Dire que cette matinée était maussade était un euphémisme. Réveil après 3 heures de sommeil, en retard pour mes cours, pas le temps de prendre un petit déjeuner … Bref j’ai eu mieux comme entrée en matière pour une journée. Hier encore je frappais comme mon casier, m’ouvrant une phalange, laissant juste un bandage comme marque de cette mésaventure. J’étais encore un peu secoué par ma magistrale bourde, suffisamment pour me garder éveillé aussi longtemps … Quel con décidément … Marchant mollement dans ma cuisine en robe de chambre, je fis tourner ma machine à café. Impossible de partir dans cet état sans au moins un café dans l’estomac. Me secouant un peu je finis par prendre la direction non pas de l’école, vu que je n’ai pas de cours le matin ce jour ci, raison pour laquelle la plupart de mes entraînements au arts martiaux se passe pendant ce temps-là.

Ce matin c’était cours de Kendo, du moins c’était ce que disais mon emploi du temps sur mon téléphone. Je le déposais doucement sur le comptoir de ma cuisine avant d’aller chercher le kimono que le dojo ou j’allais m’avait prêté. Je pris mon téléphone et mon sabre d’entraînement avant de sortir dans la rue. La matinée était fraîche malgré que l’été venait de commencer. J’avais presque froid, mais c’était un mal nécessaire en prévision du soleil de plomb que j’aurais cet après-midi. Avant d’aller au dojo, je pris le temps de prendre de quoi manger un peu sur le chemin et je finit mon trajet au pas de course, arrivant pile à l’heure à mon cours.

Pendant le cours je me mis à penser à Chiaki. Après le semblant de discussion que nous avons eu hier, je me sentais extrêmement honteux. J’avais réussi à la décevoir encore une fois, alors qu’elle avait rassemblée son courage pour tenter de mettre les choses au clair. Il a fallu cela pour que j’ouvre les yeux, décidemment c’est lamentable. Il faut vraiment que je me rattr … Je n’ai pas eu le temps de terminer ce flot de pensée qu’il fut coupé par le coup de sabre que mon maître m’asséna sur le haut du crâne. « Hyuji-kun ?! Je peut savoir a quoi tu pense ? » fit-il alors que je me frottais la tête. Soupirant, un air un peu boudeur sur le visage je soupirais. « Rien sensei, excusez moi … Je suis prêt à continuer ! » fis-je en me remettant ne garde. J’avais commencé à apprendre le Kendo pour élargir mon panels de techniques. Me battre seulement au poing me paraissait moins intéressant qu’au sabre après tout. Le cours s’acheva normalement, sans plus de complication.

En sortant, je me repris à me perdre dans mes pensées, à la fois angoissé de ne pas savoir comme sortir de cette situation, ni ce que Chiaki faisait ou pensais de moi mais également chagriné de l’avoir encore trahie. En marchant je pris un raccourci jusqu’à mon appart pour me changer, mais en plein milieu de la rue que je venais de prendre, je vis un homme étaler au sol, avec un peu de sang par terre. Un peu interloqué je relevais un peu le regard pour avoir un homme, un sabre à la main.

J’étais comme paralysé devant cette vision, mon corps refusant de bouger d’un millimètre alors que mon cerveau était en train de traiter l’information qu’il venait de recevoir. Cet homme est bien en danger pas vrai … Et si c’était une caméra cachée, ou une blague ? Peut être que c’est un tournage ? Quoique … Vu les cris et la tête qu’il fait je dirais que non … Et puis ce permis provisoire n’est pas là pour rien merde, je ne peux pas faire comme avec Chiaki et continuer de rester inactif. Soufflant doucement je laissais alors libre court à mes émotions tandis que des éclairs multicolores se mirent à courir le long de mon corps. « BURST ! » fis-je alors en bondissant entre le buisness man et la personne qui semblait l’agresser. « Je peux savoir qui t’est ? » fis-je me mettant en garde, poings serrés.