C'est pas le meilleur endroit pour dormir

Kaede feat. Statera

our une fois dans ma vie, j’étais enthousiaste, j’étais même radieuse, comme peu souvent, je rayonnais de joie, j’avais le cœur léger, l’esprit fleuri,  nous étions samedi, dans la soirée, j’allais enfin pouvoir revoir mon père, encore enfermé en prison pour des délits mineur et l’octuple homicide contre les enfoirés qui ont violé ma mère jusqu’à la mort et celui qui m’a violer… Certes, j’allais voir mon père tous les samedi à la prison, mais c’était le moment que je préférais dans ma vie, pouvoir étreindre mon géniteur, parler des heures durant avec lui, essayer de prévoir ce que nous ferons ensemble quand il seras sortis, ou nous irons, comment nous rattraperons le temps perdus des six années qu’on a retiré, des six année durant laquelle, j’ai dû me reconstruire seule, après la mort de ma mère, mon viol et mon père envoyer en prison, cette période, la plus dure de toute ma vie fait remonter de très mauvais souvenir, d’horrible souvenir même, mais désormais, c’est terminer, je peux voir mon père souvent, ce qui est pour moi, la plus grande des joies, le bonheur absolue… Pouvoir se recroqueviller dans ses bras, pleurer, rire, ne plus se soucier du reste, ne penser qu’a la vie, ressasser les bons moments passer avec Maman, tous ces moments sont précieux et sont ceux pour lesquelles, je veux me battre, pour personne ne puisse connaître les tourments de mon enfance.
J’étais parti dans le centre-ville de Mustafu, pour acheter un gâteau, ensuite, je partirai pour la prison, pour le retrouver. Telle était la raison pour laquelle j’irradiais de joie… Je m’étais mise sur mon trente et uns, j’avais revêtus mes plus beaux vêtements, une jolie robe blanche, des sneakers blanches, une veste blanche en laine, je tenais dans ma main le précieux gâteau que j’aurais le plaisir de déguster ce soir, avec mon père. Dans le crépuscule de ce samedi, je marchais au milieu de la foule, je marchais ? Je dansais plutôt entre les gens, me frayant un passage dans la foule…

La lumière des néons allait sans doute bientôt s’allumer, j’avais environ heure heure avant de partir, je devais donc trouver de quoi meubler le temps et alors que je profitais du petit parc à l’extérieur de la galerie commerciale alors que j’étais assise sur un banc, je vis une forme allongé contre un arbre, comme un vers de terre et alors que je m’approchais, intrigué et rendus curieuse par la joie, je vis le visage d’une jeune fille que je connaissais, enveloppé dans un duvet, celle-ci semblait dormir, levant un sourcil plus qu’intriguée, je souffla ce nom, plus qu’étonnée de la trouver ici :

« Statera Otobaka ?»

C’était une fille de ma classe, je ne lui avais jamais trop parlé, mais nous avions déjà eu l’occasion de parler et quelque fois et la trouver ici était un peu étrange… Ne la voyant pas se réveiller, je la secouai, ce n’était pas un endroit pour piquer une sieste. En temps normal, je l’aurais laissé sans rien faire, mais ma bonne humeur me rendait beaucoup plus agréable, je commençai donc à la secouer doucement, puis l’interpella :

« Statera ! Youhou, Statera, ne dort pas ici ! »