My Hero Academia RPG
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Gargonith Taai
Membre non validé
# Gargonith [Fini]
Mer 27 Juin - 12:20
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• Nom : Taai
• Prénom :Gargonith
• Surnom : Shock Wave
• Age : 25
• Sexe : Masculin
• Groupe :Vengeur
• But : Dénoncer une économie crée par l'héroïsme basée sur les drames arrivant à autrui. Montrer ce qu'est le vrai altruisme et le vrai héroïsme.
Notre planète est composée de plaques tectoniques produisant des ondes de choc. Chacune de ces ondes engendre des catastrophes naturelles, que ça soit des séismes, des tsunamis, des éruptions volcaniques. Je peux me comparer à ces plaques. En effet, mon alter me permet d'amplifier et d'orienter les ondes de choc que je produit. Ce qui signifie que si je tape, l'onde de choc pourrait être amplifiée. Il en est de même lorsque je tape dans mes mains, lorsque je cours ou autre. Chaque choc engendre une onde et je suis capable d'influencer ces ondes. Mes limites ? Une onde est à double tranchant, bien qu'elle puisse être dirigée il est impossible d'y échapper totalement et les dégâts causés ont un effet double tranchant.

Mon physique ? Désolé de vous décevoir, hélas il n'a rien d’atypique. Je ne suis qu'un homme brun, d'une vingtaine d'année. Comment ça c'est trop court ? Bon d'accord je développe un peu plus...

Du haut de mon mètre 80 j'observe le monde avec mes yeux marron, je porte un regard bienveillant sur les civils et un regard rempli de mépris sur la nouvelle société d'héroïsme. Mon visage est fin et mes traits retranscrivent à la perfection mes émotions, il m'est impossible de cacher mon énervement ou au contraire mon attachement. Mes cheveux bruns sont ébouriffés sur mon crane, mais ils ne me donnent pas un aspect négligé bien au contraire. Mon apparence fait partie de mes compétences, en effet, étant propriétaire d'un bar j'ai obligation de bien présenter afin de donner une bonne image de marque à mon affaire. C'est pourquoi je suis régulièrement vêtu d'une chemise que je ne referme jamais jusqu'en haut afin de me donner un look "urbain."  Que puis-je dire d'autre... Je possède une cicatrice sur le menton, vous apprendrez son origine et sa signification en lisant mon histoire... Mais soyez rassuré, je ne suis pas défiguré.

Je possède un nez fin légèrement retroussé, des petites oreilles aux lobes et à la symétrie parfaite, un regard perçant avec des grands yeux marrons, le miroir de l'âme dit-on. Mon menton est fin et court, je ne possède que de petite pommettes. J'ai très souvent des cernes, sans doute une des conséquences directe de ma double activité. Mes sourcils sont fins et soignés et viennent souligner cet aspect maniaque qui me caractérise tant.

A part ça, mes vêtements, toujours impeccablement repassés et assortis recouvrent une silhouette pour le moins banale. Etant un ferveur amateur de Stand Up Paddle, j'ai su me construire un physique fin, mais je n'ai pas pour autant un corps de lâche, mes muscles sont simplement très élancés, à l'image de mes mollets qui semblent invisibles à l’œil nu. Que rajouter ? J'ai une pilosité inexistante, un complexe avec lequel j'ai appris à vivre, d'autant plus que les nouvelles modes de la société tendent vers le zéro poil, nous pouvons estimer que c'est une aubaine.

Ce n'est toujours pas assez ? Bon... Mon teint est assez pâle, sans doute à cause de ma double activité qui engendre énormément de fatigue... Je porte très souvent une cravate et un pantalon de costume. Je possède une veille montre à gousset, héritage de mon père que je transporte partout avec moi. Sur le dos de cette montre sont gravés les inscriptions suivantes : "Les héros agissent." Ces inscriptions en disent long sur ma mentalité et représentent en quelque sorte ma façon de voir l'héroïsme. Je développerais davantage ce point dans ma partie mentale. Autre caractéristique physique qui reflète ma mentalité, un tatouage présent dans l'ensemble de mon dos. Celui-ci représente un dragon, pourquoi me demanderez-vous ? Parce que le dragon représente la sagesse et le savoir, mais également la puissance et la destruction, autrement dit, il est la parfaite incarnation du ying et du yang, vous comprendrez à quel point ce concept est important en explorant les confins de ma personnalité.

Il me semble que j'ai fait le tour de mon physique et que vous arrivez désormais à me visualiser. Je suis Gargonith, le barman au physique gracieux, mais pas farfelu.

Ma personnalité... Êtes-vous réellement prêt à faire la connaissance de mes démons ? J'ai moi-même du mal à entièrement me cerner... Enfin bon, si vous insistez.

Quels sont les traits de personnalité qui me caractérisent ? L'altruisme, tout comme nom de famille Taai le sous-entend, dans ma famille aider autrui est le fondement de l'éducation. On ne peut devenir quelqu'un en ignorant les autres, il faut savoir sacrifier son bien être et se mettre dans des situations inconfortables pour le bien des autres. Bien sûr, l'altruisme inclut le fait d'être désintéressé. Une qualité rare chez les héros d'aujourd'hui. Rien d'étonnant puisque déjà lors du cursus scolaire on nous remplissait la tête avec des noms d'agences, des rémunérations, de la médiatisation, la gloire... Des choses superficielles qui semblent désormais être le nerf de l'industrie de l'héroïsme. Comment je perçois notre société ? Je la trouve ridicule... Les héros attrapent des criminels contre de l'argent, les criminels sont emprisonnés, puis souvent relâché, ils réitèrent, gagnent en valeur et les héros les rattrapes et gagnent davantage d'argent et de réputation, on pourrait penser qu'il s'agit d'un complot mondial, mais non, notre société est ainsi faite. J'ai vécu des expériences traumatisantes qui m'ont fait prendre conscience de cette supercherie.

Que dire de plus à mon sujet... À l'origine, je suis quelqu'un de souriant, bavard et qui adore plaisanter, je dirais même que j'ai le talent de transformer les situations inconfortables et de les rendre tordantes, ou gênantes parfois... Mais, quoi qu'il en soit je ne suis pas du genre à chercher des ennuis, j'aime vivre ma vie tranquillement dans mon coin sans dénigrer ou porter préjudice à qui que ce soit. Pour moi, la règle fondamentale "la liberté des uns s'arrête où commence celle d'autrui" est réellement importante.

Je suis très têtu et aime avoir raison, si jamais vous me contredisez, prouvez-moi que j'ai tort sinon je ne le reconnaîtrai jamais, il s'agit d'un de mes principaux défauts et j'essaie de le corriger, mais ce n'est pas facile vous en conviendrez.

Je suis un sportif dans l'âme passionné de SUP je ne tiens pas en place et ais toujours besoin d'être occupé. Je me mange souvent les ongles car je suis nerveux de nature, non pas que je sois craintif, mais mon hyperactivité me rend ainsi. Que dire d'autre, je suis maniaque, j'aime que mon espace soit propre et être propre sur moi. Suis-je un charmeur ? Non hélas je crains que je ne sois qu'un piètre dragueur, sans doute parce que je suis timide avec la gente féminine. Je suis un travailleur, doté d'une intelligence que je considère comme supérieure à la moyenne (oui j'ai un ego assez conséquent) je n'hésite pas à combiner savoir, savoir-faire et savoir-être afin de trouver la réussite au travail. Autre chose sur moi ? Je ne peux résister à l'appel de l'eau, j'ai besoin de la mer, de l'océan... Si je dois prendre une décision importante, je peux rester plusieurs heures dans la douche à réfléchir. Le ruissellement doit apaiser mon esprit car il m'est d'une grande aide.

Ah oui, j'ai oublié de rajouter... Je possède un alter-ego. Oui rien que ça. Comment cela ce peut-il ? C'est simple, il a toujours fait parti de moi. Etant enfant, j'étais colérique et impulsif, puis suite au décès de mon père j'ai enfermé cette partie de ma personnalité afin de prendre soin de ma mère. Mais, il est arrivé à de nombreuses reprises que cette facette de moi-même refasse surface. En vérité, elle a toujours été avec moi, je l'ai toujours entendu me conseiller, me susurrer des envies, des pulsions que je réprimais à chaque fois. Mais, chassez le naturel il revient au galop. Je n'ai pas pu dissimuler ma part d'ombre éternellement. J'avais conscience de son existence et je la craignais. Jusqu'à ce que ma bien-aimée perde la vie. Comment ? Assassinée par un vilain multirécidiviste... Le pire dans cette histoire ? Un héros donnait une interview et fanfaronnait à quelques rues du méfait. C'est à cet instant que je pris la décision d'épouser mon alter-ego et de rejoindre les vengeurs.

En effet, mon "alter-ego" et moi-même avons fais un pacte, si on peut le dire, car j'ai conscience que nous sommes une seule et même personne... Je suis moi-même lors de ma vie de tous les jours, mais lorsque les vengeurs font appels à nous ou lorsque que nous sommes en danger, je laisse la partie colérique et impulsive prendre le dessus. Je lui laisse les commandes, bien sur je conserve les mêmes traits de personnalité, ainsi je suis toujours un piètre dragueur, un maniaque née et j'ai toujours le vertige. Cet alter-ego n'hésite pas à recourir au meurtre... Peut-être est-ce pour cela qu'il existe... Pour m'aider à accepter des actions que je n'aurais auparavant pas approuvé... Je l'ignore, mais lui et moi sommes une seule et même personne, nous nous ressemblons et sommes si différent. Nous sommes le Ying et le Yang et pourtant nous sommes un même pendentif.


Détrompez-vous, il ne s'agit pas d'un simple dédoublement de personnalité à la docteur Jekyll et mister Hyde, non loin de la, ma seconde personnalité je l'ai forgé, en reniant qui je suis, en réalité, cet alter-ego, il est ma vrai nature. Mais, peut-être m'est-il plus supportable de la considérer comme une entité à part entière ? Lorsque je visionne ce double dans ma tête, peut-être est-ce uniquement le fruit de mon imagination ? Je l'ignore, toujours est-il que je garde un certains contrôle en permanence, je vois tout ce que je fais, je prend mes décisions, mais ma personnalité change du tout au tout. Est-ce un cauchemar pour moi ? Non, au début je me réveillais dans la nuit en repensant à mes premiers meurtres. Mais, il s'agit de ma vision du monde, de l'héroïsme le vrai. Si pour que mon utopie se réalise je dois laisser explorer la plus sombre facette de ma personnalité et la laisser prendre le dessus, je le ferais sans hésiter et c'est d'ailleurs ce que je fais.

Je vous avais prévenu, je ne suis pas simple à cerner, moi-même je dois encore découvrir qui je suis vraiment et apprendre à vivre avec mon alter-ego et croyez-moi, ce n'est pas si simple...




Prologue

Il était une fois… Non trop connu… Dans une galaxie lointaine très lointaine… Non inapproprié… Previously on AMC… Non ce n’est même pas la bonne langue… Je déteste les introductions !

Bref, improvisons dans ce cas. Je me présente, Taai Gargonith. Mon nom de famille Taai signifie « altruisme », vous pouvez donc dores et déjà en conclure l’environnement familial dans lequel j’ai été élevé, après tout, les noms de familles étaient autrefois attribués en fonction des traits physiques ou mentaux de chacun (en fonction de la profession ou autres activités également, mais la on s’en moque.). En effet, je suis un enfant ayant été élevé avec pleins de valeurs, tellement que parfois je me mettais même à les détester. À vrai dire, c’était le cas… Mon père était militaire, un général adulé et reconnu pour ses qualités de leader et son art de la guerre. En vérité mon paternel fait parti des 20% de la population ne possédant pas d’alter et pourtant il a toujours admiré et rêvé de devenir un héros, si bien qu’il a décidé très jeune de s’engager et gravir les échelons afin de protéger sa nation.

Alors, évidemment ça parait admirable dit ainsi, mais lorsque nous sommes un enfant élevé par sa mère et qui voit un père ultra autoritaire cinq fois par an vous imaginez bien que les choses se passent légèrement différemment. D’abord tout va bien, on attend le retour de notre père avec impatience… Puis viennent les imprévus, le manque, la rancune… La recette pour nouer une relation conflictuelle avec ses parents en somme. Comme vous l’aurez compris, je devenais invivable. Non seulement ma mère devait gérer mes crises de colère et mes caprices, mais également gérer sa maison et la naissance de mon alter. En effet, j’avais quatre ans comme la majorité de la population lorsque mon alter Shock-Wave a commencé à se manifester. Comment m’en suis-je aperçu ? Je vous ai parlé de mes excès de colère, vous imaginez bien qu’un jour j’ai frappé sur un meuble de rage, oui à seulement quatre ans, un vrai monstre… Mais, bref, revenons à nos moutons, lorsque je mis ce coup, la haine me fit amplifier l’onde choc qui explosa littéralement le meuble et me causa une entorse du poignet.


Heureusement pour ma mère, elle possédait un alter bien utile, celui de la réparation, lorsque quelque chose était cassé devant elle, son alter opérait et recomposait l’objet, voire même le membre brisé. Une aubaine me direz-vous étant donné la nature de mon alter.

Ensuite, vint le début de l’école primaire, finit de se faire torcher les fesses, de se faire dorloter et de faire des jeux, le début du cursus scolaire commençait sérieusement. Bien-sûr tout ce passait bien, étant de nature colérique et indomptable vous imaginez bien que l’enfant que j’étais fut très populaire, les autres élèves me suivaient, riaient à chaudes larmes lorsque j’étais insolent envers mes enseignants etc. Et bien évidemment, lorsque mon père rentrait et que ma mère lui racontait mes exploits, ça n’arrangeait pas l’état de notre relation. Mais, je me rappelle d’une fois ou une de nos nombreuses disputes prit des proportions hors normes, si bien que mon père, un colosse de près de 100kg me décolla une gifle dont je me rappelle encore aujourd’hui. Il s’excusa immédiatement étant donné le niveau de puissance qu’il avait mis dans cet acte impulsif et irréfléchi puis j’eus pour la première fois depuis de nombreuses années une vraie discussion avec mon paternel.
Je me remémore encore des tenants et aboutissants de cette discussion. J’effectuais ma dernière année en primaire, j’étais donc assez grand pour entendre, mais trop têtu pour écouter. Il m’expliqua la nature de son travail, ce que ses actes apportaient aux autres, ce que ça représentait et me dit qu’il m’aimait et espérait que parvienne à le comprendre. Mais, le sale gosse que j’étais refusa de l’entendre et se contenta de l’ignorer jusqu’à ce qu’il reparte en mission… Ma première grosse erreur…

Deux semaines plus tard, l’impensable arriva. L’homme grand, fort et droit que je connaissais disparu. Je me rappelle encore entendre frapper à la porte, voir le regard de ma mère changer et se tourner vers moi, les yeux gonflés, humides et le regard plein de désespoir.  Je n’étais qu’un enfant, mais j’étais quand même assez mature pour comprendre ce qu’il venait de se passer. L’homme que j’avais ignoré lors de nos derniers instants ensemble avait perdu la vie. Jamais plus je ne pourrais m’excuser, jamais je ne pourrais lui dire que moi aussi je l’aimais… Jamais plus je ne le reverrais. Les circonstances de sa mort ? Un secret d’état, mais les militaires nous ont simplement dit que tout ne s’était pas passé comme prévu, mais qu’il était mort de la façon dont il avait toujours vécu… En héros.

Cependant, ne possédant pas le statut de héros et n’ayant pas eu le temps de se faire de vrais amis en dehors du travail, vous imaginez bien qu’il n’y avait pas foule durant son enterrement. Il ne fut même pas mentionné à la télé ou dans les journaux. C’était un héros de l’ombre et il parti dans l’anonymat le plus complet, à l’image de ses actes de bravoure qui sont désormais noyés dans l’oublie.

Quelqu’un ayant réalisé moitié moins de bonnes actions que lui, mais ayant un statut de héros reconnu par l’état aurait été médiatisé, reconnu, remercié pour tout ce qu’il avait fait… Mais, quand j’y repense, ça n’aurait pas convenu à mon père. Il m’avait toujours appris à agir sans rien attendre en retour, à ses yeux l’attente d’une récompense gâchait la pureté de l’acte en lui-même. Taai, l’altruisme, il portait bien son nom,  il n’a jamais réclamé d’admiration, d’honneur ou autre, à ses yeux l’acte était important. Un enfant laissant sa place à une femme enceinte, quelqu’un aidant une personne âgée à traverser, donner une pièce à un sans abri, pour lui tout cela représentait l’héroïsme, agir à son échelle et ne pas baisser la tête et ignorer son environnement.

Le soir de l’enterrement, à peine rentré dans ma maison, je m’enfermais sans dire un mot dans ma chambre. Quelques membres de ma famille ainsi que des collègues de mon père étaient venus à la maison, pour aider ma mère et discuter avec elle, mais je ne voulais pas me mêler à eux. J’étais rongé par la culpabilité de ne pas avoir profité de mes derniers instants avec lui quand je le pouvais. Je fondais en larme, jusqu’à ce que la tristesse laisse place à la colère. Rage que j’essayai d’extérioriser en tapant de toutes mes forces dans ma porte. J’en avais oublié mon Alter qui la propulsa violemment. Hélas, ma mère était derrière ma porte afin de voir si j’allais bien …  Cette nuit cauchemardesque se termina donc à l’hôpital. Fort heureusement, elle n’avait rien, elle était simplement  secouée et exténuée par les préparatifs de l’enterrement.  Mutuellement, nous fondions en larmes, nous nous excusions et nous justifions, elle me rassura, me dit de ne pas m’en vouloir, même pour mon père, que nul ne pouvait savoir ce qui allait se passer et que désormais il fallait se tenir vers l’avenir…
C’est à cet instant que je pris la décision de mettre de côté ma colère, mon amertume, ma rancœur et mes regrets et de me forger une nouvelle personnalité, plus agréable, plus souriante afin de soulager ma mère. Mais, c’est aussi à cet instant que je commençais à l’entendre…

Chapitre 1 : Scolarité



Le temps passe, les vacances ne furent pas une partie de plaisir, il a fallu déménager dans une maison plus petite, faire son deuil et continuer à vivre comme-ci de rien était. Ce fut difficile, mais nous n’avions pas le choix. Ma personnalité avait entièrement changée, je faisais mes leçons, participais aux tâches ménagères, j’étais devenu très agréable à vivre. L’enfant turbulent avait laissé place à l’élève modèle. Mais, malgré cette transformation, je sentais ma mère inquiète. Je fus obligé de voir un psychologue, je lui expliquais mon malaise, les raisons de cette transformation mentale. Je lui parlais également de cette voix qui m’incitait à la haine. Ces murmures effrayants et attrayants à la fois. Le psychologue semblait inquiet, mais lorsqu’il prit la décision d’en parler à ma mère, celle-ci préféra décommander mes prochaines séances. Pourquoi ? Sans doute parce que j’étais enfin un enfant normal facile à vivre et qu’elle ne voulait pas que je redevienne le petit monstre que j’étais avant. J’imagine qu’elle devait également avoir peur d’apprendre une sombre vérité sur moi. À vrai dire, je l’ignore nous n’en avons jamais reparlé…

Ainsi l’été se termina, mes années de collège se passèrent sans encombre, sans excès de colère. Afin de canaliser cette haine que je sentais bouillonner à l’intérieur de moi, je m’étais sérieusement mis au sport. Ainsi je découvrais ma passion, le Stand Up Paddle, des planches en carbone dotés d’une dérive, un outil permettant de surfer sur l’eau, de prendre des vagues et d’avancer à l’aide d’une pagaie.  Un moyen parfait de me défouler sans que personne ne suspecte quoi que ce soit.

J’étais devenu le bon premier de la classe, je réussissais tous mes examens et contrôles haut la main. Hélas, je ne prenais pas le temps de me faire des amis, dès que la sonnerie retentissait, je m’hâtais  au domicile familial pour aider ma mère et lorsque j’avais un peu de temps devant moi, je me défoulais en SUP.  En somme, un planning bien rempli qui ne laissait guère le temps aux plaisirs des collégiens standards. Evidemment, ma mère était toujours inquiète et avait peur de me pourrir la vie. Elle maigrissait à vue d’œil, je ne pouvais donc m’empêcher d’être inquiet également. Fort heureusement, elle parvint à refaire sa vie. Elle fit la connaissance d’un dénommé Shunsui, un homme d’une cinquantaine d’année, châtain ayant une barbe épaisse et un look assez improbable, il aimait les chemises hawaïenne et à fleure. Comment l’ai-je vécu ? Jamais il ne remplacerait mon père, déjà, ce n’était qu’un simple professeur d’arts martiaux, enfin par simple je me comprends, mais il n’était pas un héros. Son alter ? Aucune idée, par amour du sport il avait pris la décision de ne plus s’en servir.
Enfin bref, nous n’avions pas de relation conflictuelle, ni même de relation du tout, je lui disais bonjour, ne lui pourrissais pas la vie, pour le bien de ma mère. Mais, chaque fois que mon regard croisait le sien, une petite voix m’incitait à m’en prendre à lui, à hurler, à tout retourner. Mais, ma raison gardait le dessus, je faisais terre cette voix haineuse.

Enfin bref, passons sur ma situation familiale qui ne vous intéresse nullement. À la fin de mes années de collège, un choix s’offrit à moi, mon orientation. Une question à laquelle je réfléchissais depuis plusieurs années désormais. Mais, au fond de moi ma décision était déjà prise. Je voulais réaliser le rêve de mon père, devenir un héros, le symbole de l’héroïsme désintéressé, un message d’espoir pour l’humanité. C’est donc tout naturellement que je fus candidat à U.A.

Je parvenais à triompher des testes écrits sans encombres et me préparais pour les tests physiques aux côtés de mon beau-père, même si je ne l’appréciais guère, il fallait avouer qu’il excellait dans son métier et que son aide m’était précieuse. Renforcer mon corps pour résister à mes ondes de chocs, combiner arts martiaux et alter, tous ces axes d’améliorations allaient faire de moi le héros le plus complet et infaillible au monde. Un rêve d’enfant en somme, car la réalité est bien différente, mais ça j’allais m’en rendre compte bien plus tard.

L’épreuve pratique de l’examen d’admission se passa également à merveille, je me contentais d’avoir le nombre de points suffisants de manière à ce que mes coéquipiers puissent en récolter suffisamment aussi. L’altruisme à l’état pur… Mais, bien évidemment, l’autres participants ne voyaient pas les choses de cette façon et se ruaient tous pour obtenir un maximum de points. Ils avaient un appétit d’ogre. Le reflet de notre société de consommation me direz-vous, l’humain en veut toujours plus, il ne peut se contenter de ce qu’il a.

Quelques jours après les examens, je reçus un message vidéo stipulant que j’ai été admis. Ma mère était très fière et pour la première fois depuis longtemps, le regard qu’elle posait sur moi n’était pas rempli de crainte, mais bel et bien de fierté. Rien que pour voir ce regard, je savais que j’avais pris la bonne décision.

Puis, vint la rentrée, je ne vais pas vous décrire chacun de mes camarades, ça ne vous intéresserait pas. La seule personne qui comptait de toute façon, c’était elle… La belle Kogomi, une fille aux cheveux flamboyants et ondulés, aux taches de rousseurs élégantes, au regard vert et charmeur, à l’intelligence et au recul incroyable. Elle avait une personnalité forte et un tempérament bien trempée, elle semblait intrépide et rien ne pouvait l’arrêter. Bref, elle était parfaite.

Je passais deux années scolaires à ses côtés. Comme vous vous en doutez, notre amitié et complicité c’est vite transformé en romance. J’appris donc rapidement à la connaitre, nous avions de nombreux points communs. Elle avait aussi perdu son père (accident de voiture), à la différence qu’elle avait perdue sa mère également. En effet, c’était une orpheline, ses parents tenaient un bar et elle rêvait d’un jour posséder le sien également. Mais, ses parents lui avaient toujours prédis une carrière d’héroïne, aussi pour ne pas les décevoir et respecter leurs volontés, elle se tourna vers cette branche. Je la comprenait, moi aussi j’étais à l’U.A. pour mon père et non par ambition personnelle.

Lorsque j’étais avec elle, les paroles haineuses qui raisonnaient habituellement dans ma tête se transformaient en murmures à peine audibles. Elle m’apaisait, me comprenait. Nous avions la même vision de l’héroïsme. Elle et moi étions consternés par la politique de l’école, les agences de recrutement, la médiatisation, la récompense, c’était tout ce que je reprochais à l’héroïsme moderne. Agir par intérêt, contre une rémunération, pour la gloire, avec des horaires fixes, tout cela était absurde et Kogomi partageait mon avis.  La noblesse qui caractérisait l’héroïsme était entachée par les pratiques et méthodes des académies. Déjà, former un héros c’est un euphémisme, l’héroïsme peut s’improviser, n’importe qui peut devenir un héros, il suffit d’agir, de faire les bons choix afin d’aider autrui.

Etant donné notre façon de penser, c’est tout naturellement qu’après nos trois années à étudier à L’U.A. et malgré le diplôme et les offres d’agences plus qu’alléchantes, elle et moi avions décidé de nous retirer de ce circuit et de vivre autre chose. Puis, c’était mieux pour moi, à chaque fois que je voyais les recruteurs ou mes camarades, tous avaient des motivations impures, cela renforçait la petite voix haineuse qui me tannait de les réduire en bouillie.

Ainsi, Kogomi et moi étions désormais diplômés, mais sans emploi, c’est pourquoi nous avions décidé de réaliser nos propres rêves. Le mien ? Percer dans le monde professionnel du SUP. Le sien ? Ouvrir un bar dans lequel tout le monde serait accepté, où l’écoute primerait afin d’aider les clients, où nous aiderions les uns et les autres à se défaire du mal qui les ronges, que ça soit des addictions ou autre. Un lieu de rassemblement et de bien être en somme.

Nous allions donc commencer par mon rêve étant donné qu’à trente ans un sportif professionnel peut prendre sa retraite, nous avions prévu de nous reconvertir en tant que barman par la suite. Oui, malgré notre jeune âge nous étions le genre de couples qui avaient énormément de projets pour l’avenir. Une connerie ? Non, je ne crois pas, mais les désillusions furent nombreuses, trop nombreuses…


Chapitre 2 : Désillusions

Notre périple commença donc peu après la fin de notre scolarité. Kogomi et moi commencions à voyager à l’aide de l’assurance vie de ses parents et grâce à l’héritage de mon père. Oui, vous pouvez le dire, c’est glauque. Mais, la vérité est qu’ils auraient aimés qu’on utilise cet argent afin de réaliser nos rêves. Comment ma mère a-t-elle vécue mon départ ? Pour ne rien vous cacher, au début, ça l’a déchirée. Mais, c’était le mieux pour elle, pour se reconstruire avec mon beau-père et pour moi c’était mieux aussi, ne plus voir son regard inquiet, cela allait-être un soulagement. Bien-sûr que je l’appelais régulièrement pour la rassurer, mais plus le temps passait plus elle semblait radieuse et épanouie lors de nos conversations vidéos. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, Kogomi et moi découvrions le monde, ma mère se reconstruisait, personne n’était en reste.

Au fil des années, Grâce au soutien de ma chère et tendre, je parvenais à m’imposer dans de nombreuses compétitions jusqu’à être repéré par un gros groupe dénommé « BoardStar », qui voulaient profiter de mon statut de « héros diplômé » pour faire de la propagande. Vous me connaissez, cet arrangement ne me convenait pas, mais je devais prendre sur moi… Accepter de jouer le jeu… Pourquoi ? Tout simplement car Kogomi et moi avions presque épuisé nos ressources et que nous avions encore son rêve à réaliser… Oui, la vie dans les îles coûte cher, voyager est presque inaccessible et se loger n’est pas plus facile, c’est pourquoi je devais prendre sur moi et accepter le contrat que l’on me proposait. Cela n’entachait pas réellement mon intégrité bien que ça me causait un réel problème d’étique.

J’enchaînais tournages publicitaires et compétitions,  nous étions obligés de constamment voyager, les années passaient et je commençais à ressentir l’agacement de ma compagne. Rien de compliquer étant donné son tempérament me direz-vous. Je ne vous en ai peut-être pas encore assez parlé, mais elle est très caractérielle et impulsive, un rien peut embraser une discussion, décidément elle ressemblait à son alter (art d’embraser des étincelles.). Cependant, plus cette animosité naissait, plus les voix qui s’étaient transformées en murmures reprenaient de l’ampleur.  Si bien, que j’en faisais des cauchemars, je me voyais face à un miroir, discuter avec moi-même, mon reflet me disait que je ne pouvais laisser le monde ainsi, que je me devais d’agir avec fermeté pour le bien général. Je me contentais de rétorquer que j’étais heureux, que je ne voulais pas que cela change, mais mon alter-ego tenait des propos effrayants, il insinuait que ce monde allait manger ceux que j’aimais, que ma mère, ma copine, tout le monde allait finir par se faire manger par notre société.

Je faisais ce rêve de plus en plus fréquemment. Oui, je me devais d’agir… Je fermais les yeux alors que je faisais parti des rares à ne pas être désabusé par le modèle de notre société. L’héroïsme était devenu une connerie, une supercherie. Les héros passent plus de temps à défiscaliser leurs revenus, à frimer devant les caméras qu’à aider autrui et moi pendant que ce monde part en fumée, je me contentais de vivre égoïstement mon rêve… Quelle ordure je faisais…
Durant ces moments de doutes, j’observais régulièrement la montre à gousset dont j’avais hérité de mon père… Au dos de celle-ci étaient gravées les inscriptions suivantes : « Les héros agissent ». Cela en disait long sur mon écart.  Mais, je parvenais toujours à faire taire ces doutes, en faisant du sport, en parlant avec Kogomi, cependant, chaque nuit ils ressurgissaient.

Puis vint une course que je n’étais pas prêt d’oublier… Nous étions sur les plages de Californie, 24 partants pour un circuit de 8KM. Les quatre premiers étaient en  contre-courant et les quatre seconds étaient dans le sens des vagues de manière à se faire porter et gagner en vitesse. Kogomi était sur le bord pour m’observer, chose qu’elle ne faisait que rarement désormais. Sans doute était-elle blasée de voir toujours la même chose, après tout, c’était mon rêve, pas le sien.

La première partie se déroulait sans accros, mais la seconde fut plus compliquée, les courants étaient forts et les vagues tranchantes, beaucoup chutèrent jusqu’au dernier kilomètre où nous n’étions plus que deux. Soudain, les secondes se transformèrent en heure… Mon adversaire prenait de l’avance sur moi, mais sous l’eau étaient dissimulées d’épaisses roches sur lesquels il risquait de chuter et à cette vitesse ça pourrait lui être fatal. Que voulais-je le plus ? Gagner ou être un vrai héro ? Je repensais à mon père et utilisais mon alter pour créer une onde de choc qui propulsa mon adversaire loin des rochers et me fit tomber de ma planche. C’était inédit, il n’y avait pas de vainqueur.

Mais, les choses n’étaient pas si simples vous imaginez bien. Je fus inculpé pour tricherie et interdit de compétitions, nul ne croyait en ma version des faits et c’est ainsi que je fus écarté du circuit professionnel. Lorsque le jugement tomba, je ne jetais aucun regard à Kogomi présente dans l’auditorium. Je ne regardais personne à vrai dire… Je ne voyais que mon reflet qui me tendait la main, puis lorsque j’acceptais enfin de la lui serrer… Je revoyais de nouveau la salle du jugement et je me ruais sur le juge qui participait à la destruction de notre société. J’étais hors de moi, plusieurs gardes me tenaient, je les insultais tous, tout le monde y avait le droit, je me débattais, je voulais tous les juger à ma façon. Puis lorsque j’arrivais enfin à me défaire de la prise des gardes Kogomi m’attrapa la main, surpris je la repoussais violemment.

C’est lorsque je vis son regard inquiet, le même que celui de ma mère que je parvins à me calmer. Tout était confus pour moi…

Heureusement, mon cas ne fut pas aggravé, je fus juste condamné à une amande et bien-sur j’étais écarté à vie de mon rêve. Kogomi et moi avions eu une discussion, elle m’avoua avoir toujours su que je cachais cette part d’ombre, elle m’entendait parler dans mon sommeil, visiblement je prononçais même les réponses de mon alter-ego.  Elle m’avoua se sentir prêt à gérer mes deux personnalités, elle estimait que si l’autre existait c’était pour de bonnes raisons, mais qu’il ne me restait plus qu’à les découvrir… Décidémment, elle parvenait toujours à trouver les mots justes pour me calmer.
Mon rêve étant désormais hors d’atteinte, nous décidions de réaliser celui de Kogomi. Ainsi nous rentrions au pays… Une réelle désillusion pour moi qui étais parti des rêves pleins la tête et qui rentre avec une déception difficile à dissimuler. Mais, Kogomi était prête à prendre sur elle le temps que mon rêve se réalise, c’était à mon tour de prendre sur moi pour réaliser le sien. De plus, son rêve se rapprochait davantage de mon concept de l’héroïsme, un lieu où tout le monde se sent bien où tout le monde peut trouver de l’aide. Oui, j’en étais déjà certains à l’époque, ce bar allait être héroïque.


Chapitre 3 : Le cauchemar


Une fois de retour au pays, tout semblait nouveau, ça faisait déjà six ans que j’étais parti pour me lancer pleinement dans le monde du sport, le temps passe si vite… Mon premier réflexe fut d’aller voir ma mère aux côtés de Kogomi. Une fois à l’approche de la demeure familiale, j’eus une énorme boule au ventre, ça faisait longtemps, très longtemps que je ne l’avais pas rappelé, elle ignorait tout de mes ennuis et je ne comptais pas l’inquiéter davantage, c’était pourquoi Kogomi et moi avions pris la décision de taire les raisons de notre retour.

À peine le taxi nous avait-il déposés devant la maison, que la porte s’ouvrit en grand, je vis ma mère courir sur nous pour nous enlacer… Elle n’avait pas mis longtemps à nous remarquer… Je mettais ça sur le compte de l’instinct maternel. Mon beau-père talonnait ma mère, je le saluais convenablement sans en faire des caisses, après tout, hormis les leçons d’arts martiaux, lui et moi n’avions jamais réellement partagé quoi que ce soit, enfin si, l’amour de ma mère.

Autour d’un bon repas nous partagions nos histoires, je racontais mes péripéties sans évoquer ma mésaventure, eux nous racontaient leur quotidien etc. Puis ils nous racontèrent quelque chose d’intéressant. Un groupe faisait de plus en plus parler de lui,  « les vengeurs » des criminels d’après ma mère, mais je ne partageais pas son avis, leurs idéaux étaient semblables aux miens, mais eux agissaient, comme le stipulait le médaillon de mon père, c’est ce qui définissait un héros. Je ne contredisais point ma mère et la laissais déblatérer ses critiques envers ce groupe. Kogomi semblait remarquer que j’étais en total désaccord avec les dire de ma matriarche. Si bien, qu’à la fin du repas elle me demanda même si je n’étais pas en train d’envisager de rejoindre ce groupe. Evidemment, je niais afin de la rassurer, mais oui, l’idée m’avait traversée l’esprit…

Le repas terminé, ma mère nous proposa de nous héberger le temps de trouver un toit  sous lequel nous abriter. Ainsi commencèrent nos recherches pour ce bar que nous désirions ouvrir.
Au vu des dépenses que la tentative de réaliser mon rêve avait engendrée et du fait que l’ensemble des revenues que j’avais perçus par le bais de mon sponsor fut utilisé pour payer mon amande, nous fumes obligés de nous tourner vers une ruine à rénover. Je manquais de connaissances dans le bâtiment, mais mon beau-père se proposa de nous aider bénévolement. Sans doute espérait-il nous voir nous rapprocher et avoir une relation père fils ? Bien que cette optique ne me plaisait guère, je ne pouvais que lui être reconnaissant de son aide.

Après quelques semaines de recherches, nous trouvames enfin la bâtisse tant convoitée, bien-sûr, elle était dans un sale état, mais assez grande pour nous concocter une pièce de vie à Kogomi et moi-même, ainsi que pour préparer quelques logements pour faire dormir les personnes ivres ou dans le besoin.

Ainsi commencèrent de longs mois de travaux incessants, l’argent de côté de Kogomi et le toit que nous offrais ma mère étaient les bienvenus, j’étais un peu gêné d’être ainsi aidé, mais lorsque j’en parlais à ma mère, elle me rappelait la définition de notre nom de famille «altruisme» et il était vrai que ça voulait en dire long sur notre savoir-être… Pendant les travaux, je ne fus soumis à aucun stress, je n’entendais presque plus la voix de mon alter-ego, ainsi la solution à mon problème de bipolarité était le travail manuel, pensais-je ironiquement.  

Tiens, j’ai oublié de vous indiquer le positionnement de l’établissement ! Je me rattrape de ce pas ! Notre bar ce situe dans les bas quartiers de Musutafu. Un choix étrange ? Non, Kogomi et moi savions nous défendre et avions le droit d’utiliser nos alters étant donné que nous avions nos diplômes de héros. Si nous voulions réellement être héroïque, désintéressé et altruiste, il était nécessaire de nous positionner au plus prêt des personnes ayant besoin d’aides. Alors oui, d’un point de vue économique ce n’était pas le positionnement le plus intéressant, car le pouvoir d’achat est faible dans cette zone, mais par respect de nos principes et de nos convictions nous étions prêts à prendre ce risque.

Après presque une année de travaux, l’établissement était enfin sur prêt à ouvrir ses portes. Vous voulez que je vous le décrive ? Une photo vaut mieux que dix mille descriptions, mais si vous insistez. Nous possédons un comptoir en chêne massif qui réalise une virgule, derrière ce comptoir se trouvent nos bouteilles et nos livres de recettes, dans le comptoir se trouvent nos ustensiles de travail et nous avons décoré avec divers tableaux ainsi nous pouvons écrire ce que nous voulons, des phrases d’encouragement, de l’actualité, des blagues etc.

Derrière la partie comptoir se trouve une autre pièce, la partie cuisine qui nous permet de restaurer nos clients ou les personnes dans le besoin. Dans notre bar se trouvent aussi évidemment de nombreuses tables à l’apparence moderne et à la teinte gris métal, celles-ci se trouvent en face des banquettes qui longent l’ensemble de nos quatre murs.  Nous possédons quelques tables hautes avec trois chaises et un Juke Box pour mettre de la musique, c’est pourquoi la plupart des tables sont le long des murs, afin de permettre de danser tout en laissant assez d’espaces pour le service. L’étage du dessus contient cinq chambres visant à loger nos futurs employés et les clients dans le besoin, en cas de manque de place ils pourront dormir sur les banquettes. Au second étage se trouve notre pièce de vie à Kogomi et moi. J’ai oublié de vous préciser ! Nous possédons un magnifique billard et ça c’est la classe ! Pour la décoration nous avons également fixé ma planche de paddle au mur du fond, ça donnait un aspect hawaïen que nous apprécions énormément.

J’imagine que vous ressentez mon engouement pour cet établissement ? Vous avez sourie ? Tant mieux, je vais donc pouvoir continuer mon récit qui prend une tournure bien moins joyeuse.

Le soir de notre première journée de travail, Kogomi et moi étions sur le point de rentrer, tout s’était incroyablement bien passé, nous n’avions pas eu beaucoup de monde, mais beaucoup de retours positifs, nous étions donc satisfaits.

Au moment de fermer, je me rendais compte que je n’avais pas les clés, je laissais donc Kogomi devant la porte le temps d’aller chercher les clés. Pourquoi partait-on alors que nous avions une pièce pour nous dans notre établissement ? Car ma mère voulait fêter notre premier jour chez elle avec un bon repas, comment la blâmer ?

Je rentrais donc chercher mes clés, mais malgré le court instant qu’il me fallu pour les trouver, c’était déjà trop tard… Lorsque je franchis la porte pour rejoindre ma bien-aimée, un spectacle horrible s’offrit à moi. Elle était étendue sur le sol, un homme moitié reptile se délectait de sa chaire… Les secondes qui suivirent semblaient durer des années… Soudain, je le vis, mon alter-ego, mais il ne me tendait pas la main, cette fois-ci il m’enlaçait de force. Tout devint flou autour de moi, je ne voyais plus qu’une chose, la créature, ma peine n’était pas aussi forte que ma rage. J’hurlais en fonçant sur la créature. Celle-ci m’entailla le bras, mais l’adrénaline était telle que je ne ressentais rien, seulement de la rage. Je ruais la créature de coups, amplifiant les chocs avec mon alter, tellement  que le sol cédait sous la puissance et que je sentais mes métacarpes et mes phalanges se briser, mes poignets se tordre et mes épaules se déboiter. Rien ne pouvait m’arrêter, son crâne était réduit en bouillie, mais je continuais de frapper…

Les autorités ne tardèrent pas à arriver et furent bien en peine pour m’arrêter. Je croyais devenir fou, rien ne semblait pouvoir m’arrêter… excepté l’injection qu’ils me firent.
Je me réveillais à l’hôpital, me demandant si j’avais tout imaginé… J’observais mes mains et je réalisais que non… Ce n’était pas  un cauchemar, mais bel et bien la réalité.  Notre société de pourris m’attenta un procès pour le meurtre de l’homme qui avait tué ma femme. La famille de cette « victime » me réclamait même des dédommagements… Comment était-ce possible ?! J’étais donc gardé sous observation tandis que la femme que j’aimais était enterrée… Je n’avais pas le droit de m’y rendre, pas le droit de lui dire aurevoir…
J’étais seul dans ma chambre d’hôpital, ma mère n’avait pas le droit de venir me voir… Ma seule compagnie était mon alter-ego. Il me susurrait à l’oreille « nous devons tous les éliminer, nous devons changer ce monde, tu ne peux pas laisser cela impuni ! » J’essayais  de l’ignorer… Mais, il avait raison…
Quelques jours plus tard, l’avocat m’annonça que le tribunal avait décidé de classer l’affaire et que j’étais libre. Comment ça libre ?! Ma vie devait reprendre son cours comme-ci de rien était ?! Foutaises… Je n’étais pas capable de rouvrir mon établissement sans elle…

Mon premier réflexe une fois sorti fut de me rendre sur la tombe de Kogomi, de l’implorer de me pardonner… Mon alter-ego me criait dessus, disant que ce n’était pas de notre faute, mais celle de ce monde pourrit ! Il semblait aussi affecté que moi… En faite, je commençais à réaliser que lui et moi ne faisions qu’un. C’est alors que je fis un pacte avec lui, je le laissais prendre le dessus de temps en temps, pour m’aider à rendre ce monde meilleur, mais lui me laissait être moi-même lorsque je gérais le bar, pas d’excès de colère, rien. Je devais parvenir à le contrôler, à choisir quand l’extérioriser pour dénoncer le monde pourrit dans lequel nous nous trouvions.

Comment faire pour y parvenir ? J’avais déjà ma petite idée en tête… Les vengeurs !

Chapitre 4 : Renaissance


Les journées passaient et j’étais obsédé par la vengeance… J’avais déjà éliminé celui qui avait tué ma bien-aimée et pourtant, je ressentais toujours le besoin d’en faire plus. L’idée de rejoindre les vengeurs était de plus en plus présente dans ma tête, mais les choses ne sont pas si simples, il était presque impossible de rentrer en contact avec ce groupe.

J’avais décidé de rouvrir le bar, non pas par amour du travail, mais afin de m’occuper. La nuit, je patrouillais espérant tomber sur quelqu’un à massacrer. Mais, il n’en fut rien, aucun agissement ne semblait mériter mon attention, je ne pouvais qu’aider en procurant du bonheur aux riverains, en donnant des pièces, en accueillant dans mon établissement etc.

Mais, un jour, l’opportunité de me défouler se présenta. Un homme était rentré dans mon établissement, armée d’un katana. Je n’avais pas de clients car je m’apprêtais à fermer, lui et moi étions seuls dans le bar. Vous vous en doutez, il n’était pas venu boire un coup, tout ce qui l’intéressait c’était l’argent de la caisse. J’aurais pu lui donner étant donné le peu de clients que j’avais eu aujourd’hui, mais non. Je commençais à vriller, la voix dans ma tête m’hurlait de le tuer, je tentais de le retenir, un meurtre dans mon établissement serait difficile à dissimuler… Mais la pression était trop forte !
Au moment où le bandit jaillissait sur moi, je claquais des doigts et amplifiais l’onde de choc pour le repousser. Je me tenais la tête entre les mains, essayant de me contrôler, mais je ne pouvais plus…  Je décidais de laisser la place à mon alter-ego, soudain mon environnement devint trouble, je ne voyais que le criminel, tandis qu’il essayait de se relever suite à mon premier assaut, je l’attrapais par le cou de ma main droite, je le plaquais contre le mur et à l’aide de ma main gauche je m’emparais de son katana. Une seconde plus tard, mon ennemi était embroché par sa propre arme. Je le repoussais au milieu de mon établissement de manière à ce qu’il ne mette pas de sang sur mes banquettes.

Je faisais un mouvement sec à l’aide du sabre de manière à le nettoyer, le sang présent sur l’arme gicla sur son propriétaire. Je l’entendais agoniser tandis que calmement j’allais fermer à clé le bar. Je reprenais doucement le dessus sur mon alter-ego et le choc était effroyable… Non pas parce que je venais de tuer un criminel, mais parce que je devais camoufler un homicide. Je commençais à paniquer, je me ruais derrière mon bar et me servis un verre de whisky que j’ingurgitais d’une traite. Après quoi, je m’asseyais sur une chaise face au cadavre qui gisait sur le sol. Je me prenais le visage dans les mains, parvenais à me calmer et réfléchissais à ce que je pouvais faire.

Cet homme était une ordure, un criminel, son sabre était aiguisé, il était donc prêt à en découdre avec moi. Ce n’était pas un simple cambrioleur, mais bel et bien un tueur, je n’avais donc aucun remord, mon moment de stress venait du fait de camoufler un corps. Soudain, une idée me traversa l’esprit. Un chantier était en cours à proximité de mon bar, un bâtiment était en construction. Rapidement je me saisis du corps, le nettoyais à la javelle pour efface toutes traces de mon adn puis le mis dans des sacs poubelles, oui je fus obligé de le découper et c’était dégueulasse, je dois vous avouer que j’ai vomi, trois fois.

J’emmenais en pleine nuit les corps sur le chantier, j’entendais les artisans rigoler et des morceaux de verre s’entrechoquer. Ils faisaient surement une pause. Une dalle de béton était en train d’être coulée sans que personne ne surveille, étant donné la profondeur il n’y avait rien d’étonnant. Discrètement je lançais donc les sacs dans cette dalle de béton encore humide puis les observais couleur dans cette masse grisâtre. Sans perdre de temps je retournais au bar afin de nettoyer le sang de ma victime.

J’étais satisfait, pour la première fois depuis longtemps j’avais l’impression d’avoir agis et permis au monde de devenir meilleur en le supprimant d’une de ses impuretés. Le lendemain je rouvrais mon affaire comme-ci de rien était, le temps passa, je continuais d’aider mon prochain, de patrouiller pour stopper des criminels et j’étais à l’affut des rumeurs sur les vengeurs.

J’avais conservé le sabre du criminel que j’avais éliminé, ce n’était pas forcément malin étant donné qu’il s’agissait d’une preuve tangible de mon implication dans sa disparition, mais un sabre pouvait me procurer un avantage certain étant donné mes desseins.

Le temps continuait de passer, mes journées se résumaient à travailler et rendre la justice. Je calculais minutieusement mon temps de sommeil pour être sûr de conserver une certaine forme, j’étais donc à la limite du burnout et pourtant, je ne désirais qu’en faire plus. Puis, arriva l’impensable… J’étais sur le net afin de me tenir au courant de l’actualité lorsque je reçus une notification. Un email… Cet email contenait la vidéo d’un héros qui donnait une interview. Il était assez musclé et vêtu d’un ensemble moulant et d’une cape violette, il avait des cheveux chatains qui dépassaient du masque de catcheur mexicain qui recouvrait son visage. En comparant son physique à l’environnement, j’estimais qu’il mesurait 1mètre 80.  Rien d’anormal me direz-vous, mis à part que celui-ci frimait, fanfaronnait et draguait même la journaliste. Un pourri de plus en somme. Cependant, en bas du mail se trouvaient des informations complémentaires… La date et le lieu de l’interview…

Le sois disant héros était à quelques mètres de nous le soir du meurtre… S’il avait fait son travail plutôt que de faire le malin… Ma femme serait peut-être encore en vie.

Mais, le mail contenait autre chose, le périmètre d’action ainsi que les horaires du héros en question. Il y avait également des informations sur un casse qui se préparait en pleine nuit dans ce secteur, pendant les heures de services de l’ordure que je tenais désormais pour responsable de la mort de celle dont je m’étais amouraché et tout cela devait se produire dans deux heures seulement.

Ma réaction fut immédiate, je perdais le contrôle et mon alter ego prenait le dessus envoyant mon ordinateur se fracasser contre le mur.  Sans perdre un instant j’enfilais le premier sweat à capuche qui me tombait sous la main, cachais mon visage avec une écharpe et me saisissais mon katana. Je me rendais rapidement au lieu indiqué. Je ne prenais même pas le temps de me demander qui avait pu m’envoyer ce message, ça n’avait plus d’importance. Une fois arrivé sur le lieu de « rendez-vous » , j’attendais plusieurs minutes qui me semblaient durer des années. Plus le temps passait, plus j’enrageais, je me rongeais les ongles par impatience, faisais les cent pas en imaginant comment j’allais éliminer cette ordure…

Puis soudain, je vis sortir deux hommes par la fenêtre du bâtiment sur lequel j’étais adossé, ils avaient des bijoux pleins les poches, ils étaient entièrement vêtus de noir, mais sur les gants d’un des hommes je pouvais observer des traces de sang. Il avait violenté un des résidents…

Lorsqu’ils remarquèrent ma présence, ils tentèrent d’abord de fuir, mais je fis s’effondre un muret à l’aide de mon alter de manière à les bloquer dans la sombre ruelle. Ils ne pouvaient plus fuir, le reflet de la lune était notre seul éclairage. La suite des choses vous la connaissez, les deux hommes périrent de ma main, leur sang pourpre coulait sur les dalles de pierre qui arpentaient la rue étroite et sombre.

Soudain, je l’entendais, arriver en courant, le héros de la vidéo c’était sur que c’était lui j’entendais le frottement de ses collants, un couinement atroce et pas du tout discret d’ailleurs… Je l’attendais dans un coin et dès qu’il arriva sur les lieux du crime, je saisissais sa tête avec ma main, j’amplifiais le choc à l’aide de mon alter et envoyais son crane se loger dans un mur avant de prononcer ces quelques mots.
« Tu as le droit de savoir pourquoi tu meurs. Ta vie s’arrête ici car tu détruis notre société, oh tu n’es pas le seul, mais les autres te rejoindront, crois-moi. Tu n’es pas un héros, tu n’es qu’un imposteur et une tâche que je me dois de nettoyer. Ton âme ira bruler en  enfer, tu ne trouveras jamais la paix, mais ce monde se portera mieux sans toi. Tu contribues en quelque sorte à la réalisation de mon utopie, adieu. »
Au fur et à mesure que je parlais, je voyais ses yeux sortirent de leurs orbites, il était effrayé, mais je ne lui laissais pas le temps de crier que j’enfonçais mon katana dans sa gorge, je le retirais ensuite d’un mouvement vertical de manière à m’assurer qu’il ne polluerait plus ce monde.
Au moment où je retirais mon katana des entrailles de ma victime, une main se posa sur mon épaule, surpris je me retournais en donnant un coup de sabre horizontal, mais la personne esquiva en sautant et se posa sur ma lame. Une adresse remarquable, ça devait être un talent inouï chez lui, je ne l’avais même pas entendu arriver… J’étais réellement surpris, mais ma rage était telle que je lâchais immédiatement mon sabre et frappais dans mes mains tout en amplifiant l’onde de choc ce qui nous propulsa tous les deux. Par chance, je retombais sur des sacs poubelles tandis que l’homme vêtu de noir qui m’avait surpris était parvenu à se rattraper sans encombre. Ma rage s’amplifiait jusqu’à ce que je l’entende prononcer ces mots.

« Je ne suis pas là pour t’affronter ! Nous savons que tu nous cherches, c’est pour ça que je t’ai envoyé cet e-mail ! » . S’écriait l’homme que j’avais repoussé à l’aide de mon alter.

Je me relevais tant bien que mal de ma poubelle et reprenais peu à peu le contrôle sur mon alter-ego. Je me calmais et rengainais mon katana. Je remettais ma capuche qui s’était enlevée lors du choc. J’entendais mon alter-ego hurler qu’il fallait qu’il reprenne le dessus, qu’on devait le tuer, qu’il avait vu notre visage, qu’il était dangereux. Mais, j’ignorais les cris même si c’était extrêmement désagréable.

« Parlons de ça autre part, suis moi. » Dis-je alors que j’entendais le son des sirènes de police se rapprocher.

Au moment où je commençais à tourner les talons, l’homme en noir balança de l’acide sur le visage du pseudo héros que j’avais tué. Je comprenais rapidement que c’était pour dissimuler mon adn, je l’avais saisis avec ma main, quel idiot, je lui en devais une…
Je conduisais donc l’homme intégralement recouvert de noir jusqu’au bar. Une fois rentré je fermais immédiatement derrière nous et lui demandais ce qu’il voulait voir. Il me répondit qu’il ne voulait rien tout en retirant son masque. C’était un gamin… Je fus d’abord surpris, mais j’avais compris que j’avais affaire aux vengeurs, je n’étais donc pas au bout de mes surprises. Le garçon avait des cheveux blancs, un nez fin, mais long, des yeux jaunes et un teint pale qui lui donnaient des aspects de reptile.

« Comment savez-vous que je vous recherche ? » Lui demandais-je

Il se mit à ricaner tout en affichant un sourire narquois, puis s’affala sur une des banquettes de mon bar avant de rétorquer. « Nous savons tout… Surtout quand on fait des recherches sur nous. D’ailleurs l’état doit également être au courant, il faut que tu arrêtes ça si tu ne veux pas être fiché. »

Il avait raison, ma haine prenait le dessus et je perdais en malice… Je ne pouvais plus laisser mon alter-ego me mettre ainsi en danger, je devais apprendre à le contenir davantage, sinon nous allions droits dans le mur.

Le garçon se redressait puis, en un instant, son regard devint plus sérieux. Il dit alors ces mots dont je me rappellerais éternellement. « Nous cherchons des hommes comme toi, rejoins nous. »

La suite, vous vous en doutez, j’ai accepté de les rejoindre. Ensemble nous allions accomplir de grandes choses, j’en étais convaincu. Ainsi, lorsqu’ils m’appelaient je rappliquais, le reste du temps je continuais de gérer mon établissement. À travers mes deux fonctions, j’avais enfin l’impression de renaitre…

La suite de mon histoire ? Il me tarde de vous la raconter et croyez-moi, il me reste énormément de choses à vivre !



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Gargonith Taai
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Johan R. Grant
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# Re: Gargonith [Fini]
Mer 27 Juin - 20:00
Salut et welcome sur le forum.

Quelques petites choses à noter avant la suite de ta fiche :

» Comme spécifié dans le règlement du forum (que tu dois lire) à la toute première ligne, ton pseudo doit être un Nom plus prénom.

» Concernant l'alter c'est validé à condition que tu ne puisse que les amplifier, pas les réduire.

Voilà !
Johan R. Grant
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