La main de son père était posé sur son épaule, la tête baissée, blessée au plus profond d'elle-même, elle soupirait, reniflait, sifflait, passant par toutes les émotions possible, mais c'est la colère qui l'emportait, pseudo apaisé par la main douce et compatissante de son père sur son épaule. "Laisse tomber Hanami"... Elle releva ses yeux vers lui, visiblement furieuse, frustrée. "Mais.." Elle soupira, se résignant. Elle avait perdu la bataille, mais pas la guerre, elle comptait revenir, aussi souvent qu'il le fallait jusqu'à ce qu'on accepte de la laisser entrer.

Elle ne comprenait pas pourquoi ça lui faisait aussi peur, aussi mal, pourquoi elle était aussi inquiète. Enfin si, elle avait bien fini par comprendre au final, mais elle n'était pas prête a l'accepter, elle n'en dormait presque pas, ne rien savoir la rendait encore plus anxieuse, plus inquiète. Elle se pointait tous les jours à l'hôpital, avec une boite de gâteau en général. Elle s'énervait sans cesse contre le personnel qui refusait de la laisser le voir, sous prétexte qu'elle n'était pas sur la liste. Elle passait son temps à hurler, a demandé des nouvelles, c'était un comportement des plus puéril qu'elle avait, elle le savait bien, mais rien ne comptait d'autres que de savoir et on refuser de lui donner la moindre info, même pas une réponse a un "ça va?", pas de oui, pas de non, juste des "on ne peut rien dire", des "vous n'êtes pas de la famille". Ce genre de truc qui la faisait encore plus rager. Elle avait essayer de passer discrètement, d'aller chercher sa chambre sans demander, mais elle avait fini par être raccompagné à la sortie par la sécurité.

Elle ne venait qu'après les cours, ne croisant personnes de son entourage qu'elle aurait déjà vu, peut-être qu'ils auraient accepté de la laisser les accompagner, elle  finissait toujours par rentrer chez elle, laissant ses petites attentions à l'accueil, en espérant qu'ils lui donne. Dépiter et encore plus mal qu'avant, elle lui avait envoyé des messages, qui étaient toujours rester sans réponse. Elle en avait plus qu'assez, ça faisait combien de jour qu'elle essayait en vain ? Elle aurait pu de résigner et laisser tomber, se contenter de ramener les douceurs qu'elle lui destinait, mais c'était un non catégorique. Elle imaginait quand insistant autant on finir juste par lui dire si ça allait. Ou même qu'on la laisse entrer, même si ses illusions n'étaient que des illusions au final, elle en avait bien conscience.

En tout cas, après plusieurs jours d'échecs total, Hanami avait décidé de littéralement sécher les cours, elle n'irait pas aujourd'hui, de toute façon, elle n'avait pas a tête à ça, elle n'arrivait à rien, se faisant réprimandé sur ses rêveries interminable en cours. Elle avait un sachet en papier avec un l'intérieur plein de choses a l'attention du garçon. Une boîte à bento rempli de bonne chose qu'elle avait fait. Un livre, par défaut, sans savoir ce qu'il aimait, elle avait pioché un roman de science-fiction dans la chambre de son frère. Il y avait aussi des gâteaux, des tonnes de gâteaux sûrement, de l'eau, du thé qu'elle avait fait elle. Elle n'avait pas vraiment de cadeau à proprement parler, ne sachant pas du tout quoi ramener.

Elle avait passé la porte automatique de l'hôpital sous les yeux exaspérer des hôtesses d'accueil qui avait fini par connaître un peu trop bien les crises de nerfs d'une furieuse Hanami. Mais cette fois, pas d'enfantillage, elle était vraiment épuisée de tout ça. Elle attendit derrière un couple, elle n'y faisait pas vraiment attention, jusqu'à ce qu'elle entend un nom, son nom. Elle ne bougeait plus, tirant du bout des doigts la veste de la femme, délicatement. Quand cette dernière se retourna, Hanami fit une courbette, et elle resta dans cette position. "Je... Excusez-moi..." Elle n'imaginait pas de scénario de fou non plus, elle voulait juste savoir, parce qu'elle avait sûrement abandonné le fait qu'on serait assez sympas pour l'autoriser à la voir. "je.. voudrez juste savoir.. S'il va bien...s'il vous plaît". Elle n'en attendait rien au final, peut-être un oui, ou un non, cela été plus que suffisant, enfin, évidemment que non, mais elle s'en contenterait. Et puis elle ne savait pas si c'était de la pitié, de la compassion ou de l'empathie, mais elle avait été autoriser à suivre le couple, elle les suivait, les mains tremblantes, tenant toujours son sac, le serrant avec force.

Elle était comme une petite fille timide cachée derrière la jupe de sa mère, ne laissant entrevoir qu'une partie de son visage. Elle le regarda quelques secondes sans rien dire, essayant de capter ce qu'il se passait, mais elle ne pouvait pas rester éternellement caché derrière cette femme, elle sortit de sa pseudo-cachette, fit quelques pas en avant, sans dire le moindre mot, reniflant bruyamment, elle posa le sac de papier sur le sol. Putain qu'est-ce qu'elle avait envie de pleurer, parce qu'elle avait été si inquiète, qu'elle se sentait quelque peu rassurer à le voir, enfin, depuis si longtemps, elle avait lutté pour juste l'apercevoir, juste savoir s'il allait bien, on avait toujours refusé de lui dire quelques choses, elle était restée dans le noir le plus totale, elle voyait à présent le visage qui soulageait son cœur. C'était assez étrange, au final ils ne se connaissent pas plus que ça et elle avait été achevé par cette histoire.

Elle s'avança encore, un peu hésitante au début, pour finalement accélérer le pas, un, deux, trois, quatre, elle était là, planter à côté de son lit, à côté de lui. Elle avait du mal à contrôler ses émotions, les quelques larmes qui avaient perlé sur ses jours, son air inquiet n'avait toujours pas disparut malgré le fait qu'elle pouvait enfin le voir. Elle ne réfléchit pas, ne décida pas, elle laissa son corps, son cœur agir. Elle enroula ses bras autour de ses épaules, le serrant contre elle, fort, fermant les yeux en soupirant doucement, soulagée, toujours blessée, il pouvait ressentir dans son étreinte toute l'inquiétude qui ne la quittait plus. "je suis… si soulagée.." Elle souffla le dernier mot, presque inaudible.

Elle le serrait dans ses bras, aussi fort que son cœur battait, elle avait tout occulter au moment même ou elle l'avait vu, ou il avait prononcé son prénom… Les yeux fermés, remerciant mentalement un quelconque dieu de son 'bon' état de santé. Elle desserra son étreinte aux mots de Johan, sans jamais le lâcher, la rendant simplement plus douce et légère. Elle fut comme happée quand il enroula ses bras autour d'elle. Plus rien n'existait, il n'y avait qu'eux qui subsistait. Plus aucun son ne venaient à ses oreilles, étouffés par les battements assourdissant de son coeur. Jusqu'à ce que la toux de l'homme la ramène dans cette chambre d'hôpital. Gênée, oui parce qu'au final, c'était vachement gênant de se retrouver comme ça devant ses parents. Elle lâcha Johan, un peu précipité, n'osant même pas regarder le couple. Les joues rosies, elle laissait ses yeux vagabonder sur le mur en face, histoire de ne pas croiser le regard de quiconque.

Quelques mots s'échangèrent entre Johan et ses parents, Hanami avait fini par poser ses yeux sur lui, ne disant rien, se sentant quand même légèrement, non beaucoup, de 'trop'. Ils avaient sûrement beaucoup de choses à se dire, et elle s'imposait comme ça. C'était une sensation assez moyenne au final, elle comptait s'éclipser discrètement, puis revenir plus tard, si c'était possible en tout cas, et surtout s'il le voulait bien. Elle s'apprêta à faire quelques pas quand la mère du garçon demanda qui elle était.. Oh putain. Mais quelle fille malpolie elle faisait… Elle ne s'était même pas présenté ! Elle ne pouvait pas faire pire tient. Se pointer ici, faire le bordel plusieurs jours de suite pour qu'on la laisse rentrer, oser demander à ses parents en droit de passage, leur infliger la gênante vu d'une étreinte, et même ne pas se présenter… Elle posa ses iris bleutés sur Johan, elle était rouge, de honte cette fois. Quelle idiote elle pouvait être, elle voulait se terrer dans un trou et n'en sortir qu'une fois que tout le monde sera partie de cette chambre.

Le garçon lui tapota la tête.. Qu'est-ce qu'elle détestait ça, peut-être moins quand ça venait de lui, elle ne le savait pas trop, ça l'agaçait toujours, parce qu'elle avait l'impression d'être une toute petite fille. Avant qu'elle ne puisse dire le moindre mot, Johan le fit, elle salua bien entendu ses parents d'une petite courbette, il la présenta rapidement, comme… Une amie proche. Ils étaient aussi proches ? Peut-être, elle ne savait pas trop mettre des mots sur leurs relations, encore moins sur ses sentiments, mais en tout cas, cela lui avait fait quelques choses, parsemant ses joues d'une teinte rosâtre. Il lui dit aussi qu'elle n'avait pas à se mettre dans ses états, elle ne choisissait pas, elle aurait voulu faire comme si de rien n'était, comme si elle s'en foutait même, mais elle ne pouvait simplement pas, elle n'avait eu plus aucun contrôle sur ses sentiments, comme bien souvent quand elle se retrouvait avec lui. Ah oui, et elle avait du retard.. Elle voulut ouvrir la bouche pour lui répondre, lui dire qu'on ne l'avait pas laissé entrer, mais elle se ravisa. "Je... Désolée…"Souffla-t-elle.

À quoi ça servirait de pleurnicher qu'on ne l'avait pas laissé entrer, a rien au final, elle se contenta de s'excuser, le regard baisser, comme un enfant qui se fait gronder, elle aurait tellement voulu pu le voir avant, ça lui aurait éviter certains ennuie dans lesquels elle s'était jeté. Elle reprit la parole "Je.. Je vais, vous laissez, vous avez sûrement des choses à vous dire." Elle ne voulait pas s'imposer plus. "Je pourrais.. Peut-être passé plus tard ?... Enfin, si tu veux bien" demanda t-elle en posant ses yeux sur Johan. Elle attendit sa réponse avant de quitter la salle en saluant tout le monde d'une courbette, tout en remerciant les parents du garçon de lui avoir permis de venir… Après avoir passer quelques heures a vagabondé ici et là, elle décida d'attendre simplement adosser au mur à côté de la porte de la chambre du garçon ~

C'était facile de lui dire de ne pas s'inquiéter, tout le monde le lui répétait, enfin tout le monde. Son père et Hitomi, elle ferma les yeux une seconde, soupirant intérieurement, ravalant les larmes qui essayaient sans cesse de s'échapper, elle se contentant d'acquiescer, c'était toujours des choses plus facile à dire qu'à faire. En tout cas, elle s'éclipsa, remerciant une dernière fois les parents, vraiment adorable de Johan, qui avait accepté qu'elle vienne avec eux, alors qu'ils n'avaient absolument aucune raison de le faire, ils auraient pu se contenter de lui dire qu'il allait bien et l'histoire aurait été close, mais non, peut-être qu'elle avait eu de la pitié face à cette petite pleurnicheuse qu'était Hanami, qui sait. Elle ferma la porte sans bruit, sortant son portable de sa poche pour texter sans tarder sa sœur de cœur, parce qu'elle l'avait harcelé de message pour ne pas avoir vu Hanami alors qu'elle se croisait toujours à la première heure de cours, elle devait néanmoins se douter d'où elle était, sûrement exaspérer par le comportement récent de son petit cerisier.

En tout cas, elle ne resta pas adosser au mur, entendant quelques échos de leur conversation, elle préféra s'éloigner, aller se passer de l'eau sur le visage dans les toilettes non loin de là, essayant tant bien que mal de reprendre ses esprits et surtout d'arrêter d'avoir l'air aussi malheureuse. Elle retourna à la chambre du garçon, se réadossant au mur en soupirant alors que la porte s'ouvrait, ils la saluèrent, elle fit de même, les remerciant une énième fois de lui avait permis de venir avec eux. Elle entra fermant la porte derrière elle. Elle se retournant, faisant face à un Johan toujours souriant. Pourquoi est-ce qu'il souriait tout le temps ?... Il n'était pas épuisé de toujours sourire ? A chaque fois qu'elle le voyait, qu'elle le croisait, il souriait alors qu'elle passait son temps à bougonner. Mais au final le voir sourire, la faisait aussi sourire, ce n'était peut-être pas plus mal. Ah, oui, elle se faisait refouler à l'entrer, ils lui avaient dit. Enfin, du moment qu'il n'avait pas eu vent de ses crises de nerfs. C'était ok ?... Hm, oui. Si elle le voulait, hein ? Franchement, est-ce qu'il avait vraiment besoin de le dire, de lui demander, évidemment que non. Elle se gratta nerveusement le bras acquiesçant de la tête.

Elle s'avança pour s'asseoir sur la chaise que Johan tapoté juste avant, elle le regardait, ses yeux criards d'affection pour lui, un faible sourire sur les lèvres. Oh que de compliment, elle le remercia lui disant simplement qu'elle avait fait de son mieux. Elle aurait pu tout aussi dire que cela avait été d'une facil... Oh et puis hein. Après tout, il n'y avait qu'à ses côtés qu'elle se sentait bien et rassurée. "En fait, c'était tellement facile, les deuxièmes années chinois étaient vraiment des adversaires pitoyables, où je suis juste trop forte. Va savoir ~ " Mais c'était faux, elle ne pensait pas le moindre mot de ce qu'elle venait de dire, elle souriait à Johan, peut-être que ça le ferait marrer, même si elle était loin d'être une fille à humour... Elle avait vraiment fait de son mieux et c'était battu de toute ses forces pour la victoire, ses entraînements intensifs n'avait pas été vain, elle n'avait pas eu que des combats, ça avait aidé aussi, pas sûr qu'elle aurait réussit à vaincre le meilleur des deuxièmes années Chinois, et elle ne le saura jamais. Son deuxième combat avait été intense, elle s'était même fait blessé, transpercé par la lame de la Chinoise, un combat des plus intéressant, celui qu'elle avait sûrement le plus appréciait, le premier avait été assez expéditifs en sois, rapide et efficace.

"Oh !" Elle se releva allant chercher son sac en papier qu'elle avait posé avant, elle se rassit aux côtés du garçon avant de lui poser sur son lit "C'est pour toi, je t'ai ramené quelques trucs.." C'était rien de bien folichon, elle en avait ramené tous les jours depuis qu'il était là, elle ne savait pas s'il les avait eu, ce qui semblait peu probable alors qu'il lui avait dit qu'il n'était pas au courant qu'elle était passé…

L'endroit était vraiment calme, les bruits pressés des infirmière se faisait à peine entendre, faut dire que le cœur de Hanami battait si fort qu'elle n'entendait rien d'autre que ces battements et la voix de Johan qui résonnait dans la pièce. Elle le regardait déballer les affaires en souriant jusqu'à ce qui vient lui tapoter la tête, mais punaise d'où lui venait cette manie ?! Elle grimaça un peu, franchement, elle pourrait presque si habituait, mais elle n'appréciait pas plus cela pour autant. Il la remercia, elle sourit, enfin, un peu, le ton de sa voix avait changé, c'était légèrement nuancé d'une pointe de déception et d'autre chose, qu'elle n'arrivait pas à discerner.

Elle entendait bien qu'il y avait un truc qui n'allait pas, mais il continuait de sourire, pourquoi, parce qu'il ne voulait pas l'inquiéter plus ? Parce que c'était des histoires qui ne la regardaient pas ? C'était sûrement ça, elle n'aurait bien voulu en savoir plus, cette fois pas par curiosité, mais parce qu'elle était vraiment inquiète pour lui, de par ses blessures, quelque chose d'autre avait été touché. La jeune fille ouvrit la bouche, puis la referma, ce n'était pas son truc de réconforter, elle ne savait pas quoi lui dire et ne voulait pas insister pour finir par retourner un couteau dans ses plaies, ce n'était pas là son but. Elle avait voulu avant tout être sûr qu'il allait bien, en le voyant elle ne voulait qu'être présente et être un réconfort. Elle demanderait sûrement conseil à quelqu'un qui avait un don pour la réconforter elle, alors qu'elle restait toujours muette quand rien n'allait. Peut-être qu'à force d'essayer et de conseil, elle allait pouvoir l'aider un peu plus.

Elle le regardait, les yeux illuminés, pétillants d'admiration pour ce garçon qu'elle ne connaissait pas plus que ça, pourtant elle ne pouvait ignorer les cris de son cœur, elle les entendait, elle avait fini par comprendre, mais accepter était encore difficile. Le voir dévorer ce qu'elle avait fait, emplissait son cœur d'allégresse et quand il annonça que les plats de l'Hôpital étaient affreux, elle lui répondit juste "Je t'en ferais d'autre alors, tout ce que tu veux." Il avait cas lui dire ce qui lui faisait envie et elle lui rapporterait.

Mais, il avait beau rire, beau sourire, il ne pouvait cacher cette lueur qui obscurcissait son regard, lui qui était si lumineux d'ordinaire, le coeur de Hanami ne faisait que se resserrer quand son regard croisait le sien, mais elle ne savait pas comment réagir ou quoi lui dire, parce que mine de rien, Hanami était très loin d'être une fille drôle, donc essayer de détendre l'atmosphère avec quelques vannes était définitivement a proscrire, tout ce qu'elle risquerait de faire, c'était juste de créer un malaise, ça elle en était sûre. Elle se leva, sans rien dire, tirant doucement du bout des doigts le tissu que portait Johan, pour l'approcher d'elle, elle soupira doucement, enroulant ses bras autour de son cou. Elle posa son menton dans sa chevelure blanche, caressant doucement son épaule, dans une tentative de réconfort tendre.

Elle voyait bien qu'il n'allait pas aussi bien qu'il voulait le faire croire, au-delà de ses blessures, autre chose le faisait souffrir et cela ne faisait que renforcer l'inquiétude de la jeune fille. Elle le berça doucement, imperceptiblement. Elle ne voulait pas l'inciter à déballer son sac de sentiments, de colère, ou peu importe ce qui pouvait le torturer, elle n'était sûrement pas la bonne personne pour écouter ses états d'âmes, c'était des trucs qu'elle ne faisait jamais et qui lui faisait un peu peur. Elle voulait juste lui donner un peu de douceur et de sa chaleur pour lui réconforter son cœur, son âme. Elle ne savait pas si elle en avait le pouvoir, mais elle voulait essayer et de cette façon, elle lui faisait bien comprendre qu'elle était là pour lui s'il en avait besoin.

La jeune fille relâcha son emprise, passant une main dans les cheveux de Johan, comme lui avait l'habitude de le faire avec elle. Hanami lui sourit et lui poka le front de son index avant de se rasseoir. Soupirant à peine, les mots sortirent de sa bouche sans qu'elle puisse vraiment les contrôler. " Hm.. mais, tu sous entends quoi là ? Tu ne vas pas participer au prochain tour du tournoi?... Le p'tit chat a besoin de plus de temps pour de reposer, hein?" Elle avait dit la fin de sa phrase, sur un air taquin tout en lui adressant un petit clin d'œil.

Son cœur s'enserra, devenant un petit point écrasé par le poids de ses mots. Elle le voyait bien, à ses yeux, sa façon qu'il avait d'éviter le contact, qu'il ne se moquait pas d'elle. Elle était quelque peu perdue et ne savait vraiment pas quoi lui dire, alors que son cœur se tordait de douleur d'apprendre une chose pareille. Il a… Il aurait pu… Elle n'aurait jamais pu… Elle avait juste envie de pleurer, comme bien souvent depuis trop longtemps, une terrible envie de chialer comme un gros bébé. Sa gorge broyait les mots qui tentaient d'en sortir. Ne sachant plus quoi faire, elle sourit, un sourire douloureux et non pas à cause des coups qu'elle avait pu recevoir de Ziendra, mais la douleur de faire comme s'il plaisantait, comme si elle ne le croyait pas… Après tout, ce n'était pas ça son truc ? Être un petit rigolo ? .. Cela n'avait rien de drôle, elle en avait conscience, tout comme ses sentiments peut-être qu'elle avait du mal à accepter.

Hanami se pencha, posant le dos de sa main sur le front du garçon, marmonnant quelques mots incompréhensibles "Hm hm.." Jaugeant la température, sans savoir si c'était vraiment efficace, peut-être qu'elle n'était pas capable de savoir si ça fonctionnait vraiment, pourtant elle se souvenait que sa mère lui faisait ça quand elle était malade. À peine une demi seconde, voir deux, elle recula, les joues rougissant quand elle se rendit compte de ce qu'elle avait fait, et surtout a quel point elle se rendit compte de tout ses contacts qu'elle avait eu avec lui, beaucoup trop à son goût. Les yeux vers le plafond, la tête légèrement de côté, essayant de dissimuler au mieux, l'indissimulable.

"C'est la fièvre et les médicaments qu'ils te donnent qui te font délirer. Arrête de raconter des bêtises plus grandes que toi !" Fini t-elle par lui lâcher en lui pokant le front d'un doigt. Elle souriait, faire comme si c'était une blague ne l'aidait pas au final, ni elle, ni lui, elle en était certaine. Elle le regardait se voulant rassurante alors qu'elle était loin de l'être. Au fond d'elle, elle se sentait tellement désemparée, elle ne savait pas comment assimiler la chose, encore moins comment ne pas créer un pseudo-drame avec une réaction exagérée. Elle avait encore plus peur de dire un mot de trop, ou deux, plutôt trois… Elle aurait bien évidemment préféré le rassurer, c'est une chose qu'elle ne savait toujours pas faire, elle avait essayé avec bon nombre de personnes. C'était une amie bien déplorable, elle ne voulait pas non plus qu'il pense qu'elle avait pitié de lui, parce que ce n'était pas le cas. Elle lui souriait, les mots étaient si durs à dire, c'était irréel, la compressant d'un poids, si lourdement qu'elle en avait du mal a respirer, elle faisait comme si de rien n'était, cachant ses mains tremblantes sur ses genoux, de là où il ne pouvait les voir, son corps frissonnait d'effroi et tout ce qu'elle faisait, c'était lui sourire…

Et elle ne voulait pas faire ça, sourire alors qu'il n'y avait aucune raison pour, elle ne voulait pas pleurer non plus. Mais elle se rendit quand même compte d'une chose. Elle posa une main sur la joue du garçon, le forçant à tourner la tête vers elle, vers ses joues roses et ses yeux criant de larmes, elle posa une deuxième main, douce et compatissante sur son autre joue, elle prit une respiration. "L'important, c'est que tu sois là, maintenant." Parce que même si son cœur, c'était arrêter, il était reparti et c'était ça l'important, même s'il avait entre vu un monde dans lequel toute l'humanité finira, il en était revenu, et c'était ça qui était important, il était assis, dans un lit d'hôpital, oui, peut-être, mais il était vivant. Personnes, que ce soit, celles avec qui il vit au quotidien, celles qu'il côtoie chaque jour en classe, et surtout ses parents, ils avaient échappé à la douleur d'enterrer un proche, à la déchirance du deuil, c'était ça le plus important.

Elle retira doucement ses mains, en laissant une tremblotante de poser sur le poing serré de Johan. Elle de rassise, silencieuse, elle n'allait rien dire, ni même chercher à dévier la conversation, s'il avait besoin d'en parler, même si elle n'était peut-être pas la bonne personne, elle allait l'écouter. S'il voulait se confier, elle resterait là, auprès de lui, elle était même prête à l'aider à porter son secret, son fardeau, si cela pouvait bien le soulager. La tête légèrement penchée sur le côté, elle le fixait, alors que son cœur hurlait, déchiré de le voir dans cet état-là, c'était un homme qu'elle ne connaissait pas qui se dévoiler devant elle, non pas qu'elle le connaissait par cœur avant, mais il montrait une autre facette de lui à cette fille, qui l'acceptait tout entier. Elle allait donc le regardait sans rien dire, s'il ne voulait pas en parler, elle n'irait pas insister, elle le laisserait changer de sujet et jouerait simplement le jeu. Après tout que pouvait-elle faire d'autres ?

"t'inquiètes pas pour ça" ... Elle le fixait de ses grands yeux bleus. C'était une blague, c'est ça ? C'était quoi tout ce cirque, il lui balançait de terribles choses à la gueule pour un finir lui dire 't'inquiète'. Non, les choses ne fonctionnaient pas comme ça. Elle ouvrit la bouche pour répondre, frustrée, fâchée, en colère, bien plus contre elle que lui, évidemment. Elle s'était fait fracasser, laisser faire pour enfin accepter ce qu'elle pouvait ressentir, chaque mot qu'il avait prononcé lui avait déchiré le cœur, effet involontaire, effet d'un sentiment qui la hantait alors, qu'elle aurait préféré que les choses soient différentes. Il n'avait pas le droit de lui dire de ne pas s'inquiéter, alors qu'elle savait pertinemment qu'il savait. Elle n'était pas aussi stupide que ça, de plus, elle ne se cachait pas vraiment. Et si elle l'avait bien compris, remarquer ces 'signes', ce qu'il se passait, lui aussi.

Au final, aucun mot ne put sortir d'entre ses lèvres, Johan, trop rapide -ou elle trop lente pour mettre de l'ordre dans sa tête- glissa sa main contre sa peau, plongeant ses doigts dans ses cheveux. Elle qui était prête à lui crier dessus tout ce qu'elle avait, elle se ravisa, comme si sa douceur aspirait le moindre de ses sentiments, elle ferma les yeux, soufflant doucement, respiration limite contrôlé. Pourquoi il faisait ça ? Pourquoi ? Chacun de ses gestes renforçait tout l'amour qu'elle lui portait, grandissant encore... Le coup fatal fut porté. Ses lèvres collées contre son front. Elle ouvrit les yeux surprise, puis elle les referma, se laissant emporter dans un autre monde, profitant de cette douceur, cette chaleur. Elle leva doucement ses bras, les posant sur la poitrine du garçon, dans un premier temps, elle voulait juste, le repousser, doucement. La perceptive de cet amour à sens unique la faisait terriblement souffrir, les marques d'affection faisaient tomber les barrières de son acceptation. Elle lâcha prise, au même moment où les lèvres quittèrent sa peau.

"Tu devrai y aller, tu as sûrement des choses à faire. Non.. "sen..pai.." elle murmura doucement.. Non, elle ne voulait pas partir. Elle posa les yeux sur lui, le cœur écrasé dans un étau. Qu'avait-elle de mieux à faire, hein ? Allez à ses heures de colle ? Étudier ? Refaire son maquillage qui cachait ses bleus ? S'entraîner ? Non, sérieusement, tout semblait être devenu tellement... Insignifiant à ses yeux. Non, je ne veux pas partir, pourquoi ? Je fais de mon mieux, j'essaie, je ... Je suis désolée de ne pas être à la hauteur de tes attentes. De ne pas savoir comment faire... Elle se retenait du mieux qu'elle pouvait pour ne pas pleurer, elle aurait pu dire ça, ou autre chose, mais elle n'en fit rien. Elle allait juste, s'en allait, emportant avec elle, la souffrance qu'elle lui causait. Cette sensation était terrible, les poings serrer, enfermant les pans de sa jupe, elle avait juste l'impression d'avoir agrandi sa peine, peut-être qu'elle se faisait juste des idées, mais c'était ce sentiment qu'elle ressentait tout au fond d'elle. Elle prit une respiration, contrôle ta voix, contrôle t'es émotions. Elle lui sourit se levant de sa chaise, c'était mieux comme ça. Il avait sûrement besoin d'être seul, faire le tri dans son esprit, il avait sûrement eu une longue journée de visite qu'il avait eue... Et quelle heure était-il ? Combien de temps avait-elle passé ici ? Trop peut être, elle n'arrivait plus à réfléchir correctement.

C'était a contre cœur qu'elle le saluait faussement souriante d'un signe de la main, se dirigeant vers la porte. Puis, elle se retourna avant de lui dire sur un ton guilleret "Si tu as besoin de quoi que ce soit, dit le moi, je te l'apporterai". Elle espérait qu'il lui dise quelque chose, n'importe quoi, qu'elle ait cette raison pour revenir le lendemain, qu'ils ne restent pas, sur cette déplorable fin de visite. Bien sûr elle pouvait revenir d'elle-même, c'était évident, mais elle ne voulait pas non plus qu'il se sente envahis par sa présence, du coup, elle espérait simplement compter sur lui, pour lui offrir l'occasion de revenir passer du temps avec lui, parce qu'au final c'est tout ce qu'elle pouvait souhaiter, passer du temps avec lui, elle voulait juste, être près de ce garçon, même si quelques part c'était douloureux, parce qu'elle était persuader qu'il n'y aurait jamais rien de plus entre eux qu'un lien d'amitié, elle voulait s'en contenter et en profiter.

Elle le regarda surprise, ses yeux saphir le fixant d'étonnement. De .. Compagnie ?.. Elle, qui l'imaginait, submergé de visite, de sa famille de ses proches, ça n'en avait pas l'air. Ses mains étaient tremblotantes, elle soupira, essayant de retrouver un pseudo-calme intérieur, si ça ce n'était pas une invitation à revenir... Elle lui sourit "Je viendrais." Elle tourna les talons, chaque pas qui la rapprochait de la porte faisait tomber son cœur en miette, elle ne voulait vraiment pas partir, jamais. Mais c'était inévitable, elle soupira une fois que la porte fut fermer, qu'elle fut sortit de la chambre, le cœur tambourinant dans sa poitrine. Quelle horreur... Il fallait qu'elle sorte de cet endroit, elle se sentait de plus en plus mal, il fallait vraiment qu'elle respire, qu'elle passe à autre chose. Elle avait enfin réussi à le voir, c'était ce qui comptait, mais, plus elle restait dans ses lieux, plus son cœur se comprimait dans sa poitrine.


Les jours qui suivirent avaient fini par être assez difficiles. Ayant séché les cours, ayant des heures de colle à foisons, Hanami devait tout remettre en ordre, avant que son père ne soit... Finalement, il avait fini par être au courant, de tout ce qui c'était passé. La bagarre avec la meuf de sa classe qu'elle ne pouvait pas blairer avait fini par aller trop loin, quand ses parents étaient venu pleurnicher chez le directeur qu'une violente Hanami était libre comme un papillon dans l'école et que c'était une chose inadmissible. Des 'sanctions devaient être prise'. Alors, inéluctablement, le père d'Hanami fut convoqué, ils en profitèrent aussi pour lui dire qu'elle ne faisait pas ses heures de colle et qu'elle avait sécher deux jours de cours. Super, elle allait se faire défoncer la gueule et pas qu'un peu. Ils avaient dû passer toute la matinée dans le bureau du directeur, elle avait déjà était punis, et elle l'était encore plus avec quelques heures supplémentaire de colles. Et même si les parents de son ennemies juré avait réclamer l'exclusion, cela n'avait pas été accepter.

Interdite de sortie, elle était accompagnée à l'aller et au retour de l'école par son pseudo-garde du corps, du coup, elle n'avait pas pu se rendre de nouveau à l'hôpital a son plus grand malheur, elle avait quand même pu déposer quelques petites douceurs pour Johan, chocolat, gâteau, bonbons,... Elle lui envoyait aussi quelques messages, pour le prévenir qu'elle déposait quelques trucs pour lui, parce qu'entre ses heures de colle, ses entraînements et les cours, elle n'avait pas vraiment eu le temps de rester, sortant souvent trop tard pour arriver avant la fin des heures de visite. Bon, elle ne lui avait pas dit qu'elle était punis aussi, c'était tellement la HONTE ! Mais bon, elle savait que Masataka, son garde du corps -baby-sitter- la laisserait venir, elle avait fait un deal avec lui, et puis c'était son pote, il ne pouvait pas lui dire non. Il avait accepté de la laisser y aller quelques heures. Bon, elle savait qu'il l'avait dit à son père, il avait autorisé tout ça, c'était évident, c'était sûrement le seul qui savait combien elle pouvait l'aimer, il avait bien vu sa détresse quand on lui avait refusé de voir le garçon, et il ne voulait pas savoir sa petite princesse si mal.

Elle avait préparé un bento pour Johan, bien nourrissant, bien sain, pour contre balancer avec toute les cochonneries sucrée qu'elle lui avait déposé. Elle ne l'avait pas prévenir, après quelques jours, elle voulait lui faire une 'surprise' en espérant qu'il en serait ravis, même si elle n'avait pas pu lui offrir sa compagnie avant. La rose descendit de la voiture, saluant l'homme d'un signe de la main. Elle saisit ses affaires et s'aventura dans l'hôpital, elle se plaçant dans la file d'attente, pas très longue pour son plus grand plaisir, elle était si impatiente. Quand ce fut son tour, elle annonça qui elle venait voir, a son plus grand soulagement, elle était sur cette putain de liste ! Elle quitta l'accueil d'un pas assez rapidement, tapant le sol de ses talons, résonnant dans le couloirs vide. Elle attendait l'ascenseur, elle vit deux filles l'interpeller. Elle haussa les sourcils. Ne sachant pas qui elles étaient et encore moins ce qu'elle voulait. Elles se présentèrent, aussi dit, aussi tôt oublié leurs prénoms. "On a entendu qui tu allais voir... et..." "hm ?".. Oh putain, elle soupira profondément, aller super, des fans, enfin pas trop hystérique pour l'instant, Hanami la coupa dans sa phrase. "Je ne vous ferez pas monter, si c'est ce que vous voulez." Alors, non, non, non et NON ! Elle était la seule à avoir ce privilège, sûrement pas qu'elle allait le partager avec des petites -Plus grande qu'elle- groupies à deux balles.

L'une d'elles lui dit que ce n'était pas cela qu'elles voulaient, elles lui demandèrent alors, les yeux suppliant, si elle pouvait lui donner leurs cadeaux. Hanami soupire, roulant des yeux, sérieux. "Ok", elle saisit le sac remplit d'elle ne savait quoi et un bouquet de pivoine. Ouais, bon les fleurs qui disent bon rétablissement, que c'était mignon à en vomir. Hanami aurait plutôt choisi, des tulipes ou des hortensias, ses sentiments se mêlant forcément a son simple souhait qu'il aille mieux.. Enfin, peu importe. Elle saisit le bouquet. "C'est la seule fois que je le ferais, inutile de revenir me demander. Ma gentillesse à des limites qui viennent d'être dépassées." Oui, bon, elle abusait un peu, peut-être... PEU IMPORTE ! Ce n'était pas un service de livraison, et puis elle était forcément égoïste, vraiment beaucoup, elle aurait pu refuser, elle avait eu envie de le faire, mais en quelques secondes elle, c'était imaginé à leurs places, elle s'était revenu pleurnichant devant la mère à Johan, juste pour savoir s'il allait bien... Ça lui avait fait quelque chose. Elle monta dans l'ascenseur.

Elle se retrouva devant une porte en bois blanche, elle soupira doucement, passant nerveusement ses mains sur son jeans, replaçant son pull en laine rouge correctement, laissant sa veste entre ouverte. Elle frappa à la porte, attendit qu'on l'invite à entrer, et ouvrit la porte. Elle fit quelques pas en avant, un sourire sur les lèvres. "Salut" mot qu'elle souffla doucement, assez fort pour qu'il l'entende bien sûr. Elle posa son sac sur la chaise, et déposa le sachet sur le lit, celui de ses fans, elle lui tendit aussi le bouquet de fleurs. Elle le regarda quelques secondes. Hmpf "C'est un cadeau de deux meufs, elles m'ont demandé de te donner tout ça." Elle haussa les épaules, tout en allant ouvrir un peu une fenêtre "je n'aurais pas choisi ces fleurs-là.", son visage avait sûrement commencé à prendre une teinte rougeâtre, son cœur battait si fort, Hanami avait l'impression de suffoquer tellement elle avait besoin d'air, il faisait frais, oui, mais c'était agréable.

Une fois la fenêtre légèrement ouverte, elle retourna au chevet de Johan, elle ramassa les quelques papiers de bonbons qui traînaient pour les jeter, elle alla même remplir un vase qui était vide pour y mettre les fleurs dedans. Puis, elle s'assit enfin, après de longues minutes à avoir fait le tour de sa chambre et réarrangeait l'endroit. Elle sortit le bento qu'elle avait fait et lui posa sur les genoux. "Tient mange ça, c'est plus sain que toutes ces cochonneries que tu engouffres." Elle se sentait toujours différente quand elle était avec lui, c'était étrange tout autant pour elle que pour les autres, enfin, s'ils la voyaient bien évidemment, elle imaginait une Hitomi lui lançer ce regard, celui dont elle seule avait le secret, ce regard qui voulait tout dire, avec haussement de sourcils. Raaaah, rien que d'y penser, elle en avait des frissons. Elle chassa cette penser, puis reporta toute son attention sur le blesser. "Tu as l'air en meilleure forme." Cela lui faisait terriblement du bien de voir qu'il allait de mieux en mieux. Elle lui souriait, comme elle l'avait jamais fait, un sourire sincère, doux et emplit d'amour.

Ses yeux étaient posés sur Johan, quel marrant, quel blagueur. Non sérieusement, elle s'était retenu de rire, se contentant d'un roulement des yeux pour faire genre "quelle vanne pourrit" alors qu'elle péter littéralement de rire en son for intérieur. "Je ne vois pas de quoi tu parles." Lança-t-elle avec un haussement d'épaule. À fleurs de peau ? Elle ? Jamais. Tout le monde savait qu'Hanami avait un sang-froid à toute épreuve, elle était légèrement pincée, c'est tout. Elle crevait de jalousie et oui, ça la rendait folle, elle savait passer outre, sauf que certains sentiments ne pouvaient être simplement gommés comme du crayon de papier, l'agacement d'Hanami était sûrement palpable. Elle pouvait le regarder, repenser à tout ça. Elle pensait avoir quand même fait le bon choix. Johan avait raison, en temps normal, elle les aurait envoyées sur les roses. Elle ne put s'en empêcher, elle rit. Même si ce n'étaient pas les meilleures blagues du monde, elle n'en savait rien, mais il la faisait rire. Alors que Hanami était connu pour n'avoir aucun sens de l'humour, Hitomi en jurera, Hanami ne ris jamais aux blagues ou esquisse simplement un faible sourire quand elle trouve ça bon, elle ne trouve rien de drôle à une chute d'un chat qui loupe son saut, elle ne sait définitivement pas raconter de vanne non plus. C'est une fille sans aucun humour, vraiment aucun. Peut-être était-ce ce qu'elle pouvait bien ressentir pour lui qui la faisait réagir, elle ne le savait pas, mais c'était agréable.

Après avoir ri et ouvrir la fenêtre, elle secoua la tête en signe de dénégation. "Je ne suis pas aussi cruelle qu'on veut le faire croire." A d'autres. Elle s'était juste revu en train de pleurnicher comme un bébé devant les parents de Johan, ça lui avait fait un pincement au cœur, c'est pour ça qu'elle avait dit oui. Autrement, elle les aurait envoyé balader d'une réplique cinglante... La rose s'était assise, regardant Johan dévorer le contenu de ce qu'elle avait préparé. À manger comme ça, il allait finir par s'étouffer, il aurait l'air fier après hein. Il la regarda, du riz partout, ce qui la faisait franchement sourire. Elle l'écoutait, il ne pouvait pas sortir, le pauvre. Elle lui tendit une petite serviette, pour qu'il s'essuie la bouche et lui servit un verre d'eau, bah oui, manquerait plus qu'il soit déshydrater à force d'engloutir toute cette bouffe. " Oh, tu sais, l'air polluer de la ville, le froid tout ça, franchement, naaan tu n'aimerais pas !" S'exclama t-elle en agitant la main.

"Mais.. Si tu y tiens vraiment, ça peut s'arranger." Elle le regardait un sourire aux lèvres, pas besoin d'être malin pour savoir ce qu'elle avait en tête. Elle rangea le tout qui était sur le lit du garçon, ou plutôt posa ça dans un coin par là-bas, puis elle tendit la main à Johan."Viens... On y va ?.." Ses joues se teintèrent légèrement de rouge. Elle se souvenait à cet instant, de ce moment dans ce resto, ou Johan lui avait pris la main pour s'enfuir en courant. Son cœur battait aussi vite qu'à ce moment-là, mais plus tellement pour les mêmes raisons. Elle voulait que tout se passe bien, qu'il aille bien et qu'il puisse profiter un temps de sortir avant qu'ils se fassent choper. La douleur semblait bien présente, ça lui pinçait terriblement le cœur. Elle l'obliger a se forcer à faire des mouvements douleur, peut-être qu'il vaudrait mieux, tout arrêter et demande une autorisation, de l'aide ? Son visage semblait rayonner, mais pourquoi il fallait que les choses soient toujours aussi compliquées ? Elle l'aidait, du mieux qu'elle pouvait à se déplacer. Ils avançaient doucement, et c'était agréable, Hanami raconta un peu les quelques cours barbants de sa matinée. Elle qui négligeait tellement tout en ce moment. Même ses entraînements se faisaient plus rares alors que c'était quotidien d'ordinaire, elle s'en sentait terriblement faiblarde, mais ça, elle ne le dirait pas.

Hanami le regardait, ça la rendait tristoune de le voir comme ça, mais d'un autre côté, elle se sentait privilégiée de pouvoir s'occuper un peu de lui, elle ne savait pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose, ses sentiments avait tendance à se mélanger quand elle réfléchissait trop, quand elle pensait à lui. Tout ce qu'elle pouvait bien ressentir pour lui la rendait heureuse, mais, d'un autre côté elle se sentait emplis de peine, tant de contradiction qui la rendait complètement folle. Mais s'en était assez de trop penser et trop réfléchir a tout ça, elle voulait juste qu'il soit content, lui faire plaisir et c'est ce qu'elle pensait faire en lui proposant de s'enfuir un peu jusqu'au balcon.

Son enthousiasme la faisait sourire, il attrapa doucement sa main et se leva, a ses grimace, elle compris bien que c'était douloureux pour lui, loin de la réconforter dans son absurde idée de faire le mur, mais il semblait passer outre, visiblement, cette proposition l'enchantait bien plus que ce qu'elle aurait pu imaginer, comme un gamin qui savait que c'était le jour où on l'emmener faire un tour dans un parc d'attraction. Et au final, celle qui donna l'idée, se fit doubler par un Johan beaucoup trop enthousiaste, tellement qu'il entraînait Hanami dans son sillage alors que c'était elle qui était censée faire ça ! En tout cas, elle pouvait bien admettre qu'il était en meilleure forme que le jour ou elle était venu le voir, il semblait avoir bien repris du poil de la bête et cela ne faisait que l'enchanter.

Il regarda les alentours, Hanami le mima, puis pressant la rose, ils s'engouffrèrent dans le couloir, un pas légèrement rapide, mais pas trop, il fallait ménager ce pauvre malade aussi, qui se retrouver à devoir marcher, à être aidé par la minuscule fille qui était a son bras, ce n'était pas forcément le top du top. Ils arpentaient les couloirs, évitant au mieux les infirmières pressées en changeant d'itinéraire, rallongeant par quelques petites minutes leur crime, Hanami jetait de temps à autre un œil au garçon, pour se rassurer, pour qu'il ne force pas trop et surtout parce qu'elle aimait ça, regarder son visage souriant... Enfin, sois, elle tourna la tête deux secondes, et son manque de vigilance la fit perdre l'équilibre quand elle se sentit tirée vers une porte, un peu brusquement, elle ne tomba pas, c'était déjà ça, elle finit par se laisser guider, et ce fut si rapide qu'elle n'avait absolument pas compris ce qu'il se passait.

Les yeux de Hanami mirent quelques secondes a s'habituait à la faible luminosité du lieu dans lequel ils se trouvaient. Elle se rendit finalement bien vite compte qu'ils étaient dans un endroit qui, ne lui plaisait aucunement, un placard s'entretient, ok, elle en fait pas sa mijaurée, du genre , 'Han non le placard des prolétaires', non ce n'était pas ça du tout, le fait qu'elle se retrouver le nez colère au torse de Johan ne lui plaisait pas du tout, même si son cœur tambourinait le contraire, ce fils de traître. Son visage avait évidemment pris une teinte rouge vif, elle qui se retrouvait coincé entre une étagère d produit et le corps de Johan, elle ne savait plus quoi faire, elle n'osait même pas bouger le moindre cil.

Elle avait rudement trop chaud, c'était peut-être dû à son pull en laine qu'elle avait enfilé au-dessus de son uniforme scolaire et son écharpe de très mauvaise qualité qu'elle avait tricoter elle-même, et il fallait lui avouer elle n'avait pas le don pour ça, son travail était médiocre, mais au fond elle en avait rien à foutre. En tout cas, elle était beaucoup trop prêt, il était vraiment beaucoup trop prêt et à chaque fois qu'il avait été trop près d'elle, elle n'avait pas réussi à garder un semblant de self-control, ça lui faisait un peu peur oui, entre son cœur qui battait terriblement, fort et sa tête qui semblait prendre feu, elle ne se sentait pas très bien.

Hanami essayait de contrôler sa respiration, inspirant et expirant par la bouche, son souffle s'écrasant contre le torse de Johan, elle fermait les yeux, priant qu'il ne sente pas son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine inexistante . Elle n'osait pas faire le moindre mouvement, il n'en avait pas non plus, elle n'avait pas capté ce qui s'était passé et les échos de voix qui lui parvenait aux oreilles étaient étouffés par le battement de son propre cœur, elle n'entendait que ça. Elle finit par se risquer à lever les yeux, son visage semblable a une tomate beaucoup trop mur. Et étrangement, elle se calma, le fait que Johan ne lui prêtait aucune attention devait pas mal l'aider, il semblait concentrer sur l'extérieur du placard. Regardant par l'entrebâillant de la porte qu'il avait laissée, assez large pour y voir sans être vue, projetant un fil de lumière sur la peau du garçon, éclairant faiblement l'endroit, assez pour pouvoir voir chaque détail de son visage, qu'elle ne se lassait jamais d'observer. C'est ça qu'elle aimait faire, détailler son visage, dessiner chaque trait, chaque contour de ses prunelles bleutées, ça la faisait doucement sourire, peut-être qu'elle devait avoir l'air d'une idiote comme ça, à l'observer sans rien dire, un sourire sur les lèvres, franchement, ce n'était pas important. Tout ce qu'elle savait, c'est que son esprit semblait se vider en se concentrant que sur ça, son cœur reprenait un rythme presque normal, restant faiblement emballer par ce garçon qu'elle aimait à se damner.

Elle l'avait regardé, ce n'était pas un problème alors que son cœur semblait se calmer, mais, voilà qu'il avait fallu qu'il tourne les yeux vers elle. La rose était prise en flagrant délit et ça n'avait rien d'agréable quand ses joues la brûlèrent tellement qu'elles avaient sûrement dû prendre cette nouvelle teinte rouge Hanami. Elle détourna les yeux, trop gêner d'avoir été prise sur le fait. Et comme si cela ne suffisait pas, alors que son cœur repartait dans un concert endiablé de tambour, il venait glisser sa main dans ses cheveux. Elle se raidit, surprise avant tout. Pourquoi ? Pourquoi il faisait ça ? Est-ce que ça l'amusait de la voir perdre tous ses moyens. Qu'elle soit perdue au point de se sentir si faible et si vulnérable. C'était quelque chose qu'elle n'aimait pas non, elle était fière et confiante, c'était un roc de glace. Mais lui, il faisait tomber toutes les barrières de protection qu'elle avait planté autour d'elle, une à une avec tellement de facilité.

Et comme si cela ne suffisait pas, non pas qu'elle s'imaginait qu'il a de mauvaises intentions, mais cela émiettait son cœur. Chaque rapprochement, chaque contact, la chaleur de sa peau sur la sienne brûlante, cela la faisait souffrir parce que, pas une seconde, elle pouvait s'imaginer qu'il ressentait autre chose que de l'amitié, envers elle. Elle ferma les yeux, ne sachant plus quoi faire. Elle laissa tomber son front sur le torse de Johan dans un soupir. Ses mouvements étaient plus que limités, sinon elle aurait enlever elle-même cette main contre sa joue avant qu'elle ne rompe le contact. Elle pouvait sentir les battements du cœur du garçon, rythmé, régulier, un peu plus rapide que la normal. Elle n'y prêta pas plus d'attention, sûrement ce stress de se faire attraper... Peu importe. C'était comme si il venait absorber toute sa force, ou plutôt qu'elle l'avait laisser s'échapper de son corps, comme un combattant qui abandonne cette bataille perdue d'avance. Si elle avait encore quelques doutes, là, plus aucun n'était possible. Ce n'était pas la révélation du siècle parce qu'évidemment, elle s'en doutait bien, ça se voyait même sûrement, mais elle avait espéré que faire comme si de rien n'était suffirait a tromper son cœur, que ça suffirait pour passer outre. Elle releva légèrement la tête alors que Johan vint lui souffler quelques mots au creux de l'oreille.

Évidemment qu'il ne pouvait pas rester là éternellement, soupire mentale, peut-être qu'elle aurait préféré y rester encore un peu. Dans ce placard, là envelopper de la chaleur qu'il dégageait, là où elle se sentait vulnérable oui, mais terriblement bien. Ce n'était pas la révélation du siècle parce que tout le monde s'en doutait bien, ça se voyait même sûrement, mais elle avait espéré que faire comme si de rien n'était suffirait a tromper son cœur, que ça suffirait pour passer outre. Son cœur s'arrêta complètement quand les doigts du garçon vint caresser sa peau pour finir par s'entremêlent au sien. Elle l'avait regardé, ses yeux bleus écarquillés de surprise, les joues toujours aussi rouge. Au moins, son cœur ne menaçait plus d'expliquer, il ne fonctionnait plus du tout. Et puis, ce fut comme si elle, c'était mis en pilotage automatique, ses yeux fixant le garçon sans même sourciller. Elle le suivait, sans pouvoir faire attention à ce qui l'entourait, elle ne voyait que lui, elle n'entendait que lui, plus rien d'autre ne semblait exister. C'était comme s'ils marchaient tous les deux dans une dimension ou juste leurs corps et leurs âmes subsistaient.

Ce fut comme une douche froide. Le vent frappant son visage de sa basse température, elle ne savait pas combien de temps, ils avaient marché, s'ils avaient croisé une âme dans un couloir, rien, parce qu'elle n'avait eu d'yeux que pour lui. Le retour a la réalité fut quelque peu brutale, frapper par l'hiver, le froid. Un frisson parcourant son échine, elle soupira légèrement. Puis, elle posa ses yeux sur un Johan s'étirant, souffrant de ses blessures encore fragile, riant de bon cœur, il semblait si heureux. Johan se tourna vers la jeune femme, tout sourire, elle ne pouvait faire autre chose que le lui rendre, c'était comme si son cœur était débordant de joie, chose qui n'arrivait pas vraiment souvent, c'était même plus que de la joie, un bonheur sans nom. Il la remercia, elle sourit de plus belle, lui répondant d'une voix faiblarde mis néanmoins assez audible pour lui "De rien, ça me fait plaisir..." Terriblement même. C'était des moments inespéré qu'elle passait à ses côtés, au grand jamais elle n'aurait pu imaginer cela.

Il l'emporta, avec légèreté, sa main dans la sienne, leurs doigts toujours entremêlés. La rose suivait l'apprentie héros d'un pas plus doux, plus besoin de se presser pour se cacher, ils profitaient donc d'une marche calme et sûrement reposante pour lui, qui avait fait tant d'effort. Hanami s'assit à coter de Johan sur ce banc blanc, usé par El temps entourer de plante verte, sûrement pour rajouter un peu de couloir a cette endroit terne de blanc et gris, pour donner un semblant de nature dans cet endroit dépourvu d'herbe et d'arbres, pour permettre aux patients de se sentir moins enfermer peut-être, elle laissait ses pieds de balançait un peu, raclant le sol de cailloux, avant de relever la tête, s'inquiètent toujours pour lui, parce qu'il ne pouvait pas cacher qu'il n'était pas au mieux de sa forme.

Hanami se rapprocha un peu, pas trop, parce qu'il y en avait eu vraiment beaucoup depuis qu'elle était arrivée ici, à chaque fois qu'elle avait mis les pieds dans cet endroit d'ailleurs. Une main toujours dans celle du garçon, l'autre déroulant l'écharpe un peu pourrit qu'elle avait tricoté, d'un geste, elle la posa sur l'épaule du géant, un peu comme elle le pouvait avec sa seule main disponible, elle se pencha un peu pour l'enrouler délicatement autour de son cou. "Il ne faudrait pas que tu attrapes froid, ça serait vraiment dommage que tu sois obligé de rester plus longtemps parce qu'on est sorti sans te mettre quelque chose sur le dos." Elle lui envoya un petit clin d'œil accompagner d'un "Elle n'est pas très bien faite, mais, elle fait assez bien le taff."