My Hero Academia RPG
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Johan R. Grant
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# Re: Be my knight in a shining armor. || Feat. Johan R. Grant
Lun 19 Fév - 17:36
LIVRE 1 - CHAPITRE N°7
Be my knight in a shining armor.
Johan R. Grant & Suiren Mio
Être étudiant en troisième année, ce n'était pas quelque chose de facile. Loin de là. Alors que les autres passaient leurs temps en cours, à écrire, écrire et écrire des cours à apprendre généralement le soir même, le cursus héroïque avait droit à quelque chose de totalement différent. Des stages, des stages, des stages. Là où les deux premières années étaient très portées sur le théorique, ceux qui approchaient de l'examen final passaient énormément de temps sur le terrain. À travailler avec d'autres héros, à tenter de se faire doucement un nom. Quelque chose qui était, en soit, plutôt logique. Comme ça, une fois le diplôme en poche, ils avaient déjà une certaine expérience. Un certain réseau, une certaine approche du travail. Comme un retour à la réalité, en comparaison de ce qu'on rêvait à l'origine du travail fantasmé de héros.

Et comme à son habitude, Johan était à moitié allongé sur une chaise, dans la base d'opération de Red Flag. Son tuteur de stage, qui tenait un petit groupe dans un endroit perdu de la ville. Un endroit qui, à l'origine, n'était que très peu la proie des vilains. C'était d'ailleurs pour ça que notre électrifié travaillait ici. Peu de travail, et donc de nombreuses possibilités de roupiller en paix. C'était plutôt agréable. De plus, les gens n'étaient pas très regardants, et ne se préoccupaient qu'assez peu de ce qu'il faisait. Enfin, les gens, cela ne concernait bien sûr pas le vieil homme qui tenait l'endroit qui cherchait à faire travailler Johan le plus possible. Non pas dans le but de simplement travailler, mais comme pour le réveiller. Lui redonner le goût de l'héroïsme, dans un sens.

Ce jour-là, il arriva finalement dans la petite salle qui servait de bureau au comique. Il rentra alors, dans sa tenue complète une pièce d'un rouge pétant, moulant sa musculature encore présente malgré son âge. Johan ouvrit finalement les yeux, posant son regard bleuté sur celui qui venait de le déranger durant sa sieste.

« Mmh... J'dois encore te suivre ? La randonnée, c'pas mon truc... »


Ce dont parlait le jeune homme était, bien sûr, des fameuses rondes qu'effectuaient les héros. Outre permettre de repérer d'éventuels vilains, cela permettait à la population de se sentir en sécurité, en voyant les différents héros se balader à travers les ruelles, toujours prêts à s'attaquer à celui qui tentera de s'en prendre à quelqu'un. De la dissuasion, grossièrement. Mais pour Johan, c'était bien trop ennuyeux. Marcher non-stop, devoir sourire aux gens, les saluer. Signer des autographes de gamins qui font ça plus pour suivre la mode, sans même connaître votre nom.

On sait jamais, si un jour le gars en question devenait célèbre.

« Non, j'y vais seul. Toi, j'ai un autre travail. »


***

Une heure plus tard.

Johan marchait, à travers des ruelles sombres. La mission que lui avait donné Red Flag était plutôt simple et malheureusement, notre jeune ami ne pouvait refuser. Depuis peu, outre la Ligue des Vilains, un autre groupe commença à faire parler de lui. Nommés les Vengeurs, ces derniers étaient des Vigilantes. Grossièrement, des personnes qui se la jouaient héros, sans licences. Oh, certes. Pour la plupart, leurs intentions étaient louables, arrêtant des vilains pour les donner à la justice. Mais d'autres tuaient. D'autres abusaient de leurs pouvoirs. Bref, malgré tout, ils étaient eux aussi considérés comme des hors-la-loi.

Et des gens semblaient en avoir vu deux qui avaient pris une jeune femme en chasse. Était-ce une vilaine ? Potentiellement. Mais même si cette dernière n'était pas du bon côté de la loi, cela n'excusait en rien l'attitude des Vigilantes.

Par conséquent, quelqu'un se devait de les arrêter.

Et malheureusement, la tâche revenait à Johan. Bordel... Deux hommes pour le prix d'un. Ce n'était pas vraiment sa tasse de thé, et il n'était pas réellement motivé pour un combat, alors il comptait faire vite. Quitte à se battre à son réel niveau, histoire d'en finir une bonne fois pour toute.

S'étirant doucement, il arriva alors dans la ruelle concernée. Seuls ses pas, lourds, résonnaient à travers l'endroit. Son regard bleuté était posé sur les trois personnes présentes : un espèce d'homme piaf, au bec élancé, et aux ailes blanches. Un homme recouvert d'écailles, d'un vert sombre, qui se confondait presque avec les ombres de la ruelle. Et enfin, celle qui semblait être la victime. Une jeune femme, qui, comme spécificité, avait le bas du corps d'une araignée. Un buste, relativement agréable à regarder d'ailleurs, de femme, et enfin les pattes, le reste. C'était étrange, à observer. Pas désagréable, néanmoins !

Johan n'était pas du genre à juger quelqu'un sur son physique. Après tout, c'était lui-même un géant, au japon. Deux mètres. Une chevelure blanche. Un sourire présent, grand, presque moqueur. Il était tout aussi différent. Ainsi, ce n'était pas de la peur ou du dégoût qui se lisait dans ses yeux. Simplement de la curiosité. Et une idée lui vint : et si ces deux abrutis s'étaient attaqués à elle seulement à cause de son apparence ? Après tout, elle ne semblait rien avoir fait de mal. Aucune annonce d'un vol, d'un braquage. Elle ne semblait pas être dans les registres, sinon il le saurait. Elle n'avait qu'un sac en plastique entre les mains, sûrement des courses. Elle était même menottée. Surement à cause d'eux.

Ah, bordel. Et ça jugeait encore avec l'apparence ?

La première personne à prendre la parole était la victime, qui lui lança un bienvenu à une chasse particulière. Celle de l'araignée. C'était une phrase ironique, qui arracha un léger rire à l'apprenti héros.

« Bon, vous deux. » Dit-il, en portant son attention sur les Vigilantes. « Vous allez me suivre, bien gentiment, et laisser cette jeune femme tranquille. »


Comme pour montrer qu'il ne disait pas ça à la légère, le corps entier du comique se mit à trembloter, et des gerbes de foudres semblaient s'échapper légèrement de son être. Grognant un peu, il n'était pas particulièrement de bonne humeur. Il avait envie de dormir, et pas de s'occuper de deux connards qui jugeaient quelqu'un à cause d'une mutation génétique. Son œil droit, normalement blanc sur bleu, commença à noircir. Comme s'il disparaissait, avant que son iris ne brille d'un bleu encore plus éclatant. Une espèce de fumée s'échappait même de son orbite.

Il était totalement sérieux.

« Sinon, vous allez passer un mauvais moment. »


Ne s'étant pas réellement présenté à l'origine, les deux Vigilantes pensaient sûrement qu'il était un complice de la jeune femme. Le reptile s'élança alors rapidement en direction de Johan, qui claqua des doigts. Derrière lui, de l'électricité commença à s'amasser, avant de prendre la forme d'un énorme crâne semblable à celui d'une bête. De la même manière que son créateur, la "chose" de foudre avait un œil allumé. S'arrêtant brusquement à la vue de la créature, il fut alors surpris par le rayon pur de l'élément manié par Johan, qui s'échappa du crâne pour venir le frapper de plein fouet. L'électricité éclaira quelques secondes la ruelle, avant de s'éteindre, le reptile tombant au sol, tremblotant.

Non, Johan ne rigolait pas.

L'oiseau, de son côté, décida d'agir. Comprenant qu'il n'avait aucune chance face à l'électrifié, il vint récupérer son compagnon, avant de partir rapidement. Johan ne chercha même pas à les poursuivre. C'était inutile. Après tout, la victime était sauvée, et c'était le principal.

Le crâne commençant à se désagréger, notre protagoniste poussa un soupire de soulagement, son propre œil s'éteignant pour reprendre sa couleur initiale. Lentement, il se dirigea alors vers la femme araignée.


« Vous allez bien, mademoiselle ? Je suis Johan. Apprenti héros, à U.A. »


Il lui parlait comme à n'importe qui d'autre. Nullement gêné par sa grande taille, par cette apparence particulière, notre protagoniste avait la tête levée, pour observer la belle droit dans les yeux. Sur ses lèvres, son sourire. Grand, sincère, réconfortant. Il se présentait, histoire de ne pas l'effrayer... Sans même se rendre compte qu'il parlait à une membre de la ligue.

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# Re: Be my knight in a shining armor. || Feat. Johan R. Grant
Mer 21 Fév - 16:24
LIVRE 1 - CHAPITRE N°7
Be my knight in a shining armor.
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Ce n'était pas tous les jours que Johan en venait à sauver quelqu'un. Généralement, notre jeune ami esquivait ce genre de choses. Mais le voilà aux côtés d'une jeune femme, après avoir fait fuir ses assaillants. Rah, déjà que les vilains étaient une plaie, voilà que des Vigilantes s'attaquaient à des innocents ! Rien qu'à cette idée, l'homme poussa un léger soupire silencieux. L'endroit était tranquille. C'était son putain de havre de paix. Il devait à tout prix le faire rester ainsi. Où pioncerait-il si même ce petit coin tranquille finissait par être le centre de petites affaires louches comme celle-ci ? Il serait appelé. Encore et encore. Putain ce n'était clairement pas ce dont l'électrifié avant envie. Une fin à son petit train-train quotidien, franchement !

Enfin, revenons-en à ce fameux sauvetage. Johan était là, debout, du haut de ses deux mètres. Les deux océans formant ses yeux étaient posés sur la jeune femme-araignée, observant la belle de haut en bas. Il observait, analysait. Néanmoins, on ne sentait aucun dégoût à travers ses yeux, aucun rejet. Juste une curiosité. Il n'était pas rare de voir des gens touchés par les alters jusqu'à leurs physiques, de manière permanente. Quelqu'un de sa classe, par exemple, avait quelques attributs du hibou. Mais c'était bien plus léger que l'apparence de cette étrangère.

Un buste de femme. Un abdomen d'araignée. Elle avait ses longues pattes, fines. Ce corps étrange, mais à la fois... attirant. Attirant dans le sens où c'était plutôt unique, différent. Elle était si singulière, en comparaison des autres. Ça lui donnait ce petit quelque chose qui, dans le cas du comique, lui donnait envie de discuter avec d'elle. D'apprendre un peu à la connaître.

Surtout que sa vie ne devait pas être facile ainsi.

Il se souvenait des insultes. Des remarques. À propos de ses parents. Premier enfant à posséder cette capacité dans une famille dépourvue d'alters, Johan avait vécu un début d'enfance plutôt compliqué. Combien de gamins avait-il passé à tabac suite à des mauvaises remarques sur sa mère, sur son père, sur sa famille ? Certes, à la différence des 20 % sans mutation, il n'était jamais directement visé par ses mots. Surtout au vu de son alter, lié à la foudre, un élément relativement rare.

Mais insulter ses géniteurs revenait à quelque chose d'encore plus grave.

Légèrement perdu dans ses pensées, il ne fit ainsi pas réellement attention aux mots qui suivirent le prénom de la demoiselle. Qu'elle était membre de... quelque chose. Il n'avait aucune idée de sa réelle appartenance, de son lien avec ce groupuscule d'individus dont le principal but était d'abattre le symbole de la justice. N'en tenant guère compte, et ne se voyant pas demander à une victime sûrement encore sous le choc de se répéter, il préféra passer outre. Car oui, pour lui, ce petit côté étrange dans sa manière de faire venait simplement de l'attaque. Pas de ce sentiment si brut et violent qu'est l'amour, et qui agressait actuellement son corps, son être, ses sens.

Comment pouvait-on ressentir ce genre de choses pour le fainéant qu'il était ? L'amour. L'électrifié n'y pensait pas réellement. L'homme avait quelques coups d'un soir, quelques amis avec "des petits plus", comme certains aiment les appeler. Des "bénéfices". Mais des sentiments, ça, il n'en avait pas réellement. La plus proche de ce genre de choses serait, éventuellement, sa proche amie. Celle qui était à l'origine de son identité de Joker. Johan ne voulait pas qu'elle souffre, qu'elle ait du mal. Et à chaque fois qu'ils couchaient ensemble, généralement de manière bref, brutale, presque animal, il avait cette chose au creux de son être. De l'amour ? De la possessivité ? Non. C'était sombre. Toxique. Il détestait cette sensation, tout en l'appréciant.

Pour le remercier, elle lui présenta son sac de courses, tout en lui expliquant qu'il pouvait prendre ce qu'il désirait à l'intérieur. Intention louable, et ne désirant pas réellement la vexer en refusant par politesse, il s'approcha doucement de la belle.

« Oh, c'est gentil. Merci. »


Il glissa alors ses doigts dans le sac de plastique pour en retirer un petit bonbon. Quitte à prendre quelque chose, autant que ça ne soit pas trop gros. Laissant son dos se poser contre un mur, il lança simplement la petite douceur sucrée dans sa bouche, pour l'avaler en quelques secondes, non sans pousser un léger soupir de contentement. C'était toujours agréable, surtout après avoir utilisé autant d'électricité d'un coup. Ses doigts en tremblotaient légèrement ! Le revers de la médaille de faire circuler ce dangereux élément dans son corps.

Puis, elle lui demanda de rester un peu. Qu'elle était secouée, que ça lui ferait une pause. C'est à ce moment précis qu'il commença à doucement comprendre cet intérêt qu'elle avait pour sa personne. Elle était... attirée ? Il la voyait réagir, parler, être. C'était étrange, et nouveau. Surtout que c'était la toute première fois qu'ils se rencontraient. C'en était presque mignon, en fait. Comme une petite amourette de maternel, ou quelque chose du genre. En tout cas, il n'en tint pas réellement compte. Si c'était le cas, il espérait juste ne pas lui faire du mal sans même s'en rendre compte.

S'il voulait être un héros, il devait se tenir au moins à ça.

« Pas de problèmes, je ne suis pas pressé de toute manière. »


Alors qu'il était, de son côté, dans un calme absolu, comme à son habitude, elle semblait se perdre dans ses mots. Elle se répétait, parlait rapidement. Il en étira un léger sourire, attendri, avant de hausser les épaules lorsqu'elle vint à s'excuser. Qu'elle était intimidée, qu'il n'était pas obligé de rester.

« Fort ? Pas tant que ça. Je suis juste en troisième année. »


S'il était fort ? Depuis son affrontement face à All Might, il n'y croyait plus réellement. Il s'était frotté à un mur infranchissable. Alors qu'il pensait être une montagne, il fut brisé. Johan n'était en rien une muraille. Ce n'était qu'un simple rebord, que certains arrivaient à enjamber d'un simple mouvement. Il a été vaincu. Il a tout essayé, mais au final, rien ne marcha face au numéro un.

Il n'était pas fort. C'était juste un nul un peu meilleur que d'autres.

« Ne t'inquiète pas ! De toute manière, je dois bien... rassurer la pauvre victime, c'est mon futur job ! »


Il lança ses quelques mots tout en offrant à la belle un petit clin d’œil espiègle et complice, comme si ce secret n'appartenait qu'à eux deux. C'était une excuse, mais en même temps, c'était aussi réel. Un héros, c'était certes un combattant, mais aussi cette figure de proue à laquelle les civils peuvent se raccrocher. Ils étaient là durant et après la bataille. On se souvenait plus du sourire et de la bonne humeur d'All Might que de sa force gargantuesque, et ce n'était pas pour rien.

Tout en regardant la jeune femme, il dégaina son téléphone de sa poche. Il commença alors à tapoter un message, qu'il répéta lentement à voix haute, sans même s'en rendre compte. "Travail terminé" - "Fuite des vigilantes" - "Réconfort de la victime". Au même moment où il pressa la touche envoyer, Johan poussa un nouveau soupir de contentement. Le travail était terminé, et le voilà, seul, avec une agréable jeune femme, pour passer un peu de temps.

Woh, cette phrase en était presque... Louche.

Mais non, voyons. Il n'était pas du genre à gratuitement profiter d'une jeune femme ! Surtout par simple prétexte qu'il l'avait sauvé.

Il s'approcha alors doucement de la belle, avant de s'asseoir au sol, devant elle. S'étirant doucement, son regard bleuté était toujours porté sur elle.

« J'imagine que ça ne doit pas être la première fois qu'on t'attaque à cause de ça, hein ? » Disait-il, tout en observant la patte.


Sous-entendu, à cause de son apparence. Car pour lui, ce n'était pas une tentative d'attaque sur un membre de la ligue. Mais juste un coup du sort, envers une personne dont l'apparence était différente. Son sourire était légèrement effacé. Toujours présent, certes, mais comme vide d'émotion. C'était très difficile à expliquer, en réalité.

Lentement, comme pour ne pas la brusquer, il glissa alors ses doigts contre l'une des pattes de l'araignée. Il la caressa légèrement, avec douceur, sans même savoir si c'était quelque chose d'intime ou non. Après tout, Johan n'était pas un très grand connaisseur des sentiments et relations humaines, et ce n'était pas, dans sa petite tête, un acte réellement répréhensible, ou particulièrement intime.

« Les gens sont cons. S'attaquer à quelqu'un pour son apparence... Le monde a beau grandir et vieillir, il est toujours aussi con. »


Finalement, il s'arrêta plus sur le visage de Suiren. Comme pour s'en rappeler, noter chacun de ses détails. Et là, un point vint le frapper en plein visage : son âge.

Oh merde, elle était... plus vieille que lui. Oh, pas non plus de dix ans, il en était sûr. Mais elle l'était tout de même un minimum. Sur le coup, il écarquilla les yeux avant de se gratter nerveusement le derrière de la tête. Après tout, au japon, la relation entre deux personnes à l'âge différent était assez singulière, en comparaison des autres pays. Un espèce de respect, toujours inculqué aux jeunes générations, par rapport à l'aîné.

Il retira alors subitement sa main de sa patte, comprenant du même coup la portée de son action.

« Ehm, ah, désolé ! Je ne devrai peut-être pas parler ainsi à quelqu'un de plus âgé. Désolé. »


Quel con. En voilà un beau, de héros. Se relevant doucement, il tapota ses jambes et ses fesses pour faire partir le peu de poussière présente, avant de s'étirer dans un bâillement silencieux. Le regard bleuté de l'électrifié passa alors sur les mains tenant le sac, et plus précisément les menottes. Oh. Surement celles des Vigilantes. Merde, il avait oublié ça, lui aussi !

D'un pas, il s'approcha très près de l'araignée, en observant les liens qui maintenaient ses deux mains.

« Laisse-moi te retirer ça, tu veux ? Ça sera plus simple. »


L'homme n'avait aucune connaissance d'à quoi servaient réellement ces menottes. Qu'elles appartenaient à la jeune femme, et qu'elles étaient là pour l'empêcher de faire du mal.

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Mer 7 Mar - 16:31
LIVRE 1 - CHAPITRE N°7
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La situation était relativement étrange. Même pour Johan. Le voilà à discuter aux côtés d'une jeune victime qu'il venait de sauver des griffes d'horribles personnes, alors qu'il n'est pas normalement du genre à faire ça. Comprenez-le : l'électrifié est un grand amateur du fait d'échapper à ses devoirs. Si jamais notre jeune ami venait à sauver quelqu'un, ce qui est en soit déjà un miracle vu qu'il ne sort que très peu de son agence, il est plus du genre à se la jouer batman et disparaître au moindre moment d'inattention. Mais cette fois-ci, il ne joua pas au magicien qui disparaît. Le comique était resté à ses côtés, comme s'il sentait, comprenait, que quelque chose n'allait pas.

Qu'au-delà d'être une victime des Vigilantes, Suiren était une victime de la vie elle-même.

Elle réveillait en Johan cet espèce d'instinct, cette nature qui le porta, à l'origine, à U.A. Bien que toujours aussi fainéant, bien que nullement motivé à obtenir ce foutu diplômes, notre jeune protagoniste avait pourtant ces quelques poussées d'héroïsme. D'empathie. C'était quelque chose d'assez rare pour être souligné, d'assez rare pour limite en être fier. Oh, bien sûr, Suiren n'avait en aucun cas conscience de ce qu'elle déclenchait chez Johan. De cet effet bénéfique, aidé par les quelques événements qui se passaient dans sa vie.

Lors de chacune de ses différentes actions, il ressentait chez la belle sa gêne, sa timidité. Bien loin du cliché du gamin débile ne comprenant rien aux femmes, Johan savait qu'il faisait de l'effet à l'araignée. Ah, arriver en héros sauveur, forcément, ça impressionne ! Il n'était pas du tout gêné de cette soudaine attirance. C'en était presque flatteur. Même si, pour la plupart, Suiren était une créature immonde, l'électrifié la trouvait attirante, charmante. Une personne agréable à observer et écouter, ses pattes lui donnant ce côté inédit et original qui la rendait unique par rapport à la masse. Malgré tout, il ne tenterait rien.

C'était une victime. Pas un trophée, ou une récompense.

De toute manière, la priorité était déjà de lui retirer ses foutues menottes. Pour le moment, dans la tête du jeune homme, la présence de cet objet sur ses poignets était liée aux deux énergumènes qu'il avait dégagé d'un bon coup de blaster. Il n'avait aucune idée de la raison réelle de tout ça, et s'attendait simplement à briser le tout d'une manière ou d'une autre.

Mais plutôt que de simplement laisser faire son sauveur, Suiren posa son sac avant de... tirer son décolleté ? Oh. Oh. Euh, c'est un peu rapide. Haussant un sourcil, l’œil légèrement écarquillé sous la surprise, voilà que la belle araignée se mettait à littéralement fouiller son soutien-gorge. Ah. Sans réellement s'en rendre compte, son côté mâle reprit doucement le dessus, louchant légèrement sur les beaux coussins moelleux enfermés dans cette prison de tissu. Après tout, c'était un homme, et il avait toujours un peu de mal à combattre ses plus bas instincts devant une poitrine lourde et accueillante !... Ridicule, dans un sens. Surtout pour un futur héros.

Elle commença d'abord par sortir son téléphone, puis, ensuite, une clef. Haussant son autre sourcil, il commença lentement à comprendre. Espérant avoir tort, que cela n'avait rien à voir avec ses menottes, elle lui montra bien vite que c'était pourtant le cas. Elle se libéra de ses liens de métal, qui, en tombant au sol, brisèrent le léger silence dans un bruit sourd.

Les mots manquaient à Johan. Elle se menottait elle-même. Pourquoi ? Il n'y avait pas dix mille réponses à cette question, et au fond de lui, il savait. Elle ne voulait sûrement pas blesser quelqu'un. Se considérait-elle comme dangereuse ?

Ou bien était-ce le monde qui lui avait foutu ça dans le crâne ?

C'était... triste. Et le sourire du comique s'effaça doucement. Là, il se prenait un coup de masse à travers le visage. Fainéant, esquivant les problèmes, c'était la première fois qu'il se frottait aux choses que le monde pouvait faire. Aux victimes d'une ère injuste, porté sur la haine de ce qui était différent. C'était peut-être étrange, dit comme ça. Légèrement naïf. Mais jusqu'alors, les seuls problèmes dans la vie du comique étaient de trouver un endroit où pioncer et un moyen d'esquiver professeurs et surveillants.

Cette femme se faisait du mal. Se haïssait, sûrement. Simplement, car elle était différente.

Outre la sympathie qu'il avait pour Suiren, il ressentait désormais une peine. Une tristesse, envers elle. Se reprenant, il tenta quand même de sourire, arrivant à rester sur ses deux pieds, à simuler une bonne humeur qui cachait son désarroi. Normalement imperturbable, cette soudaine révélation venait de fissurer son mur d'indifférence envers le monde, construit durant de longues années où il ferma les yeux sur les différents problèmes que vivaient les autres.

Lorsqu'elle glissa ses doigts fins contre sa joue, l'électrifié ne protesta pas. Il la laissa faire, frémissant même légèrement. Il ne savait pas quoi faire, quoi dire. Tétanisé, affrontant la chose dont il avait le plus peur.

Rassurer quelqu'un.

C'était un combattant. Il frappait, se levait face à quelque chose qu'il pouvait affronter. Un mal visible, palpable. Mais ça. C'était différent. Une personne touchée par une souffrance bien plus perfide qu'un simple coup physique. Il n'arrivait qu'à sourire, qu'à tenter de garder la face. C'est ainsi que lorsqu'elle lança que c'était la dernière fois qu'elle les retirait, il n'arriva pas à répondre. À la contredire.

N'arrivant pas à sortir un seul mot, Johan continua d'écouter. Et d'être surpris, surtout ! Voilà qu'elle lui donnait cette fois la clef de ses menottes. C'était plein de signification, un message clair. Lorsqu'il sentit le métal froid contre sa peau, il enferma le petit objet entre ses doigts, comme pour s'assurer qu'il était réel, palpable. Observant quelques secondes la petite chose, il reporta ensuite son attention vers la jeune femme.

« Je... Mh. Merci. »


Ensuite, elle lui expliqua qu'elle désirait le revoir. Tout en spécifiant qu'elle n'avait pas "le droit" de sortir, de rester dehors aussi longtemps. Une autre information qui l'étonna particulièrement. Quelqu'un l'empêchait de sortir ? Ou bien faisait-elle simplement référence au fait que rester dehors pouvait emmener à ce genre d'incidents ? Son œil tiqua doucement face à ça, mais il continua de garder son sourire. La réponse était déjà toute trouvée.

« Oui, bien sûr. Je bosse pas, samedi prochain. Donc avec plaisir. »


Il ne pouvait pas refuser. Pas seulement à cause du fait qu'elle souffrait, mais aussi car, malgré cette rapide rencontre, il la trouvait agréable, sympathique. Johan ne voulait pas la laisser seule, et il souhaitait l'aider. Au moins un petit peu.


Incapable de réellement remonter le moral d'une victime, si sa présence était la seule chose qu'il pouvait offrir, alors il était prêt à le faire sans hésiter.

De la même manière qu'une personne attend que le train contenant un proche parte pour quitter la gare, Johan resta ainsi, sans bouger, en attendant de voir disparaître la belle araignée au détour d'une ruelle. Il poussa finalement un long soupir, comme s'il retenait, depuis de longues minutes. Putain. Et il voulait devenir un héros ? En traitant ainsi quelqu'un qui ne demandait que de l'aide ?

Quel héros pathétique.

*** Une semaine plus tard. ***
Durant ces sept longs jours, Johan pensa beaucoup à la jeune femme. Elle était la première énigme réelle de cette troisième année, le premier réel problème à lequel il faisait face. Il hésita même à demander conseil à un professeur, avant de se raviser. Lui, demander conseil ? L'éternel fainéant de service qui s'adonnait à ce genre de choses ? Non. Ce n'était pas son truc. Il devait trouver une solution tout seul, réussir à, au moins, l'empêcher de se faire du mal ainsi.

Lui redonner un peu confiance, en quelque sorte.

Il s'occupa un peu de son stage, non sans rire aux quelques compliments de son supérieur. Après tout, il avait réussi à chasser les deux vigilantes, et à sauver une pauvre victime. C'était assez rare pour être noté ! Une bonne action qui, en réalité, n'était rien de plus qu'une goutte dans un océan d'indifférence. Il n'allait sûrement pas répéter l'opération pendant quelque temps, même si ce sentiment d'accomplissement en aidant une autre personne était gratifiant.

Ce sentiment fort, agréable. Celui d'avoir aidé son prochain, d'être utile. Il ne l'avait, au final, pas aidé par simple devoir. Mais par envie, par besoin, presque. Était-ce ça, le travail de héros ? Était-ce ce genre de chose qui arriverait à le motiver dans ce qu'il faisait, et d'enfin le transformer en justicier ? Ah ! Avant, il devait trouver un réel nom. "Élecflemme" n'était rien de plus qu'une blague prise au sérieux, et si jamais il venait à obtenir son diplôme, il devrait rapidement trouver un autre alias. Quelque chose de plus claquant, de plus visible, qui ferait directement naître une image dans la tête de la personne laissant s'échapper ce mot de ses lèvres frémissantes de peur.

Et le temps passait aussi vite que le flot de ses pensées. À peine le temps de dire ouf, et il était déjà Samedi ! Bordel. C'est comme s'il venait de vivre une véritable ellipse narrative préparée à l'avance. Marchant de nouveau à travers les ruelles, jusqu'au lieu "de rendez-vous", Johan avait encore des idées pleins la tête. Malgré tout, il restait perdu. Dans ses pensées, dans sa manière de voir les choses. Dans un silence presque énervant, seuls ses pas lourds résonnaient à travers les dalles de pierre de la ruelle.

Comme la dernière fois, Johan était habillé du même ensemble. En fait, l'homme était tellement fainéant qu'une fois qu'il l'avait trouvé, il en acheta plusieurs exemplaires, ce qui expliquait qu'il était souvent vu avec les mêmes habits. N'appréciant qu'assez peu les boutiques de vêtement, il trouvait plus simple d'acheter plusieurs fois un ensemble qu'il aimait bien. Après tout, c'était lui qui portait ses habits, pas les mauvaises langues.

M'enfin. Qu'importe tout ça, il restait dans le pétrin. Un sacré gros pétrin dans lequel il devait réussir à faire sortir la belle. La tête légèrement baissée, le regard dans le vague, Johan était enfoncé dans ses pensées, ses réflexions. Il cherchait des idées, de quoi réussir à mettre un peu de soleil dans le cœur de l'araignée. Un minimum, tout du moins.

Il arriva alors sur les lieux, seul. Il était peut-être arrivé un peu en avance ? Après tout, ils ne s'étaient même pas convenus d'une heure précise. Vu qu'elle faisait référence à l'endroit où ils s'étaient rencontrés, Johan était arrivé à la même heure. Par simple logique. Ou peut-être que plutôt d'être arrivé en avance, il avait justement du retard ? Qu'elle était arrivée plus tôt, ne le trouvant pas, avant de repartir ? Merde. Il aurait dû lui donner son numéro de téléphone, histoire de ne pas avoir de problèmes.

Levant son regard vers le ciel, il sauta alors sur une poubelle histoire de s'installer, et d'attendre la jeune femme. Il était prêt à rester ici quelques heures, quitte à piquer un petit somme, et à rentrer chez lui si jamais il s'était réellement trompé. Bordel, il espérait quand même ne pas avoir fait cette erreur.

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Jeu 15 Mar - 15:50
LIVRE 1 - CHAPITRE N°7
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L'attente. L'attente d'un rendez-vous. Johan n'y était pas réellement... habitué. Oh, des aventures, il en avait. Du haut de ses vingt hivers, de son deux mètres, l'homme attirait. Différent, singulier, c'était un vilain petit canard dont l'originalité du plumage semblait pourtant attirer une curiosité, et souvent plus avec affinités. Mais c'était souvent plus brutal, sauvage. Un coup par-ci, par là. Généralement rien de plus, le mâle disparaissant bien rapidement, n'appréciant pas réellement se lier à de simples coups d'un soir. C'était peut-être cruel, au fond, mais cela n'importait qu'assez peu pour le comique. Elles étaient généralement habituées. Il n'appréciait que le plaisir du stupre en leurs compagnies, rien de plus.

Mais, concernant Suiren, c'était différent. On sentait dans sa manière d'être qu'elle partageait ce côté vilain petit canard avec l'homme. Si les opposés s'attirent, on dit aussi la même chose des ressemblances. Enfin, il ne comptait pas prendre possession de son jardin secret, pour une fois. Tout ce qu'il désirait, c'était en apprendre un peu plus sur elle. Sur cette première victime qui réveillait dans l'âme de l'électrifié cette étincelle d'héroïsme, un carburant qui semblait tout aussi puissant que la foudre qu'il consommait quotidiennement.

La tête légèrement penchée vers l'arrière, les deux océans formant ses yeux observaient le vide. Il réfléchissait, alors que son regard se perdait dans l'immensité du ciel. Les mains dans les poches, il profitait de ce doux silence, de ce chant particulier qu'il semblait être le seul à entendre, écouter, profiter. Il n'appréciait qu'assez peu le chahut des ruelles, les discussions longues, bruyantes. Le japon semblait parfois être une véritable fourmilière, où chacun avait sa place, ses déplacements, son parcours préparé à l'avance.

Ce n'était pas son truc.

Poussant un léger soupir, il fut coupé dans sa réflexion par le bruit si particulier des pattes de Suiren, frappant d'un son léger le sol. Elle semblait presque volatile, comme si elle ne désirait pas être vue, entendue. La manière dont elle marchait était parfois l'égal d'un pianiste dont les doigts agiles jouaient une douce mélodie. Un bruit particulier, mais qui n'était pas désagréable aux oreilles du comique, qui tourna machinalement la tête en direction de cette nouvelle âme prenant place dans ce théâtre urbain.

« Non, je viens juste d'arriver. »


Petit mensonge. Oh, elle avait une quinzaine de minutes de retard, mais ça ne le dérangeait pas. Après tout, notre ami était un expert dans ce domaine. Sauf que lui, en plus des retards, il appréciait poser quelques lapins, de temps en temps.

D'un mouvement, il bondit de la poubelle pour finir les deux pieds sur le sol, droit, dans un bruit sourd plus bruyant que les quelques pas de l'araignée. Son sourire était toujours présent, grand, sincère. C'était ce qui le caractérisait après tout : ses dents blanches, ce léger rictus dessiné sur ses fines lèvres légèrement rosé. Il ne perdait jamais cet air léger, nonchalant. Comme s'il lançait au monde que rien n'arriverait à l'atteindre, ou comme s'il souhait le bonheur de son prochain, quel qu'il soit.

Son regard bleuté passa alors sur les deux mains liées de la belle. Encore. Ah. Dans sa poche se trouvait encore la clef qu'elle lui avait offerte, cette preuve de l'attachement qu'avait Suiren envers lui. Un cadeau sincère, qu'il serra lentement entre ses doigts, comme pour s'assurer qu'elle ne disparaît pas comme par magie, ou comme pour vérifier qu'elle n'était pas le fruit d'un quelconque rêve ou mirage. Tout chez elle semblait hurler un appel à l'aide, une demande pourtant muette qu'il n'arrivait pas à ignorer. Sa respiration devint plus rapide, lentement. Johan ferma alors les yeux, prenant une grande bouffée d'air frais, pour se calmer.

Elle expliqua alors qu'elle n'avait pas prévu d'activité, mais qu'ils pouvaient tout-à-fait se balader. Ah... Oui. Quand on sort avec quelqu'un, on est censé savoir à l'avance quoi faire. Pour éviter l'ennui, le malaise. Le b-a-ba des relations humaines, Johan ! Ouvrant de nouveau son regard océan, l'électrifié pencha légèrement sa tête sur le côté, adressant toujours à la belle son sourire éclatant.

« La balade me va parfaitement. »


Son regard passa machinalement sur les gens qui marchaient non loin de là, sans accorder la moindre importance à cette petite ruelle. Comme si elle n'existait pas à leurs yeux, un endroit sans intérêt ou un endroit où seules les personnes peu recommandables passaient. Par conséquent, cela faisait de ce petit coin un endroit parfaitement sûr et silencieux, où ils pouvaient ainsi passer du temps sans avoir à affronter le regard cruel d'un monde injuste. Mais justement, peut-être que de l'affronter à ses côtés lui permettrait d'un peu mieux s'accepter ?

D'un pas décidé, le comique s'approcha ainsi de la jeune femme. Bien vite, il arriva près d'elle, s'apprêtant à l'emmener voir le monde d'un regard différent, accompagné de quelqu'un qui ne la voyait pas comme une bête de foire. Malheureusement, alors qu'il était à deux doigts de lui donner une tape amicale, elle lança une vérité dont la violence était comparable à un coup de poignard brutal.

Elle était une membre de la ligue des vilains.

Cette révélation le choqua réellement. Le regard écarquillé, il perdit très lentement son sourire. Les extrémités de ses lèvres descendaient lentement, effaçant ce rictus joyeux qui animait pourtant son visage.

Non. Non !

Avant qu'il ne soit trop tard, il s'arrêta brusquement. Se calmant, son sourire résista au coup, ne disparaissant pas à travers la peine que faisait naître les mots qui s'échappaient des douces lèvres de Suiren. Il ne devait pas perdre la face. Pas devant elle. Comment le prendrait-elle, sinon ? Elle était attirée par le comique. Elle lui avait confié sa confiance, personnifiée par cette clef qui était dans sa poche. Il devait se calmer. Comprendre. Et ne pas perdre ce sourire, s'il désirait lui venir en aide.

Relevant son visage, la jeune araignée pouvait ainsi profiter de ce sourire éclatant qui le caractérisait. Malgré ce qu'elle venait de dire, même s'ils étaient de camps différents, il ne perdrait pas ce rictus. Il le devait. C'était son job. Et plus que son job, c'était aussi son désir.

« Oh, je vois. »


Petit à petit, les différentes pièces du puzzle se mettaient en place. Il comprenait. Pourquoi elle ne pouvait sortir, être vue. Et surtout, pourquoi les vigilantes s'étaient attaqués à elle. Ce n'était pas une simple civile. Elle œuvrait dans l'ombre. Elle faisait partit de cette organisation qui avait attaqué U.A. il y a quelques semaines.

Mais... il n'arrivait pas à lui en vouloir. Elle semblait si sincère dans ce qu'elle faisait, disait, vivait. Comment une telle personne pouvait faire partit de cette organisation ? Suivait-elle les mêmes préceptes que Staïn, le tueur de héros, qui souhaitait ramener sous la lumière le réel héroïsme ?

Ou ses intentions étaient-elles encore plus noires que ça ?


« Avec des si, on coupe du bois. On ne refait pas le monde. Alors ne nous en préoccupons pas, d'accord ? »


Il lança un léger clin d’œil à la belle, tentant tout autant de se persuader lui-même que de calmer le cœur de l'araignée. Alors qu'il vivait déjà sur le fil avec son identité secrète de Joker, assimilable à celle d'un vilain, voilà qu'il était ami avec une membre de la ligue. Il devait cacher ça à son établissement. Bordel.

« Mais je t'avoue que je suis surpris. Tu es... gentille, Suiren. Que fais-tu avec eux ? »


Question sincère, qui bourdonnait au fin fond de son esprit. Pourquoi. Pourquoi ? Merde, merde, merde ! Gardant son rictus intact, la tête froide, Johan ne semblait, à la surface, pas du tout perturbé par cette révélation. Comme si ce n'était rien, presque comme s'il le savait déjà avant qu'elle ne lui dise. C'était faux. Un masque de chair, posé, pour berner la jeune femme. Pour son propre bien.

Ainsi que pour le sien.

Il désirait comprendre ses motivations, ce qu'elle désirait en rejoignant un groupe comme celui-là. Des vilains qui n'étaient, en soit, pas de mauvaises personnes, c'était plutôt courant. Vigilants, criminels involontaires, simples personnes désirant vivre sans limites, mais sans pour autant faire du mal aux autres. Pour lui, Suiren était de ces gens-là. Des personnes qui ne respectaient pas la loi, mais qui n'étaient pas, pour autant, des dangers pour la société.

Il voulait comprendre, et possiblement l'aider à s'en sortir. À s'échapper des griffes d'un mal qu'elle n'arriverait pas à combattre si elle continuait à s'enfoncer dans ce gouffre sombre sans fin et sans fond.

Toujours présent et déterminé, il vint néanmoins glisser son bras sous celui de la jeune femme. L'électrifié voulait la détendre, qu'elle ne s'inquiète pas pour lui, pour son avis la concernant. Qu'elle lui parle avec sincérité, le cœur ouvert.


« Mais ne t'en fais pas. Rien ne nous empêche de nous balader quand même, ça serait même un plaisir d'être vu avec une telle... beauté ! »


Charmeur et taquin, il donna un léger coup de coude amical au bras de la jeune femme. Johan ne savait pas l'effet qu'il allait faire à l'araignée, car même s'il avait compris qu'elle était plutôt attirée par sa personne, il n'était tout simplement pas au courant pour son côté... obsessionnel. Chose qu'il allait sûrement bien vite découvrir. Pour le meilleur et pour le pire !

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Mer 21 Mar - 15:45
LIVRE 1 - CHAPITRE N°7
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Malgré son air sur le visage, Johan réfléchissait. Son sourire n'était que de façade, son esprit allant et venant, cherchant la réponse à ses différentes questions. Pourquoi était-elle un membre de la ligue ? Que cherchait-elle là-dedans ? Suivait-elle simplement les paroles du tueur de héros, ou bien était-elle une personne purement mauvaise ?

Se jouait-elle de lui ?

C'était sûrement cette question qui tambourinait le plus dans le crâne de l'électrifié. Que Suiren n'était pas réellement une femme en détresse, qui appréciait plus que de raison la présence du comique. Qu'elle simulait, enfermée dans un rôle dans le but d'obtenir quelques informations de sa part. Après tout, la ligue était connue pour chercher à abattre All Might, et se servait d'U.A. comme principal moyen de pression. Peut-être que derrière ce visage doux et aimant, l'araignée cachait particulièrement bien son jeu. Tissant lentement sa toile autour de Johan, qui était déjà empêtré à l'intérieur. Était-ce là son plan ?

Insécurité. Doute. Des intrus qui tambourinaient à la porte de sa psyché, des mots que sa petite voix, sa conscience, répétait inlassablement, comme s'il marquait au fer rouge chaque neurone pour qu'il s'en souvienne. Était-elle réellement une victime d'un système pourri, ou bien venait-il de tomber dans sa toile ? En aucun cas l'homme montrait ses doutes. Si elle simulait parfaitement la belle amoureuse, il simulait tout aussi bien.

Son sourire était toujours là, fort, sincère. Johan était un plutôt bon menteur, enfilant ce masque en une micro-seconde, de manière naturelle. Son regard bleu, ses deux océans qui animaient ses orbites, étaient figés sur la belle qui demandait s'il la trouvait vraiment belle.

... Si elle mentait, Suiren le cachait peut-être mieux que lui.

« Bien sûr que tu es belle. Personne ne pourrait dire le contraire ! »


Et même si son sourire cachait son questionnement, ses mots n'étaient que le reflet de ce qu'il pensait. Oui, Suiren était une très belle femme. Devait-il encore énumérer les différents points qui attiraient son regard ? Quel idiot s'arrêterait à la partie inférieure, arachnoïde, alors que le reste est si séduisant ? Cette peau qui semble si douce, ce regard attachant, ses lèvres fines. Qui sait ce qui se serait passé dans d'autres circonstances, entre ces deux-là ?

Détournant légèrement son regard, il commença à son tour à marcher. Petit à petit, les ténèbres de cette ruelle laissèrent la place à la douce lumière d'un soleil étincelant. Les voilà aux yeux de ce monde qui peut être aussi bon qu'il est cruel, face aux nombreuses personnes qui tournèrent déjà les yeux en voyant l'araignée. Grâce à ses longues et fines pattes, la jeune femme était... grande. Très grande. Plus que Johan lui-même, qui pourtant atteignait déjà les deux mètres.

Dégoût. Curiosité. Haine. Peur. Colère. Putain de merde.

Tour à tour, le regard électrique du protagoniste passa sur chaque personne qui portait son attention sur sa compagne du jour. Même si certaines personnes étaient plus dans l'interrogation qu'autre chose, il ressentait ce malaise palpable, comme s'ils étaient sur un fil, plusieurs mètres au-dessus du sol. Comme si chaque pas risquait de les faire tomber, d'animer une haine de groupe, et d'engendrer des... problèmes.

Rapidement, il reporta sa propre attention sur l'araignée. Voir sa réaction, ses peurs, ses doutes. Peut-être enfin obtenir une réponse.

Mais rien.

Elle ne semblait pas touchée par les murmures qui pouvaient être entendus, à travers la masse de gens. Elle ne semblait pas touchée par les regards, les jugements portés sans qu'aucun mot ne sorte. Suiren restait souriante, comme si elle ignorait les autres. Comme si quitter cette ruelle ne l'avait pas fait sortir de cette petite bulle qu'ils formaient tous les deux, duo étrange et singulier au milieu de la masse nippone.

Il ferma alors les yeux, durant quelques secondes, pour se calmer. Inspirer, réfléchir. " Je suis une membre de la ligue des vilains ". Il cherchait à mettre cette information de côté, pour ne pas perdre son sourire. Peut-être se posait-il trop de question, et qu'au lieu de vouloir affronter le courant, il devait se laisser aller et le suivre pour voir jusqu'où il l’emmènerait.

Elle le sort finalement de ses pensées en brisant ce léger silence, lui parlant de ses cheveux. Qu'elle ne les attachait normalement pas, mais qu'elle pensait que cela pouvait lui plaire. Reportant son regard bleuté dans le sien, il étira un peu plus son sourire, avant d'à son tour prendre la parole.

« Les deux te vont très bien, Suiren. »


Ils arrivèrent finalement devant une confiserie. Il s'était laissé balader par la jeune femme, le courant étant finalement la meilleure solution pour le moment. Quelques douceurs lui permettraient peut-être de passer outre tout ça, et d'enfin calmer son âme.

La jeune femme brisa de nouveau le silence, demandant à son compagnon du jour s'il appréciait le sucré. S'il aimait ça ? Son sourire s'étira avant qu'il ne réponde.

« Oh, bien sûr que j'aime ça. J'ai toujours préféré le sucré au salé. »


Petite préférence. Même si certaines choses salées sont délicieuses, comme l'épicé par exemple ou même tout bêtement le ketchup qu'il peut boire comme du petit-lait. Johan n'en reste pas moins un grand amateur des bonbons, gâteaux et autres délices qui ne sont pourtant pas très bons pour la santé.

Puis, la question du moyen de la faire rentrer vint taper sa tête. Merde. C'est vrai qu'elle était assez grande, et large avec ses pattes. Comment réussir à rentrer ? Lâchant doucement le bras de la jeune femme, Johan vint ouvrir la porte du commerce, la petite cloche retentissant dans l'endroit. À l'intérieur, un homme moustachu qui devait être le propriétaire adressa un sourire à l'électrifié, l'invitant à rentrer. Mais Johan n'en fit rien, discutant avec le monsieur de là où il était.

« Excusez-moi de vous déranger... Mais mon amie aimerait rentrer. Malheureusement, son alter l'en empêche. »


L'homme sembla plutôt surprit par la chose, venant rejoindre le comique pour voir de quoi il en était. Son regard se posa alors d'abord sur les longues pattes fines, l'abdomen d'araignée, et enfin le buste agréable de la belle. Son regard s'était écarquillé, et on pouvait sentir que sa respiration était devenue irrégulière. "Un monstre" devait-il se dire. Une réaction que Johan craignait, malheureusement.

Il posa ensuite son regard sur l'électrifié, comme pour chercher un certain réconfort. Le sourire de l'apprenti héros commença à lentement s'affaisser, comme une mauvaise peinture, un maquillage qui se mettait à couler sous l'effet de l'eau.

« Mh... Je... Je ne peux pas. Je n'ai... rien pour... ça. »


"Ça". L'énervement de Johan monta d'un cran, alors qu'il tentait de garder son sourire comme il le pouvait. Plus doux et jovial, ce rictus démontrait son agacement envers cet homme qui représentait parfaitement la réaction d'une partie de la société face à quelqu'un comme Suiren. Les mots de la jeune femme, son appartenance à ce groupe de criminels, tout ça s'envola à la vision de cette injustice.

Cette étincelle d'héroïsme embrasait lentement son âme.

« Si, il y a sûrement un moyen. Alors retournez travailler, je m'en occupe. »


L'homme était décontenancé devant la réaction de Johan. Comme s'il était la première personne à défendre un être comme Suiren, comme s'il s'attendait à tout sauf à cet élan de bonté. Lui-même ne se rendait pas totalement compte de ses actions, laissant ses émotions et son instinct guider chacun de ses pas, guider chacun de ses mots. Ce n'était peut-être pas la meilleure solution, mais il s'en foutait.

Finalement, le propriétaire retourna s'occuper de ses confiseries, l'électrifié fermant la porte juste après. Se tournant, il s'adossa à cette dernière, avant de pousser un grognement d'exaspération.

« Bordel... Je suis désolé, ma belle. »


Il lança ses quelques mots en adressant un sourire doux à la jeune femme, tout en se grattant l'arrière de la tête, gêné. Au fond, ce n'était pas de sa faute si cet homme avait des aprioris sur le physique de Suiren. Mais malgré tout, il se sentait mal pour elle. Mal, car il n'était pas capable de l'aider plus que ça.

« Bon. Tu as une idée de comment tu pourrais rentrer ? »


Il n'abandonnait clairement pas l'idée d'aller à l'intérieur. Suiren semblait contente de le faire venir ici, sûrement prête à lui faire goûter pleins de choses juste pour son plaisir. Johan ne souhaitait pas la priver de ça, surtout après l'agissement de cet homme.

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Mar 14 Aoû - 17:09
LIVRE 1 - CHAPITRE N°7
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Johan n'était en rien ce preux chevalier cherchant à sauver la veuve et l'orphelin. Lui-même ne savait pas réellement où il se trouvait, entre le doux jour d'un homme bon et la nuit d'un criminel. Dans un sens, l'homme s'approchait plus de cette noirceur propre à l'obscurité. Sous la lumière de la lune, il s'adonnait ainsi à cette brutalité pour le compte de Veloce, sans se préoccuper du reste, détruisant petit à petit ses chances au sein de l'U.A. Malgré tout, Johan semblait petit à petit s'en échapper, rencontrant des nouvelles âmes qui apaisaient lentement son être. Comme si, seul, l'électrifié était forcé de finir mal. Comme si le fait d'être limité à cette vie, sans rien voir d'autre, l'enfonçait un peu plus dans le domaine de la nuit.

Et petit à petit, tout ça changeait. Suiren, Kana, Chiaki, des personnes qui commençaient à faire naître cette lumière, alimentant l'étincelle de bon qui ne faisait que sommeiller. Il n'était plus la nuit, Johan devenait ainsi l'aube.

Mais même si toute ses connaissances participaient à ce changement, lentement, Suiren en était surement le principal catalyseur. La première personne qu'il cherchait réellement à sauver, non pas sous cette bête identité de fainéant, mais sous celle d'un autre. Un héros, ce qu'il cherchait à devenir, cet idéal dont il souhaitait s'approcher depuis tant d'années. Un but aussi vieux que son enfance, un chemin qu'il parcourait et qu'il avait fini par petit à petit quitter, sous l'impulsion d'une vie mouvementée.

C'était sûrement pour ça qu'il se sentait concerné, qu'il se sentait protecteur envers elle. Il ne le savait pas encore, mais quelque chose liait les deux. Ce n'était que le début d'une relation étrange, mais à la fois dévorante et passionnée. Et même si ce qu'il se passait actuellement n'était pas encore le point d'orgue, c'était bien un doux prélude à une symphonie qu'ils créeraient tous les deux, comme deux pianistes partageant le même instrument.

Voilà ce qui expliquait sûrement ses réactions, à propos de ce vendeur jugeant la jeune femme sur son apparence. Le plus drôle, c'était que sans ce bas du corps d'araignée, Suiren serait sûrement une jeune femme que tous les hommes chercheraient à obtenir. En oubliant cette partie, la belle avait après tout un corps particulièrement agréable à regarder. Des formes prononcées, un visage de porcelaine, une longue chevelure sans imperfections, si elle était plus "humaine", elle serait la proie de nombreuses personnes.

Dans le cas de Johan, cette apparence ne le gênait pas. Il lui parlait comme il parlerait à n'importe qui, juger sur l'apparence n'étant clairement pas quelque chose qu'il faisait. Peut-être à cause de son passé, vivre aux côtés de voyous et de personnes vivant dans des conditions limites permettait peut-être de se fier à autre chose. Ce n'était malheureusement pas le cas du vendeur, qu'il toisait toujours un peu de son regard bleu électrique, avant de soudainement s'éveiller à la réponse de la belle araignée.

« Pardon ? »


Rouler ? C'était une proposition plutôt... originale. Un léger sourire de gêne et d'incompréhension se dessina sur les lèvres de l'électrifié, qui ne comprenait pas réellement où elle voulait en venir. D'ailleurs, le propriétaire lui-même leva la tête de son comptoir, sûrement tout aussi étonné que le jeune homme concernant cette potentielle solution pour que la jeune araignée puisse rentrer à l'intérieur de la boutique.

Elle lui demanda finalement s'il pouvait lui tenir la porte. Un léger silence vint prendre le pas sur une potentielle réponse, avant qu'il ne sursaute légèrement, comme si Johan se réveillait d'un songe. Rappelé à la raison, il sauta presque en direction de la porte en verre permettant de voir l'intérieur de l'endroit.

« Comme ça ? »


Bon dieu, cette journée était particulièrement étonnante. Dans un sens, il était étonnant qu'elle aille aussi loin simplement pour rentrer dans une boutique. Au fond, ils auraient pu partir et aller dans un autre endroit, plus libre et plus grand pour permettre à la belle d'entrer. Mais plutôt que de simplement abandonner, Suiren cherchait un moyen et était prête à faire ce genre de choses pour ne pas à s'arrêter là. C'était particulièrement curieux.

Malgré tout, Johan se doutait de la raison. Elle était simple, claire comme de l'eau de roche : elle ne voulait pas que cette sortie se passe mal. Que tout se passe comme ils l'avaient prévus. Elle chérissait le moment qu'elle passait avec lui, et voulait que tout se passe parfaitement bien. L'électrifié n'était pas le héros mou du bulbe d'un de ses mangas harems, où le protagoniste était incapable d'identifier les sentiments des douzaines de femmes à ses pieds. Non, lui, il le voyait. Il était au courant.

Elle l'aimait.

Ou en tout cas, elle avait des profonds sentiments pour lui. Et même s'il était au courant, il avait du mal à comprendre pourquoi. Johan ne se trouvait ni irrésistible, ni spécialement intéressant. Et même s'il avait déjà vu ce petit côté "obsessionnel compulsive" de l'araignée, il n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi elle l'avait choisi lui. Pourquoi il était le centre de son attention, de ses sentiments. Pourquoi elle pétillait autant à chaque fois qu'elle était avec lui, pourquoi son regard pétillait de cette énergie lorsqu'elle plongeait ses yeux dans ceux de Johan.

C'est ainsi qu'elle entama cette... roulade ? Sous les regards étonnés de quelques passants et du vendeur, elle recroquevilla ses pattes et commença à... rouler, comme elle l'avait dit. Petit à petit, elle arrivait à traverser l'encadrement de la porte, s'aidant tout de même de son bas du corps, usant de ses pattes comme levier pour continuer son petit bout de chemin. Chose qu'elle ne remarqua qu'après, mais que Johan remarqua tout de suite, ce fut son corps qu'elle dévoila par inadvertance. En effet, sa robe se releva doucement, permettant à l'électrifié de profiter d'une vue... Plutôt agréable.

Ses cuisses, tout d'abord, mais surtout ce qu'il y avait plus haut. Sa culotte. Oh, bordel. Il fallait que ça arrive. Se retenant de dire quoi que ce soit, il fit simplement mine de n'avoir rien vu, même si au fond cette petite séance fut plaisante. Même si les sentiments n'étaient pas partagés, Johan ne pouvait cacher le fait qu'il trouvait Suiren particulièrement appétissante et à son goût. Qui sait, peut-être que dans un autre univers, ils étaient ensembles, l'électrifié répondant aux sentiments de la jeune femme ? Enfin, il ne devait pas montrer ça ! Évitons la gêne.

Le vendeur se releva d'un coup en voyant l'énorme femme araignée présente dans son magasin. Une légère goutte sur le front et un peu d'énervement au visage, on sentait qu'il était contre la présence de la belle. Malheureusement, comme d'habitude. Peut-être avait-il peur que les clients évitent l'endroit à la simple vision du centaure arachnoïde foulant le sol de la boutique ? C'était idiot, bordel. Pourquoi la juger ainsi, pour cette simple différence ?

Reportant son attention vers l'araignée, il fut surpris de la voir aussitôt rabattre sa robe. Mince. Elle devait avoir compris... Pour simple réponse, un léger rire gêné, tout en se grattant l'arrière de la tête. Mince, mince, mince. Il espérait juste ne pas trop la perturber. Ce qui ne fut pas le cas, heureusement ! S'excusant rapidement auprès du vendeur, même si c'était plutôt à lui d'en faire !, elle revint près de lui, pour lui proposer une pomme d'amour.

C'était... mignon. On aurait presque dit une enfant, qui cherchait à attirer l'attention du garçon qu'elle aimait. Souriant avec tendresse, il tapota amicalement la tête de la jeune femme.

« Pas question que je te laisse tout manger ! »


Il lança ses mots avec humour, comme pour justifier qu'il était tout-à-fait pour dévorer la sucrerie à ses côtés. Johan se doutait que tout ça allait lui faire plaisir, alors autant jouer le jeu ! Se détournant de l'araignée, il se dirigea alors vers le patron, sortant son porte-monnaie pour déposer le montant sur le comptoir. Après tout, c'était un peu naturel qu'il paye, la belle avait déjà donné assez d'elle-même en roulant ainsi au milieu de tout le monde.

L'homme donna alors la sucrerie. Une belle pomme plantée sur un bâton, enveloppée d'une douce couche de sucre caramélisé. L'objet était de très bonne facture, et son odeur pétillante venait envahir la pièce. Même s'il n'était pas réellement sucré, même Johan ne pouvait qu'apprécier l'arôme qui se dégageait de la pomme.

Tout souriant, il revint ainsi aux côtés de la belle pour lui présenter l'objet.

« Eh bien, bon appétit ! »


Il approcha doucement la pomme du visage de sa partenaire, avant d'approcher lui-même ses lèvres de la sucrerie. Oui... ils devaient croquer en même temps ! C'était ça, un peu, le jeu. Et au fond, il se doutait bien qu'elle allait apprécier. Ainsi, en même temps qu'elle, l'homme posa ses lèvres sur la sucrerie pour croquer finalement dedans. Le goût juteux de la pomme s'alliait à merveille avec le croquant du sucre caramélisé, le tout envahissant la bouche dans une combinaison de saveurs et douceurs. C'était vraiment un bon produit, il devait l'avouer.

« Mh... C'est pas mauvais ! Tu en penses quoi, Suiren ? »


Le but était aussi d'un peu montrer au commerçant que la jeune femme était comme les autres, et qu'elle aussi pouvait apprécier les bonnes choses. Il avait un certain dégoût envers elle, mais peut-être qu'en la voyant comme elle était réellement, une douce jeune femme amoureuse, l'homme allait changer d'avis ? D'ailleurs, il observait avec une certaine curiosité le couple goûter à la pomme, comme en attente d'une réponse. Cette sucrerie devait être un peu sa fierté, sa figure de proue, vu qu'il était l'un des rares commerçants à vendre la chose.

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Mar 28 Aoû - 17:00
LIVRE 1 - CHAPITRE N°7
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Agir en héros veut dire bien des choses. Pour certains, cela consiste à affronter de puissants vilains, usant de leurs alters dans des combats dantesques pour faire rêver les plus jeunes. Pour d'autres, c'est sauver la veuve et l'orphelin, à l'arrivée des catastrophes naturelles, où Dame Nature tente d'abattre sa sentence sur l'humanité. Dans un sens, tout cela est inclus dans ce que doit faire un bon héros, de comment il doit réaliser ses actions, aider le monde à avancer main dans la main vers un futur idéal. Mais d'autres choses étaient aussi les traits du héros, de l'héroïsme. Accompagner les âmes à travers la vie, durant leurs moments de paix, de calme. Les comprendre, vivre à leurs côtés, et les aider à avancer eux aussi, sans qu'aucune guerre, qu'aucune catastrophe ne soit pourtant en cours.

C'était ce que faisait actuellement Johan, sans s'en rendre compte. En effet, ce qu'il faisait n'était pas né d'un simple désir d'améliorer ses compétences en tant que héros, un simple moyen de s'entraîner, de se faire connaître. Non, l'électrifié agissait par principe, par réflexe, sans même y réfléchir une seule seconde. Il ne faisait qu'écouter son cœur, son étincelle d'héroïsme animant chacun de ses mouvements, chacun de ses actes envers la belle araignée.

Cette dernière transformait ainsi lentement, mais sûrement, cette étincelle. Elle ajoutait le bois, permettant au feu de prendre. Un feu puissant, qui représentait l'envie qu'avait Johan d'aider. De passer à autre chose, d'évoluer. Que d'apprenti, il devienne héros. Elle en était le catalyseur, sans même s'en rendre compte, elle qui se limitait à apprécier la présence de l'homme qu'elle aimait contre toute raison.

Mais si l'homme passait du temps à ses côtés, dégustant cette douceur sucrée qui enveloppait doucement sa bouche de son fort goût, ce n'était pas seulement dans ce but. Au fond de lui, il n'arrivait pas à oublier le fait qu'elle était membre de la fameuse ligue des vilains. Une organisation de malfaiteurs, de gens atroces qui s'attaquaient à plus faibles qu'eux, dans le simple but de provoquer le chaos. Des gens qui ne cherchaient qu'à faire s'effondrer le château de cartes représentant la paix nationale, pour rendre à la guerre sa gloire d'antan.

Et pour cela, ils étaient prêts à tout. Ils s'étaient attaqués à de vulgaires premières années, tout ça pour faire venir le grand All Might et le tuer, une bonne fois pour toute. Elle était avec eux... Et il avait du mal à y croire. A force de passer du temps avec elle, de la considérer réellement comme une amie, de la voir vivre et survivre, il n'arrivait pas à la mettre dans le même panier que ces enfoirés. C'était pour ça qu'il était avec elle, savoir pourquoi une femme comme elle était avec des hommes comme eux.

Pour le moment, il dégustait. Enfonçant ses dents dans le fruit sucré, juteux, mâchant avec un petit soupir de plaisir alors que son regard électrique est plongé dans les yeux de rubis de l'araignée. Oui, c'était une délicieuse sucrerie, et même si le marchand n'était pas réellement des plus agréables, on ne pouvait lui retirer le savoir faire qu'il avait accumulé durant de nombreuses années. Le moment était agréable, presque comme si le temps s'était figé, alors que Suiren prenait l'initiative d'enfermer les grandes mains de Johan de ses fins doigts, tout en profitant elle aussi du petit moment.

Une fois la pomme terminée, Johan enveloppa le bâtonnet dans un petit papier avant de jeter le tout dans une poubelle prévue à cet effet. Se tournant, il vit alors la jeune femme tenter de retirer quelques petits bouts de sucre d'entre ses dents. Comprenant qu'il venait de le remarquer, elle tenta alors de jouer un peu sur l'humour, pour le grand plaisir du comique. Après tout, Johan était un grand amateur des petits jeux de mots comme ça. Y répondant avec un grand sourire, il lança alors sa propre blague, histoire d'améliorer un peu plus l'atmosphère.

« Tant que tu n'as pas de dent contre lui ! »


Il accompagna le tout d'un clin d’œil. C'était un peu sa marque de fabrique, cette manière qu'il avait de blaguer de tout et de rien, de trouver un moyen de tourner en dérision n'importe quoi. Cette fois, c'était l'animosité du propriétaire qui, malgré tout, semblait un peu plus concerné par la scène. Comme s'il comprenait son erreur, sans pour autant arriver à faire disparaître le léger dégoût à cause de l'apparence de Suiren. C'était regrettable, mais tant pis.

Elle lui proposa alors de partir, et de continuer un peu la balade. Qu'elle avait besoin de discuter, qu'elle avait des choses à lui dire. Oh ? Répondant par un mouvement de tête, il retourna néanmoins vers le vendeur, achetant encore quelques sucreries pour plus tard, si jamais, avant d'aider de nouveau la jeune araignée à sortir.

Une fois dehors, Johan l'invita alors à tranquillement marcher. Ils étaient là, l'un à côté de l'autre. Pour l'énervement du comique, les regards s'enchaînaient, les gens étant effrayés par l'apparence de l'araignée. On vivait dans un monde où les supers pouvoirs étaient légions, où cracher des flammes était le summum du respect, et une apparence physique différente était suffisante pour se faire insulter. Pourquoi le monde était-il aussi... débile ?

Soupirant, ils arrivèrent finalement dans un petit parc, désert, Johan montrant d'un mouvement de tête l'un des bancs pour s'installer et entamer la discussion.

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Lun 24 Sep - 15:07
LIVRE 1 - CHAPITRE N°7
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Johan R. Grant & Suiren Mio
Le couple ressortait particulièrement de la foule. Les regards étaient attirés par ce duo étrange, singulier, presque complémentaire. La belle araignée attirait les yeux grâce à son abdomen d'arachnide, dépassant de ce fait en taille la totalité de l'assemblée. Suiren attirait forcément le regard, même si ce dernier n'était pas réellement des plus agréables... C'était bien de la surprise, de la peur et du dégoût qui parcouraient les visages des différentes personnes croisant leurs chemins. Johan, lui-même, attirait aussi l'attention. Proche des deux mètres, il dépassait lui aussi de la foule, même s'il restait plus petit que sa partenaire. Plus petit, oui... C'était bien une des rares fois où cela arrivait ! Une des rares fois où Johan avait à lever son visage pour regarder quelqu'un dans les yeux. Et cela ne lui déplaisait pas !

Leurs pas raisonnaient à travers la pierre, avant qu'ils arrivent finalement dans le petit endroit boisé. Le soleil frappait doucement les arbres, dont les feuilles virevoltaient lentement au rythme des quelques brises qui tentaient de rafraîchir un air peut-être un peu trop chaud. Après tout, c'était bientôt l'été, et la chaleur commençait déjà à monter, même au pays du soleil levant.

Johan ne... "s'inquiétait pas" réellement concernant ce que devait annoncer Suiren. Il avait confiance en elle et, même s'il espérait que c'était la raison de son appartenance au groupe de la ligue, il se doutait déjà que ce n'était pas pour quelque chose de mauvais. C'était ce qu'il ressentait, en passant quelques heures avec elle, en apprenant doucement, mais sûrement à la connaître. L'homme voyait au-delà de sa simple apparence, de cet abdomen d'araignée que tant de gens semblaient détester. Après tout, Johan n'en avait pas horreur ! Pour lui, c'était tout-à-fait... normal ? Ils vivaient dans un monde où n'importe qui pouvait manier des flammes, ou même de l'électricité comme lui. Le comique était une véritable pile humaine, c'était tout aussi étrange que la singularité de l'araignée.

« Oui, très joli ! »


Il répondit à cette simple banalité d'un sourire sincère. C'était sûrement une tentative pour se calmer, d'entamer la discussion sur autre chose, de tenter de refouler une honte ou du stress.

Elle lui adressa alors un beau sourire, avant de commencer à raconter son histoire. Durant tout ce moment, Johan écouta avec attention chacun de ses mots. Son sourire s'effaça lentement pour exprimer son écoute, l'homme gardant alors en mémoire chacun de ses mots. Elle commença alors son récit, racontant le début de sa vie, où elle avait "encore une famille". En réalité, la jeune femme avoua ne même pas se souvenir de sa vie avant ça. Avant l'obtention de son alter. Elle avait ainsi toujours vécu avec cet abdomen d'araignée.

La suite, fut une histoire contée lentement. Chaque mot était comme un pas, la jeune femme s'enfonçant dans une fange gluante à mesure où elle rappelle ses propres souvenirs, racontant son histoire à Johan. Ce dernier restait de marbre, même s'il sentait au fond de lui son cœur, son âme se fissurer à mesure où la belle dictait son parcours. Pourquoi elle en était là aujourd'hui, comment tout avait commencé, comment tout avait mené à cette place, là, aujourd'hui.

Elle expliqua alors l'existence "d'un autre", une personne qu'elle semblait apprécier énormément. Surement autant que lui, à l'époque, ou peut-être même qu'elle continuait à autant l'apprécier ? En tout cas, il changea brutalement de manière d'être une fois quelques années passées. Ne soutenant plus la jeune femme, ne lui servant plus de béquille dans un monde qui continuait à la mettre au sol, la pauvre commença à pleurer. Des larmes coulèrent, tout autant que ses regrets, s'échappant de ses lèvres à chacun de ses mots. Elle joua la méchante, "par habitude", avant d'aller trop loin et de manquer de le tuer.

Voilà donc le point de départ de sa vie de vilaine. C'est ici que tout commença. Lorsque le simple rôle dépassa les limites de la fiction, devenant une réalité à laquelle elle devait se confronter. Ce n'était plus "pour de faux", désormais, elle était recherchée. Traquée. Autant par les héros, que par les vengeurs, Johan se souvenait de la première fois où il l'avait rencontré, attaqué par ces enfoirés qui cherchaient à tuer tout ceux qui dépassaient du cadre de la loi.

Les poings de Johan se serraient, à lui faire mal. Aucun mot ne s'échappait de ses lèvres, aucun sourire ne venait se dessiner. Ce n'était ni le temps pour les mots, ni le temps pour l'humour. Les yeux mi-clos, le cœur de l'électrifié était serré, battant à tout rompre au fond de son torse. Il ne savait pas vraiment ce qu'il ressentait, ce sentiment qui venait faire pulser son sang à travers ses veines. Que pouvait-il dire ? Que pouvait-il faire ? Un puissant sentiment d'impuissance s'enfonçait au creux de son âme, de son esprit. Il en perdait presque le sens des réalités, son regard bleuté électrique posé sur le visage baissé d'une femme qui avait besoin de secours.

De son secours.

Déjà à l'origine, Johan voulait l'aider. La "sauver". La faire s'échapper de la ligue, du métier de vilain. La belle ne s'était pas fait un nom, elle pouvait encore être sauvée sans avoir à subir les foudres de la justice. Ce sentiment était alors décuplé suite à l'écoute de son histoire, Johan étant maintenant sûr que l'araignée n'était pas une mauvaise personne. Ce n'était pas une espionne, mentant pour attendrir son cœur et récupérer des informations. Non, c'était réellement quelqu'un qui avait besoin d'aide. Une simple victime de son propre destin. Il devait l'aider ! La faire revenir vers la lumière, la sortir de cette mer tumultueuse, son fragile navire menaçant de s'enfoncer dans les eaux boueuses de son propre regret.

Il devait être son phare, l'amenant vers le port.

Aucun mot ne s'échappa des lèvres de l'homme. Seulement des gestes, la main, grande, chaude, forte, de l'électrifié venant se glisser sur la joue humide de l'araignée. À l'aide son pouce, il l'essuya doucement, avant de glisser lentement ses doigts vers son menton. L'attrapant entre deux doigts, il releva alors son visage, ce doux et beau faciès nullement touché par son corps d'araignée.

Et sans rien dire, il l'embrassa.

Déposant ses lèvres avec douceur, tendresse, Johan échangea avec Suiren un langoureux baiser. Il était long, l'électrifié collant avec une certaine envie sa bouche contre la sienne, tout en fermant doucement les yeux. De son autre main, il vint caresser sa joue, comme pour apaiser la peine que ressentait la belle, alors que l'homme accentuait lentement l'échange.

Le temps semblait presque ralentir, s'arrêter, comme pour laisser plus de temps au couple de profiter de ce moment unique et complice. Johan profitait du goût légèrement sucré des lèvres pulpeuses de la jeune femme, comme envoûté par le tout, comme si les portes d'un paradis qu'il pensait impossible s'ouvrait, à l'image des lèvres de l'araignée. Incapable de se retenir, l'homme rendit le tout plus confus, plus brûlant. Sa langue vint ainsi briser la limite des lèvres de Suiren, s'enfonçant dans sa bouche comme un Prince dans un palais lui appartenant. Il prenait ainsi possession de la jeune femme, transformant un baiser doux en un échange plus intime, mais encore meilleur.

Pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi l'embrasser, là, maintenant ? Lui-même n'en savait rien. Il devait le faire. C'était ça, c'était tout. Il en avait envie, il en avait besoin. Des sentiments ? Peut-être. Lui-même n'arrivait pas à savoir, à comprendre ce que dictait son cœur actuellement. Tout ce qu'il entendait, écoutait de sa propre personne était ce "embrasse la" qui tambourinait dans ses oreilles. Peut-être était-ce simplement pour la rassurer, pour lui offrir un cadeau qu'elle pensait impossible, simple fruit de ses rêves. Ou bien le désirait-il lui aussi au fond ?

Des questions, des questions, mais toujours pas de réponse.

Pendant combien de temps l'embrassa-t-il ? Lui-même n'en savait rien. Lentement, il rompit alors le tout, un filet de salive reliant néanmoins leurs bouches, signe que ce baiser était bien moins innocent qu'une simple bise entre deux adolescents. Après tout, ils étaient des adultes, des adultes qui profitaient tout deux de l'instant.

« Ce n'était pas ta faute. »


Sa voix était douce. Lente. Chaque mot était réfléchis, presque soufflé, juste pour elle. Il ne voulait pas qu'elle s'en veuille encore à ce sujet. C'était vrai, après tout. Suiren n'était qu'une victime, victime d'un monde horrible et mauvais, victime de l'incompréhension du monde. N'importe qui aurait fini comme ça... Non, pire. N'importe qui aurait sûrement fait bien pire qu'elle.

« Tu n'auras pas à tuer. Je ne veux pas que tu t'abaisses à ça. »


Ce n'était pas à elle de faire ça. C'était à lui. C'était son travail, après tout. C'était dans ça qu'il s'était lancé. Le métier de héros... L'héroïsme. Cette étincelle devenait, petit à petit, un terrible brasier, alors que Johan continuait à caresser avec douceur la joue de la jeune femme.

« C'est à moi de te protéger. De vous protéger. Tous. »


À ses mots, sa voix était plus sèche, plus forte. Ce changement représentait la motivation, la détermination de Johan. Ce n'était en rien une manière d'engueuler, de reprocher des choses à l'araignée.

« Alors laisse moi m'en occuper, d'accord ? Je suis un héros. »


Et dans un sens, son héros.

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Jeu 18 Oct - 16:04
LIVRE 1 - CHAPITRE N°7
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De manière presque furtive, invisible, Johan se léchait légèrement les lèvres. Un sourire sur le visage, il profitait des derniers instants de ce goût sucré et agréable qui s'était posé sur sa bouche lors de ce long échange. Un échange qu'il était tout-à-fait prêt à recommencer, même s'il s'en retenait. Suiren était une très belle femme, dont la beauté éclipsait la masse, malgré la présence de l'abdomen d'araignée. Car il fallait l'avouer, sans cette mutation, la quasi-totalité des mâles du pays serait à ses pieds, attendant simplement un ordre de sa part. Dans un sens, cette modification corporelle était presque une bénédiction, permettant à la jeune femme de s'assurer des sentiments des personnes autour d'elle... jusque dans une certaine mesure.

Mais s'attaquer de nouveau à sa fine bouche aux lèvres pulpeuses serait profiter de la situation. L'électrifié était au courant, il le sentait. Même s'il l'appréciait réellement et que l'homme pensait chacun de ses mots, Suiren était une jeune femme meurtris par un monde cruel. Son cœur était partagé entre le ressentiment et son amour inconditionnel, illogique dans un sens, envers le jeune apprenti héros. L'homme n'étant pas sûr de ses propres sentiments, malgré son cœur battant à tout rompre, aller plus loin sans être sûr de ce qu'il ressentait reviendrait à profiter d'elle.

Dans un sens, le baiser était déjà de trop. Mais qu'importe.

Pour Johan, Suiren était bien la première personne à faire naître ce genre de sentiments, à ce point. Il avait déjà eu des "pics" d'héroïsme, cherchant à sauver des vies comme il le pouvait, sauver certaines personnes précisément. Mais pas à un point aussi fort, pas à un point aussi présent. L'araignée était cet espèce de carburant qui lançait la machinerie, de l'essence qui venait rallumer un feu que tout le monde pensait éteint. Cette étincelle, qui sommeillait au fond de l'âme de l'électrifié, s'était désormais embrasée, se servant de sa motivation et de sa détermination comme on utilise du bois pour allumer un feu.

Était-ce le début d'un renouveau pour Johan ?

Peut-être bien. Après tout, tout ce qui manquait à l'électrifié était ce coup de pouce. Cette motivation, ce but à atteindre. Jusqu'à présent, la seule chose qui animait son être, qui faisait bouillir son sang, c'était se battre. Durant ses années au collège, à Suzuran, où les élèves cherchaient toujours à déterminer qui était le meilleur. Une partie de sa vie qu'il n'était pas prêt d'oublier, qui forgea ce qu'il était à ce moment précis.

Le regard bleuté et électrique de l'homme resta alors dans le regard de la jeune femme. Il devinait, à ses yeux, à ses traits, que la belle avait grandement apprécié la chose. Passant des larmes au sourire, Johan avait réussi à calmer son cœur, à calmer son âme. Un échange doux, nécessaire, permettant à l'électrifié de voir la belle sous son plus beau jour, rayonnante. Malgré tout, notre apprenti héros était dans d'expectative, même s'il se doutait qu'elle apprécierait, il n'était pas sûr de sa réaction. Chercherait-elle plus ? Finirait-elle par être muette, suite au choc d'un baiser qu'elle pensait impossible ? Pensant imaginer chaque réaction, ce que fit l'araignée étonna finalement l'homme.

Un rire.

Un rire franc, puissant, qui résonna doucement à travers l'endroit, à travers son corps, à travers son âme. Un rire qui n'était pas une moquerie envers cette espèce de naïveté presque enfantine d'un homme qui était pourtant sur ses vingt hivers, mais bien plus un rire amené par un échange avec quelqu'un qu'on appréciait. Un rictus, une explosion de joie qui suivait naturellement d'un moment doux et agréable qu'on ne souhaitait pas quitter. Le sourire de Johan s'étira alors face à ça, cette réaction étant certainement la meilleure qu'il pouvait attendre.

Suiren ne se morfondait pas, elle vivait, et appréciait sa vie. Et dieu, que ça faisait du bien à voir, à entendre, à sentir, à vivre.

Elle lança finalement qu'il... n'était pas encore un héros. Ah, merde. Là, elle touchait où ça faisait mal. En effet, malgré tout ses beaux discours, Johan n'en restait pas moins qu'un simple élève de l'U.A. Un troisième année, certes... Mais depuis déjà deux ans. C'en était presque ridicule quand on savait à quel point l'homme ne faisait aucun effort pour obtenir son diplôme... Et du point de vue de l'école, il n'était pas prêt à devenir réellement un héros.

D'un mouvement, Johan vint se gratter l'arrière de la tête, suivi d'un petit rire gêné. Elle n'avait pas tort sur ce point là... Mais sur la suite ? Elle lui demanda alors de la laisser le protéger, chose qui le fit directement grogner alors qu'il caressait doucement avec tendresse sa joue de sa main libre.

« Non. Je peux me protéger, Suiren. »


Même s'il n'était en effet pas un héros, Johan restait tout de même un puissant combattant. Le manieur de foudre avait largement de quoi se défendre, entre ses longues années à frapper du poing et un alter plutôt pratique, l'homme était presque fait pour ça. Mais Suiren, elle... C'était une femme certes forte, au caractère bien trempé, mais elle avait déjà beaucoup vécu.

Ce n'était plus à elle de combattre, de défendre.

« Je m'occuperai de toi, que tu le veuilles ou non. »


Cette phrase était lancée avec force, comme si rien ni personne ne pouvait revenir ce qu'il disait. Son sourire était certes toujours là, mais son regard était animé par cette détermination et l'héroïsme qui naissait lentement au creux de son âme. Il ne comptait pas changer d'avis à ce niveau... Et bizarrement, il sentait que Suiren elle-même n'allait pas changer d'avis non plus.

Autant changer de sujet alors... De toute manière, ce n'était pas le moment de parler de tout ça. Ils avaient le temps. Tout le temps possible et existant.

Coupant ainsi court à la conversation, Suiren quitta aussi la chaleur des mains de Johan. Glissant sa main dans son... décolleté, elle sembla attraper quelque chose caché dans sa poitrine. Sans réellement le remarquer, le regard du mâle ne pouvait s'empêcher de loucher doucement sur les deux cadeaux de la nature que la belle possédait. Des seins lourds et volumineux qui donnaient follement envie de les prendre dans ses mains, il devait bien l'avouer. Mais il s'en retint, toussant doucement pour faire passer cette envie qui passait à travers son être et les pensées impures - et dieu seul savait à quelle point elles l'étaient - qui venaient accélérer la circulation sanguine de Johan.

Finalement, elle retira alors son téléphone portable, qu'elle donna à l'électrifié. Expliquant qu'elle ne connaissait pas son propre numéro, elle souhaitait néanmoins qu'ils gardent un moyen de contact. Un nouveau sourire, plus large, vint se dessiner sur les lèvres de l'homme, qui tapota alors rapidement un message sous ses yeux. Oh, certes, il aurait pu simplement enregistrer son numéro dans son téléphone, mais il n'aurait eu aucun moyen de connaître son numéro avant qu'elle n'envoi un premier message. Comme ça, elle avait la confirmation, c'était toujours mieux.

Lorsqu'elle portera le regard sur l'écran, elle verra un simple cœur illuminer le message qui fut finalement envoyé. Une vibration sonore vint alors répondre à l'échange, venant de la poche de la veste du héros, signalant que tout était bien reçu et qu'il avait ainsi le numéro de l'araignée.

« Voilà, comme ça on peut se parler nuit et jour ! »


Le plus dur était quand même à faire. Même s'ils s'appréciaient et qu'ils avaient confiance l'un dans l'autre, Johan était toujours touché par le groupe auquel elle appartenait. Désormais, il devait chercher un moyen de lui faire quitter la ligue.

Parler avec elle un peu tous les jours, et réussir à lui faire changer d'avis petit à petit était un bon départ pour réussir.

« Toi, pas un mot à la ligue et moi pas à un mot à U.A. ! »


Soudainement, Johan étira un plus grand sourire, avant de lancer un clin d’œil à la jeune femme. Il venait de penser à une petite chose, à une comparaison assez atypique qui concernait cette relation singulière.

« C'est un peu comme une relation cachée... C'est presque excitant. »


Cela ressemblait d'ailleurs aux histoires d'amour impossibles entre le prince d'un Royaume et une Princesse d'un royaume rival, incapables de se voir en public et devant forcément se rencontrer dans l'ombre, sans se faire remarquer.

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