Les dernières semaines avaient été compliqué pour la jeune Hanami, qui découvrait a son plus grand désarroi, cette vie d'ado qu'elle avait laissé trop longtemps de coter. Elle se posait une multitude de questions et malheureusement, personne ne pouvait lui donner des réponses. Elle avait pensé à en parler à son père, après tout, certaines barrières étaient tombées n'ayant pas de présence féminine, il avait bien fallu qu'il se colle à certaines choses... Qui concernent les filles. Mais devant la porte du bureau de son père, elle s'était souvenue de cette fois au collège ou, elle avait eu le malheur de dire a son père qu'un beau garçon l'intéressait. Même si avec du recul, c'était qu'un copier coller de sentiment de ses anciennes fréquentations, elle l'avait fait et deux jours après, ce père, aussi indigne soit-il c'était pointer avec un dossier complet sur le dit garçon, avec des infos sur toute sa famille, allant même jusqu'à savoir le prénom de son putain de poisson rouge. Cela avait été des moments les plus gênants. Du coup, elle se ravisa, tournant les talons d'un pas lasse, traînant difficilement ses pieds jusqu'à sa chambre avant de juste de laisser tomber sur son lit.
D'autres options s'offraient à elle, mais elle n'était pas sûre de vouloir faire face. Le peu de mot que Ziendra lui avait fait rentrer dans la tête lui offrait que plus de questions sans réponse. La barbe. Elle avait pensé à demander à la seule femme qu'elle connaissait, la mère d'Hitomi, c'était sûrement la seule de son entourage le plus proche, mais, elle ne se sentait pas à l'aise avec ça. Sinon elle savait bien qu'elle pouvait de confier à sa grande sœur, qu'elle la rassurerait par tous les moyens, qu'elle trouverait peut-être les mots juste ... Mais, rien que de penser a toute cette histoire, elle voyait juste le visage d'Hitomi avec son sourire un coin et son regard qui voulait tout dire. C'était de la taquinerie, elle le savait, mais, bon dieu qu'est ce que ça la mettait mal à l'aise !!! Sentant le rouge lui monter jusqu'aux oreilles, comme si elle était avec elle en train de lui jeter son regard bourré de sous-entendus bien entendu, Hanami lâcha un cri muet dans son oreiller. "grrr"
Une tête passa dans le cadre de la porte, porte qu'Hanami avait laisser grande ouverte. La voix de son père lui parvient à ses oreilles. La tête toujours dans le coussin, elle secouait la main, l'invitant partir, tout en lui répondant de parole étouffer par son coussin. Puis elle redressa la tête aux lits qu'il lui prononça. Ce n'était pas une mauvaise idée finalement. Même si Hitomi la rendait complètement folle, elle n'avait pas vraiment pu être avec elle depuis la pij'. Enfin, si elles, c'était vu rapidement pendant les cours, mais Hanami séchant une partie de la semaine, se retrouvant en colle la deuxième, le temps qu'elles passaient ensemble avait été des plus restreints alors, sortir avec elle, c'était une superbe idée. Hanami attrapa son téléphone pour envoyer un SMS... Pour harceler Hitomi de message, un spam infâme de "On sors ce soir ???" "karaoké?" "Hein ?" "Hein ?" "Hein?????" Jusqu'à avoir une réponse, qu'elle espérait positive. Parce que oui, elle s'y prenait a la toute dernière minute... C'était tout le temps comme ça de toute façon !
De plus, elle pourrait enfin profiter de ce moment pour offrir son cadeau a Hitomi, un cadeau qu'elle gardait depuis bien longtemps à l'abri, au chaud dans un tiroir de son bureau. Elle savait que ce n'était pas la joie chez elle, que c'était compliquer avec son père, que c'était même une phase difficile pour eux. Hanami n'avait pas l'âme de réconfort, elle ne savait vraiment pas s'y prendre avec ça, elle ne savait pas comment faire, trop maladroite et terroriser de dire quelque chose qui serait trop gênant, trop douloureux. Elle préférait montrer qu'elle était là et offrir son soutien avec des cadeaux, il n'y avait rien d'autre que de la tendresse dedans, c'était sa façon à elle de dire qu'elle tenait à elle et qu'elle était là, si elle en avait besoin, qu'elle savait l'écouter, même si elle ne savait pas vraiment quelle parole lui adresser pour qu'elle se sente mieux soutenue. C'était une piètre amie, elle le savait bien, Hitomi s'en accommodait ou passait outre. Il y avait bien quelque chose de plus fort qui les liaient, c'était sûr, et c'était ça l'important. Hanami voulait vraiment profiter de ce moment avec Hitomi parce qu'elle ne l'avait pas fait depuis longtemps et que même si jamais elle ne l'avouera, cela lui manquait vraiment beaucoup.
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Cela faisait déjà quelques jours que j’étais à l’hôpital. Heureusement pour moi, je n’avais pas gardé de séquelles suite aux blessures que les chinois m’avaient infligées. Sur le plan physique, tout allait bien, et j’étais en voie de guérison. Les médecins m’avaient d’ailleurs prévenu la veille que je pouvais sortir dès aujourd’hui. Tout semblait aller pour le mieux, et mes parents étaient prêts à venir me chercher en fin d’après-midi, une fois que ma mère serait rentrée du travail.
Mais sur le plan moral, les blessures étaient loin d’être guéries. Au contraire, elles étaient encore trop profondes, béantes et suintant sans limite d’un pus de dépression et de perte de confiance en soi. Les images tournaient en boucle dans ma tête, j’entendais encore les faux cris de détresse que l’autre enfoiré avait projeté dans mon esprit, et je sentais encore sa lame émoussée se fracasser sur mon crâne. Je sentais aussi l’impact brusque de mon corps sur le sol, et je voyais ma vision se troubler lentement jusqu’à me plonger dans un abîme de ténèbres infinies.
J’avais voulu jouer à la maline, à foncer tête baissée dans la mêlée, et au final, je m’étais tout simplement faite exploser la tronche. J’étais vraiment lamentable, et en même temps, à quoi aurais-je pu m’attendre ? Malgré mon physique atypique, taillé pour le combat rapproché, je ne restais qu’une humaine, avec toutes les limites que cela impliquait. Face à des types surentraînés aux alters bien plus utiles en combat que mes foutus yeux à la con, je n’avais aucune chance. Et pourtant … J’avais quand même décidé d’y aller. Tout ça pour me prendre un nouveau rappel que je ne serai jamais une vraie héroïne, que la nature ne m’avait pas doté du bon pouvoir pour réaliser mon rêve … Non, je n’avais qu’à retourner à mes putains de bricolages, c’est tout ce que j’étais bonne à faire. Et encore … Ma situation scolaire à la limite du décrochage semblait dire le contraire.
Je commençais à entrer dans une spirale infernale, chaque pensée entraînant une autre plus sombre encore, quand mon téléphone se mit à vibrer. Une fois, puis deux, puis trois … ça ne pouvait être qu’elle. Je pris alors mon appareil et le déverroullai pour y lire le nom attendu : Hanami. Ma petite Rose des Vents, mon petit Kirby. Elle me demandait si je voulais sortir ce soir, ce qui m’arracha un sourire amusé malgré la situation. Je m’empressai alors de lui répondre.
“Je ne sors de l’hôpital que ce soir. Ma mère viendra me chercher après son boulot. Mais tu peux toujours passer me voir si tu veux, j’ai bien besoin d’un peu de compagnie.”
Je reposai le téléphone sur le lit, une main toujours dessus, puis regardai par la fenêtre. C’était à moitié vrai. Je n’avais envie de voir personne, que ce soit mes parents ou Hanami, car je ne voulais surtout pas affronter le regard plein de pitié et de tristesse qu’ils me lanceraient en voyant mon état. Et pourtant, je savais pertinemment au fond de moi que je devais voir quelqu’un, ne pas rester seule, sans quoi je risquais de me morfondre et de me laisser sombrer dans quelque chose de très mauvais. C’est là que j’eus une idée. Ni une ni deux, je pris le téléphone et tapai à toute vitesse un autre message pour Hanami, avant même qu’elle ne puisse me répondre.
“Et si tu venais me chercher avec ton père ? Si ça le dérange pas, comme ça on se pose chez toi et on se fait une après-midi toutes les deux. Et oui, on pourra se faire un karaoké dans ton salon si tu veux. J’adore t’entendre chanter comme une casserole.”
Je me surpris à nouveau à sourire, et même à laisser s’échapper un petit gloussement amusé. Il n’y avait à dire, ma Rose des Vents avait le chic pour me remonter le moral.
Hanami était quelque peu déçue en recevant le massage d'Hitomi. Alors, elle était heureuse qu'elle sorte enfin de l'hôpital, elle n'en pouvait plus de ses allée et venu là-bas, pour elle, pour lui, ça la fatiguait beaucoup mentalement, et ça lui ajoutait tellement d'inquiétude, vraiment beaucoup trop, elle avait du mal a le supporter. Hanami était une fille qui d'ordinaire n'en avait rien à faire des autres et pour qui allait toujours bien, mais là, non. Autant physiquement elle avait plus ou moins la forme autant mentalement elle était devenu tel un poireau, incapable de faire quoi que ce soit correctement, incapable de se souvenir de quoi que ce soit d'important. Sa déception était surtout due au fait qu'elle ne voulait pas la voie juste quelques heures non, elle ne savait pas trop dans quel état d'esprit Hitomi se tenait, mais Hanami imaginait bien qu'elle avait besoin d'elle autant qu'elle avait besoin de la teigne rose. Elle avait un grand manque et c'était celui de passer énormément de temps avec la blonde. C'était clair que dernièrement l'une comme l'autre n'avaient pas vraiment eu du temps à se consacrer et quelque part, ça faisait énormément de peine à Hanami.
Elle allait lui répondre, avec un smiley super heureux, parce que oui, même si c'était quelques heures, elle était plus qu'heureuse de les passer avec sa sœur. Elle tapa son message quand son téléphone sonna, un nouveau message d'Hitomi. Elle parcourut rapidement les mots de ses yeux, avant de sautiller partout. OH PUTAIN OUAIS ! Il lui fallut deux secondes pour dévaler les escaliers, ouvrir à la volée la porte du bureau de son père, au téléphone regarda sa fille, un sourcil lever, blasé, il savait qu'il allait déguster. Elle s'assit lourdement sur la chaise face à lui, attendant qu'il finisse son coup de fil. Impatiente, elle jouait avec ce qu'elle trouvait, le stylo sur le bureau de son père se baladait de droite à gauche, raclant le bois dans un petit bruit gênant. Ce dernier soupira tout en mettant court a la conversation. Il la regarda avec insistance puis, il n'eut pas le temps d'en placer une. "Hitomi rentre ce soir, on va la chercher et elle dort à la maison". Il ne dit rien, de toute façon, avait-il son mot à dire ? Non. Sa fille avait tout ce qu'elle voulait après tout, enfin presque. Il acquiesça d'un signe de tête, ça l'arrangerait, ça faisait un moment qu'il n'avait pas parlé avec ses parents alors, ça serait l'occasion. Après tout, le père et la mère d'Hitomi faisaient tout autant partie de la famille qu'elle. Ils avaient été toujours présents, ils les avaient beaucoup aide et soutenu a la mort de la mère de la jeune fille, c'était des gens tout aussi important.
Hanami répondit donc à sa sœur "Dit moi, quand, et on rapplique. Ps : je chante mieux que toi blondinette <3". Hanami ne chantait pas comme une casserole ? Si ? Sa voix était lambda, c'est tout, allez, Hitomi, toujours en train de la taquiner. Bon, ce n'était pas quelque chose qui pouvait la blesser bien sûr, elle s'en cognait terriblement, sa vocation n'était sûrement pas de devenir chanteuse de toute façon, ni même héroïne quand elle y pensait, mais peu importe. Là tout ce qu'elle faisait, c'était préparer le terrain pour arriver de sa grande sœur, sa chambre était toujours ranger alors ce n'était pas vraiment un problème, elle rajouta simplement quelques coussins pour qu'elles puissent dormir tout confort ! mais ce n'était pas tout, elle avait préparé quelques friandises, oh oui, et surtout, elle avait posé une petite boite rouge sur son bureau, c'était ce cadeau qu'elle avait commandé il y a longtemps, celui qui c'était fait voler comme par hasard le jour ou elle était aller le chercher à la boutique. Ce cadeau cher a son cœur pour une femme encore plus chère à son cœur ! Enfin, ça serait le cas, si elle en avait un.
En tout cas, rapidement après tout ça, elle sauta dans la voiture de son père à ses côtés, direction la maison d'Hitomi. Comme d'hab, le chemin était assez rapide, ils n'habitaient pas très loin, avantage ! Hanami frappa à la porte et ce fut la mère d'Hitomi qui ouvra, après un bon gros câlin de la rose, elle s'engouffra suivit de son père dans la maison, pour aller câliner le père d'Hitomi avant de débouler comme une tornade dans la chambre de cette dernière, Hanami ouvrit la porte sans même frapper. "J'espère que t'es pas à poil ~"
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La réponse d’Hanami m’arracha un rire amusé. Retenu, car j’avais encore mal aux côtes, mais franc, car elle était littéralement un rayon de soleil dans ma vie. Parfois il m’arrivait de penser ce que je serais devenue si je ne l’avais pas rencontrée … J’aurais été bien seule, bien triste. Une solitaire, qui se laissait submerger par ses emmerdes, et ronger par sa culpabilité et des responsabilités qu’elle s’infligeait toute seule. Avec Hanami, j’étais tout ça, mais au moins je n’étais pas seule. Quand ça n’allait vraiment plus, je savais que je n’avais qu’à attraper mon téléphone et lui envoyer un message pour qu’elle rapplique dans l’heure et me fasse tout oublier en une soirée … Jusqu’au prochain moment au fond du gouffre. Mais avec mes bouffées d’air que la Rose des Vents m’octroyait ponctuellement, j’arrivais à survivre. Qui sait, peut-être un jour arriverai-je à vivre ?
Le reste de l’après-midi passa dans une lenteur sans égal, tant je n’avais rien d’autre à faire à par regarder les secondes défiler sur l’horloge de ma chambre. Rien de ce qui était mis à ma disposition ne semblait suffisant pour m’occuper l’esprit. Regarder la télévision ? Soit ils allaient parler du tournoi, des affaires dans les bas fonds auxquelles j’avais été mêlées, et ainsi remuer le couteau dans la plaie, soit j’allais tomber sur des séries au rabais, chiante à en crever, ou des documentaires, ou bien encore des jeux télés débiles … Non, la télé, très peu pour moi.
Mon téléphone ? Franchement, l’idée de passer l’après-midi sur un si petit écran à jouer à des jeux débiles et sans intérêts était aussi attrayante que la télévision. Autant dire qu’à part ruminer la raclée que j’avais prise, me morfondre et laisser ma dépression naissante se faire un nid au fin fond de esprit, je n’avais rien à faire. Compter les secondes c’était pas mal, finalement. Au moins, la dépression se soustrayait à mes pensées. Elle était toujours là, elle s’installait lentement. Mais au moins elle le faisait en silence, sans me déranger. Ça, elle le ferait plus tard.
Finalement, en fin d’après-midi, ma mère arriva enfin dans ma chambre, toute essoufflée et décoiffée, un gros sac de sport à la main. Elle s’excusa de ne pas avoir pu venir plus tôt, qu’elle n’avait pas pu prendre sa journée car une de ses collègue était tombée malade à la dernière minute, mais au fond, je m’en foutais. Elle était là. Et savoir qu’elle avait tout fait pour venir au plus vite, malgré les difficultés, ça m’atteignit droit au coeur. Si bien que, dans mon état de loque pré-dépressive et post-trauma, je me mis instantanément à chialer quand son visage se présenta à mon regard. De tristesse ? Non, enfin, peut-être. Je n’aurais su le dire. Un mélange étrange entre joie de la voir et tristesse qu’elle me voit, une fois de plus, dans cet état lamentable, alors que mon échec et ma stupidité étaient gravés sur ma tronche.
Après une câlin qui me réchauffa le coeur, elle me tendit des affaires pour que j’aille m’habiller, chose que j’allais faire immédiatement dans la salle de bain, puis nous prîmes la direction de la sortie. Ma mère signa les papiers à l’accueil, et nous étions enfin dans la voiture. Je restai muette, ne sachant trop quoi dire. La honte me dévorait. Quand je voyais mon état, et quand je revoyais les torrents de larmes que ma mère et mon père avaient déversé en me découvrant à l’hôpital après mon admission, j’avais honte. Non seulement, j’avais agis bêtement, mais en plus je m’étais faite ratatinée, humiliée, et j’avais fait souffrir mes parents … J’essayais de ne pas y penser, mais c’était difficile. La dépression semblait bien faire son nid.
Finalement, je montai dans ma chambre une fois arrivées à la maison, prenant le temps d’embrasser mon père sur le chemin, sans avoir la force de croiser son regard. Il m’adressa quelques paroles, sans doute pour me rassurer, me réconforter, me dire qu’il ne m’en voulait pas ou un truc du genre. Je n’étais pas en état de l’écouter. Je l’entendais, mais je n’écoutais pas. Je le voyais, mais je ne le regardais pas. Je hochai simplement la tête avant de monter les escaliers et d’aller m’enfermer dans ma chambre. Je lâchai le sac par terre et me laissai tomber sur le lit, contemplant le plafond. Puis je me tournai sur le côté, face à ma table de nuit sur laquelle je vis une photo de May et moi.
Avec tout ça, je ne l’avais toujours pas prévenue. J’avais demandé à mes parents de ne rien lui dire, que c’était à moi de le faire, mais je n’avais toujours pas trouvé le temps, et surtout le courage, de le faire. Je me sentis à nouveau honteuse, coupable, et je commençai même à ressentir une forme de dégoût à ma propre encontre.
« Bordel, même la femme que j’aime, je lui cause du tort … T’es vraiment une pauvre conne Hitomi … »
Un long moment de silence suivit cette phrase, le temps que je réalise que j’avais dit ça à voix haute. Je me redressai alors brusquement, regardant mes mains abîmées tant par les heures de mécanique et de bricolage que par mes récentes blessures, et sentit à nouveau les larmes monter, sans que je ne puisse les retenir. Une cascade se déversa alors que j’enfouissais mon visage dans ces mêmes mains qui étaient censées m’aider à réparer et avec lesquelles je n’avais l’impression que de détruire. Et il fallut que ce soit ce moment qu’Hanami choisisse pour débarquer à l’improviste dans ma chambre en lâchant une petite vanne.
La pauvre Rose se retrouva alors sans doute bien perdue et décontenancée face à sa grande sœur effondrée, mais je n’avais plus la capacité d’y penser. Je me contentai de la regarder avec le visage déformé par la tristesse et de m’approcher d’elle avant de tomber à genou devant et elle et de la serrer contre moi.
« Hanami, je suis tellement désolée … Je suis désolée, j’ai causé du tort à tellement de monde, à tout le monde … Je suis désolée … ! »
Quel choc, c'était pour elle. De voir cette femme, si forte d'ordinaire, toujours le sourire, toujours la petite vanne, toujours son haussement de sourcils bourré de sous-entendu, si fragile d'un coup. C'était comme si le cœur d'Hanami se fendait en deux, la douleur écraser sa poitrine d'un énorme coup qui lui coupait le souffle. Elle s'approcha en même temps, elle tendit doucement les bras alors qu'Hitomi s'effondrait à genoux, serrant celle qui était sa petite sœur de cœur dans ses bras.
Elle ne fut rien d'autre que l'accompagner, poser les genoux à terre, et serrer la grande blonde dans ses bras, lui caressant doucement les cheveux. C'était étrange alors qu'Hitomi est son modèle de femme qui ne flanchait jamais. La voir comme ça la détruisait, la faisait terriblement souffrir. Mais peut-être que c'était nécessaire ? Hitomi avait comme tout le monde le droit a des moments de faiblesse, et c'était là qu'à son tour Hanami devait être présente pour elle. La rose resserra doucement son étreinte, forçant juste Hitomi à ne plus rien dire et surtout ne plus s'excuser. Parce qu'elle n'avait pas à le faire. Si elle avait besoin de pleurer, ok. Hanami était là pour accueillir sa cascade de larme. Mais en aucun cas, elle lui autorisait à s'excuser. Faire des erreurs faisait partie de la nature humaine et, tout ce qui en découlent devenait une suite logique.
"Chuuut. Ce n'est rien Hitomi." Ce n'était pas rien pour elle, Hanami en avait conscience, bien qu'elle avait agi sans penser aux conséquences peut-être, qu'elle avait causées du tort. Non, ce n'était pas du tort, c'était surtout de l'inquiétude qu'elle leur avaient laisser en se retrouvant dans cette chambre d'hôpital. Mais pas une seule seconde, une seule personne présente dans cette maison oui en avait voulu. Peut-être que personne n'avait vraiment compris pourquoi elle avait agi de la sorte, mais c'était fait et tout ce qui en sortait, c'était l'amour que des parents, que Hanami et son père pouvait lui porter.
Hanami posa ses mains sur les joues d'Hitomi, la forçant à la regarder dans les yeux. Elle essuya les larmes coulant sur ses joues. "Hitomi.. Tu n'es qu'une idiote..." La rose pouvait être sa fille qui ne pleurait jamais, mais elle avait du mal à se retenir, elle s'était terriblement inquiété pour elle, pour sa famille, elle était heureuse de la voir enfin sortir de l'hôpital, mais la voir si fragile la dévastait. La petite teigne posa ses lèvres sur le front blond de sa sœur. Lui soufflant tout l'amour qu'elle pouvait lui porter. Elle ne lui demandait rien, elle essayait de lui montrer qu'elle était là pour elle dans ce moment qui, visiblement était terriblement difficile pour Hitomi. "Tu ne nous as pas causé de tort. Tu nous as fait mourir d'inquiétude. Qu'est-ce qui t'as pris ? Tu es trop courageuse. On a eu peur, parce qu'on t'aime tous terriblement beaucoup."
La vie d'Hitomi était difficile, elle avait traversé déjà beaucoup d'épreuves, pour elle-même et pour sa famille. Le dernier coup de massue, c'était abattu sur son père. Peut-être qu'elle voulait prouver quelque chose en de lançant dans une bataille qu'elle devait sûrement savoir perdu d'avance... C'était des choses qu'elle n'avait pas dit à Hanami, si elle avait des tourments récents, malheureusement la rose n'en avait pas eu vent, et peut-être qu'elle aurait pu l'aider de son mieux, peut-être qu'elle aurait dû le voir, entendre son âme hurler.
Elle se sentait responsable de ne pas avoir été capable de détecter le mal qui la rongeait depuis longtemps. C'était une minable petite sœur. Elle laissa couler ses larmes, parce qu'elle aimait Hitomi très fort, qu'elle se sentait tout aussi responsable de n'avoir pas pu l'aider. Elle serra une nouvelle fois Hitomi contre elle, la berçant doucement. Elle ne savait pas vraiment quels mots lui adresser alors, elle se contentait de laisser quelques baisers sur le sommet de son crâne et de la laisser pleurer toute la tristesse, l'angoisse et autres sentiments dont elle devait se débarrasser de cette manière.
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