-Sérieusement Hanami ? C'est quoi toutes ces factures ? Elle souffla fortement et elle eut comme seule réponse de son père un regard noir. Elle roula des yeux tout en se laissant tomber sur le fauteuil en face du bureau de son paternel, mettant ses jambes sur l'accoudoir. Elle saisit du bout de ses doigts un papier que son père venait de jeter sur son bureau, elle le regarda quelques secondes puis le reposa en haussant les épaules. "Je me suis juste achetée une robe !" L'homme posa sa main sur son front. "C'est tout ce que tu as à dire pour ta défense ? Franchement ton frère et toi.... Pfff, vous me fatiguez. La jeune fille roula encore des yeux. "Sérieusement Hanami, vous ne faites que dépenser de l'argent dans des choses inutiles ! Et le pire c'est que ce n'est pas votre argent ! Et arrête de soupirer." "Tch" fut encore une fois qu'une simple réponse. "Bon, écoute, ça ne me plait pas et je sais que ça ne va pas te plaire. Mais à partir de ce soir, tu travaille dans le bar d'un de mes clients." "Qu... QUOI ?!" Elle écarquilla les yeux. Mais non, elle ne voulait pas travailler ! C'était tellement plus facile de dilapider l'argent gagner durement par son père, elle ne voulait pas bosser. "Tu seras payé et tu t'achèteras ce que tu veux avec ton argent". Il lui tendit une carte qu'elle saisit à contre coeur, avec une moue boudeuse. "Tu comprendras Hanami que l'on a pas toujours ce que l'on veux. Je vous ai trop gâté tous les deux !" La jeune fille regardait son père, elle le suppliait sans un mot. Il secoua la tête et lui demanda de partir, sans oublier de lui dire qu'elle devait être au travail pour dix-huit heures. D'un pas lourd et bruyant et non sans claquer la porte la demoiselle sortie du bureau de son père.
Pourquoi ? Hein, elle voulait profiter de son week-end et faire les boutiques, pas bosser dans un bar. Elle regarda la carte. C'était un endroit qu'elle ne connaissait pas du tout. Elle ne voulait surtout pas tomber sur quelqu'un qu'elle connaissait, ça serait le comble ! Mais bon, avait-elle vraiment le choix ? Il était évident que non ! Si elle décidait de ne pas se pointer là-bas à l'heure convenue, elle en verrait de toutes les couleurs et son père ne laisserait surement pas passer ça. Il avait beau être toujours adorable avec ses enfants, il ne fallait pas le pousser à bout. Hanami était assise sur le canapé, toujours en train de bouder son père quand celui-ci ce pointa à la porte de l'immense salon. Les bras croisées sous sa poitrine, elle faisait comme s'il n'était pas là. Une vraie gamine, il soupira avant de retourner à ses affaires. En tout cas, elle était prête à partir bien avant l'heure, il fallait qu'elle prenne le bus et elle arriverait une demi-heure en avance au bar. Elle jeta sa veste sur son épaule en criant "je me casse, à plus tard" à l'intention de son père. Elle grommela, murmurant dans sa barbe tout le long du trajet de chez elle jusqu'à sa destination. Il faisait déjà nuit, les joies de l'automne, nuit et froid. Elle descendit du bus et marcha rapidement en regardant la carte, histoire d'être sûre et de ne pas se tromper d'adresse.
Elle arriva devant le bar, une façade simple, mais assez moderne aux couleurs claires, un grand néon blanc avec le nom de l'enseigne. Ils l'attendaient, elle espérait au moins que ce ne serait pas un patron tyrannique, ni même un boulot chiant. Mais elle ne se faisait pas beaucoup d'espoir. Elle poussa la porte et entra, pour aller se présenter au bar au fond de la pièce, il n'y avait personnes, simplement les employer, une faible musique voletait dans une atmosphère chaleureuse, c'était sympas comme ambiance. Hanami remarqua une affiche, un chanteur allait venir faire une représentation ce soir, ce n'était pas quelqu'un de connu, du moins la jeune fille ne le connaissait pas, ça allait surement être bondé. Le gérant reconnu de suite la jeune fille. Il la salua et se présenta rapidement, ainsi que le reste du personnel. Il lui fit également visiter les locaux pour finir par les vestiaires. Et merde, tenue de serveuse obligatoire, ce n'était pas de bol pour elle. D'ailleurs ils avaient tous prévue, une tenue à la taille d'Hanami était déjà là et n'attendait plus qu'elle.
La jeune fille se regardait dans le miroir, Non mais sérieux je ne peux pas porter ça ? On voit presque ma culotte! Finalement, ce n'était peut-être pas sa taille, c'était forcement trop petit, même si l'étiquette sur la robe disait le contraire. Elle se sentait tellement mal à l'aise, c'était quoi le problème des gens ? Ils ne pouvaient pas avoir un uniforme de boulot normal ? Genre un pantalon et pas une jupe, où une robe ? Peut-importe. Elle soupira, enfin on ne voyait pas ses fesses, ce n'était pas loin mais bon, avec son matos elle ne risquait pas d'attirer grand-chose, c'était déjà ça. Elle soupira en sortant de l'arrière et se dirigea vers le bar, là où le gérant était en train de donner les instructions aux employer pour la soirée. Hanami servirait quelques tables, pas plus de trois et elle devrait nettoyer tout le reste à chaque sortie d'un client. Ok, ça n'avait pas l'air trop dur, du moment qu'elle ne devait pas se mettre à courir pour contenter tout le monde, cela devrait le faire.
La soirée débuta aussi vite. L'équipe se mit en mouvement, Hanami restait sagement dans son coin, ces tables étaient vide. Une autre fille lui adressa la parole, plutôt sympathique elle expliquait un peu comment tout se passait dans cet endroit, c'était sympa, il n'y avait pas tellement de monde, ils faisaient souvent venir des chanteurs/chanteuses indépendants, elle expliquait qu'ils étaient assez bien payés, que c'était super au final, les clients n'étaient pas chiant en général, c'était rare de voir des gens qui finissaient la tête sur le comptoir et le contenu de leurs estomacs sur le sol. Enfin soit, les clients commençait à affluait, Hanami observer les autres serveuses, pour savoir quoi faire exactement quand quelqu'un s'assiérait à sa table. Mais, avant qu'elle pu faire quoi que ce soit, elle fut interpellée par le gérant qui préparait un cocktail.
- Ton père m'a dit que tu avais fait du solfège. Elle fut étonnée de cette question, elle acquiesça d'un signe de tête. Elle ne voyait pas ce que cela venait faire là-dedans et surtout pourquoi son père avait la sale manie de raconter la vie entière de ses gamins à tout le monde. "Bien alors, tu vas aller sur scène et jouer du piano, si tu sais chanter, tu le fais aussi, sinon, tu joues juste, ça suffira. Le chanteur de ce soir, nous à planté, il faut qu'on présente quelque chose. Hanami n'était pas sûr de ça, non elle n'allait ni chanter, ni jouer du piano ce n'était pas ça, le deal. De plus, elle était déjà mal à l'aise dans ses fringues alors si en plus elle devait se montrer à la vue de tout le monde. "Non... Non, non, non je ne veux pas." L'homme la regarda, levant un sourcils. "Tu crois que je te demande ton avis en plus, haha trop mignonne. Tu montes, direct". Elle serrer ses poings, non mais sérieux, c'était qui ce type. Elle aurait bien pu partir sans même se retourner, mais elle ne pouvait pas, non pas, qu'elle avait peur de se faire réprimander par son père, elle ne voulait pas le mettre mal à l'aise dans son boulot à cause de son caprice de princesse. C'était un client de son père, elle n'avait pas le droit de tout foutre en l'air.
Elle soupira intérieurement, cherchant la force d'arriver à jouer. Cela faisait combien de temps qu'elle n'avait pas touché son piano ? Tellement longtemps, elle n'avait pas fait beaucoup de solfège, ni de chant, trop contraignant, des professeurs trop strict, ça l'avait dégoutée de tout ça, à l'époque elle l'avait fait, parce que c'est sa mère qui l'avait voulu. La jeune fille aux cheveux roses s'assit, elle regarda un instant le piano, respirant doucement, elle ne connaissait qu'une seule chanson, c'est tout ce qu'elle avait bien voulu apprendre. La chanson préférée de sa défunte mère. Elle ferma les yeux, essayant d'oublier tout ce qu'il pouvait se trouver autour d'elle. Elle appuya sur une touche, puis une autre. Et finalement elle laissa ses doigts vagabonder sur les touches, connaissait la mélodie sur le bout de ses doigts encore tremblant, elle pouvait jouer les yeux fermer, c'était du pareil au même. Cette chanson lui faisait comme un coup de poing dans le ventre, un pincement violent au coeur. C'était comme si sa mère s'était assise à côté d'elle, comme avant, alors qu'elle lui jouait cette musique. When the night has come and the land is dark, and the moon is the only light we'll see no. I won't be afraid oh, I won't be afraid just as long as you stand, stand by me Elle avait chanté, machinalement. Elle n'avait pas une voix exceptionnelle loin de là, mais elle se laissait entendre. Elle n'était pas faite pour ça, c'était sûr, sa voix était bien trop faible pour couvrir celle des clients qui discutaient, le bruit des verres, les rires etc.. Sa voix était d'ailleurs étranglée, dû à sa gorge trop serrée, mal à l'aise et remplis de mélancolie.
Elle finit sa chanson, se leva et fit une petite révérence avant de sortir rapidement de la scène. Elle avait détesté faire ça. Elle reçut un compliment d'une autre serveuse et le patron avait l'air content. Elle soupira et se contenta de se remettre au boulot. Personne n'avait fait attention à elle, c'était le principal, elle n'aimait pas ça. Sa collègue qui lui avait parlé avant, lui tendit un plateau avec un verre. C'est pour ce type qui est assis à ta table. Hanami le saisit sans rien dire. Elle se dirigea vers la table, en essayant tant bien que mal de ne pas tout reverser. Surtout pas sur le client, sinon ça serait le drame. Elle arriva au niveau de la table et posa le verre devant le type. "Voilà votre commande.". Elle sourit, parce qu'elle était bien obligée de le faire.
Ft. Johan
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Le regard de Johan était écarquillé. Putain. De. Merde. Assis machinalement sur une table, ses yeux rivés sur un petit écran lui permettant d'observer à loisir les combats en cours, le comique vit devant ses yeux la défaite d'un de ses compagnons. Mirio, le numéro un de l'U.A., le leader nonchalant du Big Three, venait d'être vaincu sans réelle difficulté par le numéro un chinois. Numéro un qu'il venait de rencontrer, et avec qui il avait failli se battre. Merde. Merde. Merde merde merde merde merde.
Le choc était là, puissant. Ses sens perturbés, la bouche entre-ouverte, le sourire effacé, absent. Quoi. Comment. Il hésita à sauter de son siège improvisé pour aller voir dans quel état était l'élève qui partageait sa classe, mais il préféra se mordre nerveusement le doigt. Presque au sang. Non, perdre ainsi, aux qualifications, était déjà une expérience désagréable. Honteuse. Mais quand on est en plus la tête de proue de son école, et que le monde héroïque est à deux doigts d'ouvrir ses portes, perdre deviens encore plus amer. Si le temps répare les blessures, ce n'est pas en quelques minutes que cette plaie réussirait à cicatriser. Il risque d'en porter les stigmates, les marques, la colère.
Cette scène, cette image du garçon au sol et du guerrier à la lame debout, perturba longtemps Johan. Il avait gagné, de son côté. Passé les qualifications. Mais voilà, il devra peut-être faire face à cette machine. A cet homme qui a pourtant vaincu l'un de ses buts à atteindre, l'une des barrières qui bloquait totalement son ascension. L'une des rares âmes qu'il n'arrivait pas à battre, alors qu'il était pourtant au dessus du lot. Le voir perdre, au sol, si facilement. Le voir dépité. Dans un sens, cela l'effraya. Réellement. Sur le moment, son sourire effacé montrait son état.
Mais plus tard, lorsqu'il y repensa, une autre émotion s'empara de lui. Une excitation. Une envie. Un plaisir. Son poing se serrait, et son rictus s'animait pour exprimer un sourire qui s'éloignait bien du bon sens et de la gentillesse qui l'animait. Les flashs de sa rencontre perturbaient sa psyché, et une seule envie animer ses membres : l'éclater. Ravager son visage de petit con contre le sol et lui faire ravaler chaque paroles, à en lui faire boire la tasse. Pas pour venger Mirio, qui n'en avait pas besoin, mais pour son propre plaisir personnel. L'égo est le meilleur des carburants, et vaincre à son propre jeu le numéro un d'un autre pays révélerait un peu plus sa présence au monde. Et dans un sens, ne deviendrait-il pas le numéro un de l'U.A. en battant celui ayant vaincu l'ancien champion du lycée japonais ?
Mais avant tout, du repos. Son combat contre l'homme-golem manieur de pierre l'avait plutôt fatigué. Et même s'il était content que quelques enfants le reconnaissent dans la rue, demandant un petit autographe à l'un des futurs participants du tournois et représentant de leurs pays, cela le gênait toujours un peu. Il y a peu, ses journées étaient ponctuées de siestes et ses nuits d'échappées belles à travers des ruelles sombres pour finir dans le lit d'une femme qui ne semblait que faire de ses propres besoins. Et là, il se baladait normalement, et passait enfin ses nuits dans son propre plumard. La vie était bien faite, parfois.
« Allez, retourner bosser si vous voulez être à l'U.A. aussi ! »
Il lança ses mots aux quelques enfants souriant qui quittèrent la ruelle, les mains tenant un petit bout de papier et les yeux pleins de rêves. Ses parents devaient être contents, eux aussi. Un moment qu'ils ne l'avaient pas vu.
« Où tu vas ? »
La voix grave venait d'un homme de petite taille, mais épais. Tatoué, moustachu. Son épaisseur semblait bien plus tenir d'une musculature appuyée digne de "Strong Men" américains, plutôt que de graisse d'apparat. Il avait cette tête propre aux Yakuzas des films de genre, comme s'il était prêt à défoncer le premier homme à mal le regarder. Mais pour Johan, cet homme était rien de plus que le propriétaire du petit refuge de jeunes où il habitait pour le moment.
Un homme dur, de poigne. Mais qui savait y faire avec les gamins comme lui, à problème. Habitué des têtes dures qui sortaient de collèges à problèmes, comme lui avec Suzuran, à la belle époque.
« Je sors un peu. Boire un 'tit coup ! »
« Ouais, bah fait gaffe minot ! Tu dois te reposer, c'pas que t'as gagné les qualif que tu peux t'la couler douce hein ! »
Johan répondit simplement par un petit rire et un hochement de tête, avant de s'échapper de l'endroit et de parcourir les ruelles de la ville. Il passa la journée à papillonner, passant de parcs à zones industrielles, saluant quelques passants et s'achetant un café pour voir un peu le monde passer devant ses yeux.
Ce qui passa aussi, ce fut le temps. Le soleil commença doucement à se coucher, et sans même s'en rendre compte, Johan passa la journée à... ne rien faire de spécial. Mais cela changeait des siestes, des repos forcés. Pour une fois, il vivait. Profitait de cette jungle de béton qu'il devait pourtant appeler chez lui. S'étirant, l'homme bailla de manière presque vulgaire, la bouche grande ouverte. Peu lui importait, surtout qu'il avait déjà repéré sa prochaine destination.
De la nouveauté, pas vrai ? Alors testons un nouvel endroit où tester quelques liqueurs. Il avait pourtant déjà ses adresses : des établissements loin d'être bien notés, mais où n'importe qui pouvait s'asseoir au bar et commander n'importe quoi. Où les ragots ne sortaient que très peu, tout le monde bien plus occupé à noyer leurs malheurs et leurs idées dans des choppes pleines, plutôt que de les expulser à grand coup de blabla inutile. Mais bon, quittons un peu notre zone de confort, pensez-t-il.
Il pénétra alors un établissement un peu plus reconnu, qu'il connaissait rapidement de nom, à cause des tenues des serveuses. Souvent, ces dernières étaient assez légères, pour laisser vagabonder l'imagination des habitués. Mais ici, parait-il, la tenue permettait toujours un peu plus. Un regard plus appuyé, des formes plus révélées. Était-ce éthique ? Le monde ne l'est pas à la base après tout, alors, soyons fou !
Johan ouvra alors la porte, toujours remarqué directement au vu de sa taille. Quasi deux mètres de haut, épais comme une armoire, il ne passait pas inaperçu il fallait bien l'avouer. Le sourire aux lèvres, observant un peu autour de lui, il s'installa alors à une table, peu de temps avant que Hanami ne se mette à jouer. Il ne la remarqua pas tout de suite, écoutant quelques recommandations d'une autre serveuse. Sa tenue était, comme les rumeurs disaient bien, assez... courte. Elles devaient toutes éviter de se baisser imaginait-il, sinon, ce serait terrible !
Mais ses pensées furent perturbées par la chanson qui emplis la pièce, des notes jouées sur le piano, du ton de voix qui coupa court à quelques brouhaha, occupés à écouter paisiblement les paroles qui s'échappaient des lèvres de la chanteuse improvisée. Ou en tout cas, cela aurait coupé court à Johan, qui apprécia les quelques minutes de chant de Hanami. Malheureusement, l'effet ne fut pas le même sur toute l'assistance, la plupart étant toujours occupé à leurs conversations, leurs verres, ou leurs parties de cartes.
La chanson s'arrêta, et un heureux hasard fit que la serveuse qui lui amena son verre était Hanami. Johan pouvait ainsi la voir de plus près, et elle était... sacrément jeune. Était-ce légal de faire travailler une mineure comme ça dans un tel endroit ? Malgré tout, même Johan devait avouer que le charme de la jeune femme s'affichait un peu plus avec cette tenue... légère. Homme qu'il était, son regard parcourra légèrement le corps de la serveuse avant qu'il ne lui accorde un sourire épais, son regard océan dans le sien.
« Merci ! »
Dit-il, attrapant alors son verre dont il fit doucement danser le contenu à l'aide de légers mouvements de poignets. La pauvre était peut-être un peu touchée par le manque de réaction de l'auditoire, alors autant la rassurer un peu.
« Très belle chanson, d'ailleurs. Dommage qu'ils soient trop idiots pour écouter ! »
Dit-il avec un petit rire.
Écrit et codé par Johan R. Grant
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Son visage est un mur d'émotion. On lis en elle comme un livre ouvert. On voit sa joie, sa tristesse facilement, haha. Tout ça se résume à son expression blasée qui ne quitte jamais son faciès. La seule émotion vraiment visible sur son visage angélique, c'est sa colère et sa frustration de jeune ado pourrit gâtée. Mais aujourd'hui cela semblait quelque peu différent. Non pas que ce grand type aux cheveux argenté et son regard hypnotisant lui faisait quelque chose, mais ces mots avaient touché ce qu'elle avait enfuit au plus profond des ténèbres d'elle-même. Son cœur de pierre, son cœur gelé, peut importe, c'est du pareil au même. Il semblait avoir une faible fissure. C'était peut-être du a cette chanson emplie de tellement de souvenirs douloureux pour la gamine, ou juste au beau sourire du garçon. Les yeux saphir d'Hanami ne détournaient pas le regard, non, elle soutenait celui de l'homme devant elle, en disant peut être beaucoup sur les sentiments qu'elle essayait sans cesse d'étouffer à coup d'indifférence et de "je m'en foutisme" déguisé. Elle eut un sourire, un vrai, comme elle en avait très peu. Les muscles de ses lèvres c'étaient contractés sans qu'elle le veuille. Sans qu'elle le remarque. Fait chier.
"Merci" lui dit d'elle un ton qui se voulait détaché, mais sa voix tremblotante trahissait encore le tourbillon de sentiments qui l'avait transpercé comme une lame acérée. Puis après une faible respiration elle reprit. "Non, en fait, ça m'arrange, je déteste me faire remarquer. Tout ça me va très bien." Elle avait réussi à dompter ses mots et surtout les tremblements involontaires de sa voix. Son timbre s'était fait un peu plus froid, moins chaleureux, plus distant. D'habitude, elle en imposait, de sa prestance et son air hautain toujours présent quand elle se pavanait dans les rues ou dans son école. Là, c'était défirent parce qu'elle était avant tout très mal à l'aise dans cette tenue bien trop court pour elle.
Machinalement, elle passa un coup de serviette à l'endroit où était posé quelques secondes avant, le verre du jeune homme. À l'endroit où on voyait l'auréole de gouttelettes créer par le contenu très froid du verre et l'atmosphère lourde et chargée de chaleur étouffante de tous ses corps présents dans l'établissement. Elle fit volte-face, sans prévenir, ne voulant pas s'attarder avec ce garçon, surtout à cause du regard pesant du patron du bar qui ne cessait de surveiller l'adolescente en pleine crise du coin de l'œil. Il devait sûrement avoir entendu de la bouche de son vieux, qu'elle avait un sang chaud voir même bouillonnant, qu'elle était têtue et pénible à vivre quand elle s'y mettait vraiment. Il la surveillait sûrement aussi dû à son jeune âge, trop peut être pour de balader dans un tel endroit.
Dos au garçon, elle se dirigeait vers l'autre table qu'on lui avait confiée pour la nuit. Un grand sourire sur ses lèvres, la profession l'y obligeait, elle demanda au jeune couple ce qu'ils désiraient. Étrangement, malgré le fait qu'elle ne supportait pas cette tenue et qu'elle était loin de se sentir à l'aise. Ce boulot semblait plutôt lui plaire. Elle n'avait jamais fait ça de sa vie et c'était loin d'être désagréable. Même cette proximité avec des inconnus n'était pas si terrible que ça. Dos au garçon, elle se dirigeait vers l'autre table qu'on lui avait confiée pour la nuit. Elle ne les reconnaîtraient pas dans la rue. C'était plutôt - aussi surprenant à ses yeux - agréable et plaisant. Elle n'aimait rien faire en général, encore plus quand elle avait quelqu'un pour lui dire quoi faire et surtout comment faire. Elle détestait ça, c'était une tigresse, féline et indomptable. Elle faisait ce qu'elle voulait quand elle le voulait. Les seuls règles qu'elle accepter - parfois à contre coeur - était celle de Yuei.
Elle se dirigea vers le bar, un pas plutôt tranquille, annonçant au patron la commande de ses clients. Ce dernier avait l'air satisfait du travail d'Hanami, c'était un bon point pour elle. Tranquille et surtout concentrée, elle avançait en faisant tout son possible pour ne pas reverser son plateau. Elle n'était pas du genre maladroite en général, mais c'était le plus difficile du travail. Le contenu du verre quasiment rempli jusqu'au bord ne devait pas couler sur le plateau et celui-ci devait être tenu bien a plat pour ne pas faire couler le contenu du verre. Un exercice d'équilibre qui lui fallait à tout prix apprivoiser, et ce n'était pas son fort.
Une fois les commandes distribuées, elle retourna auprès du bar. Son patron lui servit gentiment un verre d'eau. Elle le remercia et le vida quasiment d'une traite. Elle repris son souffle trop longtemps coupé et essuya le liquide qu'elle avait à la commissure des lèvres d'un revers de la main. Elle posa le verre avec un peu de force. Le faible fond du verre remua dangereusement, manquant de peu de se déverser sur le comptoir. Elle eut un sourire gênée, n'aillant pas senti la force qu'elle avait mis pour poser de verre, s'excusant a faible voix envers l'homme derrière le bar qui semblait, quelque peu amuser de voir Hanami dans ce genre d'état. Elle discuta un peu avec une collègue, la même qui lui donnait des petits conseils pour bien tenir son plateau, pour être chaleureuse avec les clients. C'était une jeune femme assez formidable, gentille, attention et patiente avec les autres. Hanami saisit son plateau, et débarrassa la table qui venait d'être laissé à l'abandon par un groupe de garçon. La jeune fille ramassa les verres et les posèrent délicatement sur son plateau, avant de passer un bon coup de chiffon sur la table, pour qu'elle soit propre et prête pour les prochains qui arriveraient dans le bar. En retournant vers le bar, elle s'arrêta quelques secondes devant le garçon aux cheveux blancs. Elle le fixait avec ses perles bleues, puis elle lui demanda s'il voulait un autre verre, le sien étant vide.
Ft. Johan
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La jeune femme lui disait quelque chose. Haussant un sourcil, Johan cherchait dans ses pensées quand la silhouette de Hanami était venu en premier gratter son regard. Penchant légèrement la tête sur le côté, les yeux presque vitreux tant sa psyché s'enfonçait dans une mer de souvenirs en quête de son Poséidon. Finalement, c'était les paroles de la recherchée qui ramena quelques secondes le voyageur sur la terre ferme, son regard bleuté s'illuminant comme si la lune se reflétait sur les eaux calmes de ses yeux fatigués.
Elle le remercia simplement, avec mesure et retenue. Non sans, néanmoins, lui expliquer que le manque de reconnaissance de la populace qui s'emboitait sur chaque siège ne la dérangeait pas vraiment. Au contraire, même, la Serveuse semblait dans cette recherche de calme et d'invisibilité que lui avait ainsi offert le public peu enclin à écouter une voix chanter quelques accords, aussi belle et rangée soit-elle. Bah, chacun avait droit à son petit jardin secret. A ses propres envies, à ses propres désirs. Il n'était pas de bon ton pour le Comique de s'en préoccuper, il aimait laisser vivre tout comme les gens laissaient eux aussi l'électrifié dans son coin. Enfin, en général. Peut-être même pas assez à son goût.
« Tant mieux, j'imagine ? »
Il haussa mollement les épaules, bien qu'étonné de voir la jeune femme ainsi nettoyer sa table alors qu'il y était encore, le verre toujours présent et à moitié plein. Ou à moitié vide, comme certains diraient. Levant simplement les yeux au ciel, il attrapa de nouveau le récipient, qui semblait si petit dans son immense main. Enfin, dans un sens, quand on lui ressemblait, tout semblait petit. Surtout dans un pays comme le japon.
Il fit virevolter, danser même, le contenu du verre devant son regard interrogateur. Mmhh... Où l'avait-il vu ? Elle semblait jeune. Trop, même, pour se balader ainsi dans une tenue qui dévoilait bien trop de peau. Cette tenue était même trop grande dans un sens, preuve qu'elle était normalement destinée à être arborée par des femmes à un âge plus avancé. A un âge, et à des formes plus avancées, même. Une mineur, donc. Sûrement de l'âge à être au lycée.
Portant le récipient à ses lèvres, Johan plongea de nouveau ses lèvres dans l'alcool qui réveilla ses sens. A mesure où le liquide dévalait sa gorge, réchauffant au passage son corps, ses pensées se mettaient en place. Chose cocasse, car la liqueur avait pourtant le mérite de faire tout l'inverse. Comme s'il regardait un film en accéléré pour ne pas perdre de temps, Johan repassait les dernières images importantes qui s'était passé ces derniers jours. Principalement celles du tournois.
Ohhhh...
Il croit avoir vu Hanami lors des éliminatoires du Tournois Héroïque. Elle était aux côtés d'un blondinet... première, ou deuxième année ? Johan n'en savait pas grand chose, il avait regardé la chose plus du coin de l'œil.
Mais en tout cas, cela confirmait bien quelque chose. Qu'elle était à l'U.A., et l'avait sûrement déjà croisé au détour d'un couloir. Mais une étudiante héroïque qui travaille dans un bar à servir des clients dans une tenue légère ? Drôle et étonnant, tout ça. C'était vraiment possible ? Ou alors, était-ce au moins autorisé ?!!
Mais le temps passait, et les gens commençaient à quitter petit à petit la place. Johan, lui, restait de marbre. Observant les âmes s'échapper au gré d'un vent invisible, ou d'une envie pressante, choisissez votre meilleur choix. Lui, il était tranquille, "au calme". Assis sur un siège confortable, un verre qu'il buvait petit à petit sans réellement penser au reste.
Une fois son verre terminé, il suffit de quelques minutes pour qu'il revoit la jeune femme lui demander s'il voulait un autre verre.
« Non, c'est bon. Merci. »
Il se releva doucement, ses quasi deux mètres de hauteur dominant largement la petite taille de la jeune femme. Large, à la musculature devinable à travers les vêtements, Johan sorti de sa poche ventrale un petit porte-monnaie, laissant alors la monnaie pour le verre suivi d'un petit pourboire.
« Généralement, quand on gagne des éliminatoires pour un grand tournois, on boit à un bar plutôt que d'y travailler. Bonne chance pour la suite ! »
Il lui fait un léger clin d'œil, avant de sortir tranquillement dehors. Frissonnant doucement, le Géant observa le ciel sombre alors qu'un vent frais venait le rafraichir. Une belle soirée pour se promener, avant de rentrer. Histoire de ne pas trop se faire engueuler par le grand patron...
Écrit et codé par Johan R. Grant
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Elle le regarda se lever et la dominer de sa haute taille. Elle continuait de le fixait sans rien dire. Il l'avait vu, oui enfin comme des millions de téléspectateurs, c'est vraie que c'était mieux de fêter que de bosser, mais tout le monde n'as pas un père totalement arbitraire pour leur dire quoi faire hein ! Elle resta quelques secondes comme ça, debout à regarder la porte par laquelle il était sorti. Une collègue la sortit de sa torpeur en posant une main sur l'épaule de la jeune fille. Celle-ci souffla, ramassant ce qui traînait sur la table.
Quelle heure était-il ? Surement, tard, la nuit était déjà là, a toiser le monde de son immensité. Hanami fourra sa tenue dans un petit sac en papier, c'est tout ce qu'elle avait trouvé, parce que bien sûr, en plus d'être obligée de bosser dans cet endroit, elle était obligé de laver son "uniforme" de travail. Blasé, elle sortit du bar, resserrant sa veste contre elle, le froid lui transperçant son corps de part en part. Elle devait se dépêcher, son bus n'allait pas tarder, elle avait moins d'une dizaine de minutes pour se rendre à son arrêt. Elle avançait sur la rue principale, mais c'était trop loin. Il fallait qu'elle accélère le pas, deux fois plus vite où, elle pouvait encore couper par un petit parc... C'était plutôt bien éclairé, du coup, elle décida de passer par ce raccourci. Elle gagnerait au moins trois ou quatre bonnes minutes. Elle enjamba la barrière, ses mains se crispèrent au contact du froid mordant du métal, elle frissonna. Elle avança assez rapidement, d'un pas pressé, regardant les jouets pour enfant, un grand toboggan, une cabane en bois avec un petit point, des balançoires. Le paradis des petits loups à la sortit de l'école.
Hey regarde. Il y a une mignonne créature ici. Oh non, Hanami se figea, dos aux hommes dont les bruits de pas, s'approchait d'elle. Elle se retourna lentement pour leur face. "C'est vrai qu'elle est mignonne. Que fais-tu ici, hein ? Tu es perdu ma jolie? Sans défense...." Les yeux d'Hanami brillèrent d'une teinte de défi. "Qui vous dit que j'ai besoin d'une défense" soupira t-elle blasé d'entendre ces sales misogynes qui ne croient pas qu'une femme peut se défendre seule. "Féline en plus haha. Comme je les aiment. Seule et féline, une vraie tigresse". Hanami soupira de plus belle. "Qui vous dit que je suis seule ?" La réponse parraissait évidente " Et bien, nous deux et... Toi, la réponse au calcul est plus qu'évident beauté. Ce qui fait que tu es bel et bien seule."
Hanami sourit, non, c'était plus un rictus arrogant qui venait de caller sur ses lèvres roses. Non mais sérieux, elle avait toujours le chic pour s'attirer des problèmes une fois la nuit tombée. Était-elle condamné a ce que cela lui arrive a chaque fois que le soleil laissait place à la lune. Elle en était éreintée de devoir être constamment sur ses gardes, bientôt elle devrait supplier son paternel et lui acheter une garde rapprochée de gros bras diabolique ? Elle n'était pas sûre cette fois, de pouvoir faire face à ces deux hommes seuls. Ils faisaient trois fois sa taille, sans parler du quintuple de sa carrure de frêle gamine. Par précaution, elle recula d'un pas à chaque fois que les hommes en faisaient un dans sa direction. Sachant que le tournoi lui avait laissé quelques séquelles, elle ne pouvait pas se battre, c'était définitivement à proscrire, elle pouvait porter des plateaux, faire pas mal de chose, mais son bras était encore fragilisait de ses blessures, ils lui avaient bien précisé, qu'il lui faudrait quelques semaines pour que son bras s'en remette totalement. La Hanami sûre d'elle et de ses capacités avait pris un coup dans sa confiance, mais la, elle se sentait tellement fragile et vulnérable.
Hanami, cette fille à problèmes, toujours dans les embrouilles. Pathétique. À croire qu'elle attirait les imbéciles comme un aimant, s'en était plus qu'affligeant. Sans faire attention où elle allait, elle fini par se retrouver dos au mur de la cabane de bois, se sentant aussi vulnérable qu'une abeille a qui ont aurait arraché les ailes. Là où sa seule arme de défense ne lui était d'aucune utilité contre ces mastodontes. Le froid lui transperçait l'échine. Elle était acculé, sans possibilité de disparaître, de s'enfuir. Elle n'était pas sûre cette fois, de pouvoir faire face à ces deux hommes seuls. Elle rouvrit ses yeux, laissant ses prunelles bleus analyser la situation, elle repris un semblant d'assurance.
"Sérieusement, vous ferait mieux de disparaître, avant que le grand méchant loup vienne vous croquer." Lança t-elle en pointant une silhouette derrière les deux hommes.
Ft. Johan
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Lentement, Johan s'élança dans une marche légère. Enfin, aussi légère qu'un grand homme comme lui pouvait être, toute proportion gardée. Ainsi, ses pas claquaient lourdement contre le sol de pierre des différents trottoirs qu'il foulait à chaque enjambée, observant quelque fois le ciel. Comme s'il cherchait, vainement, à retrouver un quelconque chemin perdu à travers le soutien silencieux des étoiles qui brillaient et animaient le ciel d'un petit jeu de piste.
Mais en réalité, il attendait simplement que le temps passe. Un sourire aux lèvres, figé dans le temps, des mouvements mécaniques, à peine réfléchis par un cerveau endormis à la recherche d'un foyer où se restaurer. Il ne savait même pas réellement quel chemin il prenait, juste qu'il déambulait dans une Musutafu endormis dont la musique douce était rythmée par les pas du géants, comme les coups d'un instrument à percussion imposant un rythme plus ou moins léger à ses compères musiciens.
Son esprit fut ramené à la réalité par le bruit caractéristique de sa sonnerie de téléphone, quelques notes reconnaissables, classiques. Tellement qu'elles sortaient d'une des musiques par défaut de son téléphone, qui était encore à son état d'origine. Par simple flemmardise, Johan n'avait même pas pris la peine de le personnaliser plus que ça. Glissant sa main dans la poche ventrale de sa veste bleutée, il tapota mécaniquement les bords pour retrouver le petit outil qui vibrait en même temps qu'il diffusait la légère musique perturbant le silence ambiant.
Puis, ça s'arrêta.
Haussant un sourcil, il observa que l'appel venait du propriétaire du gîte dans lequel il dormait. Avant qu'il n'eut le temps de le rappeler, un message apparu sur l'écran, un simple "Ramène ton cul" envoyé par cette même personne. Soupirant silencieusement, on dirait bien que le petit voyage de Johan était terminé. Bon dieu, c'était un adulte, maintenant. Certes, un adulte qui n'arrivait pas à avoir son diplôme, mais bon... était-ce vraiment important ?
Il envoya un simple " ok lol " en réponse, avant de ranger son téléphone. Observant les alentours, il tenta de voir où il était. Il remarqua néanmoins un petit parc, qu'il reconnu comme étant à quelques ruelles du gîte. Bien, autant passer par là. Il y entra alors, avant que des bruits étranges ne viennent titiller ses oreilles.
Deux hommes, et une femme. Voilà ce qu'il arrivait à comprendre du charabia qui venait difficilement se faire entendre. L'électrifié commença alors à s'approcher, arrivant derrière les deux hommes qui semblaient importuner la dernière actrice de la scène. Et cette actrice était plutôt une chanteuse, ou une élève. Tout à la fois, vu que c'était celle qui lui avait servi ses boissons il y a plusieurs dizaines de minutes (ou heures en vérité, Johan avait perdu le sens du temps pendant sa petite balade).
La jeune femme le remarqua, lançant alors aux deux hommes que le grand méchant loup comptait les croquer.
Soudainement, Johan attrapa l'un des deux homme, la main sur son crâne. Bien plus grand, bien plus épais qu'eux, l'énorme mimine du géant lui permettait de littéralement soulever l'homme en le tenant par le crâne. Ni une, ni deux, un véritable flot d'électricité fut propulsé en lui, dans un flash bleuté qui illumina le parc, révélant au deuxième compère la présente du Comique. Ce dernier laissa finalement tomber inconscient le premier gars au sol, soupirant un peu en se grattant l'arrière de la tête.
« Il est inconscient, mais je t'invite à le mener à l'hôp- »
Il fut soudain coupé en plein milieu de phrase par son second adversaire de fortune, qui tenta de donner un brutal coup de poing à un Johan déprimé. Bon dieu, il ne voulait pas les mettre tous les deux hors courses. Il allait devoir s'en occuper sinon, après tout c'était devenu un bon petit gars prêt à devenir un héros normalement...
Ni une, ni deux, il saisit l'autre homme par le poignet le ramène vers lui, enchaînant d'un brutal coup de tête. Fracassant son front contre le nez de l'inopportun, ce dernier grogna de douleur avant de tomber sur le sol... sonné.
« Et meeeeeeeerde. »
Se frottant la tempe, Johan tenta de se calmer. Sans même accorder une minute d'attention à Hanami, il reprit son téléphone, envoyant un nouveau message à celui qui l'hébergeait. " Sera en retard, doit ramener des gars " - " Tu les as tabassés ? " - " Je ne répondrai à cette question qu'en présence de mon avocat ".
Petit rire, et le voilà portant facilement les deux hommes comme des sacs à patates. Soupirant de nouveau, il apporta enfin son regard bleuté vers Hanami.
« Ça va, rien de cassé ? J'peux te ramener si tu veux. »
Elle évitera les soucis.
Écrit et codé par Johan R. Grant
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Elle fut rassuré, ou pas, cela pouvait encore être un de leurs amis, vu sa chance, elle en n'aurait même pas été étonnée. Aussi incroyable et improbable que cela puisse paraître, il était bien là pour aider la jeune fille, toujours acculer contre le mur de bois gelé qui lui transperçait la colonne vertébrale. Elle dut mettre sa main devant son visage, ses yeux pour ne pas être aveuglé par cette lumière qui avait sûrement éclairé le quartier entier. En moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, l'un des deux hommes était allongé sur le sol, inerte. Choquée ? Terrifiée ? Non plutôt surprise, Hanami n'avait pas vraiment bouger, cela faisait déjà un moment que ses jambes refusaient de lui obéir, sinon, cela ferait un moment qu'elle aurait décampé à toute vitesse. Elle regardait le garçon, qu'elle avait fini par reconnaître, quand la nuit était retombée sur le parc comme un voile opaque. Le type du bar. Elle n'entendait rien, qu'un sombre écho, des paroles lointaine dont elle ne distinguait aucun mot. Elle vis le deuxième type chercher l'affrontement, elle voulait le prévenir, mais, rien ne pus sortir d'entre ses lèvres, c'était comme si elle n'avait plus aucun contrôle sur son propre corps, elle ne comprenait absolument pas ce qui lui arrivait, elle était mentalement épuisée...
Sa tête la faisait souffrir, le monde tournait alors qu'elle restait plantée là, un vertige l'envahit, elle se laissa glisser le long du bois pour finir les fesses par terre, juste le temps de se remettre de ses émotions, le temps de reprendre ses esprits. Peut-être que finalement, il fallait qu'elle l'admette, qu'elle s'était sentit totalement impuissante et vulnérable et surtout qu'elle avait eu peur pour elle-même, c'était bien un truc qui ne lui arrivait pas souvent, voir jamais. En temps normal, elle n'avait peur de rien. Sa tête la faisait souffrir, le monde tournait alors qu'elle restait plantée là, un vertige l'envahit, elle se laissa glisser le long du bois pour finir les fesses par terre, juste le temps de se remettre de ses émotions, le temps de reprendre ses esprits. D'un type étrange qui cherche les embrouilles devant son arrêt a quelques pas de chez elle. Elle était bien plus combative que cela, ce soir, c'était complètement le monde à l'envers.
« Ça va, rien de cassé ? J'peux te ramener si tu veux. »
Elle releva la tête, prenant appui sur ses bras en grimaçant pour se remettre debout. Elle n'avait pas remarqué, mais le garçon portait les deux autres types louche, comme ça, sans l'air d'avoir une quelconque difficulté. Hanami resta silencieuse quelques secondes. Puis elle sortit de sa torpeur en secouant légèrement sa tête.
"Uh? Euh, ouais, ca va.. Je crois." Elle passa une main dans ses cheveux roses en soupirant, elle épousseta rapidement ses fringues, avant de reprendre. "Ouais, je ne veux pas rentrer toute seule. Merci." C'est clair qu'elle avait eu sa dose de sensation ce soir, elle n'avait envie que d'une chose, se réfugier dans la forteresse de sécurité qu'était sa maison. Elle s'approcha du garçon, et jeta un coup d'œil à son téléphone. Merde, elle avait raté son bus. Elle soupira d'exaspération. "Fait chier"... Oui, et son père qui devait partir en déplacement le soir même devait déjà être dans son avion, elle était bonne pour se taper le chemin jusqu'à la baraque a pied, étant donné que ce bus était le dernier de la soirée. Elle se gratta la tête gênée. J'habite assez loin et j'ai raté mon bus.. Allez ça faisait quoi, une fucking demi-heure de marche, si elle marche vite alors, qu'elle marche à la vitesse d'un escargot estropiée. Quel superbe planning.
Bon, elle n'avait évidemment pas embarquer ce type pour une heure de longue marche avec le boulet qu'elle était, mais, si elle pouvait fait un petit bout de son trajet dans l'ombre de sa sécurité, elle ne crachait pas dessus. Elle marchait à côté de lui, enfin presque, elle était légèrement en retrait, histoire de ne pas le gêner dans ses pas, déjà avec ses deux gros sacs dans ses bras, ça ne devait pas forcement être évident pour lui. Elle le regardait, sans rien dire, elle n'était pas du genre a beaucoup parler de toute façon, dire des chose futile et inutile, des trucs dont tout le monde se fout, très peu pour elle. Mais plus elle l'observait, d'une façon assez insistante, il faut le dire, plus elle avait l'impression de l'avoir déjà vu, ailleurs que plutôt dans la soirée bien évidemment. Mais où ? Impossible de s'en rappelait, elle croisait tellement de monde de toute manière. Et était-ce vraiment important, non pas vraiment. Ils allaient ou là ? Hanami ne connaissait que très peu le coin, et cette rue ne lui disait rien du tout, ils allaient sûrement poser ses deux nigauds à l'hôpital, tout avait été tellement vite, Hanami n'était même pas sure de ce qu'elle avait vu, mais bon, peut importer ou elle allait, du moment qu'elle ne restait pas seule, du moins pas trop longtemps...
La rue était quand même super calme, la lune était déjà haute dans le ciel. Hanami reçu un message de son père, lui demandant si tout, c'était bien passé, si elle était bien rentrée. Elle se pinça les lèvres, il était évident qu'elle ne pouvait pas lui dire qu'elle était encore dehors à cette heure-ci et surtout ce qu'il venait de se passer. Du coup, elle tapota sur son mobile que tout, c'était bien passé et qu'elle l'appellerait demain, parce qu'elle était soi-disant trop fatiguée. Elle mentait éhontément à son père. Une reine dans le domaine. Au fur et à mesure que le temps défiler, qu'ils marchaient, des bruits se faisait entendre, des bruit de sirènes, des voitures, des camions de pompier, la précipitation et l'urgence des cas, la routine pour l'hôpital et le service de nuit.
Ft. Johan
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Bon, première chose à faire : ramener les deux abrutis à l'hôpital. L'un était totalement assommé, ronflant presque contre l'épaule du géant, l'autre électrisé jusqu'au plus profond de son être. Il devait même sentir un peu le brûlé, maintenant que Johan y pensait. Les laisser tout les deux comme ça sur le côté de la route n'était pas vraiment la chose la plus intéressante à faire, surtout pour lui qui essayait de s'approcher autant que possible de ce que fait un héros. Un véritable exploit quand on connaît le bonhomme, Johan n'étant à l'origine pas vraiment de ce genre là. Mais autant faire quelques efforts, surtout devant une de ses kouhai. Donner le bon exemple, tout ça...
Enfin, Kouhai, elle ne s'en était pas rendu compte. Si lui se souvenait rapidement de la jeune femme en ayant vu passer son épreuve lors de l'immense tournois qui se passait actuellement à Musutafu, elle ne semblait pas du tout le reconnaître. C'en était presque légèrement vexant, à vrai dire ! Hey, ce n'était plus n'importe qui, à force. Il avait vaincu un général des vengeurs, lors de l'attaque et la tentative d'exécution filmée et projetée sur tout les écrans, et même avant il avait vaincu la leader de l'attaque portée durant l'examen du camp d'été. Et il avait vaincu un troisième année chinois lors du tournois, quand même !
Mais bon, tout cela n'était pas vraiment le plus important. La jeune femme était malheureusement tombée, ou plutôt avait glissée le long d'un arbre. De fatigue, sûrement. De blessure, peut-être ? Écarquillant un oeil bleuté, l'homme planta son regard océan sur Hanami pour observer rapidement son corps. Non, elle ne semblait pas blessée, de toute évidence. Elle sortait d'une soirée de travail, et pas forcément le plus doux et le plus calme qui existe. Ça plus l'attaque, peut-être que cela pesait un peu trop sur elle.
Elle lui répondit qu'elle était d'accord pour être ramenée, mais que... malheureusement... eh bien c'était assez loin. Bus raté. Oh. Merde. Il devait rentrer lui aussi de son côté sinon il serait littéralement défoncé.
« Ah... Ah, ah, ah ah... »
Il répéta la chose quelques secondes, réfléchissant à une solution. Et finalement, elle lui vint. Explosant dans son esprit comme l'ampoule qui venait de s'allumer avec un peu trop de violence.
« J'habite dans un gîte. Viens y passer la nuit, et rentre demain. »
Pour le coup, pas d'arrières pensées. De toute manière, ce n'était pas vraiment possible. Le gîte dans lequel logeait Johan n'était pas vraiment celui qui permettait d'avoir ne serai-ce qu'un peu d'intimité. Déjà, il y avait une chance sur deux que son lit soit déjà occupé par l'un des autres occupants qui se serait trompé de chambre après une cuite un peu trop violente. Ensuite, parce qu'un des deux frères s'occupant de l'endroit était toujours réveillé à faire dieu seul sait quoi. Bref, aucune possibilité de faire quoi que ce soit avec qui que ce soit.
« Mais d'abord, on pose les deux débiles à l'hosto. »
C'était la moindre des choses, après tout.
Emboitant le pas, Johan se dirigea ainsi vers l'hôpital le plus proche. Ou en tout cas, le centre apte à s'occuper de blessés. Il y arriva assez vite, le Comique connaissant plutôt bien les environs. Lorsqu'il travaillait encore pour sa très chère amie, en tant que Nettoyeur et Joker, l'électrifié avait l'habitude de déposer les gens dont la capture ne l'intéressait pas dans ce genre d'endroits, après une leçon bien méritée.
Il laissa ainsi les deux agresseurs devant la porte vitrée de la bâtisse, des infirmiers surpris s'approchant et attendant que le géant parte pour récupérer les deux corps inanimés. Johan s'arrêta à quelques mètres, observant la scène, histoire d'être sûr que ça soit réglé avant de se frotter les mains.
« Ok, ça, c'est fait. On rentre. »
Quelques dizaines de minutes de marche plus tard, ils arrivèrent alors devant une maison. Grande, mais clairement vieille, la pierre marquée par les âges, les années. Une lumière éclairait encore le salon, une lumière aux multiples couleurs, irrégulière. Celle d'une télévision, reflets de l'image qui s'affichait sur le vieil écran cathodique, qui semblait aussi vieux que la maison elle-même. L'homme grogna doucement devant l'immense porte, avant d'accorder à la jeune femme un regard entendu, puis de rentrer.
L'entrée était assez classique, un sol de bois, et de nombreuses chaussures posées non loin. Deux propriétaires, des jumeaux, et une demi-douzaine d'occupants. Tous des élèves des lycées aux alentours, mais venant d'établissement bien plus mal famés que l'U.A. Johan était le seul à être dans une école classique, et était souvent vanée pour ça, par les autres habitants de l'endroit. Des racailles, qui tentaient leurs chances dans des écoles où les poings parlaient plus que tout discours.
Peu de temps après qu'ils soient rentrés, voilà que l'homme du début de l'histoire débarqua de derrière une porte. D'une taille assez moyenne, dans le mètre soixante-dix, il était pourtant aussi large que Johan, qui était une armoire à glace. Une véritable force de la nature à la légère moustache et aux fins de tatouages visibles, dépassant de ses vêtements serrés. Des tatouages qui étaient en accord avec l'endroit, vieux, légèrement effacés par le temps. A première vu, l'homme ressemblait à une bête, à une créature destructrice et puissante. Même Johan avait eu peur la première fois qu'il l'avait vu, vu à quel point il ressemblait à un Yakuza brutal. Mais après quelques secondes, on pouvait sentir cette aura et cette chaleur qui émanait de l'homme, qui servait un peu de père de substitution à toute ses âmes perdues.
« Tu ramènes encore une meuf ? Elle est pas en sang, elle ? »
Il faisait référence à Chiaki, une jeune femme de première année que Johan connaissait. Il l'avait aidé quelques fois, et elle fit même irruption chez lui, ensanglantée, après un échange qui n'était clairement pas cordial.
Johan se gratta nerveusement l'arrière de la tête.
« Elle s'est faite agresser, et elle a ratée son dernier bus. Je lui laisse ma chambre et elle repartira demain. J'prend le canapé. »
« Tu fais chier. Bon, bah je vais me coucher et j'te laisse le salon. »
Grommelant dans sa barbe inexistante, l'homme disparu alors dans la pénombre, Johan menant Hanami jusqu'à sa chambre. L'endroit était en bordel. Une petite pièce, à peine sept mètre carrés, remplis de cartons de pizza vide et d'habits à droite à gauche. Seule chose rangée : sa tenue héroïque, enveloppée d'un sac transparent, posé sur une table non loin.
« Bon, c'est pas le grand luxe mais on fait avec ce qu'on a pas vrai ? »
Lança-t-il avec un sourire.
Écrit et codé par Johan R. Grant
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Bon, c'était inutile de dire qu'elle avait été plus que surprise d'entendre le garçon lui proposer de venir passer la nuit "chez lui". Enfin, Hanami l'avait regardé d'un air bizarre, mais c'est vrai que se coller un truc comme une bonne heure de marche, avec les petites jambes de la demoiselle, c'était de la folie. Elle haussa les épaules en lâchant un "Ok" un peu détacher, en fait, peut-être qu'au fond, elle s'en foutait. Elle espérait juste pas tomber sur une bande organiser -ou pas- d'obsédé, ça serait bien sa veine. Ils avaient déposé les deux types à l'hôpital, les infirmiers était rapidement venu en aide à ces deux raclures de chiottes. C'était tellement trop sympas de les avoirs ramener, un vrai Héros dans l'âme hein, elle sourit bêtement.
Ils ne leur fallut pas longtemps pour arriver à la maison du jeune homme. Une dizaine de minutes tout au plus. La lenteur exaspérante d'Hanami ne facilite pas sûrement pas la tâche. Ils n'avaient pas beaucoup parlé, voir pas du tout. L'insociable Hanami n'avait pas ouvert la bouche, comme d'habitude, aussi joviale et intéressante qu'une porte de prison. Ils étaient devant cette demeure en pierre, elle était loin de la modernité de celle d'Hanami tout en cubisme aux couleurs claires et aux grandes baies vitrées, abusivement trop grande, tout comme la maison en elle-même, à la taille de l'égo de son père, c'était évident. Cette maison avait tout de même un charme, peut-être un effet ancien qui attirait l'œil, les détails de la pierre vieillis par les âges, le poids de la météo changeante de toutes les années qu'elle avait du affrontée. Hanami emboîta le pas du garçon, entrant dans la maison, l'œil plus que curieux, elle regardait partout. Bon, elle fit comme tout le monde, en balançant ses godasses près du tas de chaussures d'un geste souple du pied. Bah oui, elle n'allait pas en plus s'abaisser et les poser délicatement, rien à foutre, c'est que des baskets.
Après s'être négligemment débarrassé de ses chaussures, Hanami suivait toujours son sauveur du soir et là, un type costaud débarqua. "Tu ramènes encore une meuf ?" Hanami arqua un sourcil. Non mais sérieux, pourquoi il fallait qu'elle se colle tous les obsédés, mec a problème, pervers et casse-ovaires du Japon." Elle est pas en sang, elle ? " ... Elle faisait le silence, posant ses yeux saphir sur le garçon, se demandant encore dans quelle galère elle avait accepter de se fourrer, mais POURQUOI ? Le garçon répondit, juste qu'elle resterait la nuit. Oui, enfin, elle n'était plus tellement sûre de vouloir rester.. Elle se disait qu'elle pouvait toujours, peut-être appeler quelqu'un pour venir la chercher, même si cela marquerait la fin de sa petite et très courte de vie parce qu'après-avoir appris que sa chère et tendre fille lui avait mentit, sans regret, son père allait sûrement la laisser crever de fin enfermée dans la plus haute tour de sa fichue maison ! L'homme annonça donc qu'il allait se coucher. Gentille comme tout, haha. Hanami lui fit un signe de la main en lui adressant une "bonne nuit".
Elle suivait Johan sans rien dire, regardant avec curiosité cette demeure, il la ramena à sa chambre.. Enfin, si on pouvait appeler cela une "chambre". Elle l'aurait plutôt qualifié de "taudis" ou encore "débarras", l'un comme l'autre, c'était pareil au final. « Bon, c'est pas le grand luxe, mais on fait avec ce qu'on a pas vrai ? » Tu m'étonnes, c'était loin d'être le grand luxe, rien que la chambre d'Hanami devait faire la moitié de cette baraque alors, ce placard a balai, ce n'était sûrement pas du luxe ! Elle lui sourit "C'est parfait, merci". Elle regardait la chambre, la balayant de ses yeux bleus, elle soupira intérieurement, puis elle soupira bruyamment. Non, elle ne pouvait pas, c'était au-dessus de ses forces. Quand Johan la laissa seule dans la pièce, elle avança un peu, s'assise sur le lit. Puis elle se releva. "Et puis merde, ce n'est pas possible !" Ses joues s'était légèrement empourprées, de colère, non plus de frustration. Elle ramassa ce qu'elle pouvait, ou ce qu'elle accepter de toucher. Les cartons, elle les déchira et les mit dans une poubelle, elle balança les fringues qui trainer par terre en un tas près de la porte. C'était déjà ça. Elle découvrait même le stock "secret" pas si secret que ça de revue pour adulte. Qu'elle zieuta même par curiosité. Allongé sur le lit, elle regarder les images de ses nanas aux trop gros seins. Elle soupira en balançant la revue par terre.
La jeune fille aux cheveux rose commençait presque à tomber de fatigue, il était sûrement tard, elle sortit son téléphone de la poche en regardant l'heure, elle soupira, il était tard, elle enleva ses fringues, enfin pas tout. Elle laissa juste ses sous-vêtement et son t-shirt qui lui arrivait au niveau du haut de ses cuisses. Ouais, bah, elle allait quand même pas fouillé dans l'armoire d'un inconnu pour trouver un t-shirt qui lui servirait de robe jusqu'aux chevilles. Elle se coucha dans le lit, se recouvrant de la couverture... Elle resta un moment sans bouger, fixant le plafond sans ciller. Puis, elle se leva et sortit de la chambre, sans bruit elle se dirigea vers le salon qu'elle avait traverser plutôt et se planta devant le type dont, elle ne connaissait toujours pas le nom. "Euh, salut, il y a moyen d'avoir un truc a mangé ?" Oui bon, bah elle n'avait rien mangé, son ventre lui faisait mal et hurlait tel un monstre à l'agonie. Ah et non, elle n'avait aucune gêne a se balader comme ça devant ce type. Devant n'importe qui d'ailleurs, elle était assez à l'aise avec son corps, hormis son complexe de ses seins minuscule, tellement et ridiculement petit.
Elle suivit Johan jusqu'à la cuisine, ou il sortit d'un placard des nouilles instantané. Super un truc qu'elle adorait manger. Non, en fait, elle en mangeait jamais, elle préférait passer des heures a cuisiner. Elle posa ses fesses sur une chaise, ses coudes sur la table, la mal élevés, sa tête poser dans ses mains, elle le regardait faire, sans rien dire. Enfin, jusqu'à ce qu'elle décide de parler. Parce qu'au bout d'un moment, se regarder dans le blanc des yeux dans un silence pesant, c'était pénible. "Au fait, je m'appelle Hanami Sato et toi ?", il se présenta et ils discutèrent de trucs plus ou moins intéressants, de quoi briser la glace qu'il y avait entre eux depuis un trop long moment sûrement. Hanami mangea les nouilles qui lui servit Johan, un peu d'appréhension au début, mais au final. "Oh ! C'est trop BON !" lança t-elle la bouche à moitié pleine. Devant Jin, elle avait fait "genre" mais là, elle avait trop faim, elle dévora littéralement le bol en quelques minutes. Elle s'essuya la bouche d'un revers de la main quand elle eut fini, en soupirant d'aise d'avoir si bien mangé. Elle regarda le jeune homme sans rien dire, elle souriait, un peu, à peine. Elle finit par s'étirer les bras au-dessus de la tête, elle reposa ses coudes sur la table, son menton soutenu par ses mains. "Dit voir, il y a moyen de prendre une douche ?" Ouais, ce n'était sûrement pas l'heure de prendre une douche, mais la journée, la nuit avait été éprouvante, là, elle rêvait que de sentir l'eau chaude couler sur sa peau et de finir, allongé emmitouflés dans une couverture, dans un lit.
Ft. Johan
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L'homme n'avait pas vraiment de honte à laisser la jeune femme dans l'immense bordel qu'était sa chambre. Après tout, elle devait déjà s'estimer heureuse d'avoir un endroit où loger avant de rentrer chez elle ! C'était un minimum. Enfin, ce n'était pas vraiment pour cela qu'il s'en moquait. C'était, en réalité, tout simplement parce-qu'il ne voyait pas vraiment de problèmes à ça. Après tout... sa chambre était sûrement la mieux rangée parmi celles du gîte ! Parce-que oui, Johan n'habitait pas seul aux côtés des deux personnes aux allures de Yakuza marqués par le temps. Il n'était que l'un des nombreux occupants, et aussi celui qui tenait le mieux sa chambre. Dans un sens, cela annonçait déjà la couleur concernant les autres...
Les autres qui ne semblaient pas donner signe de vie pour le moment. Cela l'arrangeait bien, d'habitude ils étaient les premiers à sauter sur l'occasion pour embêter le dernier rentré, surtout lorsque cette personne est Johan. Seul occupant à être dans une grande école, il était souvent "moqué" comme l'intello du groupe. Avant que le dit Intello ne les défonce tous un par un et les oblige à s'excuser, bien entendu. Jamais avec méchanceté néanmoins, ils étaient devenus dans un sens des frères, une famille de substitution s'entraidant quand ils en avaient besoin.
Bref, cela n'avançait en rien le bordel. Le sourire aux lèvres, il laissa alors la jeune femme à l'intérieur de sa chambre, seule. Histoire qu'elle se mette à l'aise. Jamais il n'aurait pensé qu'elle irait jusqu'à nettoyer l'endroit et surtout... tomber sur ses quelques magazines de charmes ! Bon, oui, d'accord. Il arrivait parfois que l'électrifié finisse par se balader sur les rayons adultes de Seven Eleven... Mais en même temps, ce n'était pas sa faute ! C'était celle des enseignes qui mettaient ça en avant ! Et lui, il était obligé d'acheter quelques exemplaires pour... la culture. Encourager le commerce équitables, les petites enseignes... Oui, oui, pour ça...
Pas gêné pour deux sous, Johan retira sa veste lourde qui cachait en partie son corps, moulé dans un t-shirt d'un bleu semblable à ses yeux. Son haut moulait légèrement sa musculature marquée, fruit de son entraînement. Puis, il se glissa alors dans le canapé en observant la télévision qui diffusait les rediffusions d'une émission quelconque, qu'il n'observait que d'un œil. Attendant de s'endormir, il commença même à piquer légèrement du nez, prêt à s'enfoncer dans les bras de Morphée. Le dieu du sommeil enveloppait déjà l'homme d'un pur linceul de soupir lorsqu'il fut soudainement réveillé par l'arrivée de Hanami, qui, elle, semblait encore en forme. Grognant un peu, il observa la jeune femme... remarquant qu'elle ne portait plus que sa culotte et son t-shirt.
Bon, n'importe quel élève de l'U.A. ainsi qu'une bonne partie de Japonais réagiraient avec timidité et gêne, mais pas Johan. Son regard bleuté profond, tel l'océan, se posa simplement sur le corps aux formes légèrement marquées de la jeune femme. Même si elle ne disposait pas d'une.. mh.. poitrine spécialement développée, ses hanches étaient agréablement moulées par le tissu de son haut. Elle était attirante, Johan ne pouvait pas vraiment dire autre chose. Et aucune gêne ne transposait dans son regard, lui qui était déjà habitué aux jeux de séductions, tout comme ceux du stupre. Il se contenta d'étirer un sourire, avant de l'écouter.
« Euh... Ouais, j'imagine. »
Elle voulait manger. Bon. Il se releva, grattant l'arrière de sa tête pour se diriger vers la cuisine, qui était impeccable en comparaison de sa chambre. D'un mouvement, il ouvrit le frigo, qui éclaira légèrement la pièce de part la lumière logé à l'intérieur. Merde. Pas de restes. Lui qui pensait simplement lui donner le plat préparé la veille, les morfales étaient passés. Il ne restait que le plat... vide. Aux stigmates de sauce et de petits bouts laissés ça et là. Putain... ils pourraient au moins foutre le plat à la vaisselle. Enfin, il ne respecta même pas lui même la chose, refermant simplement le frigo.
Puis, il se dirigea vers un placard d'où il sortit une cup noodle classique, repas de fortune que les étudiants dévoraient avec avidités entre deux révisions. Allumant ensuite la bouilloire, il observa l'eau chauffer avant de voir son invitée s'installer sans aucune gêne, se présentant à lui.
« Johan. Enchanté, Hanami. »
Suivi une petite discussion, rien de bien méchant. Même si principalement, Johan posait plus les questions qu'elle-même. Elle n'avait encore pas remarqué qui il était, et ça l'amusait. Donc autant en dire le moins possible pour mieux la surprendre après.
La discussion fut stoppée par le petit "bop" caractéristique de la bouilloire, dont le bouton sur le manche se releva pour signaler que l'eau était à bonne température. Enfin, même sans ça, la vapeur qui s'en échappait montrait déjà que l'office était terminé. Il remplis alors la petite boite en carton d'eau, avant de refermer le couvercle à l'aide de baguettes, puis de lui tendre.
« Attends... trois minutes, puis mange. »
Et voilà. Une fois terminé, elle se délecta du plat, qu'elle trouva... délicieux. Wow, c'est la première fois qu'elle mangeait des simples nouilles ? C'était un peu le plat de base du Japonais Moyen. Ne pas avoir dégusté une seule fois cet exemple même de flemmardise semblait en dire beaucoup sur elle. Et surtout sur la taille de son éventuel porte monnaie, le sien ou celui de sa famille.
Il ne fit que rire à sa réaction, c'était mignon dans un sens.
Une fois le tout terminé, elle lui demanda si elle pouvait prendre une douche. Mais avant même qu'il ne puisse répondre, une autre voix, grave, retentit de derrière eux.
« J'peux t'frotter le dos si tu veux, krkrkrkr »
Un rire gras, une voix caractéristique. Johan soupira en se frottant machinalement la tempe, comme s'il avait l'habitude de ce genre de remarques désobligeante. Et ce n'était pas comme si, c'était totalement le cas.
Une coupe en bataille, une cicatrice zébrant ses lèvres. Une musculature prononcée et une taille importante pour un japonais. Un regard sombre et une belle face de rat.
« Dégage, Sakota. »
« Roh, arrête, t'as vu comment elle se trimballe ? C'normal ! »
Johan soupira un peu avant de marcher jusqu'à lui, le faisant face. Même si le dénommé Sakota était impressionnant pour un asiatique, il faisait pâle figure face à un Johan qui approchait des deux mètres. Il croisa d'ailleurs les bras... avant qu'ils ne se tapent dans le dos en riant comme des cons.
« Allez t'inquiètes j'suis pas un rapace, j'tape pas dans le repas des autres ! »
« T'es vraiment con, j'l'ai juste aidé face à des débiles. Elle repart demain. Y a rien d'autre j't'assure.»
« VOUS ALLEZ LA FERMER VOTRE GUEULE ? ON ESSAI DE DORMIR »
La voix s'élevait d'une pièce au loin. Forte et grave, c'était celle du propriétaire, qui gueulait clairement comme un véritable monstre des cavernes, stoppant net les deux compères dont le corps frissonna de terreur.
Oui, même Johan.
Ils se saluèrent une dernière fois, et Sakota disparu dans sa chambre, Johan revenant vers Hanami.
« Bref, euh, oui. C'est la pièce sur la gauche, tu peux y aller. »
Dit-il, avec toujours son sourire figé sur ses lèvres.
Écrit et codé par Johan R. Grant
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Elle observait Johan de ses yeux saphir, sans rien dire et avant même qu'il lui dise ou se trouvait la salle de bain, voilà qu'un type lui proposait de lui "frotter le dos". Elle le regarda, le dévisagea plutôt et arqua un sourcil, sérieusement. Elle rit intérieurement, elle aurait bien lancé un truc du genre "Nan, je suis venu ici juste pour aller dans la douche avec Johan, désolée, tu n'es pas mon genre ~" mais le grand argenté avait répondu avant. Pas assez rapide, dommage, elle se serait bien marrer de voir ces deux grands arbres tomber des nues devant la petite pomme qu'elle était. Bon, Hanami du retenir un rire, enfin elle le retient à moitié quand il fit référence a ça tenu. C'était quoi le problème avec ça tenue ? Oooh, enfin, oui, non, encore un qui n'est pas fichu de garder popol à la niche à la vue d'une simple petite culotte, c'était tellement affligeant. Bon par contre être comparer à un "repas" ce n'était pas le top non plus, la jeune fille fronça les sourcils, gardant le peu de calme qu'elle arrivait à emmagasiner, même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait de lui foutre son pied dans ses valseuses. Parce qu'il avait beau être grand, plutôt costaud, c'était sûrement pas ça qui l'impressionnait ou lui faisait peur. Elle soupira bruyamment d'exaspération, non mais sérieusement. Avant qu'une voix retentisse, lui donnant la chair de poule quand un frisson la parcourut de part en part. Bon, au moins ça avait calmer les deux gamins qu'Hanami observait l'air particulièrement blasé.
La rose remercia Johan quand il lui indiqua ou était cette fichue salle de bain, avant d'y aller tranquillement. Elle ouvrit la porte et fit, comme si elle était chez elle, évidemment. Elle verrouilla la porte, sait-on jamais, il semblait qu'elle était tombée sur un repaire d'obsédé. Elle enleva ses fringues et se glissa sous le jet d'eau chaude qu'elle avait au préalable laissé couler pour qu'il soit à bonne température. Elle resta sans bouger pendant quelques longues secondes, appréciant le contact de l'eau chaude sur sa peau et, elle se mise à chanter sous sa douche, évidemment, c'était sa meilleure salle de concert ! Pas trop fort bien sûr, parce que le propriétaire des lieux avait quand même l'air un peu sur les nerfs, elle ne voulait pas le mettre en colère plus qu'il ne l'était. Bon, elle ne pris pas une douche éternelle, quelques dizaines de minutes tout au plus, ne voulant pas non plus prendre trop ses aises. Elle sortit de la douche, frissonnante au contact de ses pieds sur le carrelage froid. Elle s'enveloppa d'une serviette après avoir fouillé librement dans les placards de la pièce à la recherche de ce précieux bout de tissus. Elle essaya tant bien que mal sa longue chevelure, n'ayant pas de sèche-cheveux sous la main, ce n'était pas un drame, elle n'utilisait le sien que très rarement au final, elle se sécha avant d'enfiler de nouveau ses fringues, elle se changerait dès qu'elle poserait le pied dans sa maison.
Elle sortit sans un bruit, prenant dois de ne déranger, de ne réveiller personne. Elle se dirigea dans le salon, s'asseyant a coter de Johan, elle resta quelques minutes silencieuse avant de sentir ses yeux se clore tout seul. Elle secoua doucement sa tête, quelques mèches de cheveux encore mouillés se collant sur ses joues, elle les balaya d'un revers de main et se tourna vers le garçon. "Je te remercie de m'aider. Je vais me coucher, bonne nuit. Lui souffla-t-elle en se levant en agitant sa main dans un petit salut avant de lui tourner le dos. Elle entra dans la chambre et se laissa tomber sur le lit. Elle regarda le plafond un moment, avant de zieuter son téléphone, merde, elle avait dit qu'elle appellerait son père et elle ne l'avait pas fait ! Il allait lui passer un savon et il était évident qu'à cette heure-ci elle n'allait ni lui téléphoner, ni lui envoyer un message, elle fera ça quand elle se lèvera, trouvant forcement une bonne excuse, mettant tout ça sur une journée épuisante de boulot. Hanami saisit la revue qu'elle avait balancée plutôt par terre, regardant de nouveau toutes ses images. Bon, il fallait bien avouer que cette nana en page centrale, dont le non lui échappait -il faut dire qu'elle n'avait pas chercher à le savoir- était vachement bien foutu ! Bon, peut-être y avait-il un pincement de jalousie quand elle regarda son corps à elle, à son âge, elle semblait avoir encore le corps d'une toute petite fille, alors que toutes les meufs de sa classe avaient une fucking paire de seins. Elle posa la revue sur la table de nuit, visiblement frustrée avant d'enfoncer sa tête dans le cousin. Finalement très fatiguée, elle n'avait même pas eut le temps de s'enrouler dans les couvertures, bien au chaud qu'elle avait fini par s'endormir.
Elle ouvrit les yeux, alors que le soleil perçait difficilement les nuages, éclairant faiblement la pièce, elle n'avait même pas pris la peine de fermer les volets, peut-être qu'elle aurait dormi plus longtemps. Elle se redressa, remarquant qu'elle avait eu un sommeil agité, tellement qu'elle était complètement dans le sens inverse de celui qu'elle avait pris en se couchant, le cousin et les couvertures étaient a présent par terre.. À quelle heure y avait-il un bus ? Elle se frotta les yeux du dos de sa main, regardant autour d'elle. Non pas qu'elle ne savait plus ou elle était, elle se souvenait très bien de cette nuit. Elle saisit son téléphone, il était tout juste sept heure du matin, bon, elle avait l'habitude de se lever tôt, elle avait toujours été super matinale, même quand elle venait a se coucher à des heures tardive comme, une ou deux heures du matin, elle le reposa sur la table de nuit. Toujours en forme. Elle jeta ses cheveux derrière ses épaules, les plaquant avec les mains contre son crâne, n'ayant pas de quoi les brosser, il fallait bien qu'elle n'ait pas l'air de s'être battue avec les draps toute la nuit dans un puissant match de catch. Elle se rhabilla, trouvant par bonheur un élastique dans la poche de son jean noir, elle noua donc ses cheveux roses dans un chignon rapide, elle referma les boutons de sa chemise blanche, elle lâche un bâillement sonore, elle n'aurait pas craché sur quelques heures de sommeil en plus finalement.
Elle s'étira de tout son corps avant de sortir de la chambre, apparemment elle n'était pas la seule matinale, tant mieux. Elle traversa la pièce et se dirigea vers l'endroit d'où s'élevait les voix, la cuisine. "Salut" lança t-elle. Tous les visages se tournèrent vers elle quand les mots étaient sortit de sa bouche. Elle s'assit, comme si elle était chez elle, sur la seule chaise vide, entre deux types. Elle sourit, tout le monde la dévisageant, enfin presque tout le monde. "Ça va ? Bien dormi ?" Demanda-t-elle enjouée
Ft. Johan
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Il fallait bien avouer qu'une certaine camaraderie était présente dans ce gîte. Chacun des habitants squattant les différentes pièces de l'immense bâtisse aussi vieille que le monde avaient un chemin similaire. Des bagarres qui commencèrent tôt, et qui réveillèrent en eux ce plaisir de sentir son sang bouillonner. Le fait de ne connaître que le langage des poings, que chaque coup était semblable aux paroles d'une chanson qu'ils étaient incapable d'interpréter d'eux même. C'était comme ça que les gens balançaient leurs émotions, leurs torts, leurs travers. A grand coup de mandale dans la gueule. Et ce quatuor improbable - deux autres dormant paisiblement sans avoir entendu les remontrances - passaient le plus clair de leurs temps à se foutre sur la gueule. Généralement pour savoir qui allait faire la vaisselle...
Après tout, le propriétaire était habitué. De mémoire, et de rumeurs et ragots, Johan savait qu'il était allé dans le même collège que lui. Le fameux collège aux corbeaux, un endroit où il ne fallait pas vraiment aller si on était incapable de se lever face à plus fort que soi. Ça forge, il faut le dire. Où en serait-il s'il n'avait pas passé quelques années là-bas, à se mettre joyeusement sur la gueule pour un oui ou pour un non ?
Hanami avait du le comprendre, à la manière dont ils se tapaient joyeusement dans le dos dans un échange d'amitié visible et... viril, dans un sens. Avant d'être surpris par le hurlement du "paternel", qui renvoya rapidement son ami dans son pieu. En faisant attention, Hanami pouvait même voir rapidement l'intérieur de la chambre du jeune homme, et le constat était sans appel : ... C'était propre. Atrocement propre. Comme si cette chambre était tenue par des régisseurs de l'armée qui mettaient leurs lits au carré tout les matins à six heures du matin pétante. C'en était étonnant, drôle même, surtout quand on comparait le lieu à la chambre de Johan qui était tout l'inverse.
Finalement, elle réapparu à ses côtés une fois sa douche prise. Pas un mot, Johan somnolant à moitié en regardant les restes d'une série télévisée bidon qui passait en boucle durant les horaires de nuits. Puis, elle le remercia, avant de partir dans sa chambre se coucher. De son côté, Johan tomba directement dans les bras de Morphée, comme s'il attendait confirmation pour s'endormir... Et se réveiller quelques heures plus tard, alors que les premières lumières de l'aurore frappaient son visage, s'échappant des légers stores fermés à moitié du salon.
Le matin fut simple : il se prépara, pris sa douche à ce moment là, tout en voyant petit à petit les différentes personnes de la maison se réveiller. Pas de Hanami en vue. S'était-elle échappée ? Oh, il avait des doutes qu'elle se réveille avant lui. Il ne s'en préoccupa donc pas réellement, le propriétaire sortant accompagné de son frère jumeau... Enfin, frère. Soeur, peut-être ? Cette dernière se considérait comme femme depuis peu, malgré les remontrances de son frère. On pourrait le penser transphobe, mais ce dernier défonçait pourtant le premier qui osait se moquer de la décision de sa soeur, la défendant.. alors qu'elle n'en avait clairement pas besoin. C'était une aussi grosse montagne que son sibling. Eux même étaient dans le même mood, concernant ça en tout cas.
Tout le monde était assis à table, dévorant quelques tartines en discutant de tout et de rien... Avant que Hanami n'arrive, débarquant de nul part pour s'installer comme si de rien était. Bordel. Elle était là, et elle s'incrustait totalement. Bon, c'était Johan qui l'avait invité ici donc c'était en partie compréhensible, mais quand même... Les deux autres garçons qu'elle n'avait pas vu, l'un chauve aux yeux ronds et le dernier plus petit et chétif observaient l'étrangère de sexe féminin avec des grands yeux, étonnés... et peut-être même un peu excité ?
La soeur jeta un regard d'incompréhension à son frère qui fit un mouvement de tête vers un Johan qui essayait de se faire tout petit, portant le bol de soupe à ses lèvres et tentant vainement de se cacher derrière, les yeux fermés, pour ne pas voir les regards partagés des différents habitants de la maison vers lui. Après tout... Hanami était jeune. On voyait très bien qu'il y avait quelques années de différences entre lui et elle. Et bien-sûr, la première relation qu'ils imaginèrent lier les deux était loin d'être... innocente.
« Il l'a b- »
« Toi, tu fermes ta gueule. »
La voix sèche de Johan coupa net les paroles d'un Sakota moqueur qui donnait des coups de coudes à un électrifié... électrique. Ce dernier posa finalement son bol de soupe sur la table.
« Hanami n'a pas pu rentrer chez elle, c'est tout. Je l'ai invitée et j'ai dormis dans le salon, compris ? »
Ils levèrent les yeux au ciel... Attendez, quoi. Ils auraient VOULU que ça arrive pourtant ? Johan fini alors par rire presque nerveusement en voyant cette scène surréaliste qu'il ne pensait bien jamais voir ici un jour. Hanami fini alors par demander s'ils avaient bien dormis, et la plupart répondirent tranquillement à la jeune fille, entamant la conversation. Lui demandant d'où elle venait, où elle allait à l'école, tout ça. Sans néanmoins dire que Johan venait de la même école que lui, et que même pire que tout, qu'il était son senpai de plusieurs années.
Johan, de son côté, se contenta de manger... comme un goinfre. Presque deux mètres d'une musculature épaisse et brute, ça s'entretenait avec des bols de nourritures qui s'empilaient aisément devant lui, avant qu'il ne pousse un soupire de satisfaction.
« Bon, si t'es prête j'te ramène au bus. Les cours reprennent demain, autant éviter d'être en retard hein ? »
Dit-il, avant de se lever et de s'étirer, faisant craquer les différents os de son corps. Pendant ce temps, les différentes âmes présentes retournaient tranquillement à leurs activités.
Écrit et codé par Johan R. Grant
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Bon, tous ces regards sur elle. Bien qu'en général cela ne la dérangeait pas, là, elle se sentait quasiment mal à l'aise, sûrement de trop, l'intruse qui s'incruste. Super. Elle regretta même d'avoir accepté d'être venu ici, elle aurait peut-être mieux fait d'appeler un taxi, ou plutôt d'appeler son père, se faire remonter les bretelles et sûrement être punis pendant longtemps, avant qu'il envoie un de ses gorilles la chercher. Au moins, elle n'aurait pas été si gênée d'être là. La Rose regardait ses mains, soupirant intérieurement, elle aurait préféré se cacher dans un trou de souris, ne relevant même pas ce qu'ils pouvaient se dire, se disputer peu-importe, ça n'avait aucune importance au final.
Elle répondit poliment, restant sympathique face aux quelques questions qui lui était adresser. Elle finit par se détendre un peu, sans pour autant trouver que c'était toujours une bonne idée, et qu'elle aurait cent fois préférée s'en prendre plein la tronche par son vieux. Elle discuta rapidement avec les quelques personnes qui lui adressait la parole, essayant de se faire la plus petite possible. Elle acquiesça simplement quand Johan lui annonça qu'il allait la raccompagner. Oui, elle était prête. Ce n'était pas le genre de nana à passer quinze ans dans la salle de bain à se maquiller et se pouponner, non sûrement pas. Les seuls moments ou cela avait bien pu lui arriver, c'était quand elle état obliger à assister aux soirées de son père, ou il invitait ses clients et tout ça. Des soirées chiantes et barbantes ou elle devait faire bonne figure et être jolie. Ou elle passait la plus grande partie de la soirée à l'écart, évitant les clients trop chiant, ou leurs gamins qui se croyaient irrésistibles, alors que les garçons étaient loin d'être une priorité pour Hanami, elle en avait même carrément rien à foutre.
Enfin soit, elle se leva de la chaise, saluant tout le monde avant une jolie courbette. Elle remercie les propriétaires, parce que c'était quand même sous leurs toits qu'elle s'était invitée... Elle salua tout le monde d'un dernier signe de main avant de suivre Johan vers la sortie. Elle enfila rapidement ses chaussures lui emboîtant le pas. Le trajet vers l'arrêt de bus le plus proche était assez rapide, un peu moins d'une dizaine de minutes, Hanami était resté assez silencieuse, elle avait regardé sur son téléphone, le bus qui s'arrêtait au plus proche de chez elle serait là, dans une petite quinzaine de minutes, super. D'ailleurs, elle en informa le garçon.
Ils arrivèrent rapidement à l'arrêt de bus, même si Hanami avait dû marcher plutôt vite pour suivre les pas de Johan. Parce que, évidemment, lui fait un pas alors qu'Hanami en fait le double voir, le triple avec ses toutes petites jambes menus ! Elle s'assit sur le banc de l'arrêt de bus, plus que quelques petites minutes avant que son bus arrive, en espérant qu'il n'y aurait pas de retard. Elle remercia encore le garçon, de l'avoir aidé, et de l'avoir hébergé le temps d'une nuit, de lui éviter une longue marche pénible. Le bus arriva, il se stationna et ouvrit ses portes. Hanami passa la porte, elle se retourna rapidement. "Au fait, tu étais génial lors du tournoi". Elle lui fit un clin d'œil alors que les portes se refermaient sur elle. Elle s'était souvenue de l'avoir vu, oui, cela lui avait trotté dans la tête presque toute la nuit et elle avait fini par avoir un éclair de lucidité peut de temps après s'être couché. Elle s'était souvenue avoir vu son combat accompagné de Kei. Elle ne savait pas comment elle avait pu oublier ça, elle s'était émerveillé sur ce match à un tel poing. Elle se sentait même honteuse de l'avoir occulté de son esprit. Elle s'assit sur un fauteuil, juste à côté de la fenêtre, saluant de la main une dernière fois Johan.
Ft. Johan
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Rah, ce qu'ils pouvaient être embêtants parfois. Ils étaient gentils, hein. Des racailles qu'on pourrait retrouver facilement derrière une beine à fracasser un malheureux, certes. Des gens souvent surveillés par avance pour éviter qu'ils tombent dans les méandres du crimes comme vilains, encore certes. Bon, oui, au fond, en y réfléchissant, ils avaient l'air d'être l'inverse même de gentilles personnes. Mais Johan les connaissait tous, ils avaient chacun leurs histoires. Leurs travers, leurs vies, leurs rêves et leurs problèmes. Mais malgré tout, ils restaient soudés, fidèles et de plutôt bonne compagnie. Enfin, sauf quand une femme se ramenait.
Johan se félicitait intérieurement que Chiaki n'eut pas à se frapper les questions idiotes et les regards insistants des différents mâles présents à la table, qui semblaient tous prêts à sauter la tête la première sur la seule femelle à des kilomètres à la ronde. Une véritable Schtroumpfette bloquée dans un village bien trop masculin pour elle. C'est pour ça que Johan décida d'appliquer une stratégie qui fonctionnait à chaque fois : la fuite. La faire s'échapper par la porte de derrière comme une star agressé par des groupies qui étaient plus proches de taulards que de petites filles en manque d'attention parentale.
« Allez, salut. Je reviendrai en soirée. »
Johan lança ses mots en saluant d'un mouvement de la main les différentes âmes encore occupées à déguster divers mets bon marché du Seven Eleven du coin. Ne prêtant qu'à moitié attention aux paroles de l'électrifié - qui semblait avoir perdu en intérêt à leurs yeux au départ de la jeune fille -, ils répondirent eux même par des mouvements de la main désintéressés, qui ressemblaient plus à des "c'est ça dégage" qu'à des "à bientôt". Ça peut sembler rustre et froid, mais ils étaient là bien plus proche de comment ils agissaient entre eux d'habitude. Ce qui fit sourire Johan, rassuré, qui tapota le dos de Hanami pour l'inviter à rapidement quitter la pièce.
Tout comme elle, le Comique était bien-sûr tout prêt pour partir. De toute manière il avait ses affaires en plusieurs exemplaires, technique simple pour ne pas être trop embêté. Un truc lui va et lui plait, il le prend en une dizaine d'exemplaires. Il s'en moquait de la variété de ce qu'il mettait, après tout.
Il ne fut pas longtemps au duo pour arriver à l'arrêt de bus, Johan ralentissant de temps en temps pour permettre à la petite Hanami de le rattraper. Petite, oui. Surtout face à la montagne que représentait l'électrifié, qui cachait littéralement toute la jeune élève derrière son immense corps. Une fois arrivé, elle s'apprêta à rentrer dans le véhicule, non sans d'abord le féliciter pour sa participation au tournois. AH ! Finalement, elle s'en est souvenue.
Comme simple réponse, Johan leva la main et lui dit aurevoir simplement, le sourire aux lèvres, avant de voir le véhicule partir au loin. Une fois disparu, après un virage pris un peu trop serrement, il haussa simplement les épaules pour vaquer à ses propres occupations.
Écrit et codé par Johan R. Grant
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