My Hero Academia RPG
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Hakkotsu Moroi
Jeune membre de la ligue
# [INTRODUCTION] A bas la Mascarade ! (solo)
Mer 24 Nov - 8:18
Jouer à Chat
on peut même pu manger en paix...
Le petit matin est toujours d'un froid impardonnable, on peut sentir ses petites canines se planter dans l'os et givrer l'ensemble du squelette dans un désagréable frisson qui nous rappelle à nous autres, squatteurs du bâtiment délabré, que les Hommes peuvent naître aussi égaux qu'ils veulent, ils n'y pourront rien contre la grande course au bonheur. Tout un chacun se lève le matin dans sa petite maisonnette pour aller travailler et faire tourner l'économie avec l'impression d'être maître de leurs existences quand bien même le gouvernement taxe et prélève leur pain quotidien sans qu'aucun ne lève le petit doigt.
Le capitalisme, la société, tout ça c'est un débat vieux comme l'Homme blanc. Le nouveau sujet en vogue pour nous ce sont les héros, les alters. Quand je m'extirpe de cette couverture sale qui me protège de la température, je peux au moins me contenter d'avoir des compétences. Je ne garde que très peu de biens matériels, mes quelques habits et mon sabre, puis quelques économies que je planque jalousement, je compense en débrouillardise tout ce que je n'ai pas. J'ai survécu jusqu'à maintenant à en me contentant du strict minimum. C'est déjà astronomique pour moi qui n'a jamais rien pu avoir de durable depuis trop longtemps. Le moindre sou que je gagnais en étant une sorte de mercenaire je l'épargnais en le fourrant dans un matelas qui était au final mon seul luxe. Je me serre la bride pour manger et de toutes façons je n'ai pas l'appétit. Mon envie de vengeance semble remplir mon estomac d'une haine nutritive qui fait que je me sens bien après un yaourt à boire que j'ai pour pas cher dans une épicerie en périphérie de la ville.

Oui, la périphérie, c'est là où on se cache, les gens comme moi. Nous évitons la grande ville et ses héros. La grande ville et son agitation. J'affectionne la tranquillité de mes faubourgs, elle se fait si rare ces derniers temps. Ce qui est bien c'est que même les criminels sont assez malins pour ne pas déféquer là où ils mangent ; la périphérie est comme une petite zone grise, un quartier résidentiel pour personnes de l'ombre qui y viennent laver leur linge tâché de sang quand ils reviennent du Centre ! Bref, voilà la vie que je suis réduit à mener à cause de mes pires ennemis. Depuis mes 15 ans et depuis ma pire connerie d'ado, je me suis mis à dos une petite mafia de détraqués qui ne font que de me pourrir la vie par pur plaisir. Je revois encore le visage de cet enfoiré en costard qui me sourit alors qu'il me pousse littéralement dans une spirale de folie interminable. Au départ, je les laissais faire mais depuis que j'ai commencé à me rebeller je suis en guerre contre ces terreurs ; ils m'envoient régulièrement des bisous de leurs assassins et autres tortionnaires et chaque jour, je dois surveiller mes arrières pour éviter de me faire tuer.

On comprends pourquoi je tire la gueule à longueur de journée. Quoique ... Ca fait trois jours que j'ai pas eu de leurs nouvelles. Je devrais me sentir soulagé, ça me fait bien des vacances, mais ça a l'effet contraire. Mon angoisse augmente et je me dis qu'ils préparent certainement un gros coup pour me terminer une fois pour toutes. Je ne vais jamais pouvoir être tranquille tant que l'un de nous sera encore en vie, et à choisir, autant que ce soit moi. J'ai cherché de l'aide parmi les mauvaises gens de cette ville pour m'aider dans ma croisade mais franchement, les entretiens ne sont pas concluants. Tous ceux que j'ai croisés me serviraient de chair à canon au mieux. Je finis même par croire que personne ne sera de taille face à eux. Bon, comme j'ai particulièrement le moral dans les chaussettes je vais me faire un petit plaisir, okay ? Je fourre ma vie dans mon sac à dos et je m'en vais arpenter le bitume pour bien commencer la journée. Au programme, poursuite des recherches ; j'ai besoin de nouveaux candidats et d'informations sur ma némésis. Mais avant ça, petite pause laitière à la boulangerie. J'ai beau être un vagabond, je sais encore fonctionner en communauté. Je prends une douche sommaire chez un habitant qui vient de quitter pour le travail et j'ai ma monnaie de poche pour manger sans voler. Je ne vole pas chez Yin, ma maison préférée. Ils y servent un lait gourmand qui ranime l'espace d'un instant mes papilles gustatives déprimées. Un moment de douceur que j'apprécie vu que je n'ai plus énormément de joie à éprouver ici bas. C'est l'un des rares moments où je ne pense pas à la mort.

Si seulement ça pouvait continuer comme ça. Des fois, je me demande ce que serait ma vie si je n'avais pas volé cette Sabura. Est-ce que j'aurais dégusté un lait gourmand à chaque matin ? Peut-être même que je me permettrais un cookie ! Je m'assois seul à cette table quand je viens, mais peut-être que si j'avais respecté les règles, j'aurais des amis ou même une petite-amie sur le siège d'en face et qu'elle mangerait des kashi-pan à la confiture. Je suis dans la lune en train de rêver d'une vie fictive et je ne remarque même pas que Misaki, la jeune serveuse brune me zieute timidement. Non, à la place, je suis focalisé sur le tracas de mon existence.

Une erreur de débutant à laquelle je me suis pourtant déjà heurté. Je ne suis plus attentif. J'ai l'esprit ailleurs. D'ordinaire je suis concentré et même complètement parano mais il m'arrive de dériver. Je glisse doucement loin des rives de la prudence et m'engage sur une pente dangereuse. Alors que je vogue, une personne s'assoit en face de moi et partage désormais ma table. Je suis immédiatement tiré de mes pensées et je fronce les sourcils quand je reconnais celui qui me fait face. Son costume bien unique n'est pas une chose que j'oublierai. ElectroElyte (<- click), l'un des mercenaires qui font de ma vie un enfer. Il m'a retrouvé. Pendant une demie-minute, il me regarde, je le regarde, sans un bruit. Nos yeux suffisent à communiquer, il sait que j'en ai marre et moi je sais qu'il s'éclate.

Pendant cet instant j'ai revu toutes ces fois où le vilain me poursuivait comme si j'étais une souris et lui le gros matou de son boss. Je peux quand même constater l'évolution dans notre relation à tous les deux ; la toute première fois je n'ai pas eu la force de fuir, par la suite je courais en implorant qu'on m'épargne et maintenant me voilà en pleine fusillade de regards avec cet homme qui a le goût du sang prononcé. Je le connais mieux que les autres, comme s'il était spécialement envoyé à chaque fois qu'il s'agissait de moi. Je sais pour sûr que son patron a d'autres hommes mais bizarrement, Electro est toujours celui qui débarque pour me mettre la main dessus. Tout chez lui m'horripile. Son sourire, sa façon de toujours jouer avec moi. Et si au fond moi aussi ça m'amusait ? Je sais pas, je pense pas. Au fond de moi j'ai peur, mais en même temps je suis en colère. J'ai envie de fuir et j'ai envie de le tuer. Je sais aussi que je ne pourrais faire ni l'un ni l'autre. Finalement, il l'ouvre. Avec sa voix digitale comme un robot détraqué, il me nargue :

"Eh bah ? T'es pas content d'me voir, mon pote ?
- ...
- Le jeu continue. J'te laisse dix... aller, vingt secondes d'avance !"  

Voilà pourquoi il m'agace ! Il se croit toujours malin et drôle ! Mais il pue le mauvais film de science-fiction et en plus il est complètement cinglé ! Je ne laisse pas paraître le moindre soupçon de peur sur mon visage et j'ai même pas envie de courir, le problème c'est que je peux pas rester là non plus. Je sais de quoi il est capable et s'il faut me trucider en plein jour de si bon matin sur le comptoir devant les clients et le personnel, il le fera. J'ai surtout pas besoin d'être banni à vie de chez Yin. Je me suis levé très tranquillement et me suis dirigé vers la sortie tout en déposant ce que je devais à la serveuse avec qui je n'établissais pas le moindre contact visuel. Je suis simplement sorti comme un salarié de bureau qui termine sa pause et doit retrouver sa cabine. On pouvait presque lire sur mon visage : Ahh shit ! Here we go again.

Vingt secondes, pfeuh. ElectroElyte est de bonne humeur aujourd'hui. Il aime bien me laisser prendre de l'avance parce que sinon c'est pas du jeu. Il est rapide et plein de ressources, il me rattrapera en un rien de temps. C'est pour ça que je marche. Peu importe où j'en serais au bout de son décompte, quand il sortira de mon bistrot prêt à me pourchasser, je ne me défilerai pas.
Trois. Deux. Un ...

Pas moins d'un centième de seconde et je ressens déjà sa présence se rapprocher à une vitesse folle. Il est encore plus rapide qu'avant, il a fait du sport ? Dans tous les cas, moi aussi je suis meilleur qu'avant. Je peux le deviner parce que je lui ai fait face au lieu de m'enfuir. On se lisait à nouveau quand nos âmes se reflétaient entre elles pendant le clash entre son épée et la mienne. Il sourit largement, et me fait savoir qu'il aime ce nouveau moi qui émerge. Aucune quantité de flatteries ne me fera changer d'avis : je le hais. J'étais repoussé en arrière sous le choc et il poursuivait avec son alter. Power Line, une mutation qui lui octroyait des facultés électriques utilisés par les cheveux. ElectroElyte s'en sert très habilement pour attraper et même se déplacer mais surtout pour électrocuter ceux qu'il touche avec sa chevelure préhensile. Ces tentacules chargées à bloc me filent le train comme des serpents de mort, une chance que mes armes d'os ne sont pas conductrices. Je forge rapidement une sorte dague dans chaque main et en effectuant un tour complet, je sectionne au moins deux de ses armes qui reculent alors comme si je les avais offusquées.

On s'enfonçait progressivement vers des ruelles sales où on évitera d'attirer trop d'attention. L'espace étroit pouvait m'être utile pour forcer l'adversaire au corps-à-corps mais bien plus expérimenté, il arrive à bouger aussi bien entre les murs qui encadrent le long couloir de grisaille qu'en dehors. Tueur entraîné, je ne suis même pas étonné de ne jamais avoir su le défaire en combat singulier. Il m'est arrivé de le surprendre et de ruser pour m'échapper mais jamais je ne l'aurais mis à terre lors d'un rapport de force. Il fallait que ça change. J'ai pris la décision de combattre jusqu'à y rester et je ne retirerai pas ces paroles. Je reste sur une posture défensive en analysant le comportement de l'assassin. Il bouge bien et grâce à l'avantage qu'ont mes os sur son électricité, ma défense tient le coup pendant la première partie, pendant laquelle il a tout juste l'air de s'échauffer. Il envoie des attaques bien pensées mais minimes comme si lui aussi était en train de me jauger. C'était à qui décèlera le point faible de l'autre en premier.
En parlant de points faibles, je connais davantage les siens que lui les miens parce qu'auparavant je ne me battais pas ou pas longtemps. L'eau et les isolants m'ont déjà sauvé la mise face à son électricité alors ma défense osseuse sera un atout précieux contre lui. Franchement, je sais bien que pour le battre il me faut encore de l'expérience et de l'entraînement mais puisqu'on est là... ça me coûte rien d'essayer. J'ai tenu trois bonnes minutes à tout casser pendant lesquelles je me sentais comme un héros ou presque. De la grâce avec laquelle je manie mes armes osseuses à la vivacité de mes esquives, je comprenais en même temps que lui le fruit de mon labeur. Le résultat de ma haine pour lui et son groupe. De mon désespoir, las de vivre comme une proie fuyante et terrifiée.

Vous me détesterez sûrement mais j'ai vraiment pas envie d'en parler... ouais, je me suis vite fait rincer. J'étais pourtant bien parti, je commençais à y croire vu que mes boucliers me protégeaient très bien et que j'avais réussi à lui planter un os dans la cuisse.  Mais lui aussi a continué à s'améliorer. Il m'a eu avec l'un de ses nouveaux trucs. Un truc qui, ma foi, ne lui ressemble pas. D'ordinaire, Electro Elyte est un type fier et avec une morale, tordue, mais cohérente. Vous savez, le genre de type aime le combat d'homme à homme, sans coup bas et tutti quanti. Mais ... cet enfoiré, depuis que je lui ai filé entre les doigts suite à un coup bas justement... Il se venge, ou alors il apprend sa leçon ? Dans tous les cas, c'est pas bon. J'étais maintenant sous sa semelle, tenu en joue par le craquèlement de la foudre qui lui sort des tifs. Il en profitait pour passer un coup de fil visant à prévenir son équipe, mais pour une fois dans cette misérable vie, le ciel me garde.

Justement depuis le ciel, on entends un cri enragé se rapprocher dangereusement. Un garçon à la peau matte descend comme une bombe, épée en main et s'apprête à attaquer mon bourreau. Un héros ? Non.. trop jeune. Un étudiant, sûrement. Je sais que ceux des grandes écoles sont réputés pour se la jouer quand ils sont dehors avec une licence provisoire. Qu'importe, ce petit vient de me sauver la mise. Son coup force Electro' à esquiver d'un bond en arrière mais lui et moi, on est d'autant plus surpris quand on remarque, une fois le garçon à portée, qu'il s'agit d'un hologramme et que le vrai venait frapper le mercenaire en pleine esquive. Son épée blesse un peu l'adversaire et même s'il est visiblement énervé, il n'a pas l'air de pouvoir ignorer l'appel qu'il reçoit au même moment. Il ne dit rien, se contente d'écouter. Furieux, il raccroche et essaie de se retirer, non sans donner un dernier avertissement.

"Toi, le Squelette ! T'inquiète même pas qu'on va se revoir !
- C'est qu'il m'ignore en plus.. !!" s'exclame le garçon qui venait de rejoindre le combat.

Je me suis relevé et je l'ai regardé foncer tête la première pour poursuivre sa cible. Il est rapide et bouge comme un vrai combattant, mais qu'espérait-il accomplir je me le demande. Moi, j'étais resté sur mon échec. Je viens de me faire battre une nouvelle fois, il faut que je continue à m'entraîner ou la prochaine fois, je mourrais. Pas d'aide venue des cieux, uniquement Arthritis et son manque de puissance. Le jeune revient vers moi tout colère !

"Cet enfoiré !!
- Il t'as échappé...
- Ouais, merci d'm'avoir aidé à le poursuivre, hein !
- Malheureux.. mon but à moi c'est de l'éviter.. !
- Ah bon ? Tu t'es bien battu pour quelqu'un qui voulait l'éviter. Après j'imagine qu'il t'a pas laissé le choix. Je suis Y'Holo ! Et ce type, là.. il m'a privé d'une vie pénard !
- Voyez-vous ça ... J'imagine que son organisation veut te tuer, toi aussi ? j'ai demandé, curieux de tomber sur quelqu'un qui a déjà eu affaire à ces vils personnages.
- Hein ? Mais nan ! C'est MOI qui veut les buter, ouais ! Eux ils sont ceux qui ont liquidé toute ma famille parce que mon père était un p'tit héros qui faisait pourtant chier personne !
- Je vois... Je suis désolé, tu devrais passer à autre chose ... Tu risques de mourir... j'ai osé dire, en sentant un grave pincement au coeur à cause de mon hypocrisie. D'ailleurs je me suis retourné pour pas qu'il voit mon visage qui s'attristait rapidement.
- Tss.. Qu'est-ce que tu comprends pas dans ce que je viens d'expliquer ? Ils m'ont déjà tué ! J'aurais dû devenir un putain d'super-héros et pourtant aujourd'hui j'en suis là ! 19 ans et j'vis dans l'vieil atelier désaffecté de mon vieux en rêvant de la mort d'un mec ! Tu parles d'un All Might... il s'est arrêté de crier quand je me suis retourné et que je lui faisais face, sanglotant.
- M...Moi aussi... Je ne rêve.. que de ça... "

Il n'a plus parlé pendant un moment. Il me regardait l'air grave comme s'il ressentait de la culpabilité. J'ai fini par lui expliquer mon histoire, on s'est assis entre deux poubelles et avant la fin de la matinée, on était devenus potes. Je pense. C'est une chose que je n'ai pas vécu depuis si longtemps. Pouvoir parler à quelqu'un qui comprend, ça a quelque chose de libérateur. On était d'accord sur une chose, ils doivent mourir. Il était même d'accord pour qu'on le fasse ensemble, après tout il avait bien vu que lui seul ne serait même pas un challenge pour ElectroElyte. Quoi qu'il en soit, je me suis enfin fait un allié à la hauteur. Il veut m'emmener voir son fameux atelier-maison ...

(c) sweet.lips
Hakkotsu Moroi
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Hakkotsu Moroi
Jeune membre de la ligue
# Re: [INTRODUCTION] A bas la Mascarade ! (solo)
Mer 8 Déc - 8:51
à fond
t'es bruyant...
"Chez lui" ... C'est... comme il a dit. Un atelier désaffecté. Y'a le courant uniquement dans la pièce principale qui fait d'ailleurs office de cuisine, salon et chambre, à en juger par le canapé miteux et le petit réchaud sur lequel était encore posé une casserole à l'allure d'antiquité. Sérieux, je respecte la mort de son vieux mais merde... faut pas se laisser aller...

Enfin, j'suis pas bien mieux placé avec mon entrepôt abandonné. Je constate qu'on est plus nombreux là dehors à devoir plus "survivre" que "vivre." Bon, pour moi c'est quand même un choix réfléchi. A la minute où je signerai quelconque document pour louer ou acheter une vraie maison, je sais qu'ils vont avoir une piste où me retrouver sans problème. Ils entraient et sortaient de chez mes parents comme dans une auberge, sans jamais les croiser. Hm.. Je remarque également qu'ils m'ont laissé ma famille, ce salaud était sérieux quand il a dit qu'il m'aimait bien .. ? Putain de psychopathe ! Bref.

J'ai pas fait de remarques. Je me suis contenté de suivre la visite très rapide, qu'on passe à autre chose. Et ces autres choses, c'est la question à un million : comment on détruit ces gars là ? Ils sont, ma foi, très bien placés sur le leader board par rapport à nous. Y'a qu'à regarder où on traine... Ils ont des hommes entraînés, qui tuent visiblement sur demande. J'étais le premier à amener une idée, parce que j'étais certainement celui qui y avait le plus consacré de temps et de réflexion. Notre première rencontre remonte à six ans déjà, j'ai l'impression de n'avoir vécu que ça si ce n'est mon enfance. C'est étrange, autrefois quand je pensais à eux j'avais peur. Automatiquement, mon coeur s'emportait et se serrait lui-même. Mon estomac faisait de même et mes membres tremblaient. Autrefois, quand j'avais encore de quoi ressentir, j'avais les pires émotions qui entravaient ma volonté elle-même. Six longues années pendant lesquelles j'ai cherché de l'aide du côté des autorités, du côté des héros, je me suis même mis à genoux devant un avocat et même quand ils ont attrapé ces monstres, ils ont fini par ressortir aussi prestement. Alors il va nous falloir passer de l'autre côté.

"La Ligue des Vilains." j'ai dit, en ayant l'air sérieux au possible.

Son visage est passé par plusieurs étapes avant d'être finalement comme offusqué, le sourcil arqué et l'expression mauvaise. J'ai compris qu'il n'était pas d'accord, mais je continuais à soutenir son air ahuri quand même. Genre, sérieux. C'est notre seul espoir.

"T'es malade ?! Pour tuer des monstres tu pactises avec le Diable ? J'croyais que t'avais un plan !
- Et toi, après avoir eu ta revanche tu penses rejoindre une école de héros, c'est ça ? touché. Il a détourné le regard, signe qu'il faiblissait. Enfin, il revenait à la charge.
- Et bah t'sais quoi, j'aurais même pas besoin de faire des études, mon père était héros, je sais c'que c'est, j'ai ça dans le sang ! Je serais un Justicier, j'continuerai à buter les vilains comme eux ! Et toi, t'es de quel côté au final ?! il avait sorti son épée bizarre. La lame normalement tranchante luit d'un bleu électrique et m'indique un peu la nature de ce bricolage pas mal fichu. Il la levait droit devant lui pour me pointer moi, comme s'il me défiait en même temps. J'ai pris une minute pour réfléchir, le regard bas et pensif. Halala, j'aurais aimé pouvoir compter sur toi. Cela me désole mais en même temps, je n'ai pas envie de capituler. Plus jamais. De l'ostéoplasme coulait de mon avant-bras droit créant un pieux de la taille d'une dague que je saisissais dès solidification. J'ai replié mon bras armé vers mon épaule opposée, menaçant.
- Moi ? Je suis de mon propre côté. J'ai besoin de tuer ces enfoirés, ou alors c'est moi qui crève. J'laisserai personne m'en empêcher, tu saisis ? J'pensais qu'on allait collaborer ? Si t'es pas prêt à tout pour accomplir ta mission, tu traînes pas avec moi. Ces gars rigolent zéro ! C'est pas un jeu ! Si on se donne pas à fond, on est morts ! Ah ! D'ailleurs, maintenant qu'il a vu ton visage, qui sait s'il t'a pas déjà mis sur sa liste !
- Tch.. Même si t'as bien raison, j'peux pas rejoindre un groupe de connards. On fait ça tous les deux, j'veux pas être mêlé à eux ! bon, puisqu'on arrive à trouver un terrain d'entente, je baisse mon arme, même s'il maintient la sienne.
- Tu fais c'que tu veux. Moi j'ai bien compris ce qu'il nous manque.
- Pétochard... il a craché, agacé. Tu sais te battre toi au moins, avant de prétendre jouer les vilains ?!" il a attaqué. Son épée se frottait à mon pieux et j'étais repoussé par un choc électrique qui ne me faisait pas mal, mais qui avait noirci le point d'impact sur mon arme osseuse. Je vois, je vois. "Les garçons n'ont pas de sentiments ils ont des muscles" c'est ça ? Aller viens, mon pote.

Désolé pour ses deux meubles et demi, mais c'est lui qu'a commencé ! On se mesure dans un combat à l'arme blanche si on peut appeler nos armes respectives comme ça. Son épée électrique et mon pieux osseux. On aurait tendance à croire que la plus petite perd mais la solidité de ma construction est au niveau. J'arrive à combattre à égal et même à le déborder un peu en simple jeu de jambes. Je ressens l'écart entre nous : lui n'a pas l'habitude de combattre, j'imagine. Il est pas un vilain, j'pense même qu'Electro sera son premier et dernier combat, pour son père. Je comprends, mais ça va pas le faire. Il faut qu'il soit à la hauteur s'il veut affronter le tueur !

Au moment où je me dis ça, il m'en fait voir une belle. Alors que je le poursuivais pour attaquer, il envoyait un de ses leurres me foncer dessus. Je sais pourtant qu'ils sont faux, mais le réflexe me force à vouloir me protéger. Il est bon, il sait à quel moment utiliser ses leurres pour au moins déstabiliser. J'analyse son style à mesure du combat et je remarque en fait qu'il est meilleur que je le pensais. Le truc, c'est qu'il est très difficile de distinguer l'original de ses hologrammes ! Il en envoie un ou deux à la fois, est-ce que c'est sa limite ? Ils sont gênants. Il réussit à me mettre trois frappes avant que je ne comprenne qu'il faut changer de stratégie. Je restais en retrait, observant mes blessures qui n'ont pas l'air bien grave mais qui vont laisser des marques... mes avants-bras jusque mes poings, mon torse et puis ma tête se couvrent d'ostéoplasme pour prendre la forme de plaques osseuses qui me servent d'armure. Skeleton Hide, une technique défensive encore en développement. J'aimerais être capable de me couvrir entièrement mais pour l'instant, je me contente d'une armure partielle. Au moins, je suis couvert contre son épée.
Ma protection est fort efficace, j'ai plus facilement repoussé ses attaques en posture défensive, ma préférée. Ostéogénèse est un très bon alter en attaque mais c'est en tant que bouclier qu'elle est la meilleure. La structure osseuse est si solide qu'on ne l'abîme pas comme ça. Surtout pas avec son joujou, là. Du coup, j'ai assez confiance pour les laisser approcher lui et ses doubles, seul l'un d'entre eux me portera un vrai coup et alors, je contre-attaquerai. Bonne observation, il se heurte à un mur quand il attaque mon Armure Squelette. J'ai le temps de lui écraser la face avec un bon revers ostéogénial qui l'envoie se crasher sur la table en bois qui devait lui servir pour travailler ! Roulade arrière, il titube en se remettant et grogne en comprenant qu'il n'y arriverait pas comme ça.  

"Ma table! Fait chier !! T'es un p'tit malin toi on dirait, alors qu'est-ce que tu dis d'ça ?" Et il m'annonçait la couleur avec le nom de sa technique.

Crowd One. Il avait matérialisé une foule de lui-même qui sautait dans tous les sens dans la pièce. Complètement masqué par tout ce mouvement, il était parfaitement placé pour attaquer par surprise pendant toute la durée de son pogo infernal. Il ne s'en privait pas et privilégiait les points non couverts par mon armure en plaques. Je commence à perdre les moyens. Trop d'informations en même temps, plus la douleur de ces électrochocs, je devais agir. L'instinct de survie, je vous en ai parlé, oui ?
Le truc, c'est qu'il lui arrive de s'enclencher dans des moments inappropriés... comme celui-là. J'avais développé cette technique à utiliser au cas où j'avais besoin d'air et que l'ennemi me harcelait au corps-à-corps, exactement comme il le fait. Grim Joy, ou les épines d'os qui pourraient blesser méchamment un adversaire peu attentif. Ca, plus mon analyse constante, je pouvais retourner la situation. Il y a un truc que j'ai pu remarquer, ses hologrammes n'ont aucun poids, aucune masse. Ils ne déplacent donc pas les objets ou même l'air, la poussière en bougeant, comme ça, je peux, en regardant et en ouvrant les oreilles, déterminer où le vrai se positionne. D'ailleurs, la plupart du temps, quand les leurres attaquent de front, Y'holo apparaît dans l'angle mort créé par la diversion. A force, on finit par s'y habituer, il faut savoir anticiper. J'attends qu'il me fonce dessus dans le dos, comme d'habitude, et je fais sortir les piques. Il est surpris et blessé. Au début je m'en souciais pas mais comme il se relevait pas non plus...

J'ai bien dû réaliser que j'étais allé trop loin. Il se tortillait au sol, blessé légèrement à plusieurs endroits et avec une entaille profonde dans le flanc gauche. Je le regarde sans affolement mais en ayant l'air concerné.

"Ca va...?
- T'ES SERIEUX ?! Tu veux m'buter ou quoi ?!
- Non. Mais, je ...
- Mais, tu quoi ? T'as vraiment un problème mon pauvre vieux ! Fiche moi le camp, je t'ai dit que je traîne pas avec les connards ! "

Je lui ai tendu la main pour l'aider à se relever, mais il l'a repoussé brusquement, faisant bien entendre son mécontentement. Je me suis retiré sans un mot. Si c'est comme ça qu'il le prend, il est clairement pas fait pour le job. Sérieux, il se plaint pour une égratignure ! ElectroElyte va le dé-chi-que-ter. Je suis parti un peu en colère, j'avoue. Je comprends pas comment on peut être si gamin et prétendre vouloir venger son père. Moi je suis sérieux quand je dis que je dois les tuer ! J'en ai BESOIN ! Si je ne le fais pas, c'est moi qui suis fini ! Pourquoi est-ce que personne ne comprend, ça ? Pourtant il sait de quoi ils sont capables ! Je vais rentrer, ça a assez duré. En plus si ils sont encore dans le coin vaut mieux arrêter de se montrer comme ça. Bon, si Electro a été rappelé, y'a de bonnes chances qu'ils aient eu besoin de lui ailleurs, alors je fais profil bas et j'emprunte des routes écartées pour regagner mon abri.

Mon ventre gargouille. En même temps on est en début d'après-midi et j'ai toujours rien mangé. Je vais faire l'impasse, comme bien d'autres jours encore. C'est peut-être pour ça le physique squelettique. J'essaie de pas y penser. J'ai déjà cette situation qui me fout en boule. J'espérais enfin avoir trouvé quelqu'un ! Pourquoi faut que ce soit un gamin effronté ! Décidément, je sais que j'ai pas de chance mais là...
Et si c'était moi ? Peut-être que j'en demande trop et que je devrais me contenter de ce que j'ai. Après tout, j'ai pas grand chose. Je me suis arrêté une seconde au milieu d'une ruelle dégoûtante pour y accorder un peu de réflexion mais très vite, je me suis remis en route. Non. C'est pas moi le fautif. Lui, il se bat pour son honneur ou une connerie comme ça, la vengeance de son père n'est en rien obligatoire. Moi, je me bats pour ma putain de vie. Je meurs, littéralement, si je fais moins que ça. Je peux pas me permettre de faire dans la demi-mesure. Mon pas est bien ferme, décidé. Je marche sur une voie dangereuse, glissante et je ne le sais que trop bien. Sauf que hé ! J'ai pas le choix mon pote ! Voilà, ma décision est prise. Ce sera la Ligue, avec ou sans lui. Qu'il se débrouille pour laver sa foutue fierté et s'il se fait buter dans la foulée qu'il vienne pas me hanter ; moi je l'avais prévenu ! J'arrive pas loin de mon bâtiment. L'entrepôt abandonné que je squatte accueillait autrefois des marchandises destinées aux supermarchés. Ils faisaient aussi de la vente en gros aux particuliers, plutôt cool. Ils ont fermé pour des causes d'hygiènes et c'est pas pour me déplaire. J'ai choisi l'endroit parce qu'ils avaient abandonné plein de caisses pleines de provisions. Ils ont pris la plupart de ce qui était encore bon, mais comme de nos jours c'est plus une question de chiffre que de nourriture, ils ont aussi largué des trucs encore utilisables quand on est pas trop regardant. Ça me dérange pas moi, je suis déjà satisfait d'avoir un toit plus ou moins étanche et de quoi me nourrir. Pour moi, c'est une maison. Peut-être que quand j'aurais décimé ces gars, je pourrais en avoir une vraie. Ou alors je continuerai à dormir là. Je le ferais rénover, tiens. Ouais, lui donner une meilleure façade. Parce que celle-là est... hein ?

Quand j'ai la vue sur mon bâtiment, je remarque que ça bouge à l'intérieur. Les rats y sont pas si gros que ça, c'est forcément des gens. Ça arrive que des jeunes s'y aventurent. J'en chasse régulièrement, ils croient qu'ils peuvent venir ici se piquer ou faire d'autres trucs chelous. Le plus drôle, c'est cette nuit où ils m'ont pris pour un fantôme à cause de ma gueule toute pâle et mon air de croque-mort. Ils faisaient de l'urbex à la recherche de phénomènes paranormaux à en juger par leurs caméras et ce que j'ai entendu avant qu'ils ne me voient. Amateurs. Bon, je vais pas me débiner, j'ai bien l'intention de défendre mon territoire. J'y vais sans faire de vagues et j'entre par une entrée planquée que je suis le seul à connaître. Il ne faut jamais se laisser emporter par les émotions, pour ça je suis fort. J'aimerais descendre en trombe et tous leur botter le cul mais ça serait tellement contraire à mon éthique. En tant que mercenaire, j'ai appris un ou deux trucs sur les opérations de ce genre. Discret, j'essaie d'abord de recueillir des informations utiles sur la situation. Nombre d'ennemis et objectif. Je jette un œil par une fissure qui donne sur le rez-de-chaussée et j'y vois au moins trois garçons. Ils sont relativement jeunes, l'un d'entre eux a l'air baraqué quand même. Ils ont pas l'air de vouloir se droguer, en faite, ils fouillent l'endroit et retournent mes caisses. Des charognards. Je connais, ça aussi. Des jeunes perdus qui survivent comme ça, en rôdant et en volant ce qu'ils peuvent. Mon entrepôt serait une mine d'or pour eux, mais en vérité je les vois pas vraiment fourrer mes provisions dans aucun sac, ils prennent pas de butin ? C'est alors que je les entends parler.

"Zapp ! T'as bientôt fini de ton côté ? On a rien sur lui ici, le Boss veut pas qu'on se fasse gauler ! On s'magne !"

Le Boss ? Han... C'est eux, pas vrai ? Je connais pas ces trois gusses et ils m'ont l'air grave bleus pour des tueurs. J'en déduis que ce sont plutôt des sbires qu'on envoie faire le sale boulot : il veut pas que je leur tombe dessus, hein ? Peut-être que je pourrais en prendre un par surprise pour le faire parler ! Je commence à cogiter, ce Zapp en question doit être seul, peut-être que je pourrais en faire un otage qui saura me dire ce que je veux savoir. Je vais le trouver ! Je vais le trouver, et je..

"Ouais, j'ai bientôt fini. J'ai juste un p'tit... imprévu par ici, les gars !" la voix me surprend et par réflexe, j'effectue une roulade sur le côté pour m'éloigner de celui qui, je présume, est le fameux Zapp que je voulais isoler.

Bon, alors merde pour l'effet de surprise ? Je réagis au quart de tour en créant une dague en os que je lance droit sur lui mais il me regarde avec un sourire qui ne m'inspire rien de bon. Son corps commence à s'illuminer progressivement jusqu'à se transformer en une sorte de flash bleuté produisant un craquèlement électrique - il a bougé à une vitesse phénoménale et s'est instantanément retrouvé derrière moi, me plaquant au sol sans trop de pression. Argh.. J'ai du mal à bouger, il n'est pas forcément bien fort physiquement ce gringalet, c'est autre chose. J'avais envie de cogiter moi-même pour trouver la réponse mais d'une arrogance exécrable, il me fait cadeau de son infinie sagesse :

"Arthritis, c'est ça ? On a pour ordre d'éviter le combat Shocker et moi, mais... t'es pas si dangereux qu'il le prétende haha ! il exerce une pression sur mon bras comme s'il menaçait de le briser sans visiblement savoir qu'il aurait un mal fou à le faire. Enchanté, moi c'est Zapp ! Quand Electro-sama apprendra que je t'ai maîtrisé tout seul ! Ce sera enfin MOI, sa meilleure Prise !" il glousse et fantasme comme une collégienne mais au moins il m'en dit long, ce con.

Alors ce sont les sbires perso d'ElectroElyte ? La classe ! Pour des branques, ils sont pas mal placés. J'en déduis que leur organisation fonctionne sur une hiérarchie bien définie, intéressant. Jusque-là, j'avais eu à faire aux gros bras, je savais pas qu'ils prenaient aussi les mômes sous leur aile... C'est encore plus dégueulasse. Ils brisent trop de vies, j'en ai marre ! Et je peux même pas me débattre, je commence à comprendre ! Sa meilleure "Prise", hein ? Me dites pas que lui aussi, c'est un électrique ? Je sens pourtant mes muscles se raidir rendant difficile le moindre mouvement, me confirmant partiellement la chose. Il m'a attaché les mains et ramené auprès de ses collègues. L'un d'entre eux, le plus petit de taille des trois avait un visage aussi triste que le mien. Il a le dessous des yeux noircis, enfin l'oeil gauche, parce que le droit est maquillé de rouge lui donnant l'air de pleurer des larmes de sang. C'est mon concept, ça ! Il a pourtant une voix bien immature quand il me parle en me fixant sans relâche :

"Arthritis.
- Tu diras à Maître Electro que c'est moi qui l'ai eu, hein ?
- Ouais. Comme ça il saura exactement qui a désobéi !
- Quoi ?! On peut très bien finir le boulot ici et maintenant !
- Non.
- Quoi "non" ? On est venus ici pour..
- Shh. il a interrompu son pote sans jamais me quitter du regard. Il est vraiment flippant, il glisse son index contre ma joue comme si j'étais un animal docile ou une poupée de collection. Je ne m'agite pas, ça sert à rien, je suis ligoté. Je le regardais sans exprimer la moindre haine, la moindre crainte ni même la moindre colère, mon regard était totalement vide. Maître Electro a.. d'autres directives te concernant. Vous, restez-là. il s'est redressé et tournait les talons subitement en me laissant assis là.
- Hein ?! Et lui on en fait quoi ?!
- Réfléchis, Zapp..."

Et il s'est barré, comme ça, sans plus d'explications. Ca veut dire quoi d'abord "d'autres directives" ?! Je comprends rien à ces enfoirés, ils veulent me buter mais quand ils en ont l'occasion ils me laissent comme ça en plant ? C'est pas clair cette histoire et j'vais pas attendre les bras croisés de voir la deuxième partie de leur petit spectacle ! Le baraqué et Zapp restent là mais ils ont pas l'air de me surveiller attentivement, le premier ignore le second qui est en train de débiter des paroles bien trop vite pour que ça devienne pas saoulant. Je regarde à droite, puis à gauche, j'essaie de trouver un moyen. Je vois bien une échappatoire mais la première étape reste de me défaire de ces liens. Je crée un tout petit couteau de fortune avec mon alter et je coupe la cordelette. Mes poignets me font mal, je les tourne un peu en me levant de la chaise, attirant l'oeil de mes geôliers qui se mettent en position de combat, ils savent que je ne vais pas me rendre. Le hic, c'est que je commence à sentir mes réserves faillir entre les multiples altercations de la journée... Et dire que la journée commençait bien. Il va falloir que je m'occupe d'eux et vite, le troisième pourra sûrement me donner plus d'informations, j'ai bien l'impression qu'il est proche de "Maître Electro." J'aurais eu un peu pitié d'eux, si j'étais un sentimental. Quelque chose me dit que leur cher Boss les envoie seulement me tester. Si le but ultime était de me tuer, je serais déjà mort. Je soupçonne ElectroElyte d'avoir cafté sur notre petite échauffourée, à tous les coups, ils veulent jouer avec moi.


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Hakkotsu Moroi
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