J'avais beau ne plus être au lieux ou tout le mal venait de se produire. Mes mains tremblaient encore et je pouvais voir encore le sang qui se trouvaient dessus. Je n'arrivais pas à me calmer. Je m'éloignais de mon ancien havre de paix et aller dans un coin plus reculer de la zone résidentielle afin de laisser sortir le méchant. Je criais à plein poumon alors que mes yeux continuaient de pleurer et qu'il se mettait à pleuvoir. J'avais de la peine encore, mais cela se changeait rapidement en colère. Je cognais mes mains contre le mur qui se trouvait proche de moi. Plusieurs bon coup qui me faisaient mal. Les jointures de mes mains étaient rougeâtres et sans doute sur le poing de saigner bientôt. J'étais complètement trempée et cela m'était complètement égal.

Je ne pouvais garder cela à l'intérieur. Je devais me confier mais à qui ??? Je n'avais plus de nouvelle de mon copain. Même qu'il était distant avec moi et je ne savais pas pourquoi. Comme si j'avais besoin de cela avec ce qui venait de se passer ... Ensuite ma meilleure amie Leonie était trop occupée avec ses cours et à passer du temps avec ses nouveaux amis. Y me restait qui au juste ... Je continuais de marcher et je me trouvais dans une zone qui me disait quelque chose. Je me trouvais proche du refuge que le géant au cheveux blanc habitait si je ne me trompais pas trop.

Je me dirigeais vers la demeure et j'allais pour frapper mais ... je ne l'ai pas fait. Je veux dire. Depuis ce fameux sauvetage de la dernière fois, on ne s'était pas vraiment vu ou pas prit de nouvelle l'un de l'autre. Est-ce que je pouvais le déranger ? Allait-il seulement se rappeler de moi ? Je serrais des dents. Je me retrouvais réellement toute seule. Je m'écroulais contre le mur se trouvant à droite de la porte d'entrée. Je déposais ma tête sur mes bras qui étaient sur mes genoux.

Je pleurais de nouveau sachant que j'étais une cause perdue ...

J'étais entrain de me morfondre sous la pluie battante. À me dire que je n'étais qu'une mois que rien avec ce qui venais de se passer. Juste pourquoi cela m'arrivait à moi. Je veux dire, je n'avais pas eu assez de problème en étant plus jeune ? Je continuais de pleurer contre mes genoux lorsque qu'une voix qui m'était totalement étrangère m'adressait la parole. Cela n'était pas Johan donc, je restais dans ma posture. La seule personne que je voulais voir en ce moment c'était Johan. Pourquoi lui ?

Peut-être parce que je me sentais protégée contre lui. Peut-être parce qu'il avait été là quand j'étais le plus dans le besoin ? Bref, je ne sentais plus la pluie me tomber dessus. Je ne m'étais même pas rendu compte que l'homme avait retourné à l'intérieur pour aller chercher un parapluie. L'homme m'avait demandé plus tôt si j'avais des soucis. J'en ai plusieurs, mais celui pour lequel je suis venue était le plus important, mais il n'avait pas besoin de savoir tout cela ou du moins je n'avais pas envie de me confier à n'importe qui.

Quand sa grande main attrapait l'une de mes frêles mains, j'avais eu de gros yeux sur le coup. Je ne m'attendais pas du tout à me faire prendre la main alors qu'elles étaient plein de sang et je ne m'attendais surtout pas à ce qu'il me fasse entrer à l'intérieur sans même me le demander. Mon regard démontrait encore de la surprise lorsque je voyais ce que cela avait de l'air en dedans. Une décoration assez diversifiée. Mais, cela n'était pas moche pour autant.

Je laissais le gaillard s'installer confortablement alors qu'il laissait la fumée de cigarette sortir de ses narines comme s'il était un taureau fâché. Je ne pouvais pas m'empêcher de tousser un peu à cause de la boucane et de secouer ma main gauche pour éloigner la fumée de moi. Alors que j'avais le droit au bienvenue dans l'endroit.

- Hum ... en effet je ne suis pas là par hasard. Je ...

J'avais du mal à m'exprimer. Il était plus grand que Johan. Il avait beau paraître gentil dans ses actions, son apparence me faisait un peu peur sur le coup et cela me bloquait un peu dans ma façon de parler. Est-ce qu'ils étaient tous des ''monstres'' dans ce bâtiment ?

-Je voudrais voir Johan ... du moins ... si c'est possible?

Je me cherchais des mouchoirs dans le salon afin d'essuyer les larmes qui se trouvaient encore sur mon visage ainsi que le sang qui couvrait encore mes petites mains. Je ne voulais pas trop inquiéter le géant à la chevelure blanche non plus.

J'avais réussie à demander si cela était possible de voir Johan. Cela n'avait pas été évident vu que j'étais quelque peu perturbée par la prestance de l'homme qui se trouvait devant moi. Sa réponse à ma demande était au départ de taper sur le plancher. Je m'essuyais avec quelques mouchoirs les yeux ainsi que le sang. Du moins ce que je pouvais enlever pour ne pas inquiéter celui que je venais voir. L'homme dont je ne connaissais pas le nom espérait que Johan n'avait pas fait ce qu'il pensait.

Il pensait à quoi exactement ? Je devais avouer que je ne pouvais pas lire dans sa tête, mais dans tous les cas Johan n'avait rien fait de mal. C'était moi le problème ici et pas lui. Johan pourrait peut-être m'aider ... encore une fois. Mon corps devenait raide et j'avais un peu de mal à respirer quand j'entendais la grosse voix de l'homme crier après Johan. Mes yeux étaient plus ouverts que tout à l'heure. D'entendre cela venait de me faire dire à moi-même que je ne devais pas lui faire chier.

J'étais toujours proche de la boîte de mouchoir quand je pouvais entendre des bruits de pas qui se rapprochaient du salon. La personne qui arrivait dans la pièce était l'homme que je cherchais. Normalement , j'aurais sans doute eu un léger sourire sur les lèvres pour le saluer, mais disons que je n'étais pas d'humeur pour cela. Surtout pas avec ... Je sentais que j'allais avoir du mal à oublier ce que je venais de voir et encore de me le pardonner. Le géant à la chevelure blanche semblait ravie de me voir tout en disant qu'on irait dans sa chambre.

Celui-ci était sans doute plus enjoué que moi de me voir. Pas que je n'étais pas contente de le revoir depuis tout ce temps, simplement que j'aurais aimée sans doute que cela se passe dans d'autre circonstance que celle-ci. Je me faisais de nouveau prendre par la main sans me le demander. Cependant, cette fois-ci c'était moins dérangeant. Je veux dire, je connaissais un peu plus Johan que l'autre et ayant partagé quelques mots et affrontement avec lui, je me sentais plus à l'aise de me laisser ''traîner '' par lui.

Après avoir marché dans les couloirs avec lui, on se retrouvait rapidement dans la chambre de Johan. Je ne pouvais pas m'empêcher de voir le bordel. C'était pire que ma chambre. Mais, je n'étais pas là pour le juger sur son ménage. Puis de toute façon, j'étais bordélique aussi alors je n'avais aucun problème avec l'allure de la pièce. Johan m'invitait à se placer sur son lit alors qu'il prenait place sur un petit tabouret. Je prenais le temps de m'asseoir sur le bord du lit pour ne pas trop enlever le bordel de Johan. Je n'arrivais pas à me mettre tout à fait à l'aise vu ma situation et que cela restait tout de même étrange de me retrouver dans sa chambre.

Le géant me demandait à son tour si j'avais un soucis vu que je semblais pâle. Mon regard se baissait à cette question. Certes, je m'attendais à ce qu'il me la pose sinon je ne serais pas ici. Je soupirais un peu avant de voir que la porte de la chambre était toujours ouverte.

- Ça paraît à ce point ?

Tout en essayant de rire même si cela semblait être forcé alors que je pleurais de nouveau. Je me sentais m'écrouler de nouveau et j'avais eu le réflexe de me lever et de me coller contre lui. Je le serrais le plus fort que je le pouvais. Mon petit visage se collait contre son corps pour pas qu'il me voit pleurer.

Cela était la seconde fois que je me retrouvais seule avec un homme. Disons que j'aurais aimée que la situation soit différente. Cependant, je ne pouvais pas changer ce qui venait de se produire plutôt. Puis, je me trouvais déjà contre lui à le serrer de toute mes forces. Comme s'il était un grand ours en peluche qui était là pour me rassurer. Je continuais de pleurer mais plus aucun son ne sortait ni de larme d'ailleurs. Trop de temps à pleurer sur ce triste sort que tout ce qui me restait, c'était mes yeux enflés par cette douleur que j'endurais depuis un bon moment.

Le fait qu'il semblait chercher ses mots ne me rassurais pas au départ. Est-ce que j'avais vraiment bien fait d'aller lui parler ? Et encore cette question qui me trottait dans la tête. je me sentais mal c'était certain, mais je n'avais vraiment personne d'autre que je pouvais me confier. Je ne pouvais plus rebrousser chemin. Il fallait que j'en parle. Après tout, cela serait totalement étrange de venir pleurer dans les bras d'un mec et de partir sans rien dire non ?

Je quittais mes pensées alors que mon corps se crispait sur le coup lorsque les bras géant de Johan venait me blottir davantage contre lui. Une partie de moi ne s'y attendait pas je présume. Peut-être que je voyais tout simplement ma personne continuer d'être dans cette petite bulle de tristesse et qu'il m'aurait laissé tout simplement laisser sortir tout cela sans agir. Je restais ravie que cela ne se soit pas passé ainsi. Je riais tout en reniflant un peu lorsque je sentais une main me caresser la tête. je me souvenais exactement d'un souvenir de jeunesse. Mon père faisait exactement la même chose quand je me faisais mal ou quand je ruminais.  

Qu'est-ce qui c'était passé ? Même moi j'avais encore du mal avec cela justement. Comment cela avait pu arriver ? Pourquoi cela c'était produit lorsque je n'étais pas là ? Je cessais mon étreinte pour coller mes bras contre moi et avoir mes mains en dessous de mes yeux. Si Johan se penchait un peu la tête, sans doute qu'il aurait pu voir que mes yeux qui le fixaient un moment avec que mes petites mains prennent le temps de les essuyer.

- Hmm ...

Alors que mon regard fixait de nouveau la porte qui n'était toujours pas fermée.

- Est-ce que cela serait possible ... de fermer la porte. Je ne voudrais pas que ...qu'ils entendent ce que j'ai à te dire en fait.

Je souhaitais de tout cœur qu'il allait répondre positivement à ma requête. Je ne me sentais vraiment pas à l'aise que toute la place soit au courant de ma situation. J'étais prête à me confier, mais rien qu'à lui et j'espérais qu'il pourrait le comprendre. Je tremblotais de froid vu que je n'étais plus à proximité de Johan. Après tout, il avait eu la gentillesse d'aller fermer la porte comme je venais tout juste de lui demander. C'était un mal pour un bien. Ne voulant pas avoir froid plus longtemps, je me permettais d'enlever les vêtements qui se trouvaient sur la couverture de lit pour les déposer sur les oreillers pour pouvoir m'enrouler à l'intérieur. Ainsi, je me retrouvais face à Johan pour discuter en même temps et comme cela je n'allais pas le déranger plus longtemps avec ce câlin. Disons que je lui avais un peu imposé puis que je ne savais même pas si cela le dérangeait ou non. Bref, je lui laissais le temps de s'asseoir avant de débuter les explications ou du moins d'essayer.

- *soupire* Tu as sans doute remarqué le sang que j'avais sur les mains pas vrai ? ... *raclement de gorge* C'est celui de ma tante ... Je ... Je suis arrivée trop tard. Je n'ai pas pu la sauvée ... Elle serait peut-être encore en vie si j'avais pu être là.

Mon visage se collait contre la couverture pour cacher de nouveau mon visage. Pas parce que j'avais encore de la peine, mais plus tôt parce que j'avais honte de moi. Puis que je me disais dans ma tête que je devrais sans doute même abandonner le cursus des héros pour laisser la place à quelqu'un qui le méritait plus que moi. Une personne qui aurait été là au moment opportun. Quelqu'un qui aurait toujours le courage d'aller dans le tas. Quelqu'un qui serait travailler en équipe sans se plier aux autres. TOUT SAUF MOI présentement.

- Je suis qu'une moins que rien.

Qui était étouffé à cause de la couverture. Alors je ne savais pas trop si Johan avait bien compris la dernière phrase ou non, mais dans tous les cas. Je venais de vider mon sac et c'était à son tour de tenter quelque chose.