C'était une belle journééée. Ou en tout cas, c'était ce qui semblait. Les préliminaires du tournois terminé, Johan était désormais qualifier pour représenter son pays face aux cinq autres pointes de l'héroïsme. Lui, et bien d'autre, des différentes classes du Campus, qui s'apprêtaient tout autant que lui à s'adonner aux différentes épreuves pour engranger le maximum de point et se faire remarquer. Ainsi, les journées de l'élève étaient bien plus ponctués d'entraînement que d'habitude, ce dernier voulant à tout prix réussir chaque combat qu'il devra faire.

Abattre chaque adversaire, dont ce foutu leader des troisièmes années chinois. Ce sale petit con qui s'était littéralement foutu de lui avant d'étaler aux yeux du monde le leader du Big Three. A chaque coup qui s'abattait contre le mannequin d'entraînement de la salle de l'U.A., l'électrifié imaginait la mine déconfite et ensanglantée de cet enfoiré, rythmé aux gémissements de douleurs et suppliques de pitié. Bon dieu, ça le mettait dans tout ces états.

Malgré tout, chaque bonne chose à sa propre fin. Et après quelques heures à suer, l'apprenti héros prit une douche méritée avant de partir et de se diriger vers le gîte où il résidait. Rien réellement ne semblait être capable de perturber sa bonne humeur, son sourire caractéristique, véritable masque de bonheur et stigmate de plaisir, était figé comme une plaque d'acier contre son faciès. Les mains dans la poche ventrale de sa veste bleutée, il observait le monde s'adonner à ses pratiques et à ses plaisirs, avant d'être soudainement perturbé et sorti de sa transe par un tremblement de terre.

Tout comme lui, les gens semblaient plutôt étonné du tremblement. Heureusement, le Japon étant un endroit connu pour ses nombreux tremblements de terre, la plupart des maisons récentes étaient parées pour résister à la chose. Mais pas les plus vieilles, certaines bicoques mal entretenues s'effondrant comme un simple château de cartes. Mais c'était assez étrange, concentré. Surnaturel, dans un sens.

Grommelant, son portable sonna soudainement. Le comique tiqua doucement avant d'attraper l'appareil, qu'il décrocha sans avoir le temps de parler à la personne à l'autre bout du fil. En effet, c'était une voix sourde et brutale qui venait de retentir, agressant les tympans d'un Johan déjà perturbé.



Cette voix, c'était celle de l'assistante de son boss. Enfin, "boss", de son maître de stage. Un vieil héros qui n'a jamais réussi à avoir son heure de gloire mais qui arrivait néanmoins à apprendre quelques petites choses à un Johan bien fainéant.

Sa secrétaire était brutale et violente, mais toujours pour les bonnes raisons. Cette dernière tentait encore plus que son supérieur d'inculquer quelques bonnes choses au Comique, et s'assurait de lui donner un bon suivi en cas de soucis. Et c'était le cas, on dirait.




Ah, qu'elle était sonore, cette femme.



Johan n'eut pas le temps de placer un "ok" que la jeune femme raccrocha, arrachant un léger ricanement à l'électrifié. Cette femme vivait à cent à l'heures, et elle devait surement déjà chercher des informations à propos de l'incident. Ce fut confirmé par un message, un simple sms avec marqué "recherche d'infos". Putain, elle aurait pu le dire en vocal, c'était moins embêtant qu'un foutu message.

Bon dieu, lui qui voulait simplement s'élancer dans un lit, voilà qu'il devait de nouveau suer. Remettant ses mains dans les poches, le jeune homme se dirigea vers l'épicentre du tremblement. Là où les dégâts étaient le plus important : quelques vieilles maisons brisées par l'impact, des gens qui appelaient à l'aide, bloquées chez eux ou potentiellement blessés. Bordel....

C'était pas son truc, le secourisme ou quoi que ce soit. Johan était un combattant, le genre de héros à abattre sa foudre contre des vilains pas gentils et à en tirer la gloire. Sauver des gens d'un soucis naturel, comme ça... C'était pas son truc. Il n'était pas vraiment bon là dedans. Se grattant nerveusement l'arrière de la tête, il pénétra dans le bordel d'un pas néanmoins décidé. Il commença tout d'abord à libérer les entrées de certaines maisons, usant de sa foudre pour faire littéralement imploser les roches bloquant le tout.

Il envoya quelques messages en même temps à la secrétaire de son boss, lui demandant d'appeler et d'envoyer les secours, un "ok" le rassurant sur la tache. Soudainement, il fut perturbé par les couinements d'un chien. Accourant à son secours, il libéra finalement la bête, retirant les rochers le bloquant. Sans lui prêter attention, la bête s'élança alors vers son maître.

Un peu étonné, notre apprenti héros se dirigea alors vers Nicolas, grognant en voyant l'état de ses mains.

Johan n'était pas forcément très à l'aise, mais bon. Il gardait quand même son sourire rassurant, attendant plus d'infos pour voir ce qu'il devait faire.

Écrit et codé par Johan R. Grant

Rahh, Johan n'aimait pas les accidents. Voir cet amas de personnes blessés, cherchant comme ils le peuvent de l'aide, des secours. C'était une ambiance légèrement pesante, sombre, profonde. Le Comique tentait de garder son sourire intact, qui, bien que factice, lui servait de masque. De protection, mais aussi de projecteur, pour éclairer, rassurer ceux qui seraient pris dans le faisceau. C'était tout ce qu'il pouvait faire malheureusement, il n'y avait pas vraiment grand d'autre chose qui était en son pouvoir.

Pour le moment, le comique garda son attention vers le chien qui s'était élancé vers celui que l'homme compris comme son maître. C'était logique, dans un sens. Ce dernier était assez grand ! Même si Johan le dépassait largement d'une tête, Nicolas était clairement au dessus de la moyenne japonaise. Normal : ses traits n'avaient rien d'asiatique, il devait venir de l'ancien ou du nouveau monde. Pas étonnant de le voir dépasser le peuple du pays du soleil levant aisément.

Ses traits étaient durs, profonds. Sombre, semblable à sa voix grave et rauque. Dans un sens, cet homme rappelait à l'électrifié le propriétaire du gîte où il dormait, un homme épais et toujours bien sapé dont la mine sauvage faisait croire à tout le monde que c'était un grand Yakuza au corps tatoué. Nicolas dégageait la même aura, la même énergie, et devait très clairement faire flipper les gamins qui passaient un peu trop vite à côté de lui, le bousculant au passage. Heureusement, Johan n'était pas décontenancé par la chose, se contenant d'étirer son rictus en se grattant nerveusement la tête.



Il se gratta cette fois légèrement la joue, un rire gêné s'échappant de ses lèvres fines. Son autre main était logée dans la poche ventrale de sa veste, attrapant de ses longs doigts son téléphone, le serrant, le tapotant. Comme pour s'assurer que ce dernier était bien là, réel, et qu'aucun appel ou message ne parvenait à ce dernier pour lui donner le reste des informations quant à la situation chaotique.



Pas réellement rassurant, on devait bien l'avouer. Surtout qu'il restait un élève, il était tout à son honneur de penser qu'il ne serait pas à la hauteur. Mais ce n'était pas la première fois qu'il devait gérer une crise. L'homme lui expliqua qu'une jeune femme était prise sous les décombres, arrachant un grognement à l'électrifié qui posa finalement son regard bleuté océan vers la victime, qui jetait parfois quelques regards craintifs vers eux.



Il s'approcha finalement de l'endroit, saluant la vieille dame. Même si Nicolas ne pouvait les entendre, il devait très certainement deviner ce qu'il disait. Qu'il était un héros, ou au moins un apprenti. Que les secours arrivaient et qu'il était là au cas où. Le tout semblait calmer la jeune femme, qui semblait avoir reconnu Johan. Son visage apparaissait de temps en temps, lors des rediffusions du tournois.

L'homme tenta ensuite de retirer les décombres, sans succès. Malheureusement, Johan avait beau être une force de la nature aux épaules larges, c'était bien plus le travail d'un alter de force... Ou alors, de deux grands gaillards.



Il lança ces mots vers Nicolas, l'invitant à le rejoindre. A défaut de savoir son nom, autant trouver un surnom qui lui convient. Il ne l'appela pas Yakuza au vu de ses traits occidentaux, mais Gangster semblait être un bon terme. Il ne lui manquait que le costard et la cigarette au bec pour faire de lui le bras droit d'un Don d'une grande mafia italienne, comme dans les films qui passaient parfois sur certaines chaises le dimanche soir.



Ou tu du moins, il l'espérait. Mais ce que n'avait pas remarqué Johan, c'était la présence d'une ombre non loin, cachée derrière un bâtiment, qui semblait observer la scène. Une ombre dont la nature lui était inconnue, et dont de toute manière Johan était incapable de deviner la présence. Il était trop loin, trop occupé. Malgré tout, c'était comme si une pression supplémentaire s'invitait parmi eux, bousculant et terrassant petit à petit les sentiments et pensées des blessés qui semblaient pourtant se mêler au tout.

Mais pour le moment, l'important était de sauver le maximum de personnes possibles. Les secours devaient très certainement bientôt arriver, ils devaient attendre. Et après tout irait mieux, et il pourra se jeter dans son lit.

Écrit et codé par Johan R. Grant

S'il y avait une chose que Johan aurait aimé, c'était la super-force. Lui qui était habitué à distribuer des pains depuis sa plus tendre jeunesse, le fait de ne pas être capable d'augmenter drastiquement ses propres capacités physiques l'ennuyait au plus haut point. Certes, au prix d'une grande consommation d'électricité il arrivait à "techniquement" augmenter sa vitesse en se propulsant, mais cela n'avait rien à voir. Il était là, bloqué dans sa force humaine classique, et remerciant certainement le ciel que les combats de racailles se faisaient sans utilisation d'alter. Ou du moins, à son époque, et dans son coin.

Il se sentait ainsi un peu impuissant, gêné, lorsqu'il glissa ses mains sous le rocher qui bloquait en partie le corps de la jeune femme. Deux mètres de haut, une musculature appuyée, mais la pierre était plus lourde. Il bloquait, grognant, la pierre étant elle même le support d'autre rochers qui, combinés, avaient raison de sa propre capacité physique.

Heureusement pour lui, le Gangster était là, non loin. Et il répondit presque avec entrain au jeune homme, un début de sourire sur ses lèvres qui semblaient pourtant impassible. Le surnom qu'il lui avait trouvé devait sûrement l'amuser, ce qui fit rire à son tour le Comique, appréciant toujours qu'on trouve ses petits calembours drôle. Ou du moins, assez pour faire sourire. Néanmoins, la question était toujours là, posée, énervante : à deux, arriveraient-ils à soulever le tout ? Enfin, à 1,5. Après tout il n'avait plus qu'une main d'utilisable.



La voix de l'étudiant se tût soudainement lorsqu'il se transforma soudainement. Bon, normalement les non-héros n'avaient pas le droit d'utiliser leurs alters, mais allait-il vraiment faire le difficile ? Non, bien-sûr. Il s'en foutait. Il était en réalité plus surpris de le voir l'utiliser avec autant d'aisance devant une des personnes qui serait, dans un futur proche, en état de l'arrêter.

Il ne répondit rien d'autre qu'un simple sourire, avant de s'installer pour réussir à porter le tout. Ils entamèrent alors l'action, mais malheureusement... non. S'il pensait à la base que le 0.5 dans le 1.5 était Nicolas, c'était bien plus Johan. Incapable de donner une force suffisante, il décida alors d'employer les grands moyens. Une lumière éclata alors, illuminant légèrement l'endroit, généré par un Johan qui usait de son électricité pour se booster. Il ne se boostait pas "physiquement" à proprement parlé, il stimulait simplement son corps, se blessait lui-même, en s'auto-électrocutant. Provoquant une augmentation soudaine d'adrénaline, il arriva à maintenir le maximum de sa force physique de manière plus fluide, rythmée, arrivant finalement à repousser le cailloux et à le jeter plus loin.

Bordel. Ce fut compliqué, et Johan était littéralement vidé. Son corps lui piquait, et ses bras avaient de légers soubresauts nerveux. Il était à la limite de la paralysie, n'avait quasiment plus aucune électricité à disposition, nada. Ses piles étaient vides à cause de son entraînement, et s'il était sûrement capable de lâcher quelques gerbes d'électricité, le faire serait signer la fin de ses réserves pour un petit bout de temps.

Lessivé et le corps encore endoloris, il s'étira le dos, le craquant à l'image des personnes âgées fatiguées, avant de saluer la femme qui les salua tout les deux, les remerciant vivement, avant de partir.



-paraitre ?... Eh bien, si. Sans crier gare, un homme apparu de derrière une ruelle. Une peau d'un gris légèrement clair, cadavérique, une longue robe noire et un faciès légèrement dérangé aux deux yeux globuleux. Celui qui se trouvait devant eux n'avait rien à voir avec les secours, et s'il était un héros il ne devait clairement pas être très aprpécié.

Non, au fond de lui, Johan s'en doutait. Il ne leurs voulait pas du bien.



Sous la phrase légèrement soufflée dans un parfait accent anglais, le futur adversaire faisant face au duo afficha une mine étonnée puis un sourire moqueur.



Il traîna alors devant lui un sac, dont le bruit caractéristique des objets à l'intérieur indiquait aisément la nature du butin. Bijoux, pièces, billets. Cet enfoiré avait profité du bordel pour piller les maisons désormais ouvertes et tout ce qui s'en suivait.



Johan se mis alors devant Nicolas, même s'il semblait clairement plus en forme que lui. L'électrifié sortait d'un entraînement et avait utilisé au maximum ses pouvoirs, il était quasi à sec et son corps ne répondait que légèrement à ses ordres, visible par les soubresauts qu'avaient ses membres. Tremblotant un peu, il arriva néanmoins à se relever et à afficher un sourire moqueur et provocateur à son adversaire.

Même si Nicolas savait se battre, il restait un civil. Et un civil devait être protégé par un héros. Même s'il était un adulte, même s'il était un ex-militaire. Johan avait décidé de devenir un héros, de sauver ceux qu'il pouvait, et il allait le faire. Il comptait résister un minimum, quitte à souffrir un peu, le temps que les secours arrivent. Plein, il l'aurait sûrement défoncé. Mais là...

Il laissait le loisir à Nicolas de partir.

[Puissance actuelle de Johan - 1 200 / 4 000 || Puissance du Vilain - 1 500]

Écrit et codé par Johan R. Grant

Idiotie d'un héros en devenir, Johan se trouvait à moitié claqué devant un adversaire qu'il ne pourrait certainement pas vaincre. Crétin mais fier, il tentait de rester droit comme un piquet devant ce qu'il pensait être un simple civil. C'était son travail, son job, sa manière d'agir, de faire. S'il avait décidé de s'éveiller et de suivre sérieusement son cursus, c'était pour sauver les autres. Des âmes plus faibles, mais néanmoins tout aussi importantes. Détenteur d'un pouvoir puissant, d'une force réelle, cette chance qui l'avait fait naître sous une bonne étoile devait servir aux autres. Devait les protéger, ceux qui ne pouvaient pas le faire.

Tout son corps vibrait. Comme du verre, proche de briser sous un poids terrible, subissant des assauts répétés, des ondes soniques. Grognant un peu, son corps d'acier et de fonte semblait plus proche de s'effondrer sous son propre poids. Putain, s'il avait su qu'un vilain sauterait sur l'occasion, il aurait gardé un peu plus de forces. L'œil bleuté de l'homme, cet océan profond, était plongé dans celui de son adversaire. Johan le jaugeait, le jugeait : son niveau, ses potentielles capacités. Il ne semblait pas avoir de collègues à ses côtés, de partenaires dans le crime. Par conséquent, son pouvoir devait avoir un lien avec les ondes sismiques qui ont ravagées la petite zone.

Et au vu de la petite zone que ça avait touché, soit il avait concentré son pouvoir pour ne pas déborder, soit ses capacités étaient relativement limités. Pour le coup, l'électrifié préféra plancher sur la seconde option. Peut-être parce que cela le rassurait ; s'il cachait une force au fond de lui, cela risquait d'être compliqué pour Johan. S'il était faible, peut-être qu'il arriverait, à terme, à le retenir assez longtemps avant la venue des autorités compétentes... Putain, qu'il l'espérait. Malgré tout, il arriva à rire doucement en voyant le pelage ébouriffé du loup. Ahah, en effet, c'était plutôt comique.

Finalement, il reprit sa forme humaine. Mais pas pour très longtemps, lui lançant qu'il comptait bien l'aider et que de part son statut d'étudiant il n'avait rien à lui dire, avant de reprendre sa forme animale. Ahhh... Alors techniquement si, surtout que Johan était un habitué des stages et qu'il avait déjà réalisé de nombreuses rondes. Mais ce n'était de toute manière pas son intention de base. Il respectait les Vigilantes, tant que ces derniers respectaient un minimum la loi. S'il a les Vengeurs en horreurs - et eux aussi, après tout il a arrêté difficilement plusieurs de leurs généraux -, c'est à cause de leurs méthodes violentes et expéditives. Si eux ne tuent pas, alors il était prêt à fermer les yeux si cela devait arriver en absence de héros.

C'était juste que c'était son devoir. Les héros formaient se bouclier, cette protection, cette barrière de sécurité qui permettait d'éviter aux autres de se mettre en danger. C'était ça, l'image qu'il avait de lui. Laisser Nicolas se battre, c'était laisser un civil se battre. Dépasser cette barrière, sortir de ce bouclier, mettre sa propre vie en danger. Voilà ce qui dérangeait Johan bien plus que d'un simple manquement à la loi de l'homme-loup.



Malheureusement pour lui, son aide allait être importante. Nécessaire. Obligatoire. Après tout, il n'était clairement pas capable de tenir le vilain seul. Il allait devoir agir avec lui s'il veut réussir à le battre.

Ce n'était plus qu'une question de fierté héroïque, mais de protection. S'il ne faisait pas ça, d'autres pouvaient morfler de ce dernier. Le regard de l'homme se porta sur les alentours, remarquant des câbles électriques sectionnés, mais encore reliés au réseau. De petites étincelles s'en échappaient. Ça allait être dangereux, mais il n'avait pas le choix.



Le plan était simple.



Comique et ridicule, le vilain en question tourna sur lui même avant de fracasser ses mains sur le sol, une vague puissante faisant remuer la terre et s'approchant dangereusement d'eux, Johan l'esquivant au dernier moment. L'onde fini par frapper les décombres où étaient la jeune femme précédemment, détruisant littéralement les pierres sur son chemin.

... Et merde.

Écrit et codé par Johan R. Grant

Si l'incapacité actuelle de Johan d'user de sa foudre était déjà quelque chose qui l'embêtait, la nature du pouvoir de son adversaire et le terrain qui servait de cet à cet affrontement singulier tracassaient tout autant le jeune apprenti héros. Même s'il ne semblait pas être le couteau le plus affuté du tiroir, le vilain qui se pavanait devant le duo improvisé avait de son côté un pouvoir tout simplement destructeur. S'il n'avait pas embrassé la voie du mal, et rejoint plutôt une école lors de sa plus tendre enfance, il aurait pu largement devenir une coqueluche du monde héroïque, malgré un physique particulier. Être capable de faire pleuvoir ainsi la puissance des ondes semblables à celle de tremblements de terres, ça avait de quoi rendre jaloux n'importe qui.

Mais plus que ça, comme expliqué plus haut, le terrain était tout aussi problématique. Si ce semblant de silence était tout d'abord perturbé par les rires parodiques de méchant de dessin-animé du balourd devant eux, on pouvait parfois entendre les râles de douleur des personnes bloquées sous les décombres, accompagnés des pleurs faibles mais compréhensibles d'enfants cherchant leurs parents. La combinaison était explosive : s'ils géraient mal les attaques de cet idiot, l'enfoiré pourrait toucher par inadvertance d'autres personnes. Cette possibilité éclata dans la tête de l'électrifié alors que son regard bleuté océan s'était écarquillé à la vue des rochers détruits précédemment.

Ces mêmes rochers qui, il y a à peine une dizaine de minutes, servaient de cercueil à une femme qu'ils venaient de libérer. S'ils n'avaient pas réussi à la sortir de là, ce ne serait pas des bouts de pierre qui voleraient actuellement avant de retomber lourdement sur le sol.



Il ne savait pas si Nicolas était fort, ou quoi que ce soit. Mais il sentait néanmoins, au minimum, une certaine expérience du combat. C'était un ancien militaire après tout, c'était logique qu'il arrive aussi bien à se battre.

Heureusement pour Johan, à genoux entrain de récupérer, le vilain semblait apporter plus son attention vers Nicolas, qui était une menace directe. En effet, à voir ainsi la grosse créature poilue tenter de s'approcher de lui, l'étrange bonhomme lança de nouvelles vagues "soniques" touchant le sol pour faire vibrer cette dernière sous les pieds de Nicolas.

Mais au lieu de concentrer son pouvoir vers lui, il le concentra plus près, faisant soudainement sortir d'épais pieux de roche en sa direction, comme pour l'empaler directement dessus.

Il cherchait, visiblement, à le garder à distance, totalement au courant de sa faiblesse au corps à corps...

Écrit et codé par Johan R. Grant