Depuis cette réunion avec les vilains de plein d'endroit différent, notre jeune vilain c'était tenu à carreau. Après tout, il avait eu le nez cassé par ce connard de Rabia qui l'avait balancé la tête contre la table. N'ayant pas vraiment de chez lui, Gaara avait été se caché dans cette maison abandonnée que la fille qu'il avait nommée la crevette par le passé lui avait montré. L'endroit pouvait s'écrouler à tout instant, mais étant dans un coin plus ou moins explorer en général, notre jeune homme pouvait prendre le temps de se soigner le nez et de se remettre sur pied.
Étant étendu de son long sur le divan mal en point, il se penchait la tête vers l'arrière en soupirant d'ennui. Il n'y avait pas de télévision ou quoi que se soit pour se distraire dans ce taudis. Il devait penser à sortir un peu. Sinon à ce rythme, il allait sûrement devenir dingue quoi et à l'idée, il frappait du poing contre le meuble qui n'avait rien fait de mal . Redressant sa tête pour voir le coup qu'il venait de faire. Sa main avait laissée une marque sur le coussin à sa droite et tout ce qu'il avait comme réaction, c'était un simple haussement d'épaule. Après tout, le matos qui se trouvait dans cette piaule temporaire venait sans doute de d'autre personne qui avait abandonné les lieux pour une raison X ou Y. Personnellement, notre jeune à la chevelure coloré s'en foutait un peu. Puis, ça lui avait coûté 0 ce qui était une bonne chose vu qu'il n'avait toujours pas d'emploi depuis son retour à Musitafu.
Chose qui n'allait pas être évident quoi. Pas de diplôme en main, sans doute qu'il n'allait pas être engagé de sitôt. Mais, il allait quand même tenter le coup. Il devait bien se nourrir non ? Ce qui le motivait à au moins sortir du bâtiment. Cela faisait un moment qu'il était à l'intérieur et qu'il n'avait pas vu le monde extérieur. Donc, la lumière du soleil était vachement forte au point qu'il devait mettre l'une de ses mains pour couvrir la lueur. Une fois qu'il s'était habitué, il ressentait le froid du mois de Décembre. Heureusement qu'il avait gardé sa veste à manche longue sinon, il aurait eu pas mal plus froid. Gaara n'avait pas le choix de sortir avec cette tenue vu que c'était la seule qui lui restait et qui ne s'était pas déchirée avec l'usure et le temps.
Notre jeune vilain quittait donc les bas quartier tout en marchant avec ses petites chaussures sur une fine couche de neige jusque dans le centre-ville. Il se disait qu'il y aurait de nouvelle boutique qui aurait besoin de main d'oeuvre ou peu importe. Il toquait à plusieurs magasins en tout genre. Dépanneur, boutique de musique. Tout ce qui pouvait être "intéressant" pour un taff quoi. Hélas, pour lui la plupart des lieux lui disaient gentiment qu'il n'y avait pas de poste à combler. Après plusieurs refus, il se rendait au milieu du centre-ville pour laisser sortir un.
Putain fais chié
Les gens qui passaient par là le regardait sûrement bizarrement. Mais comme à l'habitude, l'avis des nôtres n'avaient pas d'intérêt à ses yeux. Sentant la colère qui montait en lui et ne voulant pas que son alter se déclenche à un endroit où plein de gens passait par-là, Gaara regardait les alentours pour se trouver de quoi se calmer.
Bingo
Disait-il en voyant non loin de lui, une fille qui avait approximativement son âge et malgré le petit froid de canard qui faisait dehors, celle-ci portait une jupe courte. Peut-être que de passer du temps en bonne compagnie allait pouvoir calmer le jeu. Il se rapprochait d'elle et lui commençait à causer. Elle semblait pas effrayée. Ni même de trouver ça étrange qu'un gars qu'elle ne connaissait pas venait lui parler comme ça tout bêtement. Ce qui était un avantage pour Gaara. En voyant qu'elle portait un sac d'épicerie, celui-ci imaginait toutes les bonnes qui pouvaient s'y trouver. Cela lui donnait faim au point de gargouiller. La dernière chose qu'il avait mangé, date d'un moment déjà. Ou du moins, il ne s'en souvenait plus le pauvre. Alors, il demandait gentiment au départ si elle pourrait partager un peu de ses vives. Tout à coup, elle était méfiante et le voyait comme un simple mendiant.
Aller fait pas ton égoïste et partage un peu.
Celle-ci ne voulait rien savoir et partait donc à courir avec son sac qui ne semblait pas si léger pour elle. Gaara qui voulait avoir du plaisir et que tout à coup la faim l'avait emporter et ayant terriblement faim, il partait donc à la poursuite de la fille. Demoiselle qui semblait elle même se mettre dans une impasse dans une ruelle moins abondante. Elle se mettait donc dos à mur et criait à l'aide alors qu'il avait encore rien fait.
On en serait pas là si tu avais partagée ma grande.
Il se rapprochait d'elle avait un sourire carnassier. À se demander s'il allait juste prendre la nourriture qui se trouvait dans le sac ou s'il allait la dévorer elle. Aussitôt que Gaara se rapprochait trop d'elle, celle-ci le frappait en plein visage. Ce qui semblait le mettre à cran très rapidement.
en bref Messages : 95 Age : 18 Puissance : 1 600 Puissance : 1806
Retour en villeCe matin là, je m’étais levé de bonne heure. Le dernier entraînement en classe m’avait ouvert les yeux sur un point important : actuellement, que ce soit par rapport à mes capacités ou mon attitude, j’étais un véritable poids pour les autres. Hanami me l’avait bien fait comprendre, et même si je n’aimais pas du tout son caractère de petite peste hautaine, je devais au moins admettre une chose : elle savait comment vous foutre un coup de pied au cul et vous pousser à vous dépasser. Et donc, dans cette optique de ne plus être le boulet que j’avais été pour elle la dernière fois, je m’étais levé très tôt. Étant donné que nous étions alors en plein mois de décembre, il faisait encore nuit quand je sortis faire mon jogging.
Sans surprise, mon manque d’entraînement physique et le froid combinés eurent pour résultat une séance plutôt courte. Une petite demi-heure, tout au plus, mais je n’allais pas me décourager pour autant. Ce n’était que le début de ma remise en forme et de ma transformation en celui que je voulais vraiment être. J’avais donc fait un petit tour à mon rythme du pâté de maison sans trop me presser avant de rentrer me doucher, prendre mon petit déjeuner avant de filer vers U.A. Aujourd’hui n’était malheureusement pas une journée de repos, et donc pas d’occasion pour moi de m’entraîner toute la journée. Mais peu importe, dorénavant, chaque moment de libre de mes journées serait articulés autour de mon entraînement. Je devais encore trouver un mentor, un senpai parmi les autres élèves, de préférence les troisième année, afin de me coacher dans l’exploitation de mon alter pour en tirer tout le potentiel.
M’étant levé tôt, j’avais beaucoup de temps devant moi. Je prenais donc une douche bien longue, profitant de la chaleur de l’eau avant de sortir me sécher et d’enfiler mon uniforme de U.A. Après un petit déjeuner copieux, je regardai ma montre. J’étais un peu limite, mais je ne m’affolai pas pour autant : ayant mon permis provisoire en poche, j’avais le droit d’utiliser mon alter en public, et donc je pouvais me rendre au lycée en volant en ligne droite, ce qui allait raccourcir mon temps de trajet de façon considérable. J’embrassai ma mère sur la joue avant de lui dire au revoir de la main et de décoller, direction U.A, bien décidé à me donner à fond.
Durant le vol, je frottai mon bras droit. Recovery Girl avait fait des merveilles avec son alter, et mes os étaient complètement ressoudés depuis l’incident. Cependant, je ressentais encore une légère gêne suite à ma blessure. L’infirmière de U.A m’avait cela dit prévenu que mon bras serait encore légèrement vulnérable pendant quelques jours après la blessure. Ça ne faisait que trois jours, donc autant dire que c’était tout à fait normal, pas de quoi m’en faire. Je n’avais qu’à être prudent et ne pas me blesser trop grièvement.
Je survolai le centre ville à quelques dizaines de mètres du sol, volant à une vitesse relativement lente. Malgré la couche de protection que m’offrait mon alter, je n’avais pas mon costume sur moi, et donc je n’étais pas aussi bien protégé du froid que si je le portais, et ce malgré mon manteau assez épais que je portais par dessus mon uniforme. Je prenais donc mon temps, sachant pertinemment qu’en ligne droite, il me faudrait moitié moins de temps pour rejoindre le lycée qu’en transports en commun.
Je contemplai le ciel, bleu et dégagé, sans presque aucun nuage. Le soleil brillait, mais ne me gênait pas plus outre mesure. J’avais l’habitude d’être souvent sous ses rayons, volant parfois assez haut dans les cieux pendant mes temps libres, soit pour le plaisir de me sentir libre, soit pour m’entraîner à gagner en vitesse. Sa forte lueur ne me brûlait donc pas les yeux outre mesure, et de toute manière, j’avais toujours des lunettes de soleil sur moi. Je ne manquai donc pas de les enfiler pour éviter tout désagrément.
Seulement, maladroit comme je savais l’être un peu trop souvent, elles m’échappèrent des mains et chutèrent en contrebas. Sans plus attendre, je plongeai en piquet pour les rattraper, y parvenant sans la moindre difficulté. Mais alors que je les remettais sur mon nez, j’observai au sol une scène qui m’interpella immédiatement : une jeune femme qui se retrouvait plaquée au mur, un homme bien plus grand penché sur elle. Elle appelait à l’aide. Une agression ? Mon sang ne fit qu’un tour, et je n’eus même pas le temps de réfléchir.
Je plongeai vers la ruelle, arrivant à leur hauteur, mais en étant toutefois éloigné de quelques mètres, et fonçai alors sur la jeune fille. Posant ma main au niveau de sa nuque et enroulant mon autre bras autour de sa taille, je me faufilai au nez et à la barbe de son agresseur, l’éloignant de ce dernier. Je la déposai alors au sol le plus délicatement possible.
« Est-ce que tout va bien, mademoiselle ? Nous vous en faites pas, je vais m’occuper de cet homme. Vous, fuyez et prévenez la police et les héros. Je tâcherai de le retenir jusqu’à leur arrivée. »
Je lui adressai alors un sourire franc et chaleureux afin de la rassurer, tout en lui montrant mon permis provisoire afin qu’elle comprenne que je n’étais pas non plus un passant qui s’était subitement senti poussé des ailes, mais bel et bien un jeune homme qui avait déjà reçu un minimum de formation héroïque. En espérant que cela suffise à la mettre en confiance. Puis je me retournai vers l’homme, qui devait sans doute être encore sous l’effet de la surprise. Je le fixai alors pour l’observer plus en détail.
Il était assez grand, plus que moi, et semblait un peu plus robuste également. Cela dit, je n’avais aucune idée de la nature de son alter, si toutefois il en avait. Je n’excluais pas la possibilité d’un sans alter, même si celle-ci était plutôt rare de nos jours, voulant me préparer à toute éventualité. D’ailleurs, un sans alter serait sans doute la meilleure des configurations pour moi. N’ayant comme seul avantage la capacité de voler, j’aurais alors toute mes chances. Je continuai donc de scruter le moindre détail de l’individu, remarquant ainsi ses dents pointues, qui ressemblaient plus à des crocs acérés. Un alter de mutation ? Où de transformation peut-être … Je n’arrivais pas à le déterminer, j’allais donc devoir rester sur mes gardes.
Je retirai mon épais manteau d’hiver, sachant qu’il me gênerait plus qu’autre chose dans un combat. Je devais pouvoir être aussi agile et rapide que possible, ne sachant pas encore à qui j’avais affaire.
« Hey toi, on t’a jamais appris les bonnes manières ? Si tu veux aborder une fille, c’est pas la meilleure des méthodes ! »
Je me mis alors en position défensive. Ma priorité pour le moment, c’était de m’assurer que la dite fille puisse prendre la fuite et espérer qu’elle prévienne des renforts au plus vite. Je restai donc sur mes gardes, prêt à me défendre, mais surtout à défendre cette pauvre victime d’un type visiblement louche. Pourvu que tout se passe bien … Courage, Kenzo, tu peux le faire, non … Tu DOIS le faire ! CRIMSON DAY
en bref Messages : 86 Age : 16 Puissance : 1 290 Puissance : 43
Gaara se trouvait seule avec la fille en question. Il se rapprochait au point que cela soit considéré dangereux pour la fille quand soudain, un oiseau non un gamin arrivait en volant derrière la meuf pour l'emmener plus loin. Mais de quoi il se mêlait le moustique ? Serrant des poings avant de récupérer le sac de nourriture que la fille avait échappée ne s'attendant vraiment pas que quelqu'un arrive derrière elle pour la sauver de cet homme.
Quand le petit homme lui demandait si elle allait bien, celle-ci hochait de la tête positivement de la tête mais on pouvait clairement voir qu'elle était en panique la pauvre.
Oh non, il doit avoir mon sac de nourriture ce voyou!
Disait-elle afin d'informer le jeune héros en herbe avant de suivre les consignes qu'il venait de lui dire et de partir le plus loin possible de cet endroit. Elle souhaitait de tout coeur ne plus revoir cet homme et que le jeune homme allait s'occuper de son cas.
Pendant ce temps-là, Gaara avait mangé une partie des vives qui se trouvait dans le sac de plastique. Putain que cela faisait du bien d'avoir de quoi dans l'estomac, mais cela n'enlevait pas le fait que le gamin l'avait dérangé pendant qu'il ne voulait que discuter avec la fille quoi. Se retournant doucement pour regarder le kid en question. Il était plus jeune que lui de quoi deux, trois ans peut-être. Petit grincement de dent lorsque le vilain remarquait l'uniforme de U.A. Bordel, c'est ça les futurs héros ?Il se permettait même de rire alors que le jeune venait de lui faire la "morale". Comme s'il allait suivre les conseils d'un gosse s'il te plaît. Il ne savait même pas ce qui c'était passé entre lui et la meuf et il le voyait déjà comme le mec pas correct quoi. Bon, il avait peut-être un peu trop insister vers la fin, mais sinon ça allait pas trop mal. Le jeune étudiant pouvait remarqué que la couleur des yeux de Gaara n'était plus de la même couleur pour être plus ambrés. Même que l'iris était plus allongé sur la verticale tel les félins ou les reptiles.
Et toi, on t'a jamais appris à te mêler de tes affaires ! Tu agis en "héros" juste parce qu'elle a criée à l'aide.
Disait-il direct avec un air mécontent alors que la peau de ses mains devenait plus écailleux. Le regardant se mettre en position de défense. Attends, il voulait vraiment se battre ? Gaara voyait bien que c'était pour sauvée cette pauvre dame sans défense. Son regard ambré voyait le petit cul de la fille qui rebondissait en courant. Il pourrait sans doute la retrouver une autre fois. Pour l'heure, il allait faire regretter au morveux d'avoir croisé son chemin.
Tu veux te battre pour prouver que t'es héros. Aller on va se battre !
Gaara se baissait le haut du corps comme s'il allait débuter un sprint olympique. Ça cible se trouvait droit devant lui et il comptait bien le touché. Tant qu'il n'avait pas sa transformation totale, le petit avait des chances de s'en sortir. Le vilain chargeait donc tête première vers lui alors que son corps devenait plein d'écailles. Il ne manquait plus qu'à avoir la taille et les muscles pour le véritable combat commence.
en bref Messages : 95 Age : 18 Puissance : 1 600 Puissance : 1806
Retour en villeJe ne l’avais pas remarqué tout de suite, mais les yeux de l’homme qui avait visiblement agressé cette jeune fille semblaient différents, comme s’ils avaient changés. Je me concentrai un instant dessus et remarquai alors que ses pupilles n’étaient plus humaines, mais s’étaient allongées, prenant une forme plus animale. Un alter de transformation donc. Mais en quoi ? Ce genre de pupilles pouvait indiquer soit un félin, soit un reptile. Et alors qu’il me réprimandait sur mon action, des écailles vinrent recouvrir ses mains. Plus de toute, c’était un reptile. Donc il se changeait en crocodile ? Me remémorant ce que je savais de ces animaux, je déglutis bruyamment. S’il avait les mêmes capacités physiques que l’animal, cela voulait dire qu’il aurait été capable de me déchiqueter d’une simple morsure. Je devais donc tout miser sur l’esquive, le combat rapproché n’étant clairement pas mon domaine de prédilection.
Je vis alors l’homme lézard se mettre en position et se ruer sur moi avec une vitesse assez impressionnante. Nul doute qu’il était en très bonne condition physique. Il voulait vraiment se battre ? Une partie de moi regrettait un peu d’être intervenu. Cette partie frêle et trouillarde, ce Kenzo qui avait peur de l’échec, qui n’avait pas confiance en ses capacités. Mais ce regret fut vite balayé par mon désire de sauver cette jeune fille. En tant que futur héros, je ne pouvais tout simplement pas laisser quelqu’un dans une situation pareille.
Je sautait donc et m’élevai à plusieurs mètres du sol grâce à mon alter, surplombant alors totalement l’homme lézard. J’essayai de réfléchir à comment agir au mieux. Pouvait-je l’affronter directement ? Ça me semblait une assez mauvaise idée, il était plus grand et visiblement plus fort que moi. Mon seul atout était mon agilité, et encore … Il semblait lui même avoir d’assez bons réflexes, aussi j’allais devoir rester en l’air pour garder l’avantage sur mon adversaire. Je soupirai, rageant de ne pas savoir quoi faire. Réfléchit, Kenzo, réfléchit !
Alors je me demandai : que ferais Hanami dans cette situation ? Sans aucun doute, elle foncerait dans le tas, utiliserait ses bourrasques de vent pour tenter d’envoyer le lézard s’écraser contre un mur. Je n’avais pas la capacité de faire pareil, mais je pouvais toujours profiter de ma vitesse pour lancer des attaques éclair et vite remettre de la distance entre lui et moi. Ça pouvait marcher. Si je fonçai sur lui assez vite, je pourrais alors le frapper suffisamment fort pour le sonner avant de m’éloigner à nouveau pour préparer le coup suivant.
Cependant, je devais être prudent et faire attention à plusieurs choses. Ne pas aller trop vite pour éviter de me blesser moi-même avec la force d’inertie de mes frappes, et ne pas être trop prévisible, sans quoi il aurait tôt fait d’anticiper mes mouvements et je serais alors à sa merci. L’autre brune coureuse en avait fait les frais face à Hanami, l’autre jour en entraînement, et je ne comptais pas faire la même erreur. Je pris donc une grande inspiration avant de serrer mon point. Puis je fondis sur lui comme un oiseau sur sa proie.
« Justement, quand une fille crie à l’aide, c’est qu’une ordure dans ton genre l’agresse. Viens pas me faire la leçon, espèce de raclure ! »
Je fonçai droit sur lui, mais au dernier moment, j’effectuai un virage brusque pour me jeter sur le mur à côté de lui. Je profitai alors de la surface pour concentrer toute ma force de propulsion dans mes jambes, et m’élançai aussi vite que possible sur lui, le poing en avant.
Mon objectif était simple : en fonçant bêtement sur lui, je le laissai croire que j’allais attaquer frontalement. Ainsi, en changeant brusquement de direction, j’espérai que l’effet de surprise le laisse immobile un bref instant, m’offrant alors une ouverture pour l’attaque par le côté. Je n’aurais clairement pas autant de force que si j’avais profité de mon élan précédent, mais au moins dans cette situation, j’allais éviter de me blesser moi-même.
Ainsi, élancé vers ma cible, poing prêt à frapper, je priai pour avoir été assez rapide et pour que mon attaque face mouche. Pourvu que ça marche … CRIMSON DAY
en bref Messages : 86 Age : 16 Puissance : 1 290 Puissance : 43
Gaara courrait carrément sur le gamin. Ce morveux l'avait cherché en se mêlant de ce qui le concernait guerre. Fonçant dans le tas sans trop réfléchir, notre jeune vilain manquait de peu sa cible qui s'envolait dans les airs. Quelques secondes plus tôt et le petit aurait eux des griffes de crocodiles qui lui auraient tenu les jambes. Gaara était énervé, mais savait que dès que la transformations serait terminée, il serait trop tard pour ce "futur héros". Ce qui lui faisait naître un sourire carnassier sur le visage enfin jusqu'à temps qu'il le vole plonger tel un faucon sur sa proie. En soit l'attaque frontal ne le dérangeait pas. C'était plus la réplique de héros cliché qui venait le déranger au point de montrer les crocs. Il avait vraiment rien capté ce mioche. D'un côté, il n'était pas Gaara en personne. Donc, il ne pouvait pas comprendre ce qu'il vivait et même s'il prendrait le temps d'expliquer, cela n'aurait sans doute aucun impact sur le kid qui continuait de lui foncer dessus avec son poing. Dans sa caboche, il était le vilain agresseur et point barre. Soit, c'est ce qu'il allait être et un petit combat allait lui faire plaisir.
Gaara se plaçait pour pouvoir encaisser le coup frontal. Il remarquait qu'au dernier moment que le petit rouquin avait changé sa trajectoire pour utiliser le mur non loin d'eux pour se propulser. Ce qui le faisait un peu rire avant de recevoir l'impact. Coup qui l'avait fait reculer d'un pas ou deux avant que son adversaire sente sa main percuter un mur. Un mur totalement d'écaille et qui avait vachement grandi à comparer de toute à l'heure. S'attendant à ce qu'il soit surpris ou déçu par sa performance, l'homme qui était maintenant rendu un crocodile sur deux pattes venait lui agripper la main qui venait de le frapper avant de sourire de plus belle laissant voir toutes les crocs bien pointues avec la salive qui commençait à y couler avant de prendre une voix plus caverneux et plus bestiale qu'auparavant.
À mon tour !
Disait-il avant de mettre sa seconde main sur le bras qui se tenait devant lui afin d'utiliser la force de ses muscles pour le pivoter de l'autre côté de lui afin que son dos aie percuter le sol de plein fouet. Ne lui laissant pas de répit, l'une des pattes du monstre d'écaille se levait pour aller piétiner l'enfant qui se trouvait au sol au niveau de son torse afin de lui couper le souffle et aussi lui montrer qui était le dominant. Si le petit était si agile que l'oiseau, peut-être qu'il allait réussir à se lever avant de recevoir le coup de pied.
en bref Messages : 95 Age : 18 Puissance : 1 600 Puissance : 1806
Retour en villeL’attaque avait fait mouche, l’homme reptile avait pris mon poing en plein visage. Seulement, là où j’avais espéré qu’il recule de quelques pas en étant sonné par le coup, il n’avait fait qu’encaisser l’attaque sans la moindre once de douleur apparente. Son corps s’était alors entièrement recouvert d’écailles et sa tête n’avait plus rien d’humaine. C’était maintenant un crocodile sur deux pattes, beaucoup plus massif et imposant qu’auparavant. Ce dernier m’avait d’ailleurs agrippé la main qui avait servit à le frapper, souriant de toutes ses dents tranchantes et pointues en ricanant d’une voix complètement déformée et inhumaine … juste avant de m’envoyer m’écraser violemment contre le sol.
J’étais incapable d’émettre le moindre son. Le choc m’avait totalement coupé le souffle, si bien qu’un simplement gémissement étouffé parvint à s’échapper de ma bouche. La douleur était atroce et j’avais vraiment du mal à respirer, comme si mes poumons étaient comprimés sous une masse d’une tonne. Mais je n’eus cependant pas le temps de m’y attarder, car je voyais le pied arriver, prêt à me clouer au sol. Au vu de la force qu’il déployait sous sa transformation, il risquait tout simplement de me broyer la poitrine. Ainsi, sans doute par pur réflexe plus que par réaction réfléchie, je roulais sur le côté pour éviter de me faire écraser.
Cela n’enleva néanmoins rien à la douleur qui me parcourait le corps, et même si je sentais l’air reprendre ses aller-retours dans mes poumons, chaque mouvement de mes muscles respiratoires m’infligeait un supplice insoutenable, comme si respirer était devenu une vraie torture. Je me redressai alors péniblement, un genou à terre, une main enroulée autour de ma poitrine, et fixant le monstre que j’avais en face des yeux. Ce type était complètement fou, je ne pouvais tout simplement pas partir et le laisser libre. Et pourtant, je savais que je n’avais aucune chance de gagner face à lui. Il avait une force physique hors norme grâce à son alter, alors que moi je ne pouvais que voler dans les airs. J’étais bien trop chétif pour lui infliger le moindre dégât. Encore une fois, je n’étais rien d’autre qu’un boulet …
Cette pensée me fit remonter les paroles d’Hanami. « Reviens me voir quand tu seras meilleur, et quand t'arrêteras de pleurnicher dans les jupes de ta mère. » Pour sûr, je ne voulais plus être ce poids que se traînaient les autres, je voulais vraiment changer l’image qu’on avait de moi, et que je voyais dans le miroir. Celle d’un gamin trouillard, faible et qui n’avait aucune estime de soi. Non, je ne pouvais pas espérer devenir un héros de la sorte ? Comment pourrais-je alors sauver des vies si à la moindre difficulté je baissai les bras ? C’était à cause de ça que je n’avais pas pu sauver un ami par le passé, et je ne pouvais tout simplement pas permettre que cela se reproduise un jour.
Je serrai alors le poing, et les dents, avant de me redresser sur mes deux jambes, lançant un regard noir de colère au crocodile bipède. Levant le poing devant moi en signe de défi, je plantai mon regard dans le sien.
« Amène toi … sac à main sur pattes. »
J’avais vite remarqué qu’il semblait avoir un caractère assez susceptible, et je misais donc tout sur ma provocation. J’espérai qu’il y réponde par l’offensive, essayant alors de se jeter sur moi. Cela dit, étant donné sa vitesse et son agilité, je ne pouvais pas me permettre d’agir à la légère. Aussi, sans prendre la peine de vérifier s’il avait mordu à l’hameçon, je m’envolai à toute vitesse pour prendre suffisamment de hauteur afin d’être hors de sa portée, puis saisis les sangles de mon sac à dos qui était bien chargé par tous mes livres et mes différents cahiers. Je le toisai alors du regard, toujours pour le provoquer au maximum, puis descendit à sa hauteur, à une bonne vingtaine de mètres de lui, avant de me propulser de toutes mes forces droit sur le reptile.
J’attendis d’être à quelques mètres de lui pour pivoter et prendre un peu de hauteur avant de tirer sur les lanières de mon sac. Celles-ci se défirent alors totalement, laissant tomber mon sac à toute vitesse vers le visage de l’homme crocodile. Avec la force inertielle dont je l’avais imprégné grâce à ma propulsion et son poids assez conséquent, j’espérai réussir à le désorienter, voire l’assommer. Mais pour cela, il fallait avant tout que je ne rate pas mon coup, ce qui n’était clairement pas une mince affaire. La fenêtre de réussite était mince. Très mince. CRIMSON DAY
en bref Messages : 86 Age : 16 Puissance : 1 290 Puissance : 43
Gaara avait bel et bien reçu le coup en plein visage. Mais avec sa transformation qui avait atteint son terme. Donc il avait presque rien senti et il avait pu projeter le petit merdeux contre le sol. De le voir souffrir et avoir du mal à respirer le faisait bien marrer alors qu'il allait le frapper de son pied pour le clouer contre le sol davantage. Frappe qui avait été évité de justesse par le gamin qui avait fait une roulade sur le côté. Le jeune vilain se retournait pour le voir. Il se relevait du coup qu'il venait de lui faire. Bravo, il était costaud le cafard. Du moins c'est ce qu'il semblait faire croire en se redressant lentement. En commençant sur un genou avant de se lever totalement en levant le poing pour défier l'homme crocodile. Le petit regard déterminé que lui lançais le futur héros lui faisait garder son sourire en plein visage. Cela ne serait pas l'un de ces fameux combat qui allaient se terminer en un seul coup. Tant mieux, notre jeune vilain voulait s'amuser et se défouler un peu.
Sac à main sur deux pattes... Il avait osé ce petit con. Cette phrase avait provoqué en effet le vilain qui fonçait droit sur lui et quand il voyait le petit oisillon s'envoler dans les airs. Cela le faisait serrer des poings. Gaara allait devoir réfléchir à une façon d'aller en hauteur, mais pour l'instant, il se laisser attraper dans le piège du petit. Gaara sautait le plus haut qu'il pouvait pour tenter de l'attraper. Les griffes pouvaient presque le toucher malgré la hauteur que le jeune héros avait décidé d'aller. Le crocodile recevait en effet le sac en plein visage ce qui l'aidait à redescendre sur terre plus rapidement que prévu. Sous sa forme humaine, cela aurait fait atrocement mal et l'autre sans doute mis K.O. Heureusement pour lui que sous sa transformation tout ce qui était physique ne lui faisait pas grand chose. Ça lui donnait un petit mal de crâne ce qui pouvait donner une légère victoire à l'étudiant qui pouvait voir la bête se gratter la tête un court instant avant de repasser à l'action. Ouvrant ce sac qu'il venait d'avoir sur la tête, Gaara prenait certain des bouquins et le lançait dans les airs avant de courir le plus vite possible contre le mur le plus proche afin de monter le plus haut possible avant de sauter afin d'aller frapper sa cible qui se trouvait dans les airs. En le distrayant avec son propre matériel, peut-être qu'il allait réussir à soit le griffer ou point de faire mal ou qu'il allait peut-être réussir à lui attraper au moins la cheville pour le faire descendre avec lui et faire payer ce garnement d'avoir commis l'erreur d'être sur son chemin.
en bref Messages : 95 Age : 18 Puissance : 1 600 Puissance : 1806
Retour en villeMon attaque avait fait mouche, il avait reçu le sac en pleine figure. Mais malheureusement, l’effet n’avait pas été aussi important que je ne l’avais escompté. Certes, il avait reculé un peu, mais il eut pour seule réaction à ma tentative d’attaque de de retomber au sol alors qu’il sautait pour tenter de m’attraper. C’était presque comme si une petite brise lui avait soufflé sur le visage. Mais en quoi il était fait ce type ? C’était quoi les possibilités de son alter ?
Alors que je reprenais un peu de hauteur pour me maintenir à distance, je constatai avec stupéfaction qu’il ouvrait mon sac pour se mettre à me lancer mes propres affaires dessus. Il était complètement ravagé, ce type … J’esquivai sans trop de problème les projectiles que représentaient mes divers cahiers et classeurs, en repoussant certains d’un revers de la main, ne sachant pas vraiment où il voulait en venir avec ces attaques aussi ridicules qu’inutiles. Mais c’est alors que je remarquai une chose : il m’avait distrait pour ensuite prendre appui sur les murs et ainsi gagner en hauteur. Il pouvait ainsi m’atteindre plus facilement.
Lorsque je m’en rendis compte, il était malheureusement trop tard. Je fis volte-face, juste à temps pour voir le monstre à écailles me sauter dessus. Tandis que mes yeux s’écarquillèrent sous la terreur de cette vision de cauchemar, je tentai vainement de m’éloigner pour éviter le coup. Seulement, j’avais été trop lent, trop facilement distrait par ses petits lancers, et je ne pus m’épargner de recevoir son attaque de plein fouet. Mon action de recul fut juste suffisante pour m’éviter de me faire trancher en deux, mais je sentis alors ses griffes sur mon torse.
La douleur ne fut pas instantanée. Du moins c’est l’impression que j’eus sur le moment. Pendant une fraction de seconde comme suspendue hors du temps, je ne sentis que la sensation de ma peau qui se déchirait au passage de ses griffes. Je fis alors le sang jaillir de ma plaie, et l’instant d’après, la douleur me frappa d’un coup brusque, si intensément que j’en perdis immédiatement le contrôle de mon alter, allant alors m’écraser au sol lourdement. J’étais incapable de crier, ni même d’émettre le moindre son en dehors d’un gémissement étouffé. La douleur était trop intense, et ma vision était devenue trouble. Je sentais que je risquais de perdre connaissance à tout moment.
Allongé sur le dos, poings et dents serrés, je tournai péniblement le regard vers mon adversaire qui retombait lourdement au sol non loin de moi. Mon coeur commençait vraiment à battre rapidement, et je savais que ce n’était pas l’excitation du combat, loin de là. C’était la peur. La peur de mourir. Car si un miracle n’arrivait pas bientôt, je savais pertinemment ce qui allait se produire : il allait me tuer. Je pouvais le deviner à son regard. C’était celui d’une bête, d’un animal enragé, et non celui d’un homme. Il n’aurait aucun scrupule à me tuer dans cette ruelle.
Je repensais alors à cette jeune femme. Au moins avait-elle pu s’enfuir. Que lui aurait-il fait si je n’étais pas intervenu … ? Je préférai ne pas y penser. Le plus important, c’est que grâce à moi elle avait pu fuir. Restait à savoir si elle avait pu prévenir la police ou d’autres héros, et si tel était le cas, restait à savoir quand ils arriveraient. Intérieurement, je priais pour qu’ils interviennent à cet instant précis. La peur et la douleur me tétanisant, je sentais ma fin approcher, si bien que je ne pus retenir mes larmes. Les larmes d’un pauvre petit garçon apeuré face à un vilain bien trop fort pour lui … CRIMSON DAY
en bref Messages : 86 Age : 16 Puissance : 1 290 Puissance : 43
Étant déjà entrain de grimper les murs avec ses griffes, le jeune vilain n'avait pas remarqué que le bambin avait évité ses propres cahiers. Devoir qu'il allait retrouver un peu partout dans la ruelle. Gaara s'était propulsé de toutes ses forces pour tenter de toucher le futur héros. Projetant ses pattes avant pour pouvoir toucher le moustique, tellement concentré à vouloir faire mouche qu'il n'avait pas vu le regard écarquillé du petit. En le voyant reculer de justesse, Gaara avait serrer les crocs se disant qu'il allait peut-être pas réussir encore une fois à le blesser.
Mais quand il sentir la chaire se faire déchirer sur le torse du héros lui faisait vachement du bien. Notre jeune vilain se trouvait au sol et par son poids, cela avait pu secouer légèrement le sol qui se trouvait sous ses pieds. Il se retournait lentement pour regarder le jeune combattant. Voir à quel point son attaque semblait l'avoir mis dans un état lamentable. Est-ce que Gaara regrettait son acte ? Est-ce qu'il avait été trop loin et devrait tout simplement s'éloigner tout en laissant ce gamin à son sort ? En faite non. Il marchait lentement vers lui sûrement pour lui faire peur davantage. Cela se voyait bien que le jeune étudiant transpirait même cette émotion. Seul deux pas avaient servis au crocodile pour se trouver à côté de Kenzo.
Rapprochant son visage pour lui crier dessus tellement l'animal qu'il était avant de rapprocher sa patte gauche vers la gorge du mioche pour sûrement l'étrangler. Le sang qui se trouvait encore sur les griffes coulait sur le corps de l'élève. La pointe des griffes pressait sur le frêle cou de Kenzo lorsque dans les yeux du reptile, on pouvait y voir du rouge et du bleu. Est-ce que les secours venait pour sauver le jeune ? Sûrement. Ne voulant pas courir le risque de retourner en prison alors que cela faisait que quelques mois qu'il était de retour au pays, Gaara lâchait sa proie pour courir le plus vite possible pour fuir les autorités. Tout le long de sa course, des gens pouvaient voir un grand crocodile géant se promener dans les rues. Ce qui pouvait faire peur, mais aussi donner des indices pour la police pour tenter de le rattraper.
Un officier de police partait à la poursuite du vilain alors que son coéquipier venait voir comment allait le petit.
L'ambulance arrive. Tiens bon gamin. Mon confrère est parti à sa poursuite.
Cela avait vraiment pas prit de temps avant que des infirmiers arrivent sur les lieux pour installer Kenzo le plus délicatement possible sur la civière pour le faire entrer dans le véhicule. Direction l'hôpital pour le jeune.
Pendant ce temps-là un peu plus loins dans le centre-ville, le policier dans la quarantaine continuait de suivre les indices qu'il recevait par les citoyens qui avaient vu la bête. Allait-il réussir à rattraper Gaara ou allait-il réussir à s'enfuir comme à toutes les fois depuis qu'il a quitté la prison ? Hélas, étant un vieil homme, celui-ci n'avait pas réussi à coincer Gaara qui avait réussi à s'enfuir dans les bas quartiers sans problème.
en bref Messages : 95 Age : 18 Puissance : 1 600 Puissance : 1806
Retour en villeC’était donc ça qu’on appelait la peur ? Non, la peur, je la connaissais bien. Je l’avais déjà ressentie plus d’une fois. Quand j’avais chuté de cette falaise il y a quelques années, quand j’avais fait face aux énormes robots de l’examen d’entrée de U.A. Quand je devais me battre pendant les exercices d’entraînement, et que j’avais peur d’échouer. Non là, ce n’était pas de la peur … C’était de la terreur. Ce type me terrifiait, et alors qu’il approchait de moi en seulement deux foulées, je fixai ses yeux démoniaques avec toujours cette même expression de terreur qui marquait mon visage.
Il se pencha sur moi, se mit à hurler à pleins poumons sur moi. Non seulement le rugissement me donna l’impression qu’il venait de me faire exploser les tympans, mais en plus son haleine était chaude et pestilentielle. Je sentis alors ses griffes enlacer mon cou, mais je me doutais que ce n’était pas pour une caresse. Il commença alors à serrer, tandis que je ne lâchai pas ses yeux du regard. J’aurais voulu qu’à ce moment précis, ce soit du défi qu’il lise dans mes yeux. Mais j’en étais incapable ; face à l’imminence de ma mort et l’évidence de mon inutilité, je n’avais que de la peur dans le regard. Mais alors que je croyais être définitivement condamné, des lueurs rouges et bleues scintillèrent dans les pupilles du lézard. Ce dernier me lâcha alors brusquement pour partir en courant.
Et avant même que je n’ai le temps de faire le lien, un policier se pencha sur moi, pour tenter de me rassurer. Rapidement, les ambulanciers prirent le relai et me transportèrent jusqu’à l’hôpital. Au moment de monter dans l’ambulance, je jetai un œil autour de moi, et je pus apercevoir la jeune fille que j’avais aidée plutôt. Elle semblait terrorisée, mais en dehors de ça, elle avait l’air d’aller bien. Souriant à l’idée d’avoir au moins pu sauver une vie, ma vision se troubla et rapidement, je tombai inconscient.
Quand mes yeux se rouvrirent, j’étais allongé dans un lit d’hôpital. J’avais mal partout. Une violente migraine m’enserrait le crâne, comme si on l’avait placé dans un étau qu’on serrait lentement autour de mon front. À chaque respiration, je sentais une douleur me parcourir le long de ma colonne vertébrale, et au niveau de mon torse, j’avais cette sensation de brûlure intense qui me fit grimacer. Je tournai alors légèrement la tête. Au dehors, il neigeait un peu. Pour une raison incompréhensible, cela m’arracha un sourire. Voir ainsi les flocons tomber, pouvoir contempler un spectacle aussi simple, beau et poétique, m’emplit sur le moment d’un immense bonheur. Quelques temps plutôt, j’étais en effet persuadé que ma vie était finie. Ainsi, me rendre compte que ce n’était pas le cas me fit un bien fou. Je tournai alors la tête de l’autre côté, juste à temps pour voir la porte s’ouvrir et les parents entrer dans la pièce. Quand elle remarqua que j’étais réveillé, ma mère courut vers moi et se jeta presque sur moi, prenant mon visage dans ses mains sans retenir ses pleurs.
Derrière elle, mon père était plus digne. Du moins, il essayait de sauver les apparences. Il n’avait jamais été très démonstratif de ses émotions, mais moi qui le connaissait bien, je savais qu’au fond de lui, il était tout aussi dévasté que ma mère. Il vint s’asseoir avec ma mère à mon chevet, et tous les deux, ils restèrent avec moi. Voyant leur visages inquiets, je levai péniblement la main pour la déposer sur la joue de ma mère, avant de leur sourire.
« Papa … maman … j’ai sauvé quelqu’un … Vous avez vu … Je suis un héros … pas vrai … ? »
Je sanglotais en leur posant cette question. Était-je vraiment un héros ? Pour certains, sans doute. Je m’étais jeté sans y réfléchir dans la bataille, j’avais empêché cette jeune fille de se faire agresser, voire pire. Mais de mon point de vue, je n’avais rien eu d’un héros. Je m’étais fait battre à plate couture, je n’avais pas eu la moindre chance de l’emporter. Je ne devais ma survie qu’à un incroyable timing de la part des policiers. Une minute plus tard et ce monstre m’aurait sans doute tué. Je me sentais alors misérable, pathétique, mais surtout, complètement détruit.
*********
Quelques jours plus tard, je pus enfin sortir de l’hôpital. D’après les médecins, mes blessures n’étaient pas trop graves et je n’aurais aucune séquelles physiologiques. Je n’avais par miracle aucune fracture, et les entailles sur mon torse n’avaient au final été que superficielles, bien qu’impressionnantes. Mais rien que les alters et les soins médicaux qu’on m’avait prodigués n’aient pu prendre en charge. En revanche, les blessures psychologiques étaient beaucoup plus importantes, et il allait me falloir du temps pour en guérir.
Le jour de ma sortie, mes parents me ramenèrent directement à la maison. J’avais demandé à retourner directement au lycée, arguant que cela me permettrait de m’occuper l’esprit, mais ils avaient insisté pour que je prenne encore au moins une journée de repos. Ainsi, je m’étais trouvé seul dans ma chambre, à ruminer ma défaite, à revoir encore et encore le visage monstrueux de cet homme, son sourire carnassier, à entendre son cri déchirant et à sentir ses griffes me lacérer la poitrine et serrer mon cou. Cette nuit là, je me réveillai plusieurs fois en sueur après avoir revécu cette scène en cauchemar. Malgré tout, le lendemain, je pris la direction du lycée.
Ne voulant pas voler dans le ciel, trop effrayé à l’idée de l’apercevoir à nouveau dans une ruelle en train d’agresser quelqu’un, j’avais décidé de prendre le bus. J’arrivai donc devant U.A, descendant du bus le regard fixé vers le sol. Tout du long, je ne faisais que fixer mes pieds, et finalement, j’arrivai en classe. J’ouvris la porte, et alors le brouhaha qui régnait de la pièce prit instantanément fin. Je relevai alors les yeux pour voir que tout le monde me fixait du regard. Pendant un instant, un silence de mort régnait, puis tous vinrent vers moi, me partageant leur inquiétude. « Est-ce que ça va Kenzo ? » « Tu as déjà guéri ? » « Qu’est-ce qu’il s’est passé? » « T’as vraiment affronté un vilain ? ».
Assaillit de question, je me contentai de m’excuser, leur disant que je n’avais pas envie d’en parler, pour ensuite me frayer un chemin jusqu’à ma place au fond de la classe. Je passai alors devant Hanami, mais ne lui adressai même pas un regard, posant simplement ma main sur ma poitrine et serrant les dents d’un air dégoûté, avant d’accélérer le pas. Je m’assis alors et enfouit ma tête dans mes bras, affalé sur mon bureau.
Revenir au lycée n’avait peut-être pas été une bonne idée, finalement. Car à cet instant, tout ce dont j’avais envie, c’était de me retrouver seul, de disparaître à la vue de tous, et qu’on me laisse tranquille. CRIMSON DAY
en bref Messages : 86 Age : 16 Puissance : 1 290 Puissance : 43
Accueil
Rechercher
Dernières images
S'enregistrer
Connexion
CRIMSON DAY