La déprime s’est installée en moi, je me sens abandonné de toute part, personne n’est à mes côtés, je suis seule, je suis en froid avec mon père, je suis isolée, je suis perdue. J’ai gouté au bonheur, à la joie de croquer la vie à pleine dent, de parler aux gens, de faire des rencontres, de pouvoir me confier, j’ai aimé ces moments, je les ai même sincèrement adorées, mais pourtant ici, aujourd’hui, je suis seule, on me tourne le dos et personne ne peut rien pour moi, à la fin, je serai la seule qui pourra me sauver, à la fin, je serai seule devant les tourments de la vie ! Isolé dans ma chambre, je maugréais, je prestais contre le monde, je pestai contre moi-même, je n’avais guère autre chose à faire…

Allongée sur mon lit, la tête en bas, dépassant du matelas, dirigé vers le sol, les jambes en l’air posé contre le mur, je réfléchissais, pourquoi cette position ? Pour aucune réelle raison valable, juste la lassitude et l’ennuie, dans l’espoir ridicule que je puisse trouver une solution, mais en vain. Mes yeux couraient partout sur les murs de ma chambre, l’endroit ou j’étais le plus à l’aise, chez moi ! Le lieu que jamais personne n’a vu, mon paradis personnel, un lieu immaculé de l’enfer de la société et des autres, la métaphore même de mon esprit et de mes goûts.

Je me redressant ayant mal à la tête à cause du sang accumulée dans ma caboche. Je regardais cet environnement qui n’appartenais qu’a moi. Cette armoire ou étaient rangés tout mes vêtements, ou mes robes dansaient sur les cintres. Cette armoire était la représentation de mon amour de la beauté et de ma volonté à être belle. Sur les murs, placardés, des affiches de groupe de métal, contrastant probablement avec l’image de fille frêle et évanescente que je me transportais. De multiple vêtements étaient éparpillés autre part, lié aux périodes parfois très longues durant lesquelles, je ne savais pas quoi me mettre. Des magasines sur la mode étaient découpés de toute part, les pages étaient volantes et trainais un peu partout. Ma chambre n’était pas bien rangée, elle était même un fameux désordre, mais n’était-elle pas le reflet de ce que j’étais, une femme cassée ?

Mes yeux se pose sur la bouteille de vodka posé sur la petite table au milieu de ma chambre, à côté, des verres à shot, ce n’était là que a candide imitation de mon père, j’essayais de lui ressembler pour mieux le comprendre, mais j’en étais incapable, je le connaissais, ce n’était pas la question, c’est que je ne le comprenais pas, j’en étais à l’état incapable… J’en étais réduite à me rapprocher de l’image que je n’avais jamais connus de lui, celle du vilain, du gangster, sans succès. Cet alcool était trop fort et dégueulasse et seulement bon à anesthésier ma douleur, n’est-ce pas ma solution ? Me droguer pour oublier que je souffre ? Est-ce que je ne suis pas du genre à m’épanouir dans le mal et l’égoïsme ?
Je plaçai ma tête entre mes mains, mes cheveux dansait devant mes yeux, je devrai aller m’excuser auprès de mon géniteur, je le devrai, mais je ne le fais pas. Pourquoi, par orgueil ? Par haine ? Par honte surtout, parce que j’étais en tort, je le savais, ça ne faisait aucun doute pour moi, j’étais en tort, mais j’avais fait de la peine à mon père, je ne pouvais pas revenir comme cela et espérer son pardon si facilement, je me dois d’être à la hauteur pour lui. Je me dois de me reconstruire pour lui ! Pour celui-qui a tout abandonné pour moi !

Mes yeux butaient désormais sur un livre où il était écrit : Apprendre le russe. C’était pour moi, un autre moyen de me rapprocher de mes origines que mon père aimait et détestait à la fois, le souvenir qu’il a été un enfant abandonné qui a appris la langue de ses géniteurs pour les retrouver en vain. Je voulais apprendre cette langue pour me rapprocher de mon père, mais j’étais faible, c’était compliqué et je n’y arrivais. Quelle pitoyable fille je suis…

Je veux retrouver ce bonheur fugace que j’ai entraperçu, je veux le dévorer, je le veux, je le veux ! Et alors que je songeais toujours la tête entre mes mains, un bruit de coup contre ma porte me déconcentra. Qui venait toquer à ma porte ? Est-ce Nick ? Oh, j’adorerai que ce soit Nick ! Ou alors Fumikage ? Oh, comme j’adorerai que ce soit Fumikage. Ou alors Alarick qui viens prendre soin de moi et passé du bon temps ! Mais, malheureusement, ce n’est pas une de ces voix qui résonna devant ma porte. Ce fus une voix féminine faible, presque misérable. Quelle fille pourrait venir voir celle qui force ceux qui la touche à tomber dans une passion. Qui peut bien avoir envie de me voir moi ? Mais, même dans le cas ou cette personne serait une inconnue pour moi, il y a toujours moyen de construire un lien. Je suis avide de sentiment, j’en veux plus, je veux retrouver ces sentiments !

Je me levai, me dirigea vers la porte, l’entrouvris sur quelques centimètres, de toute façon, il y avait une chaîne qui empêcherait plusieurs personnes de rentré. Puis, eu plutôt l’agréable surprise de voir un visage familier, c’était Ine, ma jeune cadette de première année, j’étais sa marraine, j’étais sensé devoir faire des trucs d’aînée pour elle, mais nous n’avions jamais pris le temps de trop parler. Nous étions trop timides l’une et l’autre, elle probablement plus que moi !

Lorsque ma porte s’ouvris, j’entendis son soupire de soulagement. Que me valais donc une telle joie de me voir ? Bref, j’ouvris la porte complètement puis salua et invita la jeune fille à rentrer dans mon eden. Je me rendis compte que j’avais été tellement heureuse que quelqu’un vienne pour moi que je n’avais pas penser qu’il me fallait ranger ma chambre, bref, alors que ma cadette se déchaussait, je tâchai de donner un semblant d’ordre. Je dû cacher la bouteille de vodka et les shots, car l’alcool était interdit dans l’internat… Enfin, les interdictions sont faites pour être bravé ! En à peine trente seconde, ma chambre ressemblait à peu près à une chambre de fille normale, enfin, je crois.

Je remarquai que la cadette qui venais de pénétrer dans l’enceinte de ma chambre portait un thermos de thé et des gâteaux. Elle me les tendit et je les pris avec des remerciements et une joie non dissimulée, tout cela me faisait intensément plaisir, puis alors que je commençai à préparer le thé et le verser dans des petites tasses toute choupi et que je plaçais les gâteaux dans une assiette, je demandai en me retournant vers ma cadette, désormais assise à ma petite table :

« Que me vaut donc l’honneur de ta visite ma chère Ine ? »

La jeune fille semblait complètement terrorisé, je n’étais pourtant pas le genre vraiment impressionnante, je veux dire, j’étais comme elle une fille évanescente, sans grande personnalité apparente, qu’on me craigne moi était étrange, parce que honnêtement, mon comportement était celui d’une crème… Mes pensées n’étaient probablement pas aussi gentille et autant comparable à la crème a lequel je me suis définis, mais personne ne pouvait lire mes pensées, ni savoir ce que je pensais. Enfin, à cet instant précis, j’étais grisée que Ine ait choisis de venir me voir, pour n’importe quelle raison que ce soit, j’étais heureuse, ça, ce n’était pas un mensonge !

La jeune fille finis par sortir une feuille et la posa sur la table. Puis, commença à expliquer son problème, un simple problème en soit, un exercice, une seule réponse possible, la routine des études héroïque, mais pour des premières années, c’était beaucoup demander, j’avais été à la même place, perdue, sans savoir quoi faire, ni quoi répondre. Sauf que moi personne n’avait pu m’aider… Bref, la jeune fille se tourna vers moi, avec un air semi-implorant super cute et je ne pus m’empêcher de ressentir de l’empathie pour elle, elle me ressemblait, sur bien des points, je me devais de l’aider, c’était ce pour quoi j’avais voulu devenir une héroïne, aider les personnes me ressemblant ! Aujourd’hui est un bonne entraînement pour moi, bien que cela n’ait rien à voir avec l’arrestation d’un vilain.

Le malais de la jeune était présent, cela ne lui plaisait pas d’être ici, pour différente raisons que j’ignorais, mais quelque chose la gênait, la voir triturer son pull dans tous les sens ne me trompait pas, quelque chose la gênait. Je ne tardais par contre pas à découvrir ce que c’était, la jeune fille était simplement gêner de devoir me demander de l’aide, elle était désolé de me déranger de son propre aveux. Or, le simple fait qu’elle est pensée à moi, me faisait encore une fois très plaisir, mais le fait qu’elle est eu le cran de venir me déranger était un bon pas dans l’acceptation de sa timidité, je ne pouvais que la rassurer et la réconforter du mieux de ce que je pouvais.
Je quittai tout ce que j’étais en train de faire, puis, remettant ma pair de gant en tissus blanc, me dirigea vers ma jeune cadette, puis effleurant doucement sa propre main avec incertitude, de mon index, je dirigeai avec calme son visage vers le mien, puis avec un doux sourire déclara :

« N’ai pas honte de venir me demander de l’aide, cela me fait très plaisir que tu es daignée venir me demander pour t’aider ! Savoir demander de l’aide aux autres est une forme de force tu sais… N’es pas peur de revenir me demander si tu as un problème… Je… je ne dis pas que je serai toujours là pour toi, mais je… je… je peux essayer de me rendre disponible si jamais tu as un problème. »

En me relevant, j’ébouriffai ses cheveux en signe d’affection et pour essayer de la mettre en confiance… J’avais avec elle un comportement maternel à son égard, peut-être même un comportement hypocrite, sachant que jamais je n’avais été capable de demander de l’aide à quelqu’un… Et puis, je profitais aussi probablement du fait qu’elle est besoin d’aide, pour me vanter. Mais, au fond de moi, son sort m’importait un minimum, je ne me comportais pas que part orgueil envers elle, je me comportais comme j’aurais aimé qu’on se comporte avec moi. Je me releva, aller chercher l’assiette avec les gâteaux, les déposa sur la petite table, puis alla chercher les deux tasses remplis de thé chaud. Puis, je m’asseyais sur un coussin, puis prenant un gâteau dans ma main commença :

« Peux-tu me dire de manière précise l’énoncée de ton sujet ? »

Et alors que la jeune fille commençait à me répondre, je mangeai le gâteau que j’avais pris, puis bus une grosse gorgée du thé chaud, la chaleur produite me revigora, presque aussi pratique que la vodka avec plus de gout ma foi. Bref, je souriais de manière sincère pendant que ma cadette lisait… J’étais jalouse d’elle et de l’aide que j’allais lui apporté, j’aurais tant aimé qu’on m’aide de cette manière, au lieu de me laisser seul, seule au monde…