Aujourd'hui, Ashra rentrait donc il fallait arriver avant lui à l'appartement pour ranger un minimum: Mission échoué. De ce fait, elle envoya un message pour prévenir de son arrivée imminente en compagnie d'Alaska. Ces deux là étaient partit faire deux courses car déjà, ils devaient en faire avant le départ du roux mais de ce fait, ils avaient principalement mangé des saletés. En montant les escaliers de l'immeuble, la jeune femme se tourna vers son protégé qui porta tous les sacs mais ça va, il n'y en avait que cinq.

« Alaskaaaa, je crois que j'ai pris du ventre. »

Oui, elle s'inquiétait de ça dans un moment aussi critique mais Tsukiyo restait fidèle à elle même et passa très vite à autre chose. En effet, sans oublier l'arrivée du troisième habitant, elle se mit à courir pour rejoindre plus vite l'appartement et ainsi, le plus jeune se retrouva lâchement abandonné avec les sacs. Dans la tête de la vilaine, rien n'était grave, après tout, pour le moment, personne n'était mort. Peut être n'était ce qu'une question de temps devant l'état des lieux.

« Oh Ashra.. Tu rentres un peu plus tôt que prévu.. » Lança t-elle d'une voix nerveuse.

Maintenant deux options s'offraient à elle: Subir sa colère et ranger avec son aide ou l'envoyer en promenade et mettre de l'ordre. Au moins, comme ça, la japonaise pourrait probablement éviter la colère de l'homme et prétendre que tout avait toujours été propre et ordonné depuis son départ. Bonne idée, non? De ce fait, elle poussa le roux en dehors et ferma l'ensemble des verrous de la porte, espérant qu'il n'est pas les clés suffisantes pour ouvrir. Prochaine étape: jeter les emballages usés et mettre au sale les vêtements utilisés.

Même si la tâche risquait d'être un peu longue, Tsukiyo s'y mit au si vite qu'elle le peut, oubliant au passage qu'Alaska amenait les commissions et risquait de se retrouver à la porte en compagnie d'Ashra. Sans même s'en rendre compte, elle maltraitait, esclavageait ce pauvre homme qui était qu'en faible partie responsable du chaos présent dans ces lieux. Oui, la demoiselle avec la chevelure émeraude était bien capable de mettre autant de bazar à elle seule en deux jours à peine.

Aujourd'hui, il faisait chaud. Très chaud. Et Tsukiyo osait l'exploiter en sachant qu'il n'avait pas plus de muscles qu'elle et qu'il supportait très mal la chaleur. C'était un scandale.
En effet, plus tôt dans la journée, son amie avait eu l'illumination du siècle : Ashra rentrait ce jour-là, l'appartement était dans un état lamentable et il n'y avait plus rien dans le frigo. Loin d'être le principal fautif, Alaska s'était pourtant vu obligé de quitter son ventilateur adoré pour accompagner la jeune femme aux commissions. Et loin d'acheter des choses utiles, elle avait utilisé leur argent pour se réapprovisionner en cochonneries.
Au final, une fois les achats faits, Alaska s'était retrouvé à porter leur cinq sacs de courses alors que seul l'un d'entre eux contenait des ingrédients décents.

Ils arrivèrent quelques minutes plus tard devant leur immeuble. Le jeune homme, ce jour-là travesti, était en nage et n'aspirait qu'à retrouver la fraîcheur de leur salon, devant le ventilateur. Mais d'abord, il devrait gravir les 7 étages qui lui permettraient de pouvoir s'affaler sur le canapé. Or, avec cinq sacs et une Tsukiyo loin de vouloir l'aider, la tâche s'avérait compliquée.
La jeune femme ne tarda d'ailleurs pas à monter les escaliers en le laissant à la traîne et, lorsqu'il arriva devant chez eux, cinq bonnes minutes plus tard, il se retrouva devant une porte fermée à double-tour - enfin, plus, mais ce n'était qu'un détail - aux côtés d'Ashra. Il ne prit pas tout de suite la peine de le saluer, préférant lâcher les courses et s'asseoir au sol, profitant de la fraicheur de celui-ci, tout en reprenant son souffle.

Finalement, une fois reposé, il se releva et salua son ami, avant de lui demander des explications. Apparemment, Tsukiyo s'était enfermée pour ranger d'elle-même et ne pas se faire engueuler... Alaska ne doutait pas qu'il était censé aller l'aider, mais comme elle l'avait laissé porter les commissions et l'avait enfermé dehors... Il n'allait pas insister. Il décida donc de laisser les sacs à l'entrée et se tourna vers le rouquin.

- On va boire un verre dans un café climatisé pendant qu'elle nettoie ? proposa-t-il avec un léger sourire.