla tomber du toit, faisant baisser l'arme à l'homme : mais du point de vue de Ketsueki, elle s'était rattrapé avec la queue et le bras, et faisant le tour de l'immeuble avec agilité et force, pour bondir de derrière lui une fois qu'il avait trop baissé sa garde. Mais pas assez, il évita le coup, qui provoqua une rafale. Ziendra se fit la remarque qu'elle avait gagné en puissance, sans même le savoir... Qu'importe, il était encore là, et le revers de l'arme dans la figure de la Dragonne ne fut pas agréable.

Attrapant cependant le bras de l'arme avec sa queue s'enroulant tout autour pour le maintenir, et dé transformant son bras pour le chopper de ses deux mains, elle sauta sur lui pour s'accrocher avec ses jambes et enchaînait des coups de boules. Puis, d'une jambe, le repoussa, arrachant l'arme avec sa queue et la pointant sur lui en reprenant une respiration. L'individu, soudainement effrayé de voir la mort, tenta néanmoins de souffler plus fort, provoquant le déséquilibre de Ziendra.
Tombant à terre, reprenant son bras de dragon pour s'accrocher à la bordure du bâtiment, elle laissa par contre l'arme voler et atterrir sur l'autre immeuble avec Ketsueki. Non pas qu'elle attendait quoique ce soit de lui, mais plutôt de ne pas laisser l'arme près du connard qui l'emmerdait. Puis, se laissant retomber pour se propulser soudain avec le bras et les jambes en hauteur, elle se laissa retomber de tout son corps sur l'inconnu surpris de son geste, et lui retourna la tête... Pas assez pour le tuer, mais qu'il cesse de souffler.

Enfin, dernière frappe pour qu'il tombe évanouit.

Frottant son front, et reprenant une apparence normal, cela avait été simple car ils étaient faible. Et surtout parce que la surprise avait joué en sa faveur, permettant d'en mettre deux K.O avant même le début du combat. Sinon, cela aurait été compliqué, et elle aurait plus que des petites égratignures à se plaindre, et d'être essoufflée.