Bip. Bip. Bip.

Le son suivant fut celui d'un poing frappé contre le maudit réveil qui osa perturber son sommeil, malgré que cela soit bel et bien sa fonction. La main à la peau noirâtre retomber lourdement sur le bord du lit, suivit d'un long soupir provenant de celle qui venait de maltraiter le pauvre réveil.

Ziendra prit possession assise, s'étirant chacun de ses membres, laissant chaque craquements résonnait un temps, comme pour profiter de sa tranquillité et de son silence, dans cette chambre de bonne où elle « survivait », plutôt que de vivre. On faisait avec, et elle n'était pas du tout matérialiste. Et ne voyant jamais personne, l'endroit était dans un bazar sans nom : tout y était. Journaux, papiers volants de notes, des bols vides et pas lavées, des fringues... Bref, un vrai boxons.

Mais qui avait besoin de se casser la tête à ronger une chambre qu'elle ne comptait pas garder, et qui lui rappelait simplement le fait qu'elle n'avait pas le mérite de quoique ce soit d'autres, dépourvus de toute étude, quelques soit celle-ci. Ne disposant bien que le diplôme du collège. Une « bonne à rien », en quelques sortes. La jeune femme aux cheveux de feu finit de s'étirer, et remua alors sa longue queue à l'allure draconique, pour la réveiller, et avec ouvrit un tiroir pour vérifier sa quantité de nourriture : vide. Bah, elle achètera quelque chose au Kombini où elle travaille, qu'importe.
Sa queue retomba sur le sol, remuant entre les déchets et vêtements. Un jour, peut-être, elle nettoiera.
La seule chose propre ici, était sa tenue de travail, qu'elle n'aimait pas. C'était d'un lourd de devoir servir ces personnes à l'esprit enfermé dans une idéologie d'un monde héroïque faux. Ah, Staïn, pensa t-elle, que tu avais raison, et qu'est-ce qu'on avait tord.

Sans plus attendre, la démone s'habilla, se recoiffant et se maquillant un minimum. Elle appréciait néanmoins être jolie, malgré le plat sur son torse. Elle enfila son manteau en cuir, et regarda dans ses poches lourdes et grandes : c'est bon, les clopes étaient là. Sans anti-stress, bien que mauvais, le seul qui soit efficace, et le meilleur écran de fumée pour dissimuler ses émotions parfois ressortant.. Contre son gré.

C'est ainsi, et dans cet état d'esprit, qu'elle arriva à son poste de l'après-midi. Oui, l'après-midi. Après tout, la nuit, elle vaquait à l'espionnage, et ces idées qui devenaient plus sombre envers la société de l'héroïsme... Mais encore jamais elle n'avait pris le pas pour vraiment le devenir: une vilaine.

Ziendra passa sa journée à ranger, mettre en rayon, s'occuper de la caisse, et des livraisons. Elle se servit parfois de son bras, « Dragon Hand », juste pour porter le plus lourd. C'était utile, ici, mais elle évitait bien entendu de le faire de manière trop visible. Même si c'est toléré au travail, sans licence de héros, utiliser un alter est mal vu. Enfin. Elle dû donc aussi passé la journée à supporter ces clients insupportable, les adolescents papotant de vouloir devenir héros, les adultes admirant ces mêmes héros, un monde qui tourne autour des héros.
Mais quels héros ? Des Zéros, pour la plupart. A part All Might bien entendu, mais beaucoup vont dans la dépravation, l'alcool ou même le proxénète. On observe bien des choses, la nuit... Surtout les tords de ces chevaliers à l'armure pas si brillante que cela.
C'était des journées longues, éreintantes, mais le fait qu'elle appréciait néanmoins la gérante de ce Kombini, elle restait... Pour l'argent aussi, bien entendu, que croyez-vous ?

Ce fut la fermeture : plus tôt que prévu, mais cela lui importait peu tant qu'elle était payé. La patronne partit, c'était Ziendra qui s'en occupé. Heureusement qu'elle avait pris des affaires de rechanges cette fois, ainsi pas de détour par l'horrible chez elle pour se changer. Vêtu de son manteau de cuir, la clope au bec, elle finit de fermer le dernier cadenas tout en crachant sa fumée en fixant un point dans le vide.
Le Kombini se situait de le Centre ville, entre quelques ruelles un peu plus sombre. On y allait que la journée, d'où le fait qu'il soit souvent fermés la nuit : Peur des vilains.
Mais il se situait néanmoins sur une route menant vers les principales, il suffisait de s'être tromper malheureusement de chemin pour l'emprunter, et se retrouver coincer prêt d'un Kombini enfermé entre deux tours et ruelles, le terrain de jeu idéal pour les mauvais.
Une seule erreur d'inattention dans le centre ville, et vous voilà ici. Pour autant, encore aucun accident n'a été déclaré... Mais juste pour prévenir, on ne sait jamais après tout ?

Sa queue remuait toutefois vivement, au rythme de ses pensées, pendant que le soleil se dirigeait inlassablement vers son couchée. Il faisait encore bien jour, mais bientôt ce sera la nuit... Son terrain d'informations, pour faire un choix. Le choix du « bon » ou « mauvais », pour simplifier.

Une de ses oreilles frémit, au bruit de pas assez.. Confiant ? Qu'elle pu entendre. En se redressant, elle fixa la jeune étudiante qui passa là, sûrement pour rejoindre son lycée.
Lycée d'héros, vu ce satané uniforme qui les catégorises directement dans les « meilleurs ». Ziendra fronça légèrement les sourcils. Si jeune, et déjà si pressé de mourir au combat ou de profiter de cette oïsivité offerte sur un plat d'argent aux dit « héros ». Comment, si jeune, peut-on vouloir... Non, mauvaise question. Elle aussi, elle fut une jeune fille qui désira, un temps, devenir une super-héroïne. Mais de l'eau avait coulé sous le peau, les affaires publiques aussi, et les observations.

Mais elle sentit cette curiosité la piqué, tapant la queue légère silencieusement au sol... Ziendra se sentit aussi agacé, de ne pas comprendre ; surtout de ne « plus » comprendre. Bon, quelques questions à une élève ne devrait pas lui attirer, pas encore, les foudres divines... Alors pourquoi pas tenter de résoudre le problème dans une discussion avec une gosse ?
De toute façon, c'est l'heure de la chasse aux bonnes informations, c'est l'heure de se faire une idée, pour elle.

C'est comme cela qu'elle vint près de la jeune fille, tapotant sur son épaule pour qu'elle se retourne.

« On se calme, je viens juste papoter. Je te veux pas de mal, mais j'ai reconnu ton uniforme. » Dit-elle en pointant du doigt la tenue, nonchalamment, le regard juste brillant de cette curiosité qu'elle n'appréciait guère. « Comme ça, une future héroïne n'est-ce pas ? Quel intérêt ? » Soupira t-elle. « Je ne comprends pas, j'aimerai comprendre. »

A la manière dont elle agrippa sa cigarette, elle devint menaçante. Une manière de faire comprendre qu'elle avait besoin de comprendre, et que la retenir de force pouvait être une option. La curiosité était vraiment mauvaise, mais son désir de répondre à toutes ses questions n'étaient que plus ardent. En vrai, si la petite lui résistait, elle ne pourrait pas cacher la queue remuant d'une sorte de plaisir encore méconnu en elle, quelque chose qu'elle ignore d'elle-même... Ce que Ziendra est, semble t-il en tout point, censé devenir : une super-vilaine.

Ziendra la fixait, attendant sa réponse. Certes, elle avait surpris la jeune fille en l'arrêtant ainsi, mais elle s'en contre fichait bien des manières, et encore plus de la mettre en retard à un cours sûrement héroïque.
La jeune femme ne faisait plus dans la manière depuis sa prise d'indépendance, loin de la famille et du reste de la société, dans sa chambre pourris. Enfin, malgré tout, un style de vie qui lui convenait. Ressemblant au chaos qu'elle ressentait en elle, à vivre dans une société qu'elle ne comprenait plus.

Qu'importe. Elle resta concentré sur la môme, qui daigna déjà d'avoir trop de gentillesse envers elle, à sa grande surprise ! Bien qu'elle est écouté jusqu'à la fin, elle ne put retenir un rire devant cet excès de gentillesse, agitant la main comme pour lui dire de se détendre.

« Ecoute, je ne voulais pas te faire peur, ni te voir me pondre le discours du bon petit héros. » Elle cessa de rire, pour reprendre son air froid et nonchalant. « Un conseil, parfois la gentillesse il faut se la ravaler si on veut pas avoir des ennuis. » Puis elle haussa les épaules, sa queue remuant soudainement. « Mais j'apprécie que tu me répondes, malgré ton âge, tu es dans une école d'héros, j'espérais donc mieux comprendre vos motivations. »

La queue retomba sur le sol, alors que Ziendra finit sa cigarette avant de la jeter au sol et l'écraser avec son pied. Quel drôle de bout de femme, elle joue les durs, mais semble avoir un cœur plus tendre qu'elle ne prétend. Serait-ce en rapport avec ce syndrome de héros ? Ces raisons sont plus banals que jamais, du moins celles qu'elle ose avouer bien entendu. Elle n'est pas dupe, la jeune femme aux cheveux en bataille de feu se doutait bien qu'on ne pouvait pas tout dire à la première étrangère sortit de nulle part.
Mais gagner la confiance de la jeune étudiante n'était pas assez « amusant » pour elle. Pourquoi ? Sûrement car ces réponses que Ziendra avait pu entendre plus d'une fois de n'importe qui ne lui donnait plus de croquant. C'était à croire que celle-ci était aussi banal que les autres, et qu'ainsi comme tous les autres, elle tomberait dans le vice et la perversion de ce travail en or.

« J'ai pitié pour vous, dans le fond. Vous faites des rêves de grandeur, que peu d'entre-vous seront capable de tenir ou de faire. » Soupira t-elle longuement. « Je ne vois aucune particularité dans ton discours, il est d'un ennui à force d'être entendu et sortis par toutes ces énergumènes, de soit-disant héros. »

Sans gêne, elle avança sa main et poqua le haut du torse de la jeune femme, un léger sourire sur ses lèvres, alors que sa queue remuait de nouveau, vers le haut, comme pour souligner ce désir de voir plus loin. De comprendre.
Pourquoi vouloir autant comprendre ? Si on est en lien avec cette société pourri jusqu'à la moelle ? Déjà on aurait pas ce genre de pensée... Ou de questions. Sauf si c'est une journaliste de bas étage qui chercherait un nouveau scoop, peut-être.

Ou une super-vilaine en devenir.

« Ecoute petite, je doute que ce soit pour de si peu vrai motivation que tu y vas. Tu es encore berné par l'illusion de ta jeunesse, mais ton regard m'en dit bien plus sur toi. Je ne sais comment le décrire toutefois, mais tu caches une raison. Malsaine ou Bienveillante, j'en sais rien. Mais le truc est que tu ne le dis pas. » Elle ramena une main sur son menton. « Je veux juste comprendre, tu sais, et si je peux t'ouvrir les yeux sur la nature de ton rêve allégorique, idyllique... Pour te faire prendre la réalité, j'en serai ravis. Car rien n'est plus mensonger et honteux que la société de Héros dans laquelle tu veux aller. »

Plus de doute possible. C'était une vilaine, pour parler ainsi. Même un journaliste n'aurait pas ce désir de « tester » quelque chose dans les yeux. De passer le pas.
Mais même Ziendra ne comprenait pas... Pourquoi soudainement elle avait le désir de frapper. Pas de la tuer, non, juste de frapper du marteau de la réalité le mental de la gamine, et peut-être un peu de sang. En tout cas, rien que l'idée faisait frémir sa queue d'un plaisir encore méconnu ; haïr cette société l'avait déjà emmené au fond et il était fort probablement trop tard pour l'en sortir.

Voilà qui était plus intéressant. Finit la jeune fille avec son discours banal pondue, elle se rebelle ! Des raisons égoïstes ? Comme la plupart de ces personnes prétendant être héros. Ne pas profiter de l'argent et de la gloire ? A cet âge ; on ne comprends juste pas tout cela... Mais avec un caractère qui semble bien trempée, elle deviendra difficilement l'héro amicale du quartier.

Ziendra laissa s'échapper un sourire de la voir réagir et rejetait sa main en lui répondant. Bah, elle n'allait pas s'emporter pour si peu, si peu d'attaque. Mais elle ressentait le fait que la gamine l'a défié, et cela provoquer... Une sorte d'excitation qu'elle n'avait pas ressentis depuis très longtemps. Il fallait bien l'avouer que la raison de ce petit excès d'excitation lui était encore méconnu. Probablement car c'est la première fois qu'elle pose directement les questions, et qu'elle se met face à l'un de ces « futurs prétendus héros » ?
Le fait de se mettre dans l'action, et d'agir autrement que ce que la société lui dicte de faire... Réveille en elle l'instinct primaire de se fritter. Autrement dit, l'envie d'en découdre pour faire entendre son idée par la force... Bien qu'elle ne trouvait pas cela utile, c'était l'excitation produite qui lui donnait le sourire et une queue vive de mouvement.

Mais non, elle ne devait pas... ou pas encore... Pas de tout suite ? Diable, qu'elle ne savait pas quoi répondre à elle-même...Devait-elle laisser sa curiosité piqué être assouvis complètement? Depuis quand avait-elle changer ainsi pour devenir une personne en proie à la chasse des faux êtres ? Aaaah... Sûrement depuis le discours de Staïn qui a révélé à ce monde la face écœurante des héros, qu'il faudrait éradiquer. Et le meilleur de faire, et d'abord de commencer.

« Je n'ai pas besoin d'ouvrir les yeux à quelqu'un qui n'a qu'un désir égoïste de devenir héro. Encore trop jeune, et déjà bouffé de l'intérieur pour une idée que l'héroïsme pourrait te sortir d'une mauvaise passe ? Qu'importe, je crois que je m'en fiche maintenant. Tout ce que j'ai compris, c'est que, comme tu le dis, ne rêvais pas spécialement de devenir « une pseudo-héroïne. ». » Rajouta t-elle sur le tas. « Mais dis-moi, petite, tu ne risque pas d'être en retard ? En réalité, tu aurais peut-être dû partir après ta première réponse, laisser planer un doute, ne point me répondre. »

Elle posa son regard jaunâtre sur elle, sa pupille rectiligne fixant celle d'Hanami en souriant, analysant sa corpulence et sembler « jauger sa force. »... Ziendra n'était clairement pas des plus nets, à force d'avoir le nez plongé dans ses recherches, et de ne voir que le vice, le tord partout. Elle se redressa, agitant sa main un instant, puis saisit une cigarette qu'elle alluma.

« Je vais jouer carte sur Table avec toi, gamine. C'est simple... Pars cet instant, et nous éviterons peut-être le pire. Je ne suis pas enjouée à l'idée de te laisser partir si facilement, mais si tu restes, il est clair que je vais attaquer, pour éradiquer la pourriture à la racine. » Affirma t-elle.

Avertit, elle attendait maintenant la réponse de la petite en face d'elle ; bien qu'elle fasse la même taille. Elle croisa ses bras et souffla sa fumée vers elle. Apparament, sa réponse l'avait juste convaincu qu'elle n'était pas une « bonne héroïne » et donc Ziendra l'avait placé dans la case « parasyte à éliminer. »

Après tout, quelqu'un doit bien finir par ce salir les mains, il faut bien que de vrais sauveurs le face...

« Ce n'est clairement pas la réponse d'une futur Héroïne » Ria t-elle à son tour. « Cela ne fait que confirmer ce que je pensais. Vous êtes bien des pourritures à en devenir, vous tous. » Son sourire s'effaça.

Ziendra regarda le petit bout de femme en face d'elle avec un soudain grand désaroi, peiné de voir que la génération d'aujourd'hui sera aussi voir peut-être plus ''naze'' que celle d'aujourd'hui : un déclin de la société de générations en générations que personne ne voulait admettre/croire ou même juste voir.
Pour la femme aux cheveux de feux, ce n'était qu'une preuve qu'elle se devait de faire son choix, le meilleur. Ce n'était toutefois par pour autant qu'elle avait encore décidé de se joindre à la Ligue, mais simplement de faire justice, à l'aide de ses poings, et de son alter.

Elle retira sa cigarette de sa bouche, la laissant tomber négligemment sur le sol, avant de l'écraser avec son pied, fixant la fumée mourir sous celui-ci, avant de détourner son regard doucement vers l'enfant désinvolte et plein de croyance... Celle de pouvoir la battre « trop facilement. ». Ziendra toutefois ne la sous-estimait pas, arrivait aux portes d'un lycée héroïque demande du talents, alors il ne faut jamais sous-estimer un adversaire...
Car quoique soit l'écart de puissance, la mise en œuvre d'une action et d'un plan peut changer le cours d'un combat, par simple bonne enchaînement de la puissance, la réflexion rapide et les réflexes...

Malgré qu'elle venait juste d'écraser sa cigarette, elle venait de prendre différent paramètre en compte : l'alter de la jeune fille était encore inconnu, rester à distance serait provisoirement le meilleur choix, le temps de l'analyser. La rue, elle, sera vide encore pour une vingtaine de minute... Y travaillant, elle connaît les habituées de celle-ci, à force d'observer par la vitrine du Konbini pour passer l'ennui. Sur sa gauche, près du dit Konbini, une boite sûrement encore pleine de morceaux de polystyrène qu'elle aurait dû jeter, mais n'avait pas pris le temps : ayant préféré la discussion avec la jeune fille.

« Conseiller son aînée est une drôle de chose qui révèle ton caractère, et ce que tu es vraiment. » Dit-elle en se laissant être fixer en se déplaçant vers la boite rempli, qu'elle examinait, accroupit. « Des personnes comme toi sont inutiles à notre société, vous êtes aussi mauvais que la pire des vermines. » Affirma la jeune femme aux cheveux de feu.

Son bras se transforma subitement, écailleux, épais, avec une tête de Dragon à la place de la main, qui attrapa le carton qui, dont un lancé fort et puissant, propulsa le polystyrène pour corrompre la vue et tester la rapidité des réflexes et de l’adaptabilité de son adversaire.

« Ce n'est clairement pas... » Commença Ziendra avant de se projeter vers l'avant à l'aide de son bras. «Une gamine comme toi que ce monde à besoin !» Finit-elle sur un poing lancé vers le ventre de la petite.

La gueule du dragon est clos, de sorte à donner le maximum de puissance dans ce poing. Un risque qu'elle prend, pour forcer la jeune fille à révéler son alter, et voir ses capacités au corps à corps.

Elle ne tomba point au sol, mais faillit bien y perdre son équilibre, alors la dragonne se recula, et reprit ses distances en écoutant la jeune femme parler, tout en faisait disparaître son bras et reprenant un air nonchalant voir ennuyée. Hanami n'était pas assez aux goût de folie de la jeune Ziendra. Celle-ci même qui se recoiffa doucement, après avoir bien vu que le combat serait égal, mais avec une gamine qui ne jouait pas le jeu...

Quelque chose en elle lui disait juste d'arrêter, lui murmurer que ce n'était pas encore le bon moment. Alors, elle s'alluma une cigarette, avec de regarder un peu plus Hanami de haut en bas. Dire qu'une élève l'égal fort probablement... En réalité, la jeune femme n'acceptait guère cette réalité, elle se disait qu'elle pourrait bien la tuer... Mais était-elle seulement prête à faire un tel geste ?

Elle n'était pas prête. Quelques fils fragiles retenaient encore sa plonger dans les enfers, et son côté qui tentait de croire dans les humains et les héros était encore, malgré tout, présent.

Ainsi, elle prit position devant la jeune fille, sans aucune animosité, juste lui tendant un cigarette, simplement.

« J'essai juste de comprendre le mode de pensée des futurs-héros, et des héros. C'est difficile de juste faire confiance quand on voit comment UA gère ses élèves. Mais qu'importe. Je te remercie de ta patience, de t'être arrêter, d'avoir répondu à ma curiosité. »

Ziendra rangea son paquet dans une de ses longues poches, après avoir allumé sa propre cigarette. Elle fixa la Rose, et rajouta qu'elle avait probablement le talent de devenir une héroïne non-corrompu, et qu'il fallait bien lui laisser la chance d'éclore dans ce monde parasyté.
La jeune femme tapota sa cigarette et fixa l'heure sur sa montre.

« Tu es en retard. Avec ton explications t'aurais pas de soucis. Je surveillerai ton améliorations et tes notes... Qui sait, un jour tu seras la personne qui me fera changer d'avis. Ca peut-être rigolo, une jeune pousse qui me prouve que j'ai tord. » Bien que ces yeux restant neutre malgré ce discours. « Sur ce, la jeune, je te laisse en paix. Oh, mais, si je pouvais avoir ton nom, ce serait fort sympa ! Et si je te recroise, je t'offre à boire, pour m'excuser du dérangement. »

La fin de sa cigarette tomba au sol, sous son pied, qu'elle écrasa, comme pour mettre à terme à leurs discussions. Elle tourna le dos et agita sa main doucement, d'un air si nonchalant qu'elle était méconnaissable de la partie curieuse qu'elle avait dans le fond.

« Surtout travail bien, j'ai hâte de voir tes progrès et te voir évoluer sur la bonne route, petite. » Elle prit une pose, toujours de dos, levant un doigt. « Et moi c'est Ziendra, ce fut un plaisir. » Et elle reprit sa route.


Elle s'en alla jusqu'à disparaître dans une autre ruelle, ou elle ralluma une cigarette, refaisant le tour des événements, son études avançait, ses réponses à elles-mêmes aussi, elle y voyait enfin le bout, et surtout la route qu'elle voulait choisir. Ce monde avait besoin d'un avocat du diable, et ce serait le rôle qu'elle serait prête à tenir en suivant l'exemple de Staïn.