Musique d'Ambiance:

C'était ce qu'elle avait vu, en rentrant chez elle le matin après son long travail. Enfin, il faut dire qu'elle l'avait su. L'enfoiré lui avait envoyé un sms pour lui dire qu'il partait régler des affaires personnels...
Ceci avait bien arraché des soupirs à la Rouge, se disant qu'il aurait pu attendre qu'elle aide... M'enfin, si celui-ci avait un tel besoin de le faire seul, c'était son choix et la dragonne ne pouvait qu'accepter. Point final.

Ainsi, elle avait fait sa vie, normalement la première journée, comme de rien. Il fallait lui faire confiance, même si au fond la Rouge espérait qu'il ne se mettrait pas trop dans la merde. Surtout que ce serait difficile de savoir où il est, et autre. Peut-être n'aura t-elle aucune nouvelle avant un long moment.
Tant pis, ainsi va la vie Ziendra. Et celle-ci continuait... Nettoyant, rangeant l'appartement proprement, profitant de ces instants de repos pour récupérer, et faire de la relaxation.

Bien entendu qu'elle partie à la chasse aussi, pourquoi se retiendrait-elle ? Certes, elle devait faire face à son passé avant de se rendre chez les Vengeurs posait candidature... Mais cela ne la freinerait pas au niveau de ces actions : si elle doit en faire. Pourtant, tout était très calme, au désespoir d'une Ziendra ennuyée. Un peu d'action lui aurait fais du bien, histoire de défoulé son corps !
Mais tant pis. C'est bredouille qu'elle rentrera ce soir là, toujours sans repos réel de la nuit précédente. Cuisine, repas, ennui... C'était ce que la pauvre Dragonne ressentait. Sans travail, sans rien à pourchasser, juste elle et ses pensées qu'elle ne voulait pas écouter pour le moment, c'était assez emmerdant. Car oui, la solitude la forcé à réfléchir à ce qui allait bientôt venir : ce voyage.

Voyage, dont elle ne se savait pas encore si elle saurait le faire seule. Affronter cet endroit, sans vouloir l'exploser lui semblait compliquer. Aussi bien, qu'en soupirant, la jeune femme ne put que se répéter que l'aide de Genki lui serait la bienvenue : cependant elle n'aimait pas devoir lui montrer tout ça aussi. C'état un débat ouvert, et toujours pas finis. Peser les pours et contres, réussir à organiser, ne pas s'emmêler... C'était plus compliqué que prévu.

C'est dans cet état d'esprit, qu'elle décida de rejoindre au plus tôt son lit douillet, y noyer toutes pensées et lubies, s'abandonner au bras de morphée, bien loin de tous les ennuis... Tout en espérant ne pas avoir à se confronter à des cauchemars pas nécessaire.


Et la nuit fut paisible.... Au début.


Alors qu'elle dormait, pleinement, elle n'eût pas entendu la porte s'ouvrir, ni rien... Jusqu'au boucan, le verre qui se brise, la table qui se renverse, un truc lourd qui tombe au sol. La jeune femme se releva d'un sursaut, attrapant le couteau caché près de sa table de nuit, avant de bondir, griffes et crocs dehors.
Mais la vision qu'elle eût, avait tout d'un véritable cauchemar. Un homme, étalait dans son salon, le couvrant de sang, son sang à lui. Un homme, dont les blessures semblaient bien grave, voir mortel ! Un homme, dont elle avait partagé la couche....


Le couteau tomba lourdement au sol dans la surprise, et bien que prise de panique, Ziendra se jeta sur l'homme, refermant la porte avec un coup de queue violent contre celle-ci pour la faire claquer. La Rouge dégagea aussi la table en gueulant dessus avec un pied, faisant de la place comme elle pouvait pour étaler sur le dos le Vengeur et voir l'ampleur des dégâts.
Déjà, il ne réagissait pas à ces claquements de doigts ou ses appelles. Aucun son, rien. Il respirait, mais pas autant qu'elle aimerait. Il était clairement inconscient, aux précipices d'un gouffre sans fin, où il ne reviendrai pas... Si elle n'agissait pas.

En insultant celui-ci d'abrutit avec tous les synonymes qu'elle connaissait, la Dragonne s'était jeté à la pharmacie, la vidant dans ses bras, fouillant dans ses plus précieuses ressources, pour revenir près de Genki avec un tas d'affaires.
Bien, sa nuisette était couverte de sang, et son visage de larmes peu contrôlable. Jamais elle n'avait vu quelqu'un mourir à ses pieds, quelqu'un qu'elle chérissait... Et la Rouge refusait que cela arrive aujourd'hui ! Séchant vivement les larmes, et se concentrant comme jamais, elle entreprit les soins.

Le temps semblait si long, chaque bruits de l'horloge semblaient le rappeler inlassablement. La neige, dehors, n'avait plus d'importance, car les yeux ambrées ne quittaient pas la victime qu'elle soignait. Ses gestes, précis. De temps à autres, Ziendra essuyait de la sueur, avant de s'y remettre.
Ne cessant de vérifier la respiration et le coeur, elle s'affairait longuement sur l'état du Vengeur, sans se soucier de se salir et d'y perdre la nuit s'il faut. Il ne devait pas mourir, il n'avait pas le droit, pas maintenant ! Non, elle ne lui autorisait pas ! Non !

Et cela se poursuivit dans un silence terrible, couper par les tics tacs de l'horloge au fond, pendant des heures durant. Ziendra s'appliquait, avec une concentration nouvelle pour elle... Et un intérêt fou. Mais ne le voyant toujours pas s'éveiller malgré les soins, l'eau fraiches et tout son travail, un pincement fort vint l'envahir.
Que pouvait-elle faire de plus, que de veiller sur lui ? Elle avait tout utilisé aux mieux, ce qui lui restait serait les prières. Elle, une démone, qui prie ! .... Mais si c'était ce qu'il fallait pour une vie... Elle le ferait.
Tout en se penchant sur le vengeur dont le visage avait été nettoyer, la jeune femme frotta les cheveux avec tendresse, doucement, sans violence. Et tout aussi lentement, déposa simplement un doux baiser sur ses lèvres en lui priant de rester en vie par-dessus tout.... Révélant, qu'elle avait besoin de lui, dans une larme qui coula et tomba sur la joue de celui-ci.

N'osant pas le bouger plus, elle se contenta de lui mettre des oreillers, et une couette sur lui. S'allongeant elle, au sol, et le tenant par la main, la Dragonne ne pouvait dormir. Mais elle veillait et le fera pour que si le moindre signe, mauvais ou positif, se produit, elle puisse réagir.

Musique d'Ambiance:

Inerte comme lui, serrant simplement sa main dans la sienne, la jeune femme comptait les temps. Les temps entre chaque respirations, et le pouls qu'elle tâter de temps à autres. N'étant pas médecin de carrière et sans équipement, sa plus grande peur serait quelques choses d'interne. Car cela l'obligera un faire un pas, un pas désastreux pour elle mais sauveur pour le Vengeur.
Ne pas d'appeler les Urgences, et l'emmenait à l'hôpital. Mais de toute façon, ici il n'était pas question d'elle et de ses traumatismes à la con ! Plus le temps passé, plus son autre main serré le téléphone en voyant cela comme la seule possibilité de le sauver. Quitte à se faire reconnaître par des infirmières, quitte à avoir des problèmes... Quitte à devoir se battre avec elle-même contre le jour où on tenta de l'assassiner sur son lit d'hôpital.

Alors que toujours pensive, il ouvrit enfin les yeux ! Provoquer à Ziendra de se redresser sur ses avant-bras, bien qu'elle manquait terriblement de mot.Oui, notre Rouge ne savait pas quoi dire, ni comment demander quoique ce soit. Il faut dire que tout étaient soudain, brute, et le choc ne passait pas si facilement.
Mais sentant sa main sur son visage, elle la pris dans la sienne avant qu'elle ne retombe. Très vite, le signe sur son thorax et sa demande ne fit qu'un tour dans la tête de la Dragonne. Plus le choix : une vie précieuse était en jeu.

Déposant la main de Genki, elle sortit le téléphone, faisant appel aux urgences. N'expliquant pas vraiment la situation, elle se contenta de prétendre qu'un vilain avait attaqué son petit ami, qui venait de rentrer au bord de la mort. Sûrement une agression en sortant de ses nombreuses recherches d'emplois.
Posant le téléphone plus loin, une fois fait, elle attendit en prenant la tête de Genki sur ses genoux. Elle lui parlait, de tout et n'importe quoi, l'aidait en respirant elle aussi prêt de lui, calmement, pour ne pas transmettre sa panique au Vengeur qui devait garder un souffle continue. Et conscience. Son devoir était de le garder ici, qu'il ne reparte pas. Frottant ses cheveux, parlant, respirant, encore, continuant, s'acharnant et ne lâchant rien : elle était plus que présente, et était capable de tout. Ce n'était pas à en douter.

Les sirènes finirent par se faire entendre, en bas, alors que les ambulanciers n'eurent qu'à suivre le sang jusqu'à l'appartement de la jeune femme, qu'elle ouvrit. Laissant ses hommes spécialisés venir autour de Genki et le prendre en charge, elle ne put que croiser les bras en tremblant.
Ziendra rejetait toutefois toute aide envers elle, refusant de parler à eux, sauf si c'était une question sur Genki. Mais pour elle, non, elle ne dirait rien, pas à ces personnes dont elle ne faisait aucunement confiance. Les voyant prendre l'homme sur une civière, elle demanda à faire son sac pour venir avec eux.

Tout d'abord, ce fut un refus. Genki allait sûrement être emmené en opération, et elle ne pouvait donc pas venir de suite... Au pire attendre vainement dans la salle d'attente, ce qui pourrait, semble t-il, ne l'aider en rien. A cela, Ziendra leur dit que c'était un tas de connerie, qu'elle devait être présente pour lui, même si c'était derrière le bloc et sur un banc. Il était hors de question qu'elle l'abandonne.
Ils tentèrent une seconde fois de l'en dissuader, prétextant qu'elle avait déjà tout fait aux mieux, et que maintenant seule les spécialistes pourront s'occuper de lui : mais que cela prendrait du temps. Qu'elle devait aussi se reposer, et faire d'autres choses... La Rouge s'énerva, levant la voix.

“Je viens ! Vous croyez que je vais dormir après avoir vu ça ?! L'avoir vu mourir dans mon salon ?! Vous voulez bien faire, je comprends : mais c'est ma décision, pas la vôtre ! Je me dois de venir ! Pour ma propre paix !”

Les ambulanciers commencèrent à emmener Genki dans le véhicule, Ziendra fixa le départ en grimaçant, alors qu'elle tentait de convaincre le chef de ceux-ci encore et encore, sans vouloir non plus lui faire perdre du temps.
Au final, il accepta, mais pas le temps pour un sac. C'était maintenant, ou elle se débrouillait plus tard. Pas besoin de lui dire, deux fois ! La jeune femme vint vite monter dans le camion, en serrant de nouveau la main de Genki avec tous ces professionnels autour. Et le chemin fut long, pour elle....

A l'arrivée, il fut emmené, loin d'elle, et elle, ne fut que poser sur un fauteuil à attendre, la tête dans ces mains.

L'odeur de l'hôpital la révulsait vraiment, son corps trembler d'une peur qu'elle n'avait pas su oublier. Mais Ziendra faisait de son mieux pour ne pas penser à ce passé, à elle, qui avait été triste : elle devait accorder ce minima de confiance à ces individus, pour sauver Genki. Ô grand mal que cela puisse lui faire, qu'importe. Elle le supporterai. On lui demanda souvent, si elle allait bien, avait besoin de quoique ce soit : mais elle ne fit que refuser. Rien, pour elle, n'était sûre ici. Pour le moment  ! De plus que tout ces nerfs étaient à vif, son stress aussi... Elle n'était donc pas dans une phase de communication.
Non, elle attendait, en fixant l'aiguille de l'horloge d'un coin sans cesse. La fatigue était bien là, mais beaucoup trop nerveuse elle ne trouverait aucunement le repos. Pas ici, pas maintenant, pas tant que tout serait finis et calme. Tant qu'un signe de sûreté pour la survie de l'abrutit de Vengeur n'apparait pas devant elle.

Que le temps était long, dans ces moments. Interminables, épuisants !

Enfin, les nouvelles vinrent : il était sauf. On avait remis en place sa côte fautive de son état respiration, nettoyé le sang interne, et il fut placé dans une chambre avec de quoi l'aider à respirer, sans que cela soit une énorme machine. A partir de ce moment, Ziendra fut autorisé à le rejoindre. Il était endormi, mais à cause de l'anesthésie. Il devrait se réveiller sous peu, bientôt d'après les médecins.
Mais, quand ils partirent, la seule chose que notre Dragonne pu faire et de s'asseoir près du lit et de le regarder, fixer les machines qui montrer l'état stable de Genki, et sentir enfin un grand soulagement. Posant sa tête sur le bord du lit, revenant lui prendre la main, la jeune femme était enfin rassuré de le voir et le savoir vivant. Le pire avait été évité, probablement de peu.... Mais l'important était qu'il serait toujours là, qu'il ne partirait pas. Pas maintenant.

Pas maintenant...

Il faut dire que toute cette agitation soudaine, privée de sommeil depuis deux jours, ce stress abondant qui avait demandé de la réflexion rapide et de l'action... Oui, elle s'en serait bien passé ! Mais l'important était la survie du Vengeur. Oh, elle savait déjà qu'à son réveil, elle gueulerait sur lui d'être allé je ne sais où tout seul au dépend de sa vie, qu'elle demanderait des explications concrètes sur les raisons de ... sa presque mort.
Mais pour le moment, son repos était lourd, et intense. La Dragonne ne fut pas déranger par quelconque cauchemar, et semblait bien au contraire en paix avec ce qu'elle visualisait. Des choses, que peut-être n'accepterait-elle jamais d'avouer : une vision d'un avenir qu'elle se refusait d'obtenir car jaugeant qu'elle ne méritait pas une tel vie. Quel genre de vie ?

Seulement la Rouge pouvait le savoir. Seulement Ziendra le vivait actuellement.

Un endroit dépourvu de criminalités, loin des villes polués et de ces origines. Un endroit, où il fait bon et beau, perdue dans la nature et de tout pendant qu'elle bricole la maison avec grand plaisir, lui donnant l'allure d'un nid douillet parfait. Qu'importe d'avoir un ventre rond comme pas possible, et de se faire engueuler gentiment de faire trop d'effort par l'homme présent, la jeune femme ne savait pas se mettre en pause. Jardiner, bronzer, rire, profiter de l'air frais et paisible. Pas de famille, pas d'ennuis : juste le doux air amoureux d'une famille qui se créer.
Un endroit qu'au fond de son coeur, Ziendra le savait déjà faux de toutes parts. Impossible. Une chose qui n'arrivera pas, car celle-ci l'interdit. Comment pourrait-elle, ne serait-ce que donner vie, après tout ce qu'elle aura fait dans cette vie justicière ? Comment regarder, élever un enfant avec pareil passé et physique ? Et qui serait assez fou furieux pour supportait une vie à ses côtés ? Il fallait cesser de rêver, grandir, et taire ce genre de désir qui n'avait cessé de grandir dans son âme depuis sa grossesse accidentelle : bien qu'elle eût finit en avortement.

Alors que la jeune femme se débâtait avec elle-même, le doux toucher sur sa joue la sortie de toutes rêveries étranges. Ouvrant difficilement les yeux pour se redresser comme elle le pouvait, craquant la nuque douloureuse, ses yeux ambrées se plantèrent dans les yeux de Genki, un doux sourire aux lèvres. Rassurée. Puis il lui demanda de venir dormir près de lui.
Ziendra refusa, bien entendu, argumentant qu'il n'avait pas l'état pour qu'elle se foute là. Mais il poussa l'action, en la tirant doucement avec sa main et une blague. Ceci fit soupirer la Rouge, qui s'installa malgré tout de bon coeur, se collant avec attention pour ne pas lui faire mal, à lui.

“Pour ramener les secours le plus vite, c'était le meilleur argument. Prends pas la grosse tête.”

Répondit-elle en lui frottant la tête un instant comme à un garnement. Une tête boudeuse que la Dragonne finit par cacher dans le creux du coup du vengeur pour ne pas lui dévoiler ses rougeurs. Il faut l'avouer : elle n'avait surtout pas réfléchit à ce moment. Juste pourquoi faire venir les secours, mais pas sur le petit ami. C'était sorti, simplement, avec la panique et le manque de jugement : cela ne voulait donc rien dire ! Rien !
Au final, calmait, elle redressa sa tête vers lui.

“J'espère qu'après avoir sauver ton petit cul adorable tu vas m'expliquer c'était quoi ce merdier ? Enfin, d'abord il faut réfléchir à que dire.”

La Rouge avait pleinement conscience que l'emmener à l'hôpital, dans un tel état, attirerait l'attention de la police et des soignants. Surtout que pour expliquer cela, elle dû utiliser le terme d'attaque : sinon on l'aurait bien accusé d'avoir massacré son amant, surtout dans cette société pourris.  
Bref, dans tous les cas, il fallait poursuivre sur les premiers dire, mais comment confirmer cela ? Le pire serait si Genki avait laissé traîné un corps quelques part. La Coïncidence pourrait rendre les flics peut agréable. Il fallait une excuse de choc, un truc imparable... Trouver un délit de quelqu'un d'autres qui passerait sur Genki pour l'innocenter dans tous les cas.

Ce n'était clairement pas gagné, car elle n'avait aucune idée de ce qui lui était arriver : ni du lieu, ni de comment, ni de pourquoi ? Pour l'aider à réfléchir vis à vis de son appartement, trouver un endroit similaire dans Musutafu, trouver la cible. Mettre en place un faux puzzle !

“Vu le sang jusqu'à chez moi, je ne peux pas prétendre qu'on s'est fait attaquer là-bas. Il faut aussi voir pourquoi tu aurais été attaquer... Pour le moment tu es juste en recherche d'emploi en tant qu'homme d'affaire. Tu étais donc de sorti pour trouver du boulot. Qu'est-ce qui aurait pu te causer pareil dégradation ?”

La Dragonne jouait avec les doigts du Vengeur, cela semblait l'aidait à réfléchir. Elle exprimait une vrai concentration, pour assurer des éléments qui concordent, logique, et ne pouvait être démenti simplement sans preuve extravaguant. Non, elle ne désirait pas non plus le voir se faire emmener en prison. Juste ce mot, lui donnait du mal à avaler : y'en avait déjà un en prison. Bon, pour autres choses et il s'en sortirait...
Mais Genki non. Probablement pas : selon la gravité de ce qu'il a pu faire, et si on le relis au Vengeur et autre crime. Ca puait, pour elle, la situation la mettait vraiment en stress. De plus que se trouver dans un hôpital lui donnait pas du tout la vie facile.

C'était d'ailleurs visible : elle avait la trouille ici. Besoin d'un contact récurrent, parfois ses yeux s'échappaient pour vérifier un bruit, c'était presque comme-ci elle était déjà prête à bondir pour sauver sa propre vie. Oui, son traumatisme, bien qu'elle le mettait de côté aussi fortement que possible, restait là. La mort l'avait frôlé ici, des mains d'un médecin issus d'un gang qui avait profité de sa position pour tenter de finir le travail de ces ami(e)s sur une Ziendra brisée et amochée. Sans l'intervention unique de Jin et Shizen, elle ne serait plus là, et ne pourrait pas serrer l'enfant Sano dans ces bras.

Le Vengeur ne tarda pas à reprendre la parole malgré le masque sur la tronche qu'il avait pour respirer. Ziendra n'était que silencieuse, quand il dit vouloir expliquer ce qui c'était passé pour qu'il finisse dans cet état : et effectivement faire le liens avec le sms fut assez simple pour la Dragonne.
La Rouge l'écoutait patiemment raconter sa mésaventure avec Shockwave : sans pour autant annoncer ouvertement le lien du type avec le meurtre de sa mère. La seul information en rapport sur ça, fut qu'il avait insulté la dite maman de Genki, décédé, et le Vengeur en avait pété les plombs.

Une question l'a frôla : Qu'est-ce que cela avait-il donné comme résultat ? Une bombe qui explose, rien de bien sympathique pour sûr... Mais selon les foutus marques qu'il a laissé, s'il ne l'a pas juste brûler jusqu'au cendres, cela pourrait être problématique. Car un meurtre, un blessé avec un alter de feu... Les rapprochements pouvaient se faire trop vite.
Se redressant un peu sur le lit un instant pour le regarder le front contre le sien, et lui filer une pichenette peu contente sur le front par la suite. La jeune femme soupira, ne semblait pas plus choquer qu'il est explosait... Ce n'était pas sur ça qu'elle jugerait, où le fait que lui ne s'en était pas privé sur elle.
Non. Ce qui embêtait la Dragonne, c'était qu'il l'avait fait seul et avait échappé de très peu à la mort.

“Tu n'es plus seul, Genki. Même si c'est très nouveau. Ce qui est fait est fait... Mais tu n'as plus besoin d'aller dans ce genre de recherches et autres tout seul. Affronter le pire, tout seul. Tu m'en aurais parler, je serais venu sans hésiter, tu sais ?”

Puis Ziendra repris sa place en soupirant, continuant néanmoins à se poser des questions. Comment le Shockwave avait-il fait pour l'avoir et le coincé ? Pourquoi exploser autant, d'après les dire de son amant ? Pourquoi le rechercher ? Tout finit par s'alligner : sa mère. Tout simplement. La mère. Reprendre le contact, chercher le responsable, tuer. Voilà le schéma...  Qui n'aurait pas explosé dans ce genre de conditions en vrai ?
Mais elle sentit aussi que le Vengeur, malgré son histoire, faisant attention à ses nerfs à elle, qui étaient beaucoup trop tendus par sa simple présence dans ce lieu. Le fait qu'il eût remarquer et agis, l'avait touché, et calmer légèrement. Il n'était plus seul ; elle non plus.

Puis le policier entra, sans qu'ils puissent vraiment mettre au point un plan stratégique pour l'innocenter au mieux. Et vu la réaction de Genki devant les questions, ce serait à la Rouge de faire de son mieux de son acte pour l'innocenter.

Ainsi, quand le policier leva la tête vers Ziendra, elle était en larme, qu'elle séchait vainement en tenant le bras de l'amant, reniflant. Tout son être respirait la peur, le désespoir mais aussi le soulagement. Une victime, rien de plus.

“Vous semblez encore chambouler, mais du coup vous souvenez vous de ce que vous a communiqué votre ami ?”
“Oh, oui, oui...” Elle renifla. “Quand j'ai appelé, j'ai d'abord pensé qu'il s'était fais attaqué. Vous savez, les rues ne sont pas sûr le soir ! J'avais... j'-j'avais tellement peur quan... quand je l'ai vu par terre..... Plein de sang ! P-partout...”

Le regard de la Rouge se figea dans un coin alors qu'elle déglutissait de dégoût et peur en même temps. Le policier vint poser une main se voulant rassurant sur l'épaule de la Dragonne qui écoutait les conseils pour reprendre sa respiration.

“P-pardon... Après l'appel, j-je me suis démené pour f-faire le minimum... Et, i-il a dit que ce n'était qu'un accident... Une voiture, qui a fuit ! Vou-vous rendez compte ?! Renverser ! Les gens fuient ! Téléphone en miette, comment il fait ?! I-il a dû se trainer jusqu'à... c-chez moi... mon dieu, vous imaginez son épreuve ?!”

Le policier recula un peu la tête, semblant pris par l'intensité du choc émotionnel de la jeune femme. Puis repris son calme en raclant sa gorge, notant ce qu'elle disait. La queue de la rouge remuait de colère, visible, et tremblotante.
Tiens bon Ziendra, encore un peu plus dans cet état et cela passe. Profite de ta terreur de ces lieux pour gonfler ton jeu d'acteur, profite de ce que tu as vécu ici même pour rendre tes paroles véridiques de sentiments et de sens. Gonfle toi de ce sentiment haïssable.

“I-il a pas de souvenir de la voiture... On sait rien d'eux... Rien  ! J'en rage !” Des larmes coulaient. “J'ai eu... tellement peur... Si peur.... Si terrifiée de le perdre.... A cause d'abrutis qui ne savent pas conduire ! Dites moi que vous allez les trouver et leur faire payer, Monsieur l'Agent ! La prison, une amende, les frais de l'hôpital ! Qu'importe, qu'il ou elle soit punis !”

Puis elle reprit péniblement sa respiration. Ce jeu devenait difficile, car s'engouffrait dans ces sentiments générer par la terreur de ce lieu, allait lui monter à la tête : mais c'était le meilleur moyen de le rendre véridique, si vrai que le policier ne savait pas vraiment comment réagir.
Il y eût un silence pendant que Ziendra se réfugier sur Genki, intérieurement tenter de reprendre le contrôle sur tout cela pour ne pas partir en crise de panique imprévu. Aaah, ce qu'elle ne faisait pas pour sauver le jolie fessiers du Vengeur !

“J'ai encore une question pour vous, Ziendra. D'après ce que j'ai pu lire sur votre dossier ici... Vous n'avez pas eue une bonne expérience... Un gang, je crois... Pensez-vous qu'ils auraient pu pousser le vis à s'en prendre à votre bien aimée pour vous faire souffrir ?”

Ziendra se figea. Bien entendu, c'était le même hôpital : c'était celui de son quartier après tout... Donc, bien sûr qu'avec son nom le policier avait retrouvé le dossier d'il y a quelques temps. Mais cela, même si c'était purement logique, la Dragonne ne s'y était pas attendu et se figea littéralement sur place, plaçant ses mains sur ses oreilles comme pour refuser d'en entendre plus.
Non. Pas plus. C'est bon. Foutez lui la paix. Elle ne veut plus entendre cette histoire, ce passée. Elle ne veut plus savoir.... Bien que cela jouerait en faveur de Genki et en défaveur de ces enfoirés qui avaient osés attentait à sa vie. Non, elle devait saisir l'occasion, une pareil ne se ferait pas apparaître d'aussitôt.
Alors, se tournant lentement vers le policier, bien que le visage défiguré par une peur certaine sur ces derniers mots et les souvenirs d'avoir échappé à la mort de peu, la jeune femme planta ses yeux ambres dans le regard sérieux et humain de l'homme en fonction.

“Si c'est... à cause d'eux... J'en sais rien...” Sa voix devint colérique et tremblante. “On m'a battu à mort, laissé pour morte dans la rue, pour mon argent et à cause de mes anciennes cornes.” Ou plutôt car elle avait trop fouiné sans s'être préparer à l'époque. “J'y ai laissé ma dignité... Avant qu'un médecin verreu tente de finir de m'empoisonner dans ma chambre.... Je ne vois pas ce qu'ils me veulent, toujours.... Le fait que j'ai survécu dérange ? Je ne veux pas qu'ils s'en prennent à ce qui m'est chère ! .... A-arrêtez les... A-arrêtez ce suplice... Je -je veux une vie normale... Monsieur l'agent... Avec mon compagnon... Vous co-comprenez... Je veux plus... vivre ça, ou en entendre parler de ces... ces gens...”

Le policier voyant bien l'état limite de Ziendra se redressa en s'excusant de remuer autant, mais toutes pistes son bonne à prendre. Il adressa un regard à Genki, assurant qu'il viendrait le voir plus tard vérifier sa mémoire et recevoir aussi ses informations. Il allait retourné fouillait tout les dossiers et comprendre tout cela.
Il sortit, demandant si Ziendra voulait une infirmière. La Rouge refusa de manière catégorique, alors qu'il ferma la porte. La Dragonne restait rouler en boule contre Genki, toujours en faisant attention, mordant un ongle pour se calmer doucement mais sûrement. C'était affronter son passée, d'une certaine forme. Bien que bon, elle aurait préféré éviter.

“... Me demande... Plus jamais de faire ça, même pour toi ! ... J'espère que tu sauras me payer correctement une fois en forme, pour me redonner un pep's !”

Osa t-elle dire malgré tout dans une blague un peu perverse, afin d'éviter qu'il s'inquiète de trop ou s'énerve. Mais oui, elle l'avait fait, pour lui, et avait sorti sa meilleure carte de comédie de tous les temps. Le contexte avait surtout aidé, mais au moins, la mettre en doute serait plutôt compliqué vu son comportement.
Le seul problème serait la découverte de l'autre corps ou de ce qu'il en reste, et la compréhension de l'alter de Genki.

C'était au moins une bonne récompense ! Elle l'a mérité après s'être éreintée à la comédie comme cela, pour tenter d'offrir un discours le plus crédible possible pour protéger cet énergumène ! Puis dans un échange de regard, il l'a complimenta.
La Rouge ne put que faire une tête fière en lui souriant un instant. Bien entendu qu'elle l'a été : elle n'a pas tout donné d'elle-même pour que ce ne soit que faux et impossible à prendre ! Non, elle voulait le sauver de sa merde et donnait alors le meilleur d'elle-même. Puis il s'excusa de lui infliger ça, par rapport à son vécut. Ziendra placa alors simplement ses doigts le masque en signe de protestation.

Il ignorait tout de cette agression, elle avait accepté elle-même d'être aussi en ayant fait des pieds et des mains aux ambulanciers. Elle avait choisit de revivre cela pour argumenter et donner de la valeur à son discours : Aussi dur cela puisse avoir été, et son corps qui réagissait bêtement à des choses la fatiguant : Ziendra l'avait choisis, pour lui. Alors s'excuser faisait perdre de la valeur à ce geste... Bien qu'elle refusait de le placer sur une histoire d'amour, ou que sais-je. C'était juste ce qu'une partenaire ferait pour l'autre, non ?
Puis la Dragonne se reposa un peu plus sur le lit et contre lui, fermant légèrement les yeux mais continuant de l'écouter. Elle reposait ses nerfs, principalement, plus qu'autres choses, mais satisfaite que ce petit tour qu'elle ait pu faire en jouant avec sa véritable peur et autres, elle espérait que tout irait pour le mieux à partir de maintenant.

C'était sans compter sur la mauvaise nouvelle, dont elle se doutait, de Genki. La Rouge eût un gros soupir : là, c'était merdique. Car même si les liens étaient difficiles à se faire, une enquête comme ça pourrait finir en quelques mois voir années à trouver le Vengeur tout de même. Il ne faut pas sous estimer le travail acharné de la police : alors elle aussi aura automatiquement des problèmes pour probablement faux témoignage, ou juste d'avoir été "manipulé". Qu'importe, ce cadavre à l'abandon, cramé mais avec une main capable de le faire identifier, ainsi que probablement les dents qui résistent souvent mieux à la chaleur. La preuve est de pouvoir en retrouver après une incinération...
La jeune femme soupira de nouveau en réfléchissant à cette nouvelle informations, au point qu'elle dû s'assoir pour jouer avec sa queue : semblant l'aider à réfléchir profondément et dans le calme. Il fallait qu'elle y fasse quelques choses, agisse plus vite que la police, tant que c'était encore possible... Si cela l'est encore. Se mordant un pouce, cela pouvait l'être, mais même si elle le trouve, que fera t-elle du corps ? Où ? Normalement elle se contente de meurtre clean, pour laisser la trace du corps à retrouvé sans lien avec elle... Jamais elle n'a eût à réfléchir à planquer un cadavre de manière ... Intemporel.

"Ce n'est vraiment pas une bonne nouvelle... Il va falloir que je m'en charge. Pourrais tu me donner l'endroit, de manière le plus exacte possible ? Il faut que je mette la main dessus, et me débrouille pour nous en débarrasser."

Pas le temps de l'engueuler, et elle n'avait même pas envie. Car elle ne lui en voulait pas d'avoir péter un plomb, et elle ne pouvait lui en vouloir d'avoir choisi de vivre que de mourir à côté de ce connard bien entendu. Mais, garder cette chose comme ça, était loin d'être favorable ! Le temps devenait comme une course de la montre que seule Ziendra pouvait affronter maintenant, car Genki inapte à quitter la chambre d'hôpital. Ce serait sa mission.
Mais Genki sembla devenir curieux vis à vis du passé de Ziendra, et ce qu'elle avait vécut ici. La Dragonne vint embrasser son front en caressant ses cheveux, puis plongeant longuement son regard dans le siens.

"Je te raconterai, quand j'aurais finis de ranger. Pour le moment, le temps est mon ennemi principal. Je vais donc devoir y aller, j'en profiterai pour te ramener des affaires, et de quoi s'occuper. Bref, ce que ferait une petite amie normal de toute façon." Ria t-elle légèrement. "Après, je n'irais qu'avec ton autorisation, bien entendu, mais je n'aime pas l'idée de laissé cette chose marqué à la police."

Prenant la main de Genki, la jeune femme joua avec doucement, comme pour dire qu'elle était là pour lui, et que c'était normal. Il ne fallait pas douter de cela, elle ne voulait rien de mauvais, juste lui laisser la chance de poursuivre ses activités et de continuer de la voir sans problème, aussi, bien sûr.

Mais l'important était qu'il comprenait la situation qui forçait la Dragonne à partir aussi vite que possible pour cette mission quasi suicidaire, pour le coup. C'était vraiment un coup à finir en taule, de se faire réparer. De mettre fin à tout ces débuts ! Relationnel comme Professionnel. Cependant, si elle n'y allait pas, le risque restait tout autant pareil pour le Vengeur, incapable de le faire lui-même. Pas le choix, il fallait agir avant qu'il ne soit trop tard.
La jeune femme regarda le lieu sur la carte que lui montrait Genki depuis son téléphone, réfléchissant aussi au moyen le plus rapide d'y arriver avant les travailleurs. Vraiment, le temps était actuellement contre elle... Ce ne serait pas aisée, mais il fallait tenter. Bien que fuir serait l'option principal en cas de pépin, si elle avait une chance de réussir : il fallait la saisir.

"Je saurai être prudente et faire attention."

Lui dit-elle dans un sourire, tentant de le rassurer alors qu'il avouait lui faire confiance, demandant un coup de téléphone si besoin. La Rouge doutait fortement qu'elle en aurait l'occasion, avec le temps qui presse, mais si elle peut avoir de l'aide ne serait-ce qu'en idée, pourquoi pas ?
Le voyant se laisser emporter alors par sa fatigue naturel, elle quitta le lit en reprenant ses affaires. Ses yeux ambrées le regarder s'étaler pour prendre un repos méritait après dur combat et une presque mort. Il était temps pour elle d'agir !

Ainsi, Ziendra quitta l'hôpital. Puis, une fois dehors, c'est parti pour une course contre la montre. A vive allure, usant des toits et de son agilité, elle alla d'abord chez elle. Claquant sa porte grande ouverte, elle retourna son propre appartement pour sortir le strict nécessaire pour un travail de ce genre. Des gants, un masque, un grand manteau. Le moindre risque d'être aperçu et reconnu serait trop dangereux, il fallait sécuriser aussi ses possibles empreintes... C'était pas facile.
Pas le temps de réfléchir plus, refermant la porte dans son pas de course avec sa queue sans s'attarder à la fermer à clé, la jeune femme parti en direction de la gare. La fatigue prenait déjà, peu de repos, beaucoup de stress, elle en demandait vraiment trop à son pauvre corps. Ses muscles lui hurlaient dessus, mais la Rouge s'ignorait, continuer ses pirouettes maintenant masquer, équipé, et profitant des endroits encore sombres pour se faufiler au plus vite.

Ses yeux ambrées ne cessait de guetter l'horizon, qui était son indicateur restant temporel. Horizon, pour elle, terriblement menaçant de part le fait qu'il s'éclairait lentement mais sûrement. Sera-t-elle capable d'arriver à temps ? De faire quelques choses ? Elle le devait ! Ici, l'échec n'était pas acceptable... Ziendra se devait de mener à bien et jusqu'au bout cette mission soudaine qu'elle s'était elle-même donner pour sauver le Vengeur au mieux. Non, pas le temps de se questionner pourquoi autant de mal pour ce type : juste savoir et être sûre qu'elle devait réussir était suffisant.

Arrivant devant le chantier, elle suait et respirait fort, mais personne n'était présent : c'était encore vide. Mais pour combien de temps ? Ne réfléchis pas, rentre et démerde toi !

Ainsi, la Rouge pénétra sur les lieux, ne pouvant admirer que les restes du combat qui avait laissé marque sur les et certains objets : mais surtout le cadavre dans une marre de sang, le visage complètement fondu. Ce n'était pas beau à voir, cependant pas le temps de faire la fille fragile :Agir, elle devait, et vite !
Alors, elle fit le tour du propriétaire du regard : il fallait quelques choses ! Creuser un trou, enterrer le tout ? Non, le cadavre pourrait être découvert si c'est dans les projets de la construction de faire des trous : elle ne sait rien de ce qu'ils vont faire ici, le risque est trop grand. Prendre le corps, fuir ? Non ! Le jour se lève, elle aura l'air maligne avec un putain de macabée sur l'épaule, et le sang ! Puis le poids ralentirait inévitablement sa fuite. Toute solution externe au lieu est alors écartée. Puis sans véhicule, elle ne peut pas même envisager de le foutre à l'eau.

Cela devient compliquée, elle pourrait massacrer plus le corps pour le rendre encore plus méconnaissable ? Il serait tout de même très vite identifier avec les moyens actuels. Pas bon, pas assez. Réfléchis, plus vite, concentre toi. Trouve, t'as pas le temps ! Hésite pas, fonce, tu dois te dépasser, plus que jamais !

Son regard se stoppa enfin sur une machine, encore à l'arrêt. Une broyeuse à métaux, qui devait servir pour recycler ce qui ne serait pas utiliser, et faire le moins de saleté possibles Pourtant, maintenant dans sa vision, elle allait bien salir tout cet endroit d'une manière ignoble, mais qui sauverait vraiment la mise. Effectivement, jeter le corps dans la broyeuse, le laisser disparaître en morceaux de chair, faire disparaître les traces de brûlures définitivement, les empreintes avec... Cela semblait la meilleure solution immédiate ! Ce ne serait pas joyeux, pas glorieux... Mais c'était tout ce qu'elle pouvait faire à l'instant présent, avec l'ombre de la montre qui lui rappelait que rapidement les travailleurs seront là.

Pas le temps de se tracasser à rien ! La jeune femme souleva le corps et le prit sur l'épaule de son bras transformé pour l'aider à transporter. Se rendant jusqu'à la machine, elle ne put se retenir de fixer le tout pendant quelques secondes. Ce qu'elle allait faire, souillerait son âme à jamais d'une nouvelle manière... Secouant sa tête, elle frappa le bouton pour activer l'appareil, qui mit en marche ses horribles dents mécaniques dans un cliquetis cliquetas effroyable, empirait par la raison de Ziendra qui lui faisait réaliser l'état de ses actions.
Mais ne tardant plus, elle jeta le corps dedans. S'en suivit des bruits inhumains, horrible de craquements et de déchirures. Bientôt, une flaque de sang énorme gicla sur elle, quelques viscères et morceaux d'organes. Cependant, la Dragonne était planté à fixer l'homme se faire dévorer par la machine de fer et ses puissants crocs destructeurs. Un léger tremblement la prit, quand elle remarqua son corps couvert de saleté.

Attrapant son ventre, elle dû se retenir, voir ravaler son propre vomi. Pas de trace. Pas de trace ! Tu lâcherai tes trippes chez toi ! T'as encore du boulot ! Ziendra ! Ziendra !

Se foutant une gifle avec violence de son poing dragon, qui l'envoya au sol, la jeune femme pu enfin respirer et courir vers une pelleteuse. La scène de combat comporté encore trop d'informations : les traces de feu étaient là. Alors, après avoir défait les fils de pelleteuse pour la forcer à s'allumer, la jeune femme opta pour une destruction plus massive en s'excusant aux innocents travailleurs qui en auront plein le dos... Mais il fallait caché.
Le bruit fut atroces, après avoir creusé un peu, et tapé dans une structure pour faire tomber du matériel qui balaya la scène : elle ne pouvait plus être ici.... Mais la lumière se levait, et elle, était couverte des restes d'un humain.

Quel merde ! Sautant hors du véhicule, Ziendra profita de la douche du personnel un court instant, virant le plus important dans une panique presque certaine. De cette douche, elle put entendre des cris, et des bruits d'appels. Certains avaient dû courir en voyant la structure tombaient... Pas le temps ! Pas le temps !
Ziendra brisa alors le toit de la boite en plastique servant de douche, choisit de s'enfuir par voie des toits sous le regard crédule des ouvriers appelant les policiers.
Rien ne fut visible qu'un grand manteau capuchonné noir. Pas de queue, car camouflé sous le manteau. Mais cela, elle ne pouvait pas savoir comment elle serait décrite aux unités. Il n'y avait qu'à prier.

Fuyant comme elle pouvait, jusqu'à repénétrer chez elle par infraction et fermant chaque rideaux, elle put enfin s'écrouler en pleurant et tremblant. Jamais elle n'avait été si violente, et surtout consciente. Cette fois, tout sorti, ne pouvant retenir ses images plus longtemps.
Mais pas encore au repos, elle se releva en s'essuyant la bouche pour se foutre nue, et jetait ses vêtements. Il fallait brûlaient tout ça maintenant. Cependant, elle prit le temps d'une douche, longue... Pour se ressaisir. Une douche pour laver jusqu'au os son corps avec une chaleur extrême.

Sortit de celle-ci, la Rouge s'attarda à nettoyer l'appartement couvert du sang de Genki, et de son rejet. Une fois fait, et habillé autrement, elle nettoyait le reste du couloir : bien que celui-ci avait été nettoyer par la gardienne après le passage des ambulances. C'était purement nerveux, de passer derrière.
Enfin, attrapant ses affaires et la poubelle de vêtement, elle se rendit à une de ses planques profondes abandonnés. Ici, laissant la poubelle ouvert, elle y jeta après achat sur la route de l'essence et une allumette. Fixant le feu qui dévoraient ces biens, la Rouge soupira longuement. Combien de temps l'opération avait duré ? Le soleil était bien plus haut, aux alentours de midi ou treize heure. Le repos chez elle avait été aussi très long... Mais qu'importe.

Une fois consumée, Ziendra éteignit le tout pour se rendre à une boutique d'homme et achetant des sous-vêtements aux Vengeurs, vu qu'elle ne savait pas où il habitait c'était tout ce qu'elle pouvait faire. Elle s'attarda à un miroir à se fixer longuement avec cet air exténuée, et malade. Petit prix à payer...

Enfin, elle revint à l'hôpital rendre visite à Genki, qui devait toujours dormir ? Du moins, l'espérait-elle. Revenant jusque sa chambre, la Dragonne posa le sac d'affaire près d'une commode dans celle-ci, avant de prendre la chaise et s'asseoir dessus, laissant ses épaules tomber, et plonger son visage dans ses mains.
Son attention n'arrivait pas à retourner sur Genki : cette fois, qu'elle avait le temps, elle repensait à tout ça. Réfléchissait, faisant le tour de ses erreurs et de ses choix. Priant qu'on est rien vu de reconnaissable lors de sa fuite, espérant que le tour marchera malgré l'arrivée de la police car elle ne put partir assez tôt, que tout soupçon voleront en éclat après que le corps ce soit fait détruire par la mâchoire d'acier !

Sa première réaction fut un sursaut qui la sortit immédiatement de ses songes, avant de regarder le Vengeur droit dans les yeux. Le visage de la jeune femme était très pâle contrairement à son teint naturel, et semblait effectivement dans un état de choc...
Toutefois, aucun lien avec Genki, vu le regard rassuré qu'elle eût en se plongeant dans le siens, elle ne lui tenait rigueur en rien. Au contraire, la Rouge rattrapa la main quand elle s'échappa pour coller sa joue contre un instant, toujours silencieuse mais l'écoutant, semblant se rassurer de l'existence même de ce contact.

Ce contact qui traduisait dans son âme sa réussite en ce moment, alors elle ne devait pas se laisser bouffer par le reste, et juste se réjouir un minimum. La Rouge remarqua ensuite Genki faire de la place en posant une question qui aurait pu paraître égoïste : mais pas pour Ziendra, pas dans la situation actuelle.
La Dragonne se glissa dans le lit et vint l'enlacer. Pour le moment, elle gardait un temps le silence. Une peur sourde l'avait prise : que Genki la fuit devant ce qu'elle a fait pour lui. Est-ce que tout cette agitation finirait par la faire retourner à la mauvaise partie d'elle-même ?

Secouant sa tête un instant, la jeune femme prit enfin la parole.

"Je n'ai... pas vraiment eu le temps de pensé à envoyer un message. Mais... Tu es plus que sauf... Pour pouvoir relier, dira t-on, ce qu'il y a à toi, c'est juste impossible. Plus de corps... La scène refaite et camouflé aux mieux. Ca partira plus sur une guerre de gang, pour sûr... Mais pour un tel résultat... Je ne suis pas fière de ce que j'ai dû faire..."

La rouge soupira en frottant son visage longuement pour récupérer, n'osant à ces mots plus regarder Genki en face.

"Je préfère le dire. Plutôt que tu le lises dans les médias. J'ai usé de la broyeuse. C'était le plus rapide et efficace dans ... la course. Je ne pouvais pas l'emmené ni l'enterré Et il fallait... détruire toutes traces que tu as pu laissé. C'était la meilleur option, mais la plus abjecte à la fois. Je pense être hanté par la vision de ces mâchoires de l'enfer pour longtemps."

Un rire nerveux pris place alors qu'elle tentait de garder son calme. Lui cacher aurait été trop dur, et l'apprendre dans les médias plus horribles : autant qu'elle le fasse. Qu'importe la suite, la Rouge avait sauver Genki. Le prix à payer, elle payera. Au moins, il pourrait continuer de faire le bien autour de lui en sauvant les innocents sans être chasser comme un paria par les héros.
Et pour elle ? Ce n'était pas très grave, pour le moment. Et elle refusait d'y réfléchir. Son instinct avait agit, pour protéger ce type... C'était son choix, au final, alors, elle devrait en accepter les conséquences...

Mais alors qu'elle attendait un retour de flamme douloureux, elle ne constata que le fait qu'il était impressionné, visiblement, sans que cela soit mauvais. Pris d'un soulagement en plein coeur, les larmes coulèrent en silence alors qu'elle se blottit contre lui en le serrant. Doucement, et d'une voix plus timide et silencieuse, qu'il n'aurait jamais dû laissé autant de traces. Toutefois, l'important était que la chose avait été rattraper, et ils pourraient tous deux dormir sur les deux oreilles !
Normalement... Reste à voir comment Ziendra digère toute cette aventure des plus improbables et imprévus. Ce n'était certainement pas comme ça qu'elle avait pensé passer ses quelques jours de repos. Puis quittant le lit et frottant ses yeux, elle jeta une paie de caleçon propre sur le lit du Vengeur, et puis d'autres.

"Je sais pas s'ils t'iront, mais j'me suis dis que tu pouvais pas rester dans... le même durant ton séjours. C'était un minimum. Et vu que j'ignore où tu vis... J'me suis juste démerder pour en trouver."

Visiblement, elle voulait changer le sujet de la conversation, maintenant que le travail était terminé. Ne voulant pas s'attarder mentalement dessus à cause du poids que cela avait pour l'instant. Une fois digéré, avec le temps, cela ira mieux... Mais effectivement, la Dragonne pouvait aller loin, une fois qu'on la tient dans sa poche de confiance et d'amour.

Compliments et autres. C'était rassurant, la manière dont il posait et voyait les choses, le résultat de ce qu'elle avait fait. Indirectement, ces paroles l'aideraient bien évidement à digérer l'épreuve... Mais c'est en grandissant dans ce que l'on veut, qu'on peut devenir meilleur malgré de durs sacrifices parfois moraux. Certes, l'acte fut atroce : cependant le Vengeur avait raison, pour leurs travail... Parfois c'était les seuls solutions.
La Rouge se jetait corps et âme dans un chemin qui la ferait se salir les mains de multiples manières afin d'améliorer la vie et cette société pourri. Il fallait apprécier cela, apprendre que malgré la douleur et ce rejet naturel : c'était la meilleure solution.

Finalement, il changea ses sous-vêtements sous le regard de Ziendra, qui fixa l'usée avec un soupir. Du sang, encore. Etait-ce seulement récupérable dans une machine ? En vrai, avec ce qu'elle avait acheté, la jeune femme pouvait se permettre de le brûler et de ne plus en parler. M'enfin, c'était pas le siens, donc elle n'en ferait rien et se contentera de tenter de le récupérer. Ainsi, la Rouge le saisit sans gêne, le jetant dans son sac à dos. Décidément, s'occuper d'un homme blessé, ça donnait plus de travail qu'elle ne l'aurait cru : plus que des soins, elle allait devoir s'occuper de sa lessive !
Puis, elle le vit saisir son téléphone dans un discours équivalent à une petite excuse pour ne pas l'avoir donné plus tôt, cette fameuse adresse. La Dragonne la nota soigneusement dans l'antiquité qui lui servait de portable, avant de le ranger dans sa poche arrière, souriante. C'était une marque d'un pas dans la relation, un avancement, l'établissement d'une confiance commune. Et, étrangement, elle en était vraiment contente, satisfaite. Rien de plus agréable de voir que l'autre ne se cache plus à vous, et que cette intimité se resserre de manière imprévisible. Bien qu'elle ne mit pas encore le doigt sur le pourquoi, cela l'aidait à changer ses pensées sur autre chose que ce qu'elle avait fait des heures plutôt avant le levé du soleil.

"Impoli, impoli : c'est vite dit. Je suis celle qui t'a poussé au bout, je l'ai fortement cherché aussi. Alors pas de ça, autant dire qu'on a profité de l'un et l'autre chacun ~."

Bien qu'elle montrait maintenant des sourires et une attitude plus naturel à elle-même, son visage restait pâle malgré tout. Ces pensées se concentrer sur autres choses, pour sûr, mais le corps avait pris bien cher chez elle, et la Dragonne n'avait pas pensé à remplir de nouveau son estomac, surtout de peur qu'elle ne recrache encore le tout.
Qu'importe, actuellement Ziendra se focaliser de nouveau sur Genki, oubliant ses quelques instants l'ignoble visions de la machine d'acier dévorant un corps mort. La femme aux yeux ambrées revint s'asseoir sur le lit, sans s'y glisser, pour prendre une main de son amant et jouer avec alors qu'il semblait se mettre à vouloir activer l'alter.

Un peu perdue d'abord, elle le fixa pleine de questions sur son action. Un mal de crâne lui prit, et la Rouge secoua négativement la tête. Vu son état la réaction de son corps était plus que normal, quel imbécile de s'amuser à faire l'allumette pour elle ne sait quel raison !
Mais, finalement, il lui expliqua sa curiosité mal placé. Un changement de couleur de son alter en plein combat, dû à une intense émotion ? Voilà qui résonnait chez elle. Ce n'était pas comme-ci elle l'avait vécut, non ! Mais... Des histoires similaires circulaient dans les rues, les murmures et les rumeurs. Après tout, ne dit-on pas que l'alter est intimement lier avec la personne jusqu'au plus profond de son âme ?

"Voilà qui est étrange mais très intéressant. Toutefois, mal. Indiqué un changement de couleur selon tes humeurs... Si jamais cela agis plus que sur la haine, on pourrait te deviner et te faire chanter pour provoquer des erreurs. L'idée ne me plaît pas vraiment. Si ce n'est que par rapport à la haine... Cela aide à mettre un stop visuel. Quand il faut agir pour t'arrêter avant une connerie... Car si ça ne boost pas ta capacité, cela pourrait te traîner dans de mauvaises passe. Je ne sais pas... Désolée si je n'aide pas, mais j'ignore quoi dire."

La Dragonne se tut, alors que sa queue remuait un peu plus nerveusement. Et si les flammes finalement garder leurs couleurs noirs après utilisation ? Cela ne semblait pas être le cas, mais qui dit que ça ne pourrait pas se produire au futur ? Et si, gagnant en puissance, cela s'avérer plus terrible qu'un simple changement de couleur ? Tant de mystère autour des alters, et si peu de réponse malgré ses quelques générations. On ignore tellement ...

"Enfin, je te dirai de ne pas t'en préoccuper pour le moment. Tu dois d'abord te reposer pour rentrer plus vite. Et sortir de ce putain d'hôpital."

Ainsi, elle reprit un sourire en venant frotter ses cheveux avec tendresse et douceur. En dehors de tenter de lui éviter de trop réfléchir aussi et d'être présente, la Rouge ne pouvait pas faire plus de chose. Il faut dire, elle l'avait déjà donné le maximum ! Entre supporter l'hôpital et réduire en miettes un cadavre... Maintenant, Ziendra se devait d'attendre le rétablissement.
Sans penser aux deux désastres qui l'angoissaient, le tout était de savoir ce qu'elle allait faire : poser des congés le temps de lui tenir compagnie ? Ou continuer le travail, dans les deux sens du terme ? Bien qu'elle ne se voyait pas l'abandonner ici tout seul, surtout avec le peu de confiance qu'elle accordait à l'endroit, il serait dur d'avoir un lit sur place.

Réfléchissant à cela, la Rouge compris qu'elle dormirait seule chez elle quelques temps, et risquait de passer le reste de ce temps ici. Il faudrait donc ramener de quoi s'occuper : des livres, des jeux, des consoles portables... De quoi passer le temps affreusement long et horrifiant de l'endroit. Mais tant que le Vengeur avait la santé, il n'y avait pas trop de quoi s'en faire.

"Qu'aimerais-tu pour t'occuper. J'ai pas mal de livre, mais surtout historique... J'ai une console portable, si je la retrouve dans mon bazar. Je peux amener des jeux de cartes aussi, ou un échiquier ? Normalement je passe mon temps dans les deux boulots... Je suis pas douée en activité ludique. Plus dans l'intime, toutefois."

Petit pique pervers pour l'embêter, sachant bien que pour le moment l'idée d'une bonne partie de jambe en l'air devait être mise de côté, malgré le bien être et le calme que cela apporterait probablement aux deux esprits. Pour cela, une condition devait être remplis : qu'il guérisse, le con. Hors de question d'empirer son état pour le plaisir de la chair, là-dessus, elle sera intransigeante.
Puis réfléchir à quoi faire occupait encore son esprit : tant mieux. Tant qu'elle n'était pas seule, finalement, la chose passé plus facilement.

Mais ce rire signifiait qu'elle n'en ferait rien pour le moment : il devait récupérer avant tout, se reposer et reprendre des forces au plus vite pour quitter cette endroit de malheur. Mais bien sûr, tapotant le nez du Vengeur, la Dragonne lui fit comprendre qu'elle aurait tous le temps plus tard, après tout ça, de lui rafraichir la mémoire avec grand plaisir.
Pour le moment, la jeune femme se contentait de le border et de rester près de lui en réfléchissant à quoi faire après tous ces événements. Le repos, elle aussi en avait bien besoin. Mais retourner seule chez elle, avec ce qu'elle avait dû faire et ces souvenirs qui lui traverser sans cesse tout le corps... Ce serait compliqué de rester mentalement saine. Il lui fallait une autre solution.

Au final, après l'avoir écouté, elle se leva faisant signe qu'elle revenait. Sortant de la chambre en soupirant, Ziendra se dirigea vers le pôle infirmier, pour une faire sa demande. Jouant un peu la comédie par dessus, sur l'incapacité d'être seule après avoir vu le corps de son homme mourant dans son salon... Elle quémanda un lit pliant, même militaire qu'importe, pour dormir sur place le temps qu'il se remette.
Pour dire, ce ne fut pas facile d'obtenir raison ici. Ce n'était pas dans les règles habituels de l'hôpital quand ce n'était pas nécessaire : du genre, quand il n'y avait plus de mort imminente. Mais, vous connaissez notre chère Ziendra : elle ne démorda pas, se laissant même voir par un Psychiatre qui jugera de sa capacité à rentrer.

Certes, ce fut long, fatiguant, et tenir un rôle dans ces mensonges répétés elle qui n'aimait pas mentir... Mais ce fut productif : elle obtint gain de raison. Ainsi, à son retour, un lit fut placé dans la chambre de Genki : visiblement de mauvaise qualité contrairement au bon lit médical. C'était vraiment un dépannage sur mesure car la jeune femme avait encore refusé d'abandonner.
Remerciant les infirmiers repartant poliment en s'inclinant, elle put refermer la porte en soupirant et s'agaçant de devoir mentir autant. Mais qu'importe, au moins, elle restait ici.

"Je ne peux pas rentrer. Je vais donc rester ici, pas de console portable alors. Tant pis !" Ria t-elle légèrement. "Mais je pense qu'on est d'accord pour dire que c'est nécessaire si je ne veux pas finir plus retourné, n'est-ce pas ?"

Sans un autre mot, elle se glissa dans son lit, et contre lui, reniflant son odeur un instant comme pour se rassurer qu'elle ne rêvait pas, qu'elle était bien là, présente et vivante. Puis, l'enlaçant et posant sa tête dans le creux de son cou, probablement cette position qui l'a rassuré le plus au fond d'elle. D'être complètement lover contre son partenaire.
Laissant un temps au silence et au calin, certes taquins mais sans jamais aller plus loin, juste de profiter de l'autre et de sa présence... Ziendra se rappela qu'il avait demandé à connaître la fin des événements ici. Et qu'à ce moment, pressée, elle n'avait rien dit.

"Je te dois des réponses en fait, cela me revient. Sur l'histoire de l'hôpital et moi. Je vais faire assez court. J'aurai dû y laisser la vie : mais j'ai eue une chance énorme. La mère de Jin, était là, et son instinct maternel a joué dedans : elle est intervenu. Elle a plus pris des coups, mais cela a permis à Jin et son amie Héros Shizen d'arriver sur les lieux sans plus de dégâts. Le gars a donc été arrêter par l'agence de Shizen, et sûrement derrière les barreaux aujourd'hui. Voilà, court, rapide, concis, pas besoin d'en savoir plus : sauf si tu as des questions."

La rouge se tût, et se cloîtra dans le silence ne le voyant pas quémander d'autres informations. Pour elle, alors, vint aussi lors de se reposer. Pour eux deux, finalement.

Ainsi, les éléments se posèrent, calmement, le temps de repos se fit enchaînant deux jours assez long mais toujours pleine de compagnie. Quelques rires sur des mauvaises blagues, parfois le calme complet dans un repos à deux, des câlins. Des râlements des infirmiers quand ils les retrouvent coller l'un à l'autre malgré la situation de Genki... Bref, un quotidien d'hôpital, avec sa mauvaise nourriture, sa douche trop petite et mal foutue, et l'aide toujours présente de Ziendra pour aider au mieux le Vengeur à récupérer. Les rares fois où elle sortait, ce n'était que pour aller récupérer des changes pour elle, ou des journaux à l'entrée de ce même hôpital. Sinon, elle était là. Toujours.

Il faut dire que le miracle de l'alter d'une des personnes qui avaient soignés Genki était fortement approuvé par Ziendra. Le voir récupérer plus vite que la normal, et capable déjà au bout de deux jour de respirer sans ce maudit masque.. Oui, cela arraché le sourire à la Dragonne : heureusement que ce type d'alter existe dans le fond, bien qu'ils restaient apparemment assez rare ! Ils étaient tellement utile pour sauver des vies et permettre de véritable rétablissement !
Comment ne pas être enjouée en voyant son amant se mouvoir sans grimacer, reprendre quelques habitudes. Qui sait, à cet allure il sera bientôt près déjà à sortir. La seule chose que redoutait alors notre Rouge, serait le retour des inspecteurs vu l'amélioration de Genki pour fouiner encore un peu dans leurs histoires montées de toutes pièces. M'enfin, elle avait confiance en lui, il saurait faire autant qu'elle, non ? Du moins, il avait intérêt sinon elle risquerait de lui en coller une derrière le crâne !

Mais voir le séjour s'approcher de sa fin, était une bonne chose.

"Genki." Lâcha un moment Ziendra, à la fenêtre. "Tu as eue le courage d'affronter ton passé seul, certes... Mais j'ai une demande, bien plus personnel. Je n'ai pas le courage ou la force, j'ignore, d'aller dans mon patelin seul. Tu as vu ton résultat, ce n'était pas glorieux : je voudrais éviter une autre catastrophe. Quand tu seras rétabli, m'accompagneras-tu éclaircir mon propre passé ?"

Ziendra se retourna vers lui, la queue traînant par terre. Il semblerait que poser la question soit difficile, car cela signifie révélait encore plus à Genki : bien qu'en même temps il serait d'un soutien morale plus qu'important qui pourrait lui permettre une grande stabilité malgré les futurs épreuves.