Encore un cauchemar, toujours le même... Tapotant à côté de moi à la recherche de mon autre paire de yeux et cette migraine qui ne veut pas passer, je me masse brièvement les tempes. J’allume la lampe de chevet et plisse les yeux à cause de cette lueur jaunâtre qui m’ébloui, restant immobile le temps que mes yeux s’habituent à la luminosité. Mon regard se pose sur mon matelas encore trempé de sueur, instinctivement je me mords la lèvre inferieur pensive.
Pense: cela fait 3 ans et j’ai encore le sentiment, l’impression, que c’est arrivé hier, Est-ce qu’un jour ont réussi vraiment à se relever d’un traumatisme ? A oublier que pour une raison absurde on a failli perdre la vie?
Je baille très bruyamment en me levant de mon lit tout en m’étirant pour craquer de partout comme une craquotte. J'ouvre ma fenêtre pour laisser entrer un petit filet d'air, soufflant sur le carreau de la fenêtre pour dessiner une tête de mort, puis je tourne les talons. La porte de mon armoire est ouverte, je me regarde dans le miroir de haut en bas, arborant une grimace peu satisfaite du reflet que je vois et faisant le tour de moi-même en approchant mon visage de la glace. JE passe mes mains sur mon visage comme si j’en découvrais les courbes pour la première fois et je me redresse. *
Pense: J’ai dû encore perdre du poids avec tout ça.
*Comme à mon habitude, j’attrape les premiers vêtements qui me tombent sous la main, l’association des couleurs on en reparlera plus tard et je pars courir. A peine ai-je mis un pied... Non j’ai juste ouvert la porte que le froid me rappela à l’ordre, par reflex j’eu un mouvement de recule agrippant la poignée de la porte. *
Pense: Mais qu’est ce qui t’arrive Angie? Tu as été bridé toutes ses années, tu es libre depuis que tu es à U.A alors pourquoi hésites-tu encore et toujours?
*Ahh les mauvaises habitudes, très dur de palier a ça et de faire comme si rien n'était, j’ai encore du mal aujourd’hui à faire ce que je veux, dans ma tête il y aura toujours la voix de mes parents qui me mettront en garde sur tout et n’importe quoi. Après avoir poussé un profond soupir, je ferme la porte sans sortir. L’école est si calme, si paisible, si tranquille cela est agréable de la decouvrir sous cet angle. Je remarque certaines choses dont je ne fais habituellement pas attention, l’odeur, comment est agencé, décoré le hall, c’est vraiment un autre univers. Un bruit se fait entendre, surprise je fais le tour de moi-même sourcils froncés et le cœur battant un peu plus vite qu’habituellement.*
Est-ce qu’il y a quelqu'un ?
*Aucune réponse, je tends encore l’oreille histoire d’être sûr, puis je secoue la tête en continuant mon chemin. Ce que j’aime avec cette école, c’est qu’on ne se lasse jamais de ces murs, qu’importe le travail, la sueur, le moral elle nous pousse à nous rendre meilleur. Chaque jour, j’en apprends plus sur moi, sur mon alter comment évoluer, mais tout cela passe par des entrainements. Le matin c’est l'idéal, personne pour t’embêter, les cours nous fatiguent tellement qu’en général les élèves préfèrent dormir une aubaine.
Je passe par l’ecole pour aller jusqu’a la salle d’entrainement, un petit tour aux toilettes pour me rafraichir le visage et c’est parti. Je sors une lame de rasoir de ma poche et l’approche de ma main, mon geste s’arrête. Même si mon corps cicatrise bien, à force de le charcuter les marques d’entailles elles ne disparaissent pas me laissant d’horribles cicatrices sur le corps. Certains ont des alter trop cool, moi je suis apprentis boucher, ça me fait doucement rire. Je suis encore en train de m’entrainer sur le durcissement de mon sang pour en faire un bouclier imparable. Dernièrement j’ai réussi à créer de petits cristaux de sang aussi pointu et solide qu’un vrai diamant tailler pour être une arme, chaque cible a été perforé sans qu’il se désagrège mais.... Dès que je dépasse une certaine quantité, le cristal se ramolli.*
AHHH JE suis une bonne a rien, alors quoi ? Il faut que je sois en danger de mort pour réussir cette prouesse?
*Je me laisse tomber comme un gros sac sur mes fesses en me bandant rapidement la main, on ne dirait pas, mais je suis devenu très radine sur le sang, ma moindre goutte est précieuse. Je regarde le plafond de la salle d’entrainement en souriant, me souvenant de mes débuts ici et de l’insouciance que j’avais à utiliser mon alter a tout va. Je n’étais vraiment pas la meilleure amie de l’infirmière, entre les malaise, l'anémie et les migraines, le fauteuil de l’infirmerie a pris plus la forme de mes fesses que ma chaise de classe elle-même. Je m’allonge au sol comme une étoile en tendant ma main bander vers le plafond pour la regarder.*
Pense: je me demande s’il peut être possible de dupliquer mon hémoglobine, se serait vraiment top de pouvoir créer son propre sang.
*Je laisse mon bras se poser sur mes yeux, cette migraine qui ne veut pas passer ça va me rendre dingue. Je jette un petit coup d’œil à mon téléphone qui affiche 6h30. Déjà 1h30, le temps passe tellement vite c’est incroyable, il faut peut-être que je songe à changer de tenue pour aller déjeuner. La flemme est très présente, je n’ai pas envie de bouger d’ici. *
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Stepping out of the shade Wanna bathe in the light They're giving us a bad name Being good never felt quite right I know there's someplace better Far away from here, we're gold As long as we're together Hey, yeah-yeah We were born to run away Top down, no doubt We were born to run away Briser l'horizon bleu Break out the blue horizon We'll never settle, pedal to the floor Got every day to live for We were born to run away
We were born to run away
Elle se lève de plus en plus tôt, enfilant son jogging et sa veste de survet', elle dévale les escaliers à une vitesse folle, passant rapidement dans la cuisine pour embrasser son père et avaler un bout de sa tartine qu'il venait de se préparer. Il soupire en regardant sa fille filer à toute vitesse, sans avoir le temps de lui dire quoi que ce soit, mais il a quand même une réponse à sa question "je n'ai pas le temps papa." Il soupire de plus belle. Elle ne s'arrête donc jamais ? Non. C'est inscrit comme ça dans ses gênes peut-être ? Personne le saurait le dire, mais Hanami est comme ça, elle n'as jamais une minutes pour s'ennuyer, elle est toujours en mouvement, en train de faire quelque chose de productif, pour elle en tout cas, passer quatre heure le nez dans ses livres de cours est quelque chose de productif, autant que de se lever a cinq heure du matin pour aller courir avant les cours. Est-ce qu'un jour elle s'arrêtera ? Quand son corps l'obligera à le faire, en attendant elle cours, s'entraîne, suit son programme à la seconde prêt. Pourquoi ? Parce qu'elle veux être encore meilleure, plus qu'elle ne l'est déjà, elle ne veux pas stagner, elle ne veux pas se reposer sur ses lauriers, sa victoire, commune avec ses deux camarade de classe, contre les États-Unis, faisait d'eux, les plus fort des deuxièmes années mondiale, ouais un truc comme ça, mais cela ne lui suffisait pas. La fessée que lui avait mise Johan à l'examen d'entrée, le fait que les professeurs avaient carrément stopper leur combat... Ça l'avait rendu folle. Bon dieu, il lui avait brisé des côtes, elle avait sûrement fait de même, bien qu'elle savait qu'elle n'avait strictement aucune chance face au héros, elle voulait être plus forte, pour lui montrer, pour lui prouver à quel point elle était forte, a quel point elle travailler pour en arriver jusque-là.
Serait-ce une question de fierté ? Oui, aucun doute là dessus, la fierté et l'égo d'Hanami était encore plus imposant que cette école, celle devant laquelle elle se tenait debout, essoufflé d'avoir couru aussi longtemps, suffoquant a chaque respiration, tellement le froid lui raclé la gorge, mais tout ça la faisait sourire, cela ne voulait dire qu'une chose, qu'elle faisait ce qu'il fallait, qu'elle repoussait toujours plus ses limites pour évoluer. La brune entra par la grande porte de ferraille, usant de sa carte pour déverrouiller les portes. Il était super tôt, personne ne devait être là, en tout cas, Hanami n'avait jamais vu quelqu'un se balader aussi tôt à part quelques professeurs qui avaient pris l'habitude de la croiser au détour d'un couloir. Elle marchait, le bruit de ses pas résonnant dans le bâtiment vide... Elle se dirigeait vers les douches de la salle d'entraînement, elle avait prévu, comme à son habitude de quoi se changer pour les cours. Elle avançait dans les couloirs et puis quelque chose attira son attention. Une porte ouverte, qui d'habitude est fermée... Hm, elle s'en approchant pour passer la porte.
Elle fut quelque peu surprise de voir quelqu'un ici, a cette heure-ci. Quelqu'un d'autre qu'elle, en tout cas. Une petite tête rousse allongée par terre. Bien. Hanami regarda sa montre, 6h30. Chouette, le règne de terreur d'Hanami commence de plus en plus tôt. Alors, elle n'ira pas se doucher toute suite, elle allait encore en profiter un peu. Elle passa à côté de la jeune fille, jetant son sac sur le côté du terrain. "Aller lève toi. Tu n'es pas ici pour rêvasser." Exactement, si elle était là ce n'était pas pour regarder les néons et le plafond sale de l'espace d'entraînement, c'était pour s'entraîner, chose qu'elle allait faire, avec Hanami comme adversaire. Ouille, ça allait sûrement piquer pour elle. Elle lui fit signe avec ses doigts de se lever et de se positionner en face d'elle. "C'est quoi ton nom ?" Finalement, elle ne lui laissa pas le temps de répondre "Non, on s'en cogne. Donne tout ce que t'as, ne retient pas tes coups." Ce n'était pas un conseil, ce n'était pas de la bienveillance, c'était que des ordres et des directives et si la rouquine ne voulait pas être de la partie, et bien elle ferait mieux de vite fait se barrer, Hanami profiterait de cette salle avec ou sans elle.
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Hana' parle en crimson (#DC143C).
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