J'ai passé cette après-midi à m'entraîner. Je m'en souviens, j'essayais de perfectionner mon art et de renforcer ma technique ultime. Je m'étais accordé une pause vers quatre heures et puis sué jusqu'à la tombée du jour en ayant pris soin d'amener un stock de produits laitiers pour me requinquer et d'y aller au-delà des limites. C'était un sentiment satisfaisant que de sentir son corps meurtri se renforcer de lui-même après l'effort. J'aimais autant l'idée de devenir plus fort que celle d'avoir une raison pour se reposer. Constamment sur le qui-vive, être fatigué physiquement me permet au moins de me détacher plus facilement.

J'avais pris quelques instants avant de quitter mon coin reculé dans les Bas Quartiers de la ville. Là, je trouve plein de rats qui font des cibles difficiles à atteindre parfaite pour travailler mes réflexes et mes mouvements. J'ai bu deux briquettes de lait et une de lait au chocolat avant de décoller en laissant mes déchets sur place. J'avais un petit creux alors je suis arrêté me prendre un burger à manger en chemin. La seule erreur que j'ai pu faire aura été de ne pas le manger sur place. Je l'avais dans la main quand, lors d'une bousculade, un gamin me le chipait et filait avec à toute vitesse. Dans quel monde vit-on.. ! J'ai hésité une seconde en me disant, c'est qu'un burger. Mais mon corps cet idiot a commencé à s'élancer avant que je ne lui en donne l'ordre. C'est MON burger. Je dois apprendre à m'imposer, je ne dois pas reculer face à un vol à l'arrachée...

Il était rapide mais je l'étais aussi. Je pourchassais le gamin à travers des ruelles qu'il semblait bien connaître, si bien qu'il me perdit momentanément avant que je ne le retrouve en train d'escalader le mur d'un bâtiment délabré. Tsch. Avec l'aide de mon alter, j'utilisais des pics en os comme piolet pour grimper et le manquer de peu. Il s'est enfoncé dans le bâtiment et je devais alors le chercher autant que mon nouvel égo le voulait. Ne lâche pas le steak. La petite voix dans ma tête soutient mon entêtement. Je suis entré.

Je devais avancer à tâtons, le sol avait l'air vraiment peu fiable. J'arpentais un couloir ou deux avant de soupirer de désespoir. Parti. Et je me retrouvais tout seul dans une espèce d'entrepôt abandonné, c'est dangereux... J'ai pourtant fait attention, mais le sol sous mes pieds s'est dérobé et je descendais d'un étage atterrissant sur les fesses dans un nuage de poussières. *tousse* heureusement que personne m'a vu... Personne m'a vu, hein..?

Tss.. Quelle poisse. J'espère que je me suis pas cassé un os ! Et dire que j'aurais été tranquille si j'avais juste pas décidé de poursuivre ce mioche ! J'en ai marre de faire de mauvais choix... J'ferais mieux de pas traîner ici trop longtemps, avec la chance que j'ai qui sait sur quoi je vais tomber. Et je crois pas si bien dire. Je voyais rien avec le rideau de poussière qui me faisait tousser, mais je pouvais sentir comme une présence se rapprochait lentement. C'était menaçant, mon coeur s'accélérait immédiatement, je sais ce que c'est que d'avoir peur. J'aurais voulu sauter en arrière mais pris de court, je me suis fait prendre par le colbac par une chose qui m'avait pas l'air humaine à première vue. C'est méchant dit comme ça, mais sérieux, c'est quoi ce monstre ?!

Je reconnais deux petits yeux reptiliens qui luisent à travers le voile et petit à petit la Bête se dévoile. Une peau écailleuse, verdâtre, ces pupilles verticales, c'est un homme-serpent ou quoi ? C'est difficile à dire, l'endroit est pas le mieux éclairé sans même compter la poussière. Les rayons filtrent à travers la moindre fissure dans les parois dangereusement friables de cet édifice vieillot. Mon regard se plonge dans le sien, je déglutis mais je fais de mon mieux pour ne pas trembler.

Ô, comme on se retrouve, vieille amie et tendre ennemie. La Peur m'enivre et fait de moi un être dangereux, un être qui veut survivre. S'il y a bien une chose que j'ai appris au long de mon jeune parcours, c'est que l'instinct de survie est une arme redoutable entre les mains de celui qui l'embrasse. Prenez le lapin. Une proie, rien de plus. Et pourtant cet animal inoffensif n'est pas sans défense. Entraîné à fuir, sa vitesse et sa ruse contrebalancent sa faiblesse. Dans mon cas, ce que la nature a donné c'est un alter formidable. Et j'ai justement passé la journée à l'apprécier davantage, au fur et à mesure que j'y découvre de nouvelles subtilités. Je ne fuirais pas, je ne fuirais plus. J'ai survécu à des assassins ...

Sur le ton de la nonchalance, je rétorque de ma voix déprimante :

"Haha.. pour pas changer..

Je suis dans la merde ? Penses-tu ! J'étais dans la merde quand j'ai volé cette foutue bagnole et que je me suis mis à dos une mafia de psychopathes ! Là, on va simplement dire que mon entraînement s'intensifie. Je baissais les yeux en m'abandonnant à cette envie de résister qui forge mon nouveau moi. Arthritis, un type qui ne mourra pas avant ses ennemis.

GRIM JOY

Trop près. Pour combattre j'ai besoin de place, parce que je danse gracieusement os en main pour asséner des blessures ouvertes et saignantes, efficaces pour handicaper mes adversaires. La Joie Macabre est une technique que j'ai conçue pour repousser un ennemi qui empiète sur mes platebandes. Je sécrète de l'ostéoplasme par les pores de ma peau, notamment mon torse et mes bras en érigeant des piques d'os qui ont pour but d'empaler, au mieux, ou d'écorcher, au pire tout en faisant reculer l'opposant, espérant me libérer de son emprise au moins par l'effet de surprise.

Grande force. Je dois noter que ce malabar est aussi fort qu'il en a l'air. Je devrais éviter le moindre coup de poing mais je sais que je peux compter sur mes défenses osseuses. J'ai bien fait de boire ces briquettes, plus tôt ... Je vais pouvoir prendre le temps de voir à qui j'ai affaire.

"Désolé, c'est chez toi ici ? Ca ressemble à ma piaule ! Ca sert à rien de foutre plus le bordel, non ? j'ai lancé, en ayant conscience au fond que c'était peine perdue.

Je sais jusqu'où peuvent aller les criminels de cette ville. Ce monstre n'est pas un bon citoyen à mon avis, il n'a pas une tête de gars qui fait dans les sentiments, il me laissera certainement pas filer. J'ai quand même fait un trou dans son trou à rats ... je serais fâché moi, si on faisait pareil dans mon entrepôt. Je saisissais l'une des piques que je venais de créer et la maniais comme une lance histoire d'avoir un peu d'allonge et rester loin de la gueule de cette créature.

Cette chose était totalement insensible à mes excuses, bon c'est peut-être parce que je les fais avec une arme à la main mais il y a de quoi. Cette créature est inhumaine, j'ai presque du mal à croire qu'il s'agit d'un alter et que là-dessous, sous les écailles et les rangées de crocs, il y a une personne.
Immense - je comprends l'écart quand elle se rapproche malgré ma posture agressive, elle a l'air de faire deux fois ma taille, en long et en large !
Dangereuse - ça, je le comprends quand le monstre se pique lui même sur mon arme comme pour briser ma volonté, ce qu'il fait avec brio parce qu'à ce moment, mon visage devient encore plus pâle.

Si je n'arrive pas à le blesser, je suis fini.

J'ai beau être dénué de toute émotion je peux encore ressentir quand un danger est imminent. Je n'avais pas eu peur d'autres vilains que ceux qui me traquent depuis longtemps. Autrefois, quand j'étais jeune, je me rappelle même que les vilains me faisaient rire. "Idiots" je pensais, puisqu'ils n'ont pas fait un très bon choix de carrière dans un pays plein à craquer de héros. Aujourd'hui je sais qu'il y a des circonstances. Quoi qu'il en soit, en ce qui concerne le dinosaure qui me fait face, il m'est évident qu'il est beaucoup trop puissant pour que je puisse me frotter à lui. Je sais, je suis naturellement pessimiste mais là c'est plutôt réaliste ; il a saisi ma lance et me soulève avec, m'envoyant avec sa force monstrueuse démolir un mur de sa tanière. Sérieux ..!

Ouch... je me relève d'un tas de débris en me frottant la tête. Si je n'avais pas eu le réflexe de former des plaques osseuses sur mon corps pour me protéger, je me serais certainement pas relevé. Mes armes seront inefficaces. Ma défense... à peine meilleure. Ce type me surpasse en tout point. Je respecte ça, mais j'ai pas le droit de mourir avant d'avoir éradiqué le Gang. Il va bien falloir que je m'en sorte vivant.

Je tousse à cause de la poussière et je me dis que je vais devoir y aller sérieusement. Quoi ? Vous pensiez que j'allais fuir, hein ? Ouais, moi aussi. J'ai envisagé la fuite - si j'en crois son imposante stature, cette bestiole ne devrait pas être plus rapide sur ses pattes que moi alors je peux essayer de me tailler. Mais ce sera en dernier recours, avant ça, on essaie au moins. Aller, réfléchis.

Le reptile est fort, grand, sa peau le protège très bien... quelles seront ses faiblesses ... ? Il va falloir le jauger. A tous les coups c'est un spécialiste du corps-à-corps. Ca m'embête, parce que je suis pas bien mieux à distance, moi. Si seulement j'avais fini de développer cette technique... Ca m'apprendra à traîner. Je serre les dents parce que je le sens venir de son pas lourd et que je n'ai pas encore trouvé de solution, il ne va pas me laisser plus de temps. Je dois rester sur la défensive... Je reprends mes esprits et je me prépare à me défendre; qu'est-ce que je peux faire d'autre, de toute façon ? Je suis nul.. nul.. nul.. !

J'ai fait le vide dans mon esprit. Alors que la Bête semblait prendre plaisir à jouer avec sa nourriture, je devais absolument garder la tête froide pour ne pas mourir. J'ai donc décidé de miser sur mon agilité. Le monstre a tenté de m'écraser sous ses griffes mais l'attaque très directe bien que puissante me permet de la lire de justesse pour esquiver. Je bondissais alors de côté, un autre pieux en os dans la main que j'arme pour un lancer visant le visage de mon adversaire. Son corps est bien solide, je le conçois, mais qu'en est-il de sa tête ? En général, c'est le point faible pour tout le monde, autant tester l'hypothèse. En attaquant à distance avec mon projectile, je prends la bonne initiative de rester au loin, je dois continuer comme ça.

Le croco me semble badaud. Il est bien content que je sois là, il n'en a rien à faire de son habitation. On dirait un gros chien méchant trop joueur. Je me demande si ce truc est vraiment humain ? Quand je pense que je vantais mes propriétés défensives... Je n'attends pas plus longtemps pour lui balancer plus de piques - je comprends en le faisant d'ailleurs que je devrais améliorer mes attaques à distance. Je les envoie rapidement mais la cadence gagnerait à être plus rapide, plus précise aussi d'ailleurs. Je vais m'entraîner au lancer quand je me serais débarrassé de lui... SI je me débarrasse de lui.

A défaut de lui faire mal, mes projectiles lui serviront peut-être de cure-dent après m'avoir croqué. Non, non, non ! Je ne dois pas me mettre ça en tête ! Les idées claires ! Je me prépare à sa féroce contre-attaque, mais puisqu'on est là autant le dire :

"Tu deviens un vilain dès lors que tu utilises ton alter pour faire le mal... Qu'est-ce qui te pousse à faire ça, Croco' ? T'es sûr que tu veux aller en taule pour un vieux squelette comme moi ?! J'pourrais te donner de quoi te remplir la panse pour l'année si t'arrêtais un peu de vouloir me bouffer !!"

Parce qu'un ennemi d'aujourd'hui est peut-être l'allié de demain, je lance dans la foulée ma petite annonce de recrutement. Oui, je sais, il essaie de me tuer. Mais il se trouve que j'ai déjà vu des brutes comme ça au cours de ma petite carrière. Ils aiment faire jouer leur force et quand on les paie pour ça, ils ne demandent rien de mieux. Mais soyons francs, pour m'occuper des gars du Gang, ce molosse là me semble avoir la .. gueule de l'emploi ?  

Je panique intérieurement. En fait, je fais gagne du temps en parlote. Je sais pas quoi faire, ce truc a l'air invincible. Il pare mes projectiles d'un bras effectivement ils se dispersent au contact de sa peau écailleuse et de ces muscles saillants. Qu'est-ce que c'est, ça ? Je suis partagé entre la peur et l'admiration. Sur la roue de la fortune des alters, ce type a chopé un énorme lot ouais. Oh... Je remarque quand même que je lui ai éraflé la joue. Ca veut dire qu'il est bien possible de le blesser, c'est encourageant... Va juste falloir faire mieux que ça... Gagne du temps ! Réfléchi !

Difficile, quand un foutu divan manque de t'écraser ! J'ai fait un petit bond en arrière et il me faisait encore tousser grâce à la propreté de son endroit. La poussière saute encore, quand le reptile bondit à son tour vers moi pour me faire face de plus près. Je l'ai juste en face de moi. En faite, il ne fait pas si peur, vu comme ça.
Malgré l'apparence et l'évidente envie de tuer que je lis dans ces yeux reptiliens, je peux tout de même confirmer qu'il s'agit bien d'un humain, et non d'un monstre. Je serais presque désolé d'avoir pensé le contraire, c'est qu'avec son agressivité on peut s'y méprendre... Bref, en conclusion il n'est pas plus un monstre que les types qui m'emmerdent. Lui au moins m'aurait croqué ici et maintenant, et serait passé à autre chose.

" Ils sont nombreux... et ils sont forts. Je suis certain que tu t'amuserais plus avec eux qu'avec moi. Tu aimes te battre ? Tu veux du sang ? Je peux te les présenter... Et tu sais quoi tiens, je peux même te dégotter un nouveau divan ! j'ai pris le ton le plus vendeur possible et j'ai présenté mon truc comme l'offre du siècle. Faudra que tu m'expliques ce que tu fais ici, une force comme ça, ça passe pas inaperçu ici ... D'où tu sors toi ?"

Il a l'air intéressé. Je sais pas, on sait jamais. Dans un sens, si on peut s'aider mutuellement c'est pas mauvais. Il faudra tout de même que je reste sur mes gardes. A tous les coups, il va encore essayer de me démolir ! Je me tiens prêt à forger de quoi me défendre mais je reste devant lui. Je marche main dans la main avec la Peur. Elle est ma partenaire de vie idéale, si je l'embrasse complètement, elle me laisse tranquille. Je joue avec le feu mais je me tiens donc là, debout devant la Mort à écailles et à crocs pointus.

Je repense à cette petite entaille quand je la revois sur sa joue. Plus aiguisé. Plus affuté. Je dois façonner des armes beaucoup plus efficaces, je réalise que j'ai encore tellement de chemin à parcourir avant d'être à la hauteur de mon ambition... Je suis faible, pour l'instant. Cette brève altercation m'a déjà permis de voir une lacune qui était pourtant sous mon nez... Toujours faire mieux, ne pas négliger les bases. Il faut que je m'applique pendant la forge d'armes... Je comprends...

C'était décidément peine perdue. Le monstre écailleux s'est moqué de ma proposition de sa grosse voix en s'esclaffant. J'ai parfois entendu dire qu'on était tous des héros au fond de nous... j'ai jamais cru à cette connerie. Il existe bien des gens qui n'ont rien à foutre des autres et qui dorment bien la nuit en n'ayant pensé qu'à leur petite personne toute la journée. Je peux pas l'en blâmer. Non seulement on se connaît pas mais en plus j'avais pas grand chose à lui donner. Peut-être j'aurais dû lui demander ce qu'il voulait, mais là j'ai même pu envie d'essayer de parlementer avec une créature comme celle-là.

Le Croco est grognon ce qui m'indique qu'il en a pas fini avec moi. De mon côté, je sais que j'aurais absolument aucune chance ; je dois fuir. Heureusement, je suis passé maître dans l'art de prendre mes jambes à mon cou. Je me souviens avoir rusé une ou deux fois pour réchapper à Electro' quand il me pourchassait. En vérité, si je lui ai proposé le deal c'était pas par optimisme. Vous me connaissez maintenant, c'est pas mon genre d'être plein d'espoir. Non, en vrai je devais gagner du temps pour réfléchir. J'ai scruté les environs pour trouver l'issue la plus proche puis je me suis souvenu que je suis tombé nez-à-nez avec lui par une "entrée improvisée."

La bâtisse est vieille et fragile, je dois me créer une porte de sortie. Malheureusement avec mon petit corps squelettique, je risque pas de pulvériser un mur, même vieillot. Je suis passé à travers le plancher mais c'est du bois, c'est pas pareil. Lui, il veut pas m'aider, mais je pourrais peut-être le forcer ? Qui ne tente rien...

"Bon, dans ce cas... deuxième round ?"

J'ai fait mine de vouloir m'éloigner de lui et je faisais même quelques backflips pour lui en mettre plein la vue et attiser son envie de combattre. Au moins, si je meurs aujourd'hui, ça sera pas sans points de style... Je recule, je recule, et hop, je me retrouve littéralement dos au mur. "Mince alors !"
Je fais une mine paniquée, comme si j'avais mal évalué les distances et que je me retrouvais fait comme un rat - enfin, je dis faire semblant mais je panique pour de vrai, si ça marche pas il pourrait me croquer quand même ! Là, tout se joue sur sa prochaine action.
J'ai plus ou moins bien observé mon adversaire et sans surprise, la brute est toute en force. Il a pas l'air gêné de détruire sa baraque plus qu'elle ne l'est déjà, à en juger par la cloison dans laquelle il m'a fait passé en un lancer. J'ai l'impression qu'il s'amuse avec sa proie. Il m'aurait mâchouillé plus d'une fois déjà, mais il continue de me laisser le temps de reprendre mon souffle comme s'il attendait avec amusement de voir ce que je vais tenter. Il doit savoir que je suis bien moins puissant que lui. Je reste tout de même sur mes gardes, en position de combat, sans attaquer davantage. De toute façon, je commence à épuiser mes réserves de calcium, déjà parce que j'ai passé la journée à m'entraîner et puis parce qu'il me brise les os comme des crackers depuis le début, ça aide pas. Je sais même pas si je pourrais me protéger efficacement, il le faudra bien.

*Allez, amène-toi... viens... allez .. !!* je serre les dents en priant pour que ça marche.

Comment ça vous avez pas encore capté ? Bande de deux de tension... Mur friable + mastodonte en plein élan ? Ouais, j'envisage de faire une petite corrida avec mon nouveau pote. Désolé si le plan a l'air bancal mais là, je peux difficilement faire mieux. Il est plus fort oui, mais je suis plus agile ! J'esquiverai au dernier moment pour qu'il fonce dans le mur et alors je pourrais me tirer ! Si ça marche pas ? Bah... Ravi de vous avoir raconté mon histoire ?

Plus sérieusement, s'il n'a pas foncé dans le mur et que je reste coincé ici je passe au plan B. Vous pensiez quand même pas que je misais tout sur mon premier stratagème, hein ? Dans tous les cas, réussir à l'attirer vers moi signifie l'éloigner de mon point d'entrée. On s'en écarte doucement mais sûrement depuis le début de l'affrontement. C'est sur mon esquive que je mise, et pour ça j'ai toutes mes chances de réussir ! Même s'il brise pas la paroi, j'en profiterai pour passer derrière lui et remonter jusque la fenêtre par laquelle je suis entré ici. Tout ce que je veux, bordel, c'est me casser d'ici et vite... Me déçoit pas, Crocodile...