Ordre de réponse : PNJ > Nagihito > Kaede Pour rappel, vous avez 72 heures pour réponde.
La vengeance est un plat qui se mange froid. Et avec le temps depuis la défaite de Nagihito contre le Vengeur A Queue Caudale, le plat était surement bien gelé.
Tu l'avais remarqué très rapidement. La jeune femme à la bouche caché d'un masque de médecin surveillait les alentours, à l'une des rares portes qui séparait l'extérieur du brouhaha ambiant qui s'échappait doucement de l'intérieur de la bâtisse, là où Vilain & Héros étaient presque devenus alliés de fortunes face à la menace représenté par les Vengeurs. Le combat faisait rage, et tu ne pouvais qu'imaginer l'échange de coup entre l'ancien numéro un et son actuel représentant.
Peut-être que tu es venu seul ? Ou peut-être pas ? Que vas-tu faire ? L'affronter directement ? Tenter une autre approche ?
Un peu bêtement, je me surpris à dire cela alors que la navette qui nous amenait sur les lieux n’était qu’à quelques mètres du camp de base improvisé pour l’affrontement. J’avais la boule au ventre, bien loin de ma naïveté de la dernière fois. Là où cela avait été une boucherie, une défaire quasi-totale avec mon camarade, plusieurs jours d’hôpital et plusieurs semaines de traumatisme.
Mais parlons d’autre chose, loin de moi l’envie de vous barber alors que je commence à peine mon récit. Mon équipement : Contrairement à la dernière fois, je l’avais avec moi, sans compter les modifications qui lui avaient été apportées. Pour faire court, un marteau hache de près d’un mètre, contenant des petites sphères enduites de mon alter à plusieurs niveaux de la garde et protégées de tout contact extérieur. Oui, je sais, cela rappelait l’arme de Thor, mais j’aime bien les comics, et j’avais pleinement pris conscience que les sphères et les gans de mon ancien équipement ne suffiraient pas pour mes combats à venir. Bien entendu, la lame est émoussée, mais j’ose croire qu’un coup de plein fouet saurait assumer un adversaire imprudent Ces gants d’ailleurs, j’en portait encore un à la main gauche, même si j’avais demandé à ce que l’on remonte la manche métallique du gantelet jusqu’à la base du coude. Pour rappel, il était muni d’un enrouleur de câble de quelques mètres au bout duquel se tient une sphère contenant une seconde sphère soumise à mon alter. Mais assez parlé, il était temps de passer à l’action.
Au pas de courses, je descendis les marches de la navette sans même faire attention aux autres. Mon seul focus était sur l’action à venir, ce qui m’empêchait surtout de stresser à outrance. A vrai dire, les autres élèves autour de moi n’en menaient pas plus large pour la majorité. Un héros à forte carrure posté près de la navette nous cria quelques instructions. C’était à vrai dire plus un rappel de ce que l’on avait interminablement entendu en cours, mais dans le cas présent, c’était quelques secondes encore de gagnées pour me calmer.
L’instant d’après, nous courrions vers le stade. A ma droite, un élève que je n’avais jamais vu, et à ma gauche, une demoiselle aux cheveux violets. A vrai dire, je ne… Je… … Un bruissement… Un bruissement venait de me glacer le sang. Un bruit sec, de métal contre le béton. Un frisson polaire traversant mon échine. Mon regard se tourna en une seconde qui parut un siècle vers ma gauche. Je la reconnus tout de suite. Celle qui m’avait lacérée. Qui avait manqué de me tuer.
Presque instinctivement, je saisis mon arme qui sortit de son fourreau dorsal dans un tintement métallique. Autour de moi déjà, tout le monde s’était dispersé, suivant les instructions qui étaient initialement de forcer une entrée secondaire du stade. Avant tout, il était hors de question de l’affronter seule, mais je me refusais également à mettre d’autres en danger comme ça avait pu être le cas pour Nick.
J’avais un présupposé avantage, celui qu’à l’époque elle ne souhaitait pas me tuer. J’étais donc un adversaire idéal, même si… Même si j’étais transi de peur. Sans même l’avoir réellement remarqué, cela faisait déjà plusieurs secondes que je la fixais, arme en main, et incapable du moindre mouvement. Je réussi simplement à tourner la tête. Je me sentais seul tout à coup. Soudain, un regard croisa le mien, peut être par hasard. Une élève brune, ma voisine d’il y a un instant, c’était elle. Peut être percevrait-elle la détresse dans mon regard, m’aiderait-elle à surmonter la panique qui m’envahissait. A cet instant, pour sûr, et avant même que le combat commence, la première personne donc j’étais à la merci n’était autre que moi-même.
en bref Messages : 47 Age : 1 Puissance : 1 150 Puissance : 19
Etais-je une mauvaise personne ? Non pas que mes actes sois mauvais, j’essayais toujours que mes actes soit les meilleurs possible, mais ils n’étaient motivés que par l’appât du gain, dans mon cas, me prouver que j’étais capable de sauver des gens. Pourquoi ? Pour pouvoir me sauver ! Je suis la seule à être capable de me sauver. Je me comportais bien pour pouvoir me créer des liens, que les gens me remercie, me reconnaisse. Et cela, seulement pour mon égo, ma protection personnelle… Mes motivations faisait-elle de moi quelqu’un de mauvaise ? Je n’avais pas de réponse à offrir, je n’avais pas de solution. Même si le fondement même de mes actes était discutable, je n’étais guère capable de faire mieux.
Pourquoi toutes ces questions ? Parce que j’avais décidée d’offrir ma pitié à quelqu’un, le hasard ne faisait pas réellement parti de mon existence. J’avais décidée qui allait être la personne que j’allais assister, à qui j’allais offrir ma pitié. Plus la personne était blessée, que ce soit physiquement ou mentalement et la sauver sera quelque chose d’ardue et la joie d’avoir réussie sera grande, plus ma propre douleur pourra être éclipsé. La vérité, c’est que j’étais moi-même souffrante, de sévices psychologiques !
J’avais donc suivis Nagihito l’air de rien, il ne me connaissait pas, mais moi je le connaissais. Nous avions un ami en commun, nous connaissions tous les deux Nick. Nick était probablement mon meilleur ami, on avait donc parlé de ce qui nous était arrivé. L’affrontement violent qu’il avait subis avec Nagihito contre un adversaire qui avait blessé les deux jeunes garçons, le premier année plus que mon meilleur ami. De mon côté, je lui avais parlé de mon inefficacité à faire quoi que ce soit et à sauver les gens. Le fait que Dabi sois disparu et que sa camarade sois morte me pesait toujours sur la conscience. Je n’avais ni réussis à sauver la gamine, ni à ne serait-ce qu’enrayer l’adversaire de la tête brûlée. J’avais sauvé des gens, mais de simple vilain de quartier, certes je pouvais tirer une petite satisfaction à cela, mais cette satisfaction était minime, par rapport à la déception de n’avoir rien pu faire…
Nous étions arrivés avec un autre étudiant que je ne connaissais pas, le jeune garçon était descendus rapidement sans faire attention à moi, il avait un air déterminé sur le visage. Un héros attendait près de la navette, il nous donna les instructions, elles étaient plutôt simple, essayer de créer une ouverture secondaire dans le stade. Je m’avançais prudente, un frisson de peur me parcourus le dos. Qu’étais-je réellement venu faire ici ? J’étais stupide, je n’avais même pas prévenus mon père de ma participation à cette mission. De plus, si je ne fais pas erreur, à chaque fois que j’interviens, tous se terminais toujours mal pour ceux qui m’accompagnais. Etais-je maudite ? J’étais plongé dans mes pensées, enfermées dans un cercle de pessimisme incroyable, lorsqu’un bruit sec m’alerta.
Nagihito s’était tourné vers moi, comme s’il y avait quelque chose derrière moi, je me retournai pour apercevoir quelqu’un qui correspondait parfaitement à l’adversaire que Nick avait dû affronter. Cet même personne qui avait blessé le premier année juste à côté de moi. Je ne pouvais guère imaginer la peur et la colère qu’il devait ressentir à cet instant précis. C’était un adversaire puissant qui s’étalait devant nous. En un instant, le premier année sortis une hache de son dos. Il était armé jusqu’aux dents.
A cet instant précis, un calme olympien s’empara de moi, comme à chaque fois, j’allais me jeter dans une mêlée autodestructrice, j’allais probablement me blesser, j’allais souffrir de ce qui allait se passer. Mais pourtant, mon cœur battait à un rythme presque irréel. Je sus absolument ce que j’allais essayer de faire. Un sourire naquis sur mes lèvres, sans un bruit, je me perçai le doigt avec mon ongle, puis attrapant la manche de Nagi, dessina un symbole avec mon propre sang sur son gants : « mikata », allié, le plus discrètement possible, sans que la vengeuse ne puisse apercevoir quelque chose, puis le tirant en arrière assez violemment, lâcha sa manche, le regarda avec un regard dédaigneux et méprisant, je ne pouvais pas laisser ma future adversaire se méfier de mes intentions, même si je devais aller jusqu’à mettre dans le flou mon seul allié dans cette aventure. Mon regard sur lui me laissa apercevoir la détresse dans ses yeux, je ne m’étais pas trompée, je ne pouvais pas deviner ce qui se passait en lui. J’étais sincèrement désolée de me comporter comme cela, mais j’étais bien incapable de faire autre chose. N’importe quel coup pourrait m’être fatal, la traitrise semblait être ma seule carte ! Jouer la méchante pour mieux frapper. Ainsi je me plaçai devant lui et avec le sourire le plus naturelle que réussis à sortir m’adressa à la vengeuse : « Je… c’est la première fois que je rencontre quelqu’un de votre groupe. Je… vos idéaux, ils m’ont toujours parus géniaux… Je… je vous en supplie, je veux laver le monde de ces impuretés que sont les vilains. Accepter moi, je vous en supplie. Je n’ai jamais eu de but dans ma vie, mais depuis que j’ai entendue parler de vous, je ne peux plus penser à rien d’autre qu’à vos idées avec ferveur ! »
Mes talents de comédienne était-ils suffisant ? Allais-je réussir à infiltrer leur rang pour ensuite l’attaquer par derrière ? C’était un plan risqué, mais l’adrénaline m’exaltait, je ne ressentais plus de peur, je me sentais comme invincible. Les dernières fois que je m’étais sentie comme ça, cela c’était mal terminé, je devais désormais me prouver à moi-même que j’étais capable d’apprendre de mes erreurs ! Kaede, tu es plus forte que tu ne le crois ! Tous mes encouragements intérieurs n’ont-ils eu que pour but de soutenir en ce jour ? Vais-je réussis à faire quelque chose ? Vais-je réussir à aller envoyer le destin se faire foutre une bonne fois pour toute ?
kyro. ldd 017
en bref Messages : 158 Age : 17 Puissance : 2 515 Puissance : 36 Discord : Adrien | Sphinx#8681
Eva se baladait, les deux bras étiré sur les côtés comme pour améliorer son équilibre tandis qu'elle alignée un pied devant l'autre. Nagi tu la connais, et tu compris que malgré son air niai et sa voix douce, le genre de combine qu'employa Kaede ne marcherait pas sur Eva. Eva tourna la tête pour écouter ce que l'étudiante de seconde année avait à lui dire. Bien évidement, cela ne marchait pas et Eva éclata en fou rire avant de perdre très vite en intérêt pour la jeune étudiante. Passant un coup d’œil au dessus de son épaule, elle se rendit vite compte que l'ado qu'elle affectionnait était là. Elle tapota ses deux mains, rigola chaleureusement et se précipita vers toi, poussant violemment Kaede au passage. Que comptais vous faire, aspirant héros ?
C’était un soulagement fou, certes égoïste de l’attirer comme tel face à une menace comme la sienne, mais un regain de confiance nécessaire. Elle entama une marche silencieuse vers moi, arborant même un sourire. A cet instant, mon inexpérience ne me permis pas de distinguer se stress qu’elle maquait derrière cette expression, et me contentait de surveiller Eva du coin de l’œil.
Fait étrange, ou peut être volontaire de sa part, elle portait aucune attention à nous, si bien que je trouvais ça suspect. Ma main serrait mon arme fermement et mon cœur battait une chamade comparable à celle de ma camarade. Ma vision était tant focalisée sur la vengeuse que je fus surpris de sentir une main agripper ma manche. Posant un instant mon regard en cette direction, je la vis écrire « allié » avec son sang. C’était peut-être un poil radical, mais pour sûr efficace. Elle avait pu voir l’angoisse qui emplissait mon regard, et lorsqu’elle me poussa en arrière et pris la parole, je compris toute l’ampleur de son courage.
C’était au combien risqué, mais cela pouvait payer. Si elle arrivait à la convaincre, connaissant la dangerosité de l’assaillante, je n’allais certainement pas jouer la vie de ma camarade sur une faute de jeu, et agir dans la foulée de son discours. Encore fallait il que… … et merde.
Elle avait littéralement éclaté de rire. La pire option possible, celle de l’incrédulité la plus totale au discours de Kaede. Dans un sens, elle était encore loin, et son offensive serait prévisible. Nous aurions le temps de nous préparer à son attaque malgré la vitesse, mais maintenant qu’elle avait définitivement posé ses yeux sur nous, elle n’allait pas nous lâcher. C’est pourquoi, faisant preuve de courage, je… Elle venait de m’apercevoir. Je…
Mon corps était gelé, pétrifié, enchaîné à nouveau par la peur. Je ne savais pas ce qui m’avais pris de croire que j’étais prêt à lui faire face, que mes blessures s’étaient toutes refermées. Revoyant son appendice caudal, je sentais à nouveau son tranchant ronger mon tibia, briser mon flanc et me plonger dans l’inconscient. J’étais plus que prêt physiquement, j’avais un nouvel équipement flambant neuf et même une camarade de classe supérieure pour m’aider, mais je me sentais terriblement faible. J’entendis à nouveau son rire, les cliquetis sur le sol de ses semelles de fer et même ceux de sa queue. Leur cadence s’accélérait, comme un compte à rebours face à l’inévitable.
3 mètres. Il me fallait agir. Je devais faire quelque-chose. Peut-être qu’elle serait joueuse avec moi comme la fois précédente, ce qui me permettrait d’utiliser cela à mon avantage, mais rien ne me garantissait qu’elle se prendrait aussi d’affection pour ma camarade.
2 mètres. Elle était à portée de queue de Kaede. J’arrachais de tout mon courage mon pied gauche du sol. C’était peut-être un défaut, ou la plus vicieuse des qualités, mais seul le danger imminent me permettait de reprendre mes esprits. J’avais exactement une seconde pour agir avant qu’elle ne l’atteigne, et à peine plus pour ma personne. J’ouvrais ensuite mes doigts de la main droite, provoquant la lente chute de l’arme que je tenais encore fermement l’instant d’avant, avant de me ruer sur ma gauche. 1 mètre. D’un coup sec, Eva venait de pousser ma camarade sur le côté. J’étais encore dans la trajectoire d’Eva, mais aussi celle de la chute de Kaede. Prenant appui sur ma jambe gauche, je tendis la main pour amortir tant bien que mal le choc de cette dernière contre le sol, tandis que d’un geste de la main droite, j’activais mon alter pour maintenir le manche de mon arme au niveau des jambes d’enfant d’Eva.
Au pire, cela la gênerait dans son avancée, au mieux, elle l’esquiverait, nous laissant un instant pour nous replacer. Ma poitrine était proche de l’explosion tant mon cœur la martelait. J’avais agi vite, peut être… surement trop vite, mais il n’y avait plus un seul instant pour faire machine arrière. Arriva alors l’instant fatidique…
0 mètres.
en bref Messages : 47 Age : 1 Puissance : 1 150 Puissance : 19
La vengeuse à l’apparence tout bonnement inhumaine, avec sa longue queue d’os de deux bons mètres explosa de rire à mon discours. Je… j’avais échoué ? Ma seule et unique chance, ma seule et unique stratégie venait d’échouer en cinq seconde. Qu’étais-je sensée faire désormais ? Je… je voulais fuir, partir loin, laisser Nagi se débrouiller, je le voulais sincèrement, je voulais partir. Mon cœur, mon esprit, tout en moi me hurlait de partir alors que l’horrible jeune fille se rapprochait de moi. Je restai figée, médusée par ma propre incompétence. Nous allions droit vers la mort, je n’avais plus aucun espoir, tout était terminé ! Je n’arrivais plus à bouger, je restai les yeux ébahies, fixé sur la jeune fille, tout était finis. Elle est à quelque mètres de moi, elle se dirige vers nous, elle regarde Nagihito derrière moi comme un chien regarde un morceau de viande… Je frisonne de dégout suite à la pensée que je puisse finir comme un jouet entre les mains expertes de cette jeune fille aux airs enfantin, pourtant je savais qu’elle était capable d’une violence pas possible. J’attends le heurt, je suis toujours devant le jeune garçon, elle devra se débarrasser de moi avant de toucher à l’autre. Pourquoi est-ce que je m’interpose pour sauver l’autre ? Est-ce que quelque chose avait changé en moi ? Ou alors étais-je seulement toujours paralyser ?
Sans même utiliser son appendice caudal, la vengeuse m’éjecta en me poussant violemment. Mon cœur battait à tout rompre, mon calme s’était dissipé, je n’arrivais plus à respirer normalement, un violent étau enserre ma poitrine. Rien ne rentre, rien ne sort ! Nagi s’est jeté pour essayer d’amortir ma chute, mais mon dos frappe quand même le sol ! Tout l’air restant est expulsé ! Je suis en apnée ! J’ai à peine le temps d’apercevoir la hache de Nagi se dresser pour empêcher l’immonde gamine de passer, ou tout au moins de la ralentir ! Je vois ma vie défiler devant mes yeux. Tous les moments désagréables que ma chienne de vie ! Cette journée où on m’amputa de ma famille et de ma virginité, toutes les insultes et les brimades de mes camarades, les années de solitude. Mon accident à la piscine avec Hari, ma rage dans ce moment-là ! Mon aventure dans les sous-terrains avec Dabi et sa camarade, la fois ou avec Oswald, j’avais dû mettre ma fierté de côté pour arrêter un vilain et que j’en avais violement souffert. Ce n’était que des moments désagréables qui défilaient, chaque vus, chaque moment me rendait de plus en plus rageuse, las, de tout. Ma peur avait laissé place à la rage, une rage si chaude qu’elle brûlait mes entrailles, une rage si violente que je ne savais pas comment l’a contenir ! Une rage comme je n’en n’avais jamais vécus.
Je clignais des yeux, ce cinéma intérieur n’as duré qu’un instant, tout n’étais que souvenir, ma rage elle, était réelle. Je me relevais le plus rapidement possible, puis dégainant mon couteau me jeta contre l’enfant avec la ferme intention de la tuer. Plus aucune compassion, plus aucune volonté de sauver des vies. Seul se moment compte avec Nagi pour arrêter l’enfant. Je vise sciemment le cou. Si j’arrivais à toucher son cou, elle mourrait rapidement. Bien entendu, je n’ai guère confiance en cette stratégie, enfaite la confiance ne fait rien. Je ne suis plus la même, la rage altère mes choix.
Vais-je en réchapper vivante ? Rien n’est sûr… Mais, si j’en réchappe et que c’est une victoire, ma vie changera, j’en suis persuadée… Ce sont là, les seules pensées qui me guident, la victoire, la victoire, elle m’obsède ! Peu m’importera les blessures physiques, seuls mon âme souffre, mon corps lui, non ! L’esprit à échouer, le corps prend le relais !
kyro. ldd 017
en bref Messages : 158 Age : 17 Puissance : 2 515 Puissance : 36 Discord : Adrien | Sphinx#8681
La rage était visible dans tes yeux Kaede, mais elle ne se faisait pas ressentir par la Vengeuse. En t'élançant dessus, à cause de sa vitesse tu n'arrives pas à lui trancher la gorge comme tu le souhaitais, cependant, tu arrives à profondément tailladé son omoplate, ce qui lui fit pousser un petit cri de douleur, accompagné d'une chute provoquée par la hache maintenant grâce à l'alter de Nagi. C'est pour elle une grande défaite. Tomber face à une gamine inconnu et l'adolescent qu'elle affectionne tant. Au sol, elle fond en larme. "C'est pas normal.. C'est vraiment pas gentil.." Puis, en tapant sa queue contre le béton, se relève violemment, laissant une marque de craquage sur ce dernier. "Vous êtes vraiment pas gentil.. J'fais que mon travail moi.." Dit-elle en essuyant ses yeux larmoyant. Elle se redressa et tapa frénétiquement du pied, dans un rythme saccadé, provoquant un brouahah résonnant et cinglant, puis fixa Kaede de longue seconde avant de reposer son regard sur Nagi "Tu vas comment depuis la dernière fois toi mon chat ? J'ai pas arrêté de penser à toi.." s'expliqua-t'elle en avançant calmement de nouveau. Son excroissance gigotait dans tout les sens, signifiant son excitation et sa colère. Elle prépare quelque chose, elle est sur ses gardes, qu'allez vous tenter d'entreprendre maintenant ?
Le corps d’Eva venait de frapper le sol. Notre attaque avait marché. J’y croyais à peine à vrai dire, nous qui avions tant eu du mal à l’atteindre avec Nick il y a un mois a peine se retrouvait au sol après notre première intervention, l’épaule en sang. Avait-elle baissé sa garde en croyant que je resterai pétrifié de peur ? Avait-elle perdu en réflexes depuis notre dernière rencontre ? Etais-je devenu plus fort à ce point sans oublier l’aide de ma camarade ?
Toutes ces questions se bousculaient dans ma tête alors que d’un geste ample mais rapide, elle se relevait, en pleurs… oui… en pleurs. Pas gentil ? Vraiment ? Pas gentil ? De la personne qui m’avait tranché la jambe ? De la personne qui m’avait cloué à l’hôpital et provoqué les pleurs de mes proches ? Mes doigts serrèrent la résine du manche. J’avais la rage, et c’était visible sur mon visage. Soit elle se foutait de ma gueule, soit elle avait encore amplifié son délire affectif, ce qui pourrait éventuellement être à mon avantage. Mes yeux écarquillés étaient posés sur elle, et je luis répondis après sa seconde phrase…
Mais nous aussi, nous ne faisons que notre travail…
Ma voix était sèche. A vrai dire, cela ne me ressemblait pas trop, mais je pense que c’était à cet instant un intense mélange de colère et de stress extrême. Je serrais encore plus fort le manche de mon arme, puis suivit du regard les yeux de la vengeuse pour voir le visage de ma camarade. Elle semblait dans un état similaire au mien, peut être la colère en moins, mais non sans frustration. Ce sentiment était chez moi-même exacerbé par ses coups de pied incessants sur le béton du sol. Alors que sa voix parvenait à mes oreilles une troisième fois, j’avais les yeux rivés sur la source de l’éreintant martellement. Elle n’avait… Pas… C’était trop. Je bouillais de rage, littéralement. Dans l’absolu, elle n’avait qu’une dizaine de printemps et pouvait très bien innocemment être attirée par moi, mais la seule chose que je percevais était un immense foutage de gueule.
Moi non plus je n’ai pas arrêté d’y penser… En même temps, tu m’as laissé quelques souvenirs…
Sur ces mots, je levais avec la main opposée à celle qui tenait mon arme mon costume de héros, révélant mon flanc jusqu’aux côtes flottantes. On pouvait y voir des marques de lacération, ainsi qu’une cicatrice résultant d’une chirurgie. Même si la souffrance physique était normalement passée depuis longtemps, ces marques me faisaient un mal de chien depuis que j’avais croisé à nouveau le regard d’Eva. A cet instant, j’avais envisagé la ruse, me faisant passer pour un ado dans son délire un peu maso pour mieux l’atteindre, mais à voir comment elle avait ignoré la ruse de ma camarade, je n’allais pas me tenter dans ce domaine. En parlant de ma camarade, j’eu soudain une crainte à son égard.
La fois précédente, elle avait modéré ses attaques mortelles à mon encontre, préférant se focaliser sur Nick. Il était fort probable qu’elle recommencerait aujourd’hui, mais cette fois ci, il se pourrait que ses attaques meurtrières envers ma camarade soient motivées par la jalousie. C’était une simple théorie, basée simplement sur ces quelques secondes précédentes, mais c’était un risque suffisant pour être pris en compte.
Plus que la vaincre, il fallait que nous nous en sortions sans trop de mal. A me remémorer la frappe assassine et risquée de ma camarade, il me faudrait juguler ses pulsions meurtrières également. A coup sûr, tuer un adversaire pourrait nous valoir jusqu’à l’exclusion du cursus, ou pire, une mise en examen pour homicide, et il nous fallait éviter cela à tout prix tant que nous n’étions pas en danger imminent. Je pris donc l’initiative de m’interposer entre Eva et ma camarade, arme baissée pour ne pas montrer trop d’animosité. Penser à nos codes héroïques m’avait quelque peu calmé, et je choisis une stratégie moins directe : La négociation. Après avoir soufflé un bon coup, je pris la parole aussi calmement que mes nerfs me l’autorisaient.
Ecoute… Je ne sais pas ce qui me motive comme ça, mais je pense qu’il y a une échappatoire à tout cela. Regarde… On est entourés de héros, il y a même All Might qui se bat à même pas cinquante mètres de là. Même si tu réussis à nous battre, d’autre viendront, puis encore d’autres, plus puissants et moins patients que moi. Alors s’il te plait, considère de te rendre.
C’était au combien osé, je le savais pertinemment. Je comptais jouer sur la corde sensible de ses étranges sentiments à mon égard. C’était l’action de ma camarade qui avait inspiré cela, malgré son échec. Restant prudent, je tentais de me montrer le plus calme possible malgré les vestiges de colère et de peur qui demeuraient en moi. Intérieurement, je priais pour que cela se résolve comme cela, même si j’y croyais peu.
en bref Messages : 47 Age : 1 Puissance : 1 150 Puissance : 19
La gamine réussis à esquiver, la lame de mon couteau passa loin de son cou, mais atteint tout de même l’omoplate de la petite, laissant une trace profonde. Cette première tomba ensuite par terre. Étais-ce ma faute ou celle de Nagi ? Je n’en savais rien, je n’en avais aucune idée, seul la profonde satisfaction de l’avoir blessé résonnait en moi, j’étais fière d’avoir tranché une gamine, qu’étais-je en train de faire ? La victoire était-elle devenue si cher à mon cœur au point que puisse arriver à de telle extrémité ? Voulais-je vraiment réussir ? La réponse venue du tréfonds de mon être provoqua un tintement de désespoir. OUI. Je voulais gagner, je n’aspirai qu’à ça, ma haine, ma colère, tout n’était que pour ma victoire.
La gamine pleurait à mes pieds, elle sanglota que ce n’étais pas juste, qu’elle faisait juste son travail. J’aurais aimé ressentir de la compassion pour elle, mais pourtant, à cet instant précis, je me sentais vide, rien en moi bougeait, tout était vide, froid ! Mon rêve de sauver des gens, d’être capable de sauver des gens, qu’était-il réellement pour moi ? Était-il si faible au point d’être perdu de vue par mon incapacité à le contrôler et à maîtriser le flot d’émotion et de sentiment qui se battait en moi. La haine était-il un chemin acceptable ? Moi qui souffrais pouvais-je mettre mes problèmes de côtés et considérer la vengeuse comme un punching-ball pour extérioriser ma frustration ? Non, ce n’était pas juste ! Je devrais bien être capable de mettre de côté ma haine, ma colère pour pouvoir faire le bien ! Ne plus penser à moi et juste faire le bien !
Toute mes questions, mes interrogations polluait mon esprit, je restais immobile, incapable d’écouter ou de faire quelque chose. Qu’étais-je sensée faire ? J’étais perdue, la haine, cette colère dans mon être me faisait peur. Ce n’était pas quelque chose de positif, utiliser cette rage comme moteur pour avancer n’était pas quelque chose de sain. Mon existence entière n’était pas saine. Je… je devais me ressaisir, je ne pouvais pas me laisser entraîner dans le flot ininterrompus de sentiment que je suis incapable d’interpréter, je suis incapable de comprendre ce que je dois faire dans cette situation… Le choix juste mais compliqué, ou le choix simple mais injuste.
Ma vie était ce qu’elle était aujourd’hui à cause de l’injustice, la justice, voilà l’idéal que je dois embrasser, voilà une réponse pour un temps ! Concentrons-nous sur ça. J’émerge de mes pensées alors que Nagi et la vengeuse sont en train de parler ! Nagi s’était mis entre moi et la gamine, comme pour nous séparer. Il avait dû percevoir mon comportement et la dangerosité de celui-ci. Je ne pouvais guère lui en vouloir, j’étais toujours désorientée par mon brusque accès de rage ! Un regard sur mon camarade me permis de me rendre compte que celui-ci fulminait devant la réaction de la jeune fille, logique lorsqu’on sait que la gamine à faillis le tuer lui et Nick. La même gamine avait aussi des sentiments étranges à l’égard de Nagihito, j’étais capable de reconnaître ce sentiment-là entre tous, elle était probablement en proie à un amour enfantin et peut-être un peu étrange aussi.
Je restais en retrait, ne disant plus aucun mot, je restai silencieuse. Si je ne m’étais pas trompée, Nagi aurait probablement plus de chance avec elle que moi avec elle. Puis, mon allié utilisa une stratégie qui me déconcerta, la même stratégie que moi, la ruse. Il espérait une fin pacifique ou personne ne souffrirai. Les mots se succédaient, plus je les entendais plus j’avais l’impression que ça avait peut-être une chance de fonctionner. Comme pour valider les dire de Nagi, je rangeai mon couteau, puis leva les mains en signe de non agressivité ! C’était une gamine d’une douzaine d’année tout au plus, bien que têtue, elle n’était probablement pas stupide ! Je me décidai à essayer de la convaincre du mieux que je le pouvais moi aussi, les germes de ma haine était loin, ils ne devraient pas ressortir :
« Je… je suis persuadée que si tu te rends, il sera probablement beaucoup plus gentil avec toi… Il m’a déjà parlé de toi ! Tu lui as fait grande impression, malgré que vous ayez été confrontés en tant qu’ennemis. Je… je suis persuadé que nous formeriez une équipe de choc tous les deux… Je… je suis capable de voir quand deux personne vont bien ensemble et c’est le cas pour vous deux ! N’est-ce pas Nagi ?»
Je terminai ma phrase en approchant légèrement la main, en signe d’invitation ! Pas de beaucoup, je n’avais pas assez confiance en la gamine pour approcher mon bras d’elle alors qu’elle est capable de me le trancher au gré de sa volonté ! Enfin, c’était une gamine, les filles de son âge rêvent du prince charmant ! Et le prince charmant se trouve être dans cette situation Nagi ! Si rien n’as semblé intéressée la jeune fille, alors Nagi étais la seule chance pour nous d’obtenir une fin pacifique ! Même si elle refusait, je continuerai sur cette voie. Il ne reste plus qu’à ce que mon camarade comprenne ma stratégie ! Il se doit d’essayer d’être intéressée par la gamine. Si nous arrivions à la faire changer de camp, alors elle serait une alliée formidable. Je devais me transformée en entremetteuse et utiliser ma voix et tous les enjôlements dont je pouvais être capable ! Je devais juste avoir confiance en moi ! Pour la première fois depuis des années, je suivais le chemin de la justice sans me soucier de moi-même. Seul le bien commun m’intéresse !
kyro. ldd 017
en bref Messages : 158 Age : 17 Puissance : 2 515 Puissance : 36 Discord : Adrien | Sphinx#8681
Eva s'arrêta d'un coup net, sa queue ne remuait plus de, elle resta en suspend au dessus de sa tête. "TE FOUS PAS D'MOI CONNASSE" Elle balaya violemment la main de Kaede d'un coup plat de la queue. "GNGNGN PRINCE CHARMANT GNGNGNG, TA GUEULE !" Eva commença à sauter sur place, folle de rage, les tintement métallique de ses chaussures se transforma peu à peu en vacarme, ses cries d'un aiguë surnaturel vous perça les tympans. "TU SAIS TRÈS BIEN QUE J'ME RENDRAIS PAS SOMBRE CON ! J'AI TROP DE CHOSE À ACCOMPLIR ICI ! ET VOUS BUTER EN FAIT PARTI !" Vous commencez à sentir toute la frustration d'Eva s'échapper peu à peu, sa queue s'agite brutalement dans tout les sens, entaillant au passage les bras de la frêle petite fille.
Puis, d'un coup d'un seul, Eva se stoppa une seconde, fixant Kaeda une nouvelle seconde et se précipita à toute vitesse sur Nagi. "T'es nostalgique ? Tu veux de nouveaux souvenirs de moi sur ta peau mon chou ?" Comment allez vous gérer cette situation ?
Je me mordis fermement la lèvre inférieure en entendant ma camarade prendre la parole. C’était trop courageux et risqué. A vrai dire, j’avais déjà peu d’espoir avec ma stratégie, mais elle, qui l’avait déjà bernée, cela m’étonnerait fortement que l’hystérique vengeuse soit réceptive à son discours. Et cela ne manqua pas.
Je vis sa queue d’acier heurter sa main. Fort heureusement, du plat, mais le coup était suffisamment rapide pour que je ne puisse même pas la prévenir de son arrivée. Une nouvelle fois, son caractère avait changé d’un extrême à l’autre, et j’en déduis vite que toute négociation serait inutile, du moins tant qu’elle penserait avoir l’avantage.
Reprenant des instincts plus combatifs, je pris en focus les effrayants balayements de sa queue. Ils me terrifiaient toujours, mais j’usais de ma peur pour me méfier encore plus de son appendice. Sa voix enragée était à la limite du supportable, tout comme les incessants martellement de ses semelles d’acier sur le béton du parvis du stade. Prince charmant ? Comment ça ? Aucun de nous n’en avait fait mention, et de cette parole peut être en l’air naquit une idée risquée mais pouvant être fort payante.
En tous cas, je ne pouvais plus me résoudre à ignorer sa dangerosité à mon égard. Elle venait de le scander haut et fort de sa voix de crécelle : Elle voulait notre peau. J’avais toujours en tête qu’elle viserait en priorité ma camarade, d’ailleurs elle… Se blessait elle-même…
A quel point avait-elle disjoncté ? En quelle mesure était-elle en colère. Je redoublais de crainte et de méfiance. Ma camarade n’avait visiblement pas encore usé de son alter. Peut-être n’était-il pas fait pour ce genre de situations… De toute manière, si Nick et moi avec nos alter offensifs s’étaient fait laminer, elle n’aurait aucune chance avec un pouvoir non offensif contre elle. Il me fallait donc prendre son attention, surtout que les regards étranges de la vengeuse se multipliaient à son égard. Et… Pas besoin en fait.
Après encore un regard, elle fonça dans ma direction avec des mots qui me glacèrent le sang. Elle voulait me blesser donc ? Tant mieux. Moi aussi. Prenant mon courage à demain, j’envoyais de toutes mes forces ma hache loin derrière moi, en même temps que je tendais la sphère de mon enrouleur détachée du câble (mp pour plus de précisions au cas où) vers Kaede.
Attrape, et éloigne toi ! dis-je dans la direction de ma camarade avant de reporter mon regard sur Eva. Un regard doux, presque charmeur, que je n'assumerais pas si la suite de mes doux propos étaient sincères. Quant à toi, ma belle… Que dirais-tu d’un petit rendez vous en tête à tête un de ces soirs ?
C’était risqué, une nouvelle fois. J’étais désarmé, et comptait simplement sur une fraction de seconde de distraction. Ça se basait simplement sur son « prince charmant » de tout à l’heure. Pour peu que son esprit soit aussi en vrac que je le pensais, j’y gagnerai peut-être une fine fenêtre de manœuvre, au moins pour offrir de la distance à ma camarade. Tout comme avec Nick, je perdais un peu mon instinct de conservation, mais je me sentais responsable de tout cela. Elle avait répondu en un battement de cil à mon appel à l’aide, et se retrouvait maintenant blessée par ma faute. Il me fallait agir, quitte à ce que j’en paie encore les conséquences. En résumé, un pari risqué, une mise aberrante, mais peut être nous faudrait-il un coup de poker pour la battre. Dans tous les cas, c’était trop tard pour reculer.
en bref Messages : 47 Age : 1 Puissance : 1 150 Puissance : 19
Ma main se fit souffleter par la queue de la gamine. Heureusement que je n’avais pas tendus ma main plus loin, qui sait ce qu’elle aurait pu faire… Heureusement qu’elle m’avait frappé du plat de sa queue. J’étais sacrément chanceuse aujourd’hui, est-ce que toute ma malchance venait d’être contrebalancée par une chance inouïe ? Je ne crois pas en la chance, le destin, tout ça n’est que connerie, on peut être acteur de son futur, on peut forcer le destin, on peut attirer la chance, c’est une question d’état d’esprit ! Enfin, je me rends bien compte que c’est plus simple à dire qu’à faire… Mais je pense que si je dois avoir confiance en moi pour une seule journée de ma vie, cette journée doit-être cette unique fois où j’ai confiance en moi même!
Je venais de reculer de cinq pas, tenant ma main, rouge du coup, elle ne m’avait pas raté, au moins j’avais toujours mon bras. La gamine était dans une fureur incroyable et incompréhensible, ces propos étaient confus, illogique, elle nous prêtait des paroles que nous n’avions jamais eu, telle que les mots prince et charmant. Une fane de princesse derrière cette queue monstrueuse ? Quoi qu’il en soit, son insulte ne m’avait fait ni chaud ni froid, si elle croyait que c’était la pire insulte que j’eusse entendus, elle était loin du compte. Son comportement me poussait à ressentir de l’empathie pour elle, ma colère semblait être loin derrière, je devais et protéger cette gamine et Nagi. Cette journée est au combien exceptionnel, alors il faut que je sois moi-même une fille exceptionnelle.
La môme sautait partout, ses chaussures compensées avec semelles en acier faisaient un bruit pas possible, tandis que sa queue virevoltait partout, tailladant et le sol et elle-même, de fines coupures apparaissaient sur elle. Cet alter était en train de la détruire, de lui faire mal, je comprenais sa détresse, je devais la sauver, la sauver d’elle-même. Enfin, je ne pourrais la sauver que si elle souhaitait être sauvé, ce qui ne semblait pas réellement au centre de ses préoccupations. Je ne pouvais m’empêcher de grimacer en voyant les gouttes rouges perler sur ses bras. Ce spectacle était affligeant et j’en souffrais, je me voyais en elle, elle méritait plus.
Elle souhaitait nous tuer, Nagi et moi, sa voix était monté de plusieurs octave, désormais ultra aigue… Il n’était pas question de la sous-estimer, elle pouvait nous tuer en quelque instant, je préférais éviter de mourir ici, pas avant m’être sauvé…
Je vis les yeux de la petite s’arrêter sur moi, son regard ne reflétait que malignité à mon égard… Je semblais être une cible de choix pour la gamine. Je frissonnai en lisant les intentions meurtrières dans ses prunelles. Je n’étais définitivement pas en sécurité ici, à essayer de sauver, d’aider quelqu’un qui me déteste et essayer de sauver et ma peau et celle de mon camarade. Me voilà dans un pétrin pas possible, me voilà dans une situation bien tendu. Peut-être un peu trop…
Puis, ses yeux cessèrent de fixer pour se diriger vers Nagi, en même temps que la gamine courus vers lui, tout en lançant quelque parole à, glacer le sang. Sans attendre une seconde, Nagi pris les choses en main avec un calme presque irréel, bien que je sus qu’intérieurement, il n’en menait pas large. Il lança sa hache en arrière, puis prenant une boule en acier, me la lança avant de me lancer : « Attrape et éloigne toi ! »
J’attrapai la balle avant de suivre son conseil, il avait déjà eu affaire à la môme, il était probablement celui qui avait le plus de chance de réussir quelque chose. Je me sentais inutile, incapable de faire quelque chose, mon alter nécessitait un contact physique plus ou moins long contre quelqu’un. Or, sachant que sa mobilité et sa vitesse était sans aucun doute supérieur au miens… Et sa puissance, contre quelqu’un de plus puissant que moi, mon alter se retrouve quasiment inutile, je ne peux rien faire. Je ne peux que suivre les directives de Nagi, j’espère qu’il a réellement confiance en lui… Moi, j’espère de tout mon cœur que nous arriverons à faire quelque chose pour la gamine, l’arrêter et peut-être la sauver du crime, bien que cet objectif soit facultatif et simplement dû à mes sentiments tout détraquer à force de ne côtoyer personne. Mes pensées, mes actes, mes motivations ne sont pas justes, mais pour aujourd’hui au moins, je serai juste. Sachant que j’ai fait disjoncter la gamine avec mes paroles et que plus elle est confuse, plus elle se blesse, peut-être que d’enfoncer le clou sera dans cette situation, la meilleure idée. Ainsi, je me retournai un grand sourire aux lèvres. J’étais à une vingtaine de mètres des deux autres. J’hurlai de ma voix enjôleuse:
« Tu sais, j’ai déjà vu des couples craquants, vous êtes parfait ! Je le sais ! J’ai vus assez de gens amoureux dans ma vie pour le comprendre ! Tu es complètement dingue de mon camarade ici présent ! Que c’est mignon ! »
Ceci allant avec les paroles de Nagi à la vengeuse, nous avions toute les pièces en place pour la faire péter un plomb, dans la colère, elle fera des erreurs, ce sera notre chance ! Nous manipulons la gamine, mais c’est ce qu’il y a de plus juste pour tout le monde. De toute façon, nous n’avons pas d’autre plan. Essayons de voir ce que cela va donner, je suis désormais curieuse et remplis d’adrénaline, j’ai peur, mais je me sens en vie, ça me fait tant du bien !
kyro. ldd 017
en bref Messages : 158 Age : 17 Puissance : 2 515 Puissance : 36 Discord : Adrien | Sphinx#8681
[b]"Bon elle va la fermer l'autre connasse ?" Balança Eva d'un ton exaspéré et colérique qui respirait l'envie de meurtre. Elle envoya donc une droite directement dans le thorax de Nagi. Tu comprend en voyant la droite filer vers ton torse qu'en une fraction de seconde, la Eva enfantine et amusée n'est plus. Vous l'aviez poussé à bout de nerf. "Toi aussi tu commences sérieusement à me gonfler lapin. Arrête ton petit jeu avec moi espèce de connard. J'les connais les mecs comme toi, d'abords tu me repousses et ensuite tu reviens à la charge comme un bon gros toutou ? T'es qu'un sale clébard. J'te garde pour la fin. Si tes cicatrices te manques j'vais t'en graver, sur chaque millimètre de ta peau." Puis elle se précipita sur Kaede. Tu pouvais ressentir un calme olympien chez Eva, et en même temps une rage folle. C'est ici qu'elle est la plus dangereuse, mais également la plus vulnérable car tu avais vue juste, Il est probable qu'elle fasse des erreurs. Puis elle se posta devant toi, te balayant avec une de ses jambes. "Maintenant levez vous, les ragdolls ne m'intéressent pas, battez vous sérieusement, vos plans de merde ne fonctionneront pas sur moi." Tu remarques Nagi que la plaie de Eva que Kaede avait ouverte n'arrête pas de couler, que le sang ne cesse d'affluer dans cette zone, et tu comprend alors quelque chose. Comment comptez vous battre votre adversaire ?
Son poing trouva mon torse, me faisant lâcher un rictus de douleur et un filet de bile.
Cela ne m’avais pas manqué, de me rappeler à quel point chacun de ses coups était lourd et sans retenue. Cela me fit reculer d’un pas. Elle ne voulait clairement pas me blesser mortellement, mais son coup avait dû avoir l'objectif escompté sur moi : Me faire sortir toute idée diplomatique de la tête.
Elle reprit la parole, continuant ses macabres allusions romantiques, mais confirmant aussi qu’elle se concentrerait sur Kaede. C’était un point stratégique très important, qui se révèlerait surement crucial pour la suite, de même que… Sa plaie dans son dos.
Elle dégoulinait de sang, bien plus qu’une blessure normale. Etais-ce une conséquence de son alter ? De son excitation ? D’une drogue peut être ? A vrai dire, la cause avait assez peu d’importance, c’était la conséquence qui m’importait. La battre à l’usure plutôt qu’à la force brute, cela serait une bonne option, même si je n’avais aucune idée du temps au bout duquel elle serait assez faible pour être capturée. Nous pourrions aussi multiplier ses blessures, risqué à court terme mais rentable à long terme. Maintenant qu’elle se ruait sur Kaede, j’avais une petite marge de manœuvre, fine, mais existante, même si mon souffre était toujours court à cause du coup qui venait de m’être porté. Si elle décidait de frapper Kaede maintenant, je ne pourrais rien faire pour la protéger, mais j’allais profiter du temps qui lui était accordé par la vengeuse.
Je fis donc un pas… puis deux… puis trois… Accélérant la cadence en direction d’Eva et de ma camarade. Une main en arrière, j’activais mon alter. Je sentais l’inertie de mon arme, pressentait approximativement sa position derrière moi. Elle était encore en l’air, proche du sol, à un mètre je dirai. Sous l’effet de l’attirance de mon pouvoir, elle se mit à accélérer dans ma direction. Cela gênait ma course, mais mon corps presque encore vierge de dommages pouvait supporter cette force qui me tirait en réaction vers l’arrière.
Je vis alors la vengeuse balayer Kaede du plat de sa queue, se moquant de nos initiatives pacifiques. Surement qu’intérieurement, j’avais eu besoin de négocier quelque peu avant de ne plus retenir mes coups. Je lui avais proposé de se rendre, ma camarade de reprendre un cursus scolaire, mais elle n’avait pas accepté. Maintenant… Je pourrais libérer toute ma rancœur à son égard.
Ma course m’avais amené à quelques mètres d’elle. Elle me tournait encore le dos, venant à peine de finir sa phrase arrogante. Prenant appui sur une légère aspérité du sol, je projetai mon corps en l’air avec la force de mes jambes. A calculer au bas mot l’attraction de la hache, elle était à peine à un mètre derrière moi, son manche se dirigeant tout droit vers ma paume droite.
Quand elle toucha enfin le creux de ma main, j’allais abattre de toute mes forces et de son élan la partie « marteau » de la hache sur elle. Je ne l’avais pas réalisé jusque-là, mais l’endroit que je ciblais pourrait lui infliger des blessures définitives, mais à cet instant précis, je voulais juste la mettre hors d’état de nuire. Y’avait-il un soupçon de vengeance dans tout cela ? Probablement.
Si tu veux te battre sérieusement, je serai ton adversaire.
en bref Messages : 47 Age : 1 Puissance : 1 150 Puissance : 19
Mes actes avaient-ils vraiment une chance de réussir ? Je ne savais pas vraiment, j’étais plongée dans le flou, tout ce que j’étais capable de dire, c’est que j’avais activement participé à rendre la vengeuse… comment dire ? Ah oui, Ivre de rage. Comment j’en étais sûre ? Parce que celle-ci m’hurla dessus. Sa voix était si exaspéré, si exalté, tellement empreint de colère, de haine. Je l’avais énervée, très énervée. J’avais réussis mon objectif, mais désormais, j’allais me baser sur une idée assez aléatoire, j’espérais qu’ivre de rage, la gamine fasse des erreurs, ce n’était pas gagné, mais ce n’était peut-être pas perdu pour autant… J’étais inutile dans ce combat, mon inutilité me pesait, outre le fait que je jouais ma vie contre une psychopathe. Cette situation au combien périlleuse me fis regretter de ne pas m’être plus entraînée physiquement, je n’étais qu’un poids pour Nagi, pour réussir à faire quelque chose, je devrai maintenir un contact. Mais l’immense appendice caudale m’effrayait, ses mouvements me faisait peur, je frissonnai de crainte.
La môme envoya un coup dans le torse de Nagi qui se fit éjecter elle commença à s’énerver aussi contre le jeune garçon. En voyant les effets de mes remarques sur la psyché de la vengeuse, j’eu encore plus l’impression que mon choix n’avait pas été bon. Enfin, je n’en savais rien, j’avais juste peur, je craignais d’avoir aggravé notre cas. J’espérais que ce n’était pas le cas, pour au moins une fois dans ma vie, j’aurais aimé faire un bon choix, j’aurai aimé ne pas tout faire raté…
Je n’ai guère le temps de me concentrer sur cela qu’elle commença à se diriger vers moi à une vitesse incroyable, elle était plus rapide que moi, j’en étais sûre ! Elle se posta rapidement devant moi, je restais médusée devant son calme et pourtant, elle irradiait de haine. Son comportement était paradoxal, ce n’était pas logique. J’avais l’impression d’avoir un miroir devant moi, c’est à cela que l’on ressemble lorsqu’on est une personne paradoxale ? Illogique ? Encore une fois, j’étais prisonnière de moi-même et incapable de faire quelque chose. Elle me faucha comme une poupée de chiffon avec une facilité déconcertante, me forcant pour ne pas me rattraper trop mal à lâcher la sphère de Nagi. Voir l’avantage qu’elle avait sûr moi était presque ridicule et commença à faire brûler en moi, la flamme de la vengeance. Je ne pouvais pas me laisser marcher dessus comme ça, me laisser être manipuler comme un poupon, j’étais plus forte que cela ! C’était juste le moment de le prouver, au monde et à moi-même. Surtout à moi-même en fait !
Et alors que la môme commença son discours, me sommant de me relever pour jouer avec nous, nous ordonnant d’être des adversaires un peu plus convainquant et d’arrêter les stratégies, je décidai de passer à l’action. Faisant fi de la douleur irradiant de mon dos, enfin de tout mon corps, je commençai mon attaque. Mon but avec mes jambes, j’essaierai d’attraper celle d’Eva pour la faire tomber et ensuite, dégainant mon couteau, j’essaierai de lui donner un coup bien placé ! Ce plan n’étais probablement pas parfais, mais en l’état, ici et maintenant, c’était la seule chose que je pouvais faire. Ainsi, enroulant mes jambes autour de celle de la gamine, je tirai au maximum, pour le faire chuter, utilisant l’avantage de ma taille et de ma masse par rapport à elle.
J’espérais sincèrement que j’allais réussir à la faire chuter, de ce fait, je dégainai mon couteau. Dès la fin de sa phrase, je m'étais mise au travail et avait commencé à tirer. Quand, je vis derrière la môme, Nagi dans les airs s’apprêtant à cogner la vengeuse avec son marteau. Je desserrai en partis la prise que j’avais sur ses jambes. Si Nagi arrivai à cogner comme il faut l’autre tarée, elle tombera probablement par terre. Dans ce cas là, je serai probablement en mesure de la blessée, qui sait, peut-être qu’une des deux attaques allait réussir… A moins que les deux échouent… Oh non, il ne faut pas qu’elles échouent ! Je dois croire en Nagi et en moi… Mais est-ce si simple ?
kyro. ldd 017
en bref Messages : 158 Age : 17 Puissance : 2 515 Puissance : 36 Discord : Adrien | Sphinx#8681
Il était trop tard pour que Eva puisse esquiver l'attaque surprise du jeune apprenti héro. Le côté marteau de la hache du garçon s’abattit violemment sur la colonne vertébrale de la Vengeuse. La force du coup l'écrasa au sol, son corps sur celui de Kaede. Un craquement se fit entendre là où vous étiez, et Kaede remarqua enfin le sang qui ne s'arrêtait pas de couler de la blessure qu'elle avait auparavant infligée. Cette action eut été possible grâce à la combinaison de vos deux attaques. Un profond cri de douleur s'échappe brutalement de Eva, sa voix déraille et un flot de sang se déverse de sa bouche. Vous sentez réellement sa souffrance. Vous voyez également des larmes se mélanger au sang qu'il y a au sol. Mais ce n'est pas des larmes de crocodile comme son petit caprice de tout à l'heure, ni de tristesse ou quoi que ce soit. Ce sont des larmes de souffrance, de douleur, elle agissait enfin en humaine.
"laissez moi faire mon travail à la fin.. S'il vous plaît.." dit-elle, la voix détruite. Parler, inspirer, expirer, c'était devenu un second combat pour elle. Combat qu'elle allait aussi essayer de remporter. Elle repoussa donc calmement Nagi du plat de la queue, et se releva, s'appuyant sur la jambe de Kaede.
Une fois debout, elle enleva son masque et vous remarquer un visage féminin au traits doux et fins. Ses cheveux tombaient un peu sur ses yeux maquillés de larmes. Elle toussa et cracha une imposante quantité de sang. "Laissez moi.. travailler." Que comptez vous faire ?
J’y croyais à peine, moi qui avais tant eu de mal la fois précédente à simplement l’égratigner avec mon camarade.
Je venais de la frapper de plein fouet grâce à l’étreinte de ma camarade. Un coup presque en traître qui à coup sur lui ferait ravaler son arrogance de me tourner le dos. Cela avait été son erreur et notre victoire, celle de se laisser agacer, d’avoir l’audace de tourner le dos à l’un de nous et de recevoir un châtiment à la hauteur de ma rancune.
J’avais presque un sourire malsain au visage lorsque mon arme entra en contact avec elle. Ce n’était pour sûr pas très héroïque, mais définitivement humain. Ma hache avait le poids des pleurs de ma famille, de mes crises d’angoisse le soir, de chacune des marques encore présentes sur mon corps et dans mon esprit, de ma colère… Puis vint le craquement.
Il me fit drastiquement revenir à la réalité, j’avais bien trop surestimé la résistance de son corps. A vrai dire, je n’avais pas réellement fait attention à ce que ma frappe pourrait impliquer, mais ce bruit, cette souffrance sur son visage, tout ce sang, me faisait comprendre que j’étais sûrement allé trop loin. Dans un sens, c’était peut-être aussi ça être un héros, savoir parfois tendre la main, et d’autres fois, la lever. Elle prit ensuite la parole. Son ton n’était plus enragé ni enjôleur, il était empli de douleur. Son travail ? Peut être était-elle soumise à une quelconque pression, ou alors jouait-elle la manipulatrice pour se venger ?
Cette dernière pensée resta dans mon esprit, et me fit serrer le manche de mon arme. Elle n’avait pas pu simuler le craquement de son dos, mais pouvait parfaitement amplifier dans ses dires et ses gestes les dégâts subis. Elle avait montré quelques minutes plus tôt ses talents de comédienne en matière de caprices, et le simple fait de se mordre la langue pourrait lui faire cracher tout ce flot d’hémoglobine, d’autant plus avec l’étrange fluidité apparente de son sang.
Elle venait de me pousser avec son appendice caudal, doucement, sans aucune violence. Cela m’avait tout de même glacé le sang, et avec ma suspicion précédente, je pris la parole d’un ton froid.
Nous faisons aussi notre travail. Tu as refusé de te rendre, assumes en maintenant les conséquences.
Serrant le manche de mon arme, je pointais la jeune vengeuse avec, qui venait de se dévêtir de son masque pour révéler un adorable visage enfantin. C’était un piège, pour sûr. Que cherchait- elle ? Ma pitié ? Un sentiment qu’elle n’avait pas eu en manquant de me tuer la fois précédente. Ma main serra encore mon arme, mon bras tremblait, non pas de peur, mais de colère. Elle se foutait de nos gueules, elle crachait un sang qui n’était que façade. C’était encore une menace, elle allait nous prendre en traitre. Je n’étais qu’à quelques mètres d’elle, et ma camarade encore plus près. D’un seul coup, elle pourrait nous décapiter tous deux. C’était trop beau pour être vrai. J’apposais ma seconde main à l’extrémité du manche de mon arme. Je voyais son appendice, sa menace…. Une menace à éliminer.
Je n’étais plus vraiment moi-même, surement que le stress, la peur, la colère, la satisfaction, le désir de vengeance et mes instincts de survie me dirigeaient complètement. Je regretterais pour sûr ce comportement plus tard, m’en voudrait terriblement d’avoir éprouvé ce surplus de violence, mais j’étais humain avant tout, et parfois, je faisais preuve de faiblesse. Elle était à ma merci, à notre merci, elle qui m’avait toisé. Je pris ainsi la parole, criant presque à m’en arracher la gorge. Te fous pas de ma gueule ! N’espère pas ma pitié avec ton joli visage ou ton discours manipulateur. Je suis un héros, et tu menaces la population, c’est tout ce que j’ai besoin de savoir.
A cet instant, je me rattachais à l’héroïsme, sûrement parce que c’était plus facile de se protéger derrière cela plutôt que d’assumer que je voulais tout cela par vengeance. J’avais les yeux écarquillés, j’avais fait un pas vers elle en me préparant à abattre mon arme. Je ne réfléchissais pas aux conséquences, j’agissais.
De toute mes forces, je faisais s’abattre la partie « tranchante » de mon arme à la base de sa queue. Je ne le faisais pas avec un large sourire, ni même un rictus de rage. Je le faisais froidement, après tout, c’était mon travail. Mettre les vilains hors d’état de nuire.
en bref Messages : 47 Age : 1 Puissance : 1 150 Puissance : 19
La face de l’arme de Nagi semblable à un marteau toucha la vengeuse dans le dos avec une telle force qu’un craquement affreux résonna et que son corps tomba sur le mien. Je ne pus que rattraper son corps frêle. Je ne l’avais pas fait consciemment, je l’avais fait instinctivement. Le son du coup résonnai dans mes oreilles, ce son représentait la mort, je ne voulais pas que la gamine meurt, personne ne devrait mériter la mort. C’était affreux de savoir que mon esprit me faisait tourner ce son en boucle en moi. J’éprouvais une forte empathie pour elle, elle devait souffrir horriblement, je ne pouvais qu’imaginer l’effroyable douleur qu’elle ressentait. Sa voix qui avait déraillé, le cri de douleur, cet orchestre sinistre ne voulait pas cesser. Je tremblais tandis que le sang s’échappait de la bouche de la gamine, tombant sur moi avec un funeste clapotement. Puis d’une voix détruite : "Laissez-moi faire mon travail à la fin… S'il vous plaît…"
Mon cœur se serra devant se discours… Malgré tout ce que cette fille avait fait contre moi, malgré toutes les insultes, je ressentais une empathie improbable à cet instant, je ne voulais plus la blesser, je ne voulais plus me battre pour le sang… Je… je suis censé sauver des vies ? J’ai envie de sauver celle de la vengeuse, c’est une certitude… Elle n’acceptera pas ! Ma voix intérieure a probablement raison, je ne peux sauver personne qui ne souhaite pas être sauvé. Que suis-je sensé faire ? Elle repoussa Nagi avec une tendresse dont je n’aurais jamais crus la petite possible. Elle se releva par la suite calmement, quittant l’étreinte inattendue de mes bras, s’appuyant sur ma jambe. Qu’étais-je en train de faire ? Que sommes-nous en train de faire ? Ce n’était plus un affrontement, c’était une exécution…
Elle retira son masque laissant encore plus apercevoir ces traits enfantin et délicat… J’avais honte de moi, pourquoi cet affrontement ? Ses yeux maquillés désormais informe à cause des larmes, le sang tâchant ses cheveux et ses vêtements, elle ressemblait à un épouvantail… Avec sa beauté délavée, je n’avais qu’envie de la protéger, de la sauver, de la serrer dans mes bras pour lui éviter des tourments… Mais elle était mon adversaire et me détestait probablement… Moi, je ressentais un confus amour sororal.
Elle toussa de nouveau de sang et parla :
"Laissez-moi… travailler."
Je me levai péniblement, toujours confuse. Je ne voulais plus me battre, j’en avais assez, plus aucune haine ne prendra possession de mon corps aujourd’hui, je… je… je vais sauver la vengeuse ! Je… je le promets. A ce moment-là, mes yeux dérivèrent sur Nagi. Celui-ci pris la parole d’une voix si froide que j’en frissonnai… Elle l’avait maltraité, sa haine, sa vengeance était légitime, mais… ce n’était pas juste, personne ne méritait ça…
« Nous faisons aussi notre travail. Tu as refusé de te rendre, assumes en maintenant les conséquences. »
Ce que s’apprêtait à faire mon compagnon de fortune ne faisait aucun doute, attaquer la gamine, encore, je vis sa poigne se serrer sur le manche de son arme. Je… je ne pouvais pas le laisser faire… Il… pourrait la tuer. Je… je dois l’empêcher de faire quelque chose qu’il regrettera et moi aussi. Je comptais bien sauver la jeune fille, je m’identifiais en elle, c’était peut-être stupide, mais je ressentais une réelle affection pour elle. Mais il semblait que plus rien ne comptait pour Nagihito, il était l’esclave de sa propre haine… Pouvais-je lui en vouloir ? Plus tôt dans le combat j’avais moi-même été aveuglée…
Pourtant, lorsque qu’il leva sa hache pour frapper et hurler sa réplique pleine de rage, je ne pus que faire un acte stupide, motivée par cette volonté improbable d’aider quelqu’un qui me déteste et qui était sans aucun doute plus forte que moi. Disons que j’ai été guidé par mon humanité, pour une fois qu’elle ne me fait pas défaut…
« Te fous pas de ma gueule ! N’espère pas ma pitié avec ton joli visage ou ton discours manipulateur. Je suis un héros, et tu menaces la population, c’est tout ce que j’ai besoin de savoir. »
Je m’étais mise à courir dès que j’avais pressenti son attaque. Cette course me permis de pousser la vengeuse de toutes mes forces pour lui empêcher le coup. Je la poussa avec une telle force que mon corps remplaça le sien à sa place et tandis que je mettais probablement l’autre, mon adversaire hors de danger immédiat, je sentis le cinglant tranchant de l’acier froid toucher ma peau et violenter ma chair dans mon dos, alors que je m’écrasai par terre, bouffant l’asphalte brûlant…
La douleur irradia mon corps et j’hoquetai tandis que je sentis un frisson froid parcourir l’entièreté de mon dos, puis plus rien . Dieu merci, la hache de Nagi était émoussée, ce sans quoi, je serai probablement avec une large entaille me barrant l’omoplate. Je ne pensais pas, que c'était une blessure mortelle, mais celle-ci faisait déjà un mal de chien… Tout l'air de mes poumons avaient été éjecté par la chute et l'impact du coup… La peau de mes bras étaient écorché par ma chute sur le goudron. Les larmes perlèrent de mes yeux. Je sentis le gout de fer de mon propre sang coulant sur ma langue... Je me l'étais mordu en tombé... Je crois que jamais je n’ai vécus de douleur physique telle… Que je suis stupide, quel sens donner à ce pseudo sacrifice pitoyable ? J’essayai de parler, mais seul un gargouillis informe s’échappa de ma bouche, je n’arrivai plus à parler, j’étais complètement paralysée… Je serai probablement à la portée de la gamine… Elle va probablement me tuer, je suis son adversaire, c’est une folle, mes actes n’ont pas eu de sens à part me faire souffrir plus… Que je suis une improbable héroine. N’arrivant pas à parler, je lançai un regard à Nagi emplis de compassion, pour essayer de le faire revenir à lui, puis tournant mes prunelles vers celle pour qui j’ai pris tant de risque, je plongea mes yeux dans ses prunelles, aucune haine ne transparaissait, aucune honte, aucune compassion, ni pitié, juste mes émotions confuses à son sujet… Je me reconnais en elle aussi étrange que cela puisse paraître…
Je ne peux plus que prier pour que Nagi revienne à lui et que la jeune fille m’épargne… Mais l’un des deux actes est improbable tandis que l’autre me paraît possible… Que Dieu me protège… je me sens frissonner, est-ce le froid, est-ce mon corps qui ne réponds plus ? Je ne sais pas… Je… je ne veux pas mourir bordel !
kyro. ldd 017
en bref Messages : 158 Age : 17 Puissance : 2 515 Puissance : 36 Discord : Adrien | Sphinx#8681
Elle s'étouffa de plus belle, recrachant une gerbe de sang bien plus importante que la première. Puis tu lui sauta dessus, hache en main, aucune hésitation dans ton regard. C'était sans compter l'intervention de Kaede qui poussa la jeune vengeuse, prenant le coup à sa place. Elle ne remercia pas Kaede, elle lui fit simplement un petit sourire plein de tristesse et de compassion, puis se releva. "Je ne menace en aucun cas la population. Je m'en prend simplement aux vilains. Les hommes que j'ai tué dans cet appartement lugubre le soir de notre rencontre, c'était tous des agresseurs sexuelles, des violeurs et je ne sais quoi. Ose me dire que si l'un d'eux s'en était pris à un membre de ta famille tu ne te serais pas vengé. Ose me mentir à se sujet. Regarde toi, t'es ridicule à me parler d'héroïsme alors que ta seul motivation ici c'est la vengeance. Si tu pouvais voir tes yeux..." dit-elle, recrachant par la même occasion une glaire ensanglantée. "..Si tu pouvais voir tes yeux.. Ils ne reflètent que des sentiments obscurs." Elle avance vers Nagi, boitante, le queue qui frottait le sol, laissant des petites étincelles s'envoler à son passage. Vous sentez la douleur dans chacun de ses pas, dans chacune de ses expirations. Kaede remarque alors dans le dos de Eva que le sang coule continuellement et abondement de la plaie qu'elle lui avait fait. Vous savez qu'elle n'en peut plus, qu'elle ne veut plus combattre, mais qu'elle le doit. C'était son travail, la seule chose qu'on lui avait apprit, c'était d'exécuter ses missions à bien peu importe le prix. Elle envoya alors sa queue vers Nagihito, dirigeant le plat de cette dernière vers le torse du jeune apprenti héros.
Ma hache venait d’atteindre un dos. Ce n’était pas celui de la vengeuse mais celui de ma camarade.
C’eut l’effet d’un électrochoc pour moi. Je la vis s’écraser au sol, presque impressionné de la violence réelle de mon propre coup. J’apercevais ensuite qu’inconsciemment, j’avais frappé avec la partie tranchante de mon arme. Enfin… « Tranchante »… Vous vous en doutez, et fort heureusement pour aujourd’hui, l’UA interdisait les armes trop dangereuses. Autant dire qu’une hache à deux mains de près de quinze kilos aiguisée comme un rasoir est loin d’être un standard pour quelqu’un qui se veut héros.
J’étais donc paralysé, regardant avec des yeux perdus mon arme et ma camarade étalée au sol dans le prolongement de mon regard. Elle s’était vraiment… interposée ? Pour la sauver ? Etait-elle mon ennemie aussi ? Non… Je devais arrêter de voir le mal partout, le seul mal qu’il y avait était devant moi, c’était cette petite... Cette petite.
Elle venait de prendre la parole. C’était d’un ton posé, certainement un brin trop mature pour une fille de son âge. Elle avait jeté un agréable regard sur ma camarade sous le choc. Je ne savais quoi dire en l’écoutant. Tout le long de son discours, j’étais partagé entre me ruer sur elle pour protéger ma camarade et continuer à l’écouter. Il y avait quelque chose qui me perturbait dans ce qu’elle disait. Je trouvais qu’elle avait… raison.
Je fis un pas en arrière, laissant tomber mon arme a mes pieds. Non. Je ne pouvais pas être d’accord avec une tueuse cruelle et violente. C’était notre ennemie, elle était dans l’illégalité, et nous devions, nous, héros, l’arrêter. Mais sur le fait que l’on attaque ma famille, sur certains individus… Comme elle paradoxalement… J’avais éprouvé de la haine envers Eva, qui m’avait menacée, moi et mon camarade, j’avais eu… envie de me venger.
Cette pensée vint à l’unisson avec la fin du discours de la demoiselle. Elle avait vu cela aussi, vu que ce que je venais de faire, mes actes, mon jugement, mon comportement… Aucun d’eux n’étaient héroïques. Je m’étais protégé… non…. Justifié derrière une interprétation erronée de principes. Etais-ce donc dans ma nature de souhaiter me venger… N’étais-ce pas tout simplement… humain ? Je pris ma tête dans mes mains. Je pleurais… Non… Je ne pleurais pas. Je me concentrais. Elle avait réussi, intentionnellement ou pas, à complètement briser le fragile équilibre de ma confiance en moi-même. En profiterait-elle maintenant pour…
Je fis un pas de plus en arrière alors que mes mains quittaient mon visage en passant par ma chevelure nimbée de sueur. Elle allait me frapper, elle se dirigeait vers moi. Je pouvais le voir dans sa détermination à m’atteindre. Ma main tremblait. J’étais au combien perdu parmi toutes mes pensées. Je me remémorais sa blessure qui n’avait dû cesser de saigner. Je me rappelais de ses prises de parole concernant son travail et le fait qu’elle se sentait forcée de le faire. Ce n’était peut-être pas que du bluff au final. Peut-être… Avait-elle besoin d’aide ?!
Cette pensée, je l’avais alors que le plat de sa queue se dirigeait vers moi. Le coup était moins puissant que les fois dernières, je pouvais pleinement s’esquiver, mais je choisis de rester sur sa trajectoire, prenant la parole en fixant son visage enfantin ensanglanté.
Eva. Arrête.
A cet instant, sa queue me heurta. J’avais amorti le coup, mais l’impact me fit tout de même vaciller. Débloquant l’enrouleur de câble de mon brassard, je fis un tour rapide de son appendice caudal avec le filin en acier. Le contact direct avec l’appendice m’écorcha, et je récupérai mon arme avec mon alter en guise de contrepoids.
Je le voyais, elle était à bout de force. C’était la meilleure option pour nous tous que de la maîtriser maintenant. J’avais merdé, j’en avais de nombreux remords, mais le temps de se morfondre n’était pas encore venu. Il nous fallait en terminer avec tout cela.
en bref Messages : 47 Age : 1 Puissance : 1 150 Puissance : 19
Accueil
Rechercher
Dernières images
S'enregistrer
Connexion
