Hiraeth :nom (gallois). le désir ou la nostalgie, un désir ou un désir sincère, ou un sentiment de regret. Le sentiment de nostalgie d'une maison qui n'existe plus ou qui n'a jamais existé. Un lien profond et irrationnel ressenti avec une époque, une époque, un lieu ou une personne.
Ce sentiment plein de nervosité qui grandit en moi alors que moi et le reste des élèves de la délégation d'Excellence avancent dans les couloirs dirigés par nos professeurs pour se retrouver réunis avec les élèves de toutes les autres écoles.
Une grande salle d'assemblée aurait été arrangée exprès pour l’événement, histoire de se faire rencontrer tout les étudiants et personnels des plus grandes écoles héroïques de toute la planète.
De loin dans le couloir, on entend le brouhaha que les centaines d'étudiants et de professeurs font, légèrement mis en sourdine par la porte massive qui se trouve devant nous, et qui -comme si l'on revenait à la surface après avoir plongé dans l'eau pendant de longues minutes- en s'entrouvrant nous submerge de sons et de rires.
Je suis laissé pantois devant de telles couleurs et tant de nouvelles personnes, souriant et excité face à ces nouvelles rencontres qui attendent devant nous, des élèves des quatre coins du monde et des professeurs et Pro-Héros par dizaines se trouvant tout autour de nous; et mes yeux naviguent de visages en visages, reconnaissant nombres de ces visages comme étant des Pro-Héros Internationaux.
Je tremble d'impatience et d’appréhension face à tout ce qui se profile devant moi et trépigne d'impatience de discuter avec le plus de personnes possible ici présentes.
Nos professeurs nous regardent et nous ont un topo de la suite des événements:
-Bien! Soyez cordiaux, nous vous rappelons que vous représentez le pays et l'école, nous espérons que nous n'aurons rien à vous reprocher. Profitez de cette occasion pour récupérer le maximum d'informations concernant vos potentiels adversaires du Tournoi.
Un sourcil de ma part se lève, perplexe, et notre autre professeur poursuit:
-En effet, ceci est aussi une occasion de vous préparer plus facilement aux affrontements qui vous attendent.
Je croise les bras, légèrement frustré face à ça; moi qui pensait que ce serait une vraie occasion de créer un réseaux avec de potentiels futurs collègues, je constate en même temps qu'au final, Excellence se repose sur la compétition encore et toujours.
Légèrement déçu mais tout de même impatient de pouvoir faire mes preuves, je rentre en même temps que le reste de mon groupe dans la salle, remontant à la surface de ce brouhaha, et regardant autour chacun se disperser, certains se dirigent directement vers là où se trouve de quoi manger et boire, d'autres se discutent déjà avec d'autres élèves, et je reste là, planté les pieds dans le sol, hébété et cherchant du regard une âme charitable qui pourrait engager la conversation avec moi...qui suis au final peu prompt à discuter, tant de gens, de bruits, de lumières et odeurs me frappent à la tête et m'empêche de me concentrer un instant puis me décide à avancer vers le buffet.
Mais malheureusement, la pièce étant tellement bondée; je manque de tomber face première contre le sol en tentant de me glisser entre deux groupes de personnes.
Mes bras étirés vers l'avant, je me rattrape à ce qui passe sous ma main et c'est un bras; ma chute s'arrête soudainement, je me relève vite, m'assurant que ma chute n'ai pas attiré de regards et relève les yeux vers la personne à qui je doit la sûreté de ma vie sociale:
Un grand garçon, pas plus vieux que moi, portant l'uniforme de U.A. et je rosit très légèrement avant de le remercier et de m'excuser sur cet incident, avec le minimum de japonais que je connais:
-Pardon, merci....beaucoup de gens ici...euh...pas fait attention haha.
Un regard autour, je tente de repérer une personne de mon école qui pourrait faire la traduction, mais non...
Je regarde à nouveau le garçon et me présente, toujours en japonais et mon accent anglais qui détruit tout sur son passage:
-Je suis Aleck, enchanté...tu es?
Je tend une de mes mains vers lui.
en bref Messages : 21 Age : 15 Puissance : 1 000 Puissance : 6
Ce matin là, j’étais arrivé bien en avance au lycée. Non pas que j’avais des choses à y aire avant les cours : en vérité il n’y avait tout simplement pas de cours de la matinée ce jour-là. En effet, les professeurs avaient choisis certains étudiants parmi les différentes classes et années afin d’organiser une rencontre entre les différents lycées présents pour le tournoi international, dans le but de créer des liens avec les autres. L’initiative était plus que louable, même très bien venue, selon moi. Certes, durant le tournoi, nous étions tous opposés, des adversaires, mais il n’y avait aucune raison que cela fasse de nous des ennemis pour autant. Nous restions tous autant que nous étions de futurs héros, donc des potentiels collègues, mais si les collaborations internationales entre les héros étaient assez rares et avaient surtout lieu dans des moments de crises majeures que personne ne voulait voir arriver.
Nous avions donc tous été conviés dans l’un des grands amphithéâtres du lycée à cet occasion. Un buffet copieux avait été préparé, et on pouvait y retrouver de tout : des spécialités japonaises, bien évidemment, mais l’organisation avait tenu à y mélanger des spécialités venues d’à peu près tous les pays représentés au tournoi. Aussi, on pouvait y trouver des œufs accompagnés de bacon, ou encore des fameux croissants typique de la France, entre autres. La plupart des autres lycées étaient déjà arrivés, il ne manquait plus que quelques élèves du lycée Excellence, qui ne tardèrent pas à faire leur entrée.
Les professeurs nous avaient à tous donné la consigne d’être polis et cordiaux, ajoutant que cela serait également l’occasion d’en apprendre plus sur nos potentiels adversaires. À cette mention, j’avais un peu soupiré. Ce n’était vraiment pas mon truc, les combats, et même si j’avais décidé de m’inscrire comme remplaçant pour le tournoi, l’idée de profiter d’une journée de rencontre amicale comme celle-ci pour essayer d’en apprendre plus sur de potentiels adversaire … il y avait une logique indéniable derrière cette consigne, mais de mon côté … je voulais juste rencontrer des personnes sympathiques, et qui sait … peut-être me faire de nouveaux amis ?
Finalement, après un petit blabla bateau et ennuyeux, on nous avait laissé quartiers libres dans la salle pour faire connaissance. En regardant autour de moi, je voyais que déjà pas mal de groupes s’étaient formés et que les langues n’avaient pas traîné pour se délier. De mon côté, je scrutai la pièce, essayant de repérer la tignasse blonde de Tara, seule élève étrangère que je connaissais déjà, mais entre la foule dense et sa petite taille, je n’avais aucun moyen de savoir si elle était présente. Je me dirigeai alors péniblement vers le buffet, histoire de m’occuper en grignotant quelque chose, quand je sentis qu’on m’agrippait le bras.
En tournant la tête, je constatai alors qu’il s’agissait d’un jeune garçon, portant l’uniforme d’Excellence, et qui semblait avoir trébuché. Il s’était donc agrippé à mon bras, sans doute la première chose qu’il lui était tombé sous la main … ou plutôt les mains. Je le regardai un peu surpris, constatant qu’il avait six bras. Un alter assez surprenant, même si ce n’était pas la première fois que je rencontrais quelqu’un avec un alter très visible. Je pensais notamment à May-senpai, et son corps de Harpie qui ne laissait que peu de doutes sur ses capacités.
Le garçon semblait confus, gêné, et regardait autour de lui, comme pour chercher en vain quelqu’un du regard, avant finalement de se tourner vers et de bredouiller quelques mots dans un japonais très approximatif. Je devinais à son accent qu’il devait être anglophone de naissance, même si l’uniforme d’Excellence m’aurait davantage fait penser à un français. Je lui souris alors avec beaucoup de sincérité avant de lui répondre dans un anglais correct, bien qu’un peu parasité par mon accent japonais.
« Je m’appelle Kenzo, enchanté ! Et ne t’en fais pas pour la bousculade, l’essentiel c’est que tu n’aies rien. »
J’observai le jeune homme un peu plus en détails. Si on oubliait ses deux paires de bras supplémentaires, c’était un jeune homme tout ce qu’il y avait de plus normal : cheveux marrons, yeux bleus … Non pas que j’étais choqué par ses bras supplémentaires, j’avais davantage été surpris. Je lui tendis alors machinalement la main, me rappelant qu’en Europe, c’était de cette façon que les gens se saluaient lorsqu’ils se rencontraient.
« Tu viens du lycée Excellence, c’est bien ça ? Dis moi comment c’est la France, j’ai jamais pu y aller, mais j’en rêve. Parle moi de ton lycée, du pays ! »
J’espérais ne pas le mettre trop mal à l’aise. La vérité, c’était que moi aussi je l’étais. Seulement, j’essayais de ne pas le montrer et donc de cacher ça sous mon attitude joviale et en allant vers lui, en faisant le premier pas. CRIMSON DAY
en bref Messages : 86 Age : 16 Puissance : 1 290 Puissance : 43
Le garçon en face de moi, faisant preuve de bienveillance me donne soudainement un sentiment de bien être et de bien aisance.
Je lui souris, main enserrée dans la sienne un bref instant avant de lui répondre en anglais pour continuer sur la lancée de notre conversation:
-Je ne regardes pas où je met les pieds, je suis terriblement maladroit, mais merci de te soucier de mon état.
C'est un très grand garçon, aux yeux pétillants de topaze brûlées, comme celui d'un fauve dont le feu s'échapperait presque alors que l'expression qu'ils dégagent est vraiment pure et amicale, présentant une véritable gentillesse envers ma personne.
Sa silhouette élancée et ses cheveux de feu donnait au personnage un caractère particulièrement jovial et gentil, un peu...empoté? Goofy? En tout cas ça participe à un charme très agréable qui me met de suite à l'aise, en plus de son intérêt sincère pour Excellence et la France.
Je balaye légèrement l'air d'une main devant mon visage en croisant le reste de mes doigts avant de répondre:
-Je ne suis pas pour tout dire originaire de France, je suis né dans le Norfolk en Angleterre mais je suis entré à Excellence au début de cette année étant donné que c'est la meilleure école d'héroïsme de toute l'Europe, mais...
Un instant je pense à tout les mauvais côtés de cette école, tout ce monde de requins où la compétition est reine, laissant les plus forts écraser les plus faibles.
De ce que j'ai compris, étant nouveau à Excellence, je serais encore de ceux dont on ne saurais pas s'ils sont proie ou prédateur encore; et peut être que le Tournoi serait une occasion de faire mes preuves? De me tester?
Mais quoi qu'il en fût, ma rêverie s'arrête et pendant un instant je constate que je n'ai pas parlé pendant presque deux minutes.
Et rosissant un peu plus je rit nerveusement et finit par dire:
-Excellence est....un magnifique et incroyable lycée, j'adore les cours, je suis sûr de devenir un des plus grand héros que le monde ait connu.
Je rit à nouveau, me trouvant particulièrement présomptueux soudainement.
-Et je pense que notre système d'éducation est très bon! On apprend toutes sortes de chose et la pratique est assez privilégié je trouve...
Je joue avec mes doigts un instant et puis finis en parlant de Paris:
-Je ne connais pas tant que ça la France dans toute son entièreté, je connais surtout Paris, enfin...les arrondissement autour de la Tour Eiffel...je...je ne connais pas...
Je me recroqueville mentalement petit à petit, commençant à me rendre compte qu'à part l'orphelinat, l'internat et le lycée...je ne connais pas grand chose du monde....c'est assez pathétique.
en bref Messages : 21 Age : 15 Puissance : 1 000 Puissance : 6
New friends, new hiraethAleck ne semblait pas vraiment très à l’aise, un sentiment que je partageais à deux cent pour cent. D’un certain point de vue, il me ressemblait beaucoup : il avait l’air plutôt timide, assez réservé, voire replié sur lui-même. Il donnait l’impression d’être du genre solitaire, d’avoir du mal à aller vers les autres. Peut-être que je faisais fausse route, mais c’était l’impression qu’il me renvoyait. Et étant moi-même un peu semblable, je ne voulais pas qu’il se sente exclus et gêné. Aussi, je faisais de mon mieux pour le mettre à l’aise, à commencer par la conversation en anglais : lorsque j’essayai de m’imaginer dans sa situation, de voir les choses selon son point de vue, le tableau n’était pas des plus réjouissant. Un peu perdu loin, de son pays natal, dans un endroit où il n’avait aucune attache et dont il ne maîtriser pas vraiment la langue, il y avait de quoi se sentir isolé. Il me parla alors de là d’où il venait vraiment, une région d’Angleterre dont le nom avait comme scintillé dans mes oreilles.
« Noru… Foruku … ? » répétai-je avec hésitation, tandisi que mon accent japonais venait sans doute d’écorcher le nom de sa région natale. « Je ne connais pas, mais il faut dire que la géographie, ça n’est pas trop mon fort, haha … »
Je remarquai alors qu’Aleck semblait un peu perdu dans ses pensées, puisqu’il demeurait silencieux depuis un petit moment, le regard un peu absent et ses nombreux doigts croisés les uns dans les autres. Il semblait en pleine réflexion, comme s’il cherchait à choisir ses mots avec soin. Dans quel but ? Pour ne pas me froisser ? Ou pour éviter de faire une bourde et d’entacher la réputation de son école ? Il sembla alors revenir à lui, et se mit à rougir un peu plus, reprenant nerveusement la parole pour me décrire son lycée et le pays dans lequel il vivait. Ses propos restaient un peu vagues, assez génériques, et il n’allait pas vraiment dans le détail, un peu comme s’il ne savait pas vraiment quoi dire. Je souriais en mettant cela sur le compte de la timidité maladive dont il était victime. Ça me sautait aux yeux, mais je ne lui en tenais pas rigueur : à sa place, j’aurais sûrement eu un comportement similaire.
« Est-ce que tu veux qu’on aille se poser dans un endroit un peu plus calme ? Ce sera peut-être plus sympa pour discuter, non ? Je sais pas pour toi, mais moi, les bains de foules c’est pas trop mon truc haha. »
Je lui tendis alors la main, comme pour l’inviter à me suivre. J’espérais simplement trouver un moyen de le mettre un peu plus en confiance, afin qu’il puisse se détendre et se sentir plus à l’aise. Autant dire qu’une salle bondée de monde où on ne pouvait pas faire un pas sans se bousculer n’était pas l’endroit rêvé pour deux personnes aussi timides et réservées que nous ne pouvions l’être. CRIMSON DAY
en bref Messages : 86 Age : 16 Puissance : 1 290 Puissance : 43
Après l'avoir entendu prononcé mon nom qui est le nom éponyme du Comté où j'ai passé mon enfance, un sourire se dessine sur mon visage à l'écoute de son drôle d'accent.
-C'est à l'est de l'Angleterre, c'est un comté assez grand mais assez sauvage. Le vent des falaises circule jusque dans les plaines, emportant l'odeur iodé jusque dans vos narines...c'est un coin de paradis....
Je lui explique où se trouve le Norfolk, mimant avec mes mains une carte imaginaire des Royaumes-Unis.
-Est-ce que tu veux qu’on aille se poser dans un endroit un peu plus calme ? Ce sera peut-être plus sympa pour discuter, non ? Je sais pas pour toi, mais moi, les bains de foules c’est pas trop mon truc haha.
Il me tends une main sûre que je prends timidement, j'hésite d'abord, je suis légèrement anxieux, réfléchissant trop mais je sais, que mon cerveau parle juste trop, donc je le fais taire, je tais mes pensées, prends sa main; non sans rougir et sentir mon coeur battre légèrement plus vite, pour le suivre jusqu'à une zone de la salle un peu plus calme, éloignée de l'Assemblée et près des baies vitrées.
-Moi non plus je ne suis pas du tout fan des gros rassemblements et du bruit surtout...
Je le suis doucement jusqu'à ces vitres, nous nous arrêtons et je continue de parler du Norfolk et de mon voyage jusqu'ici:
-L'avion c'est pas super rassurant, j'en avait jamais pris et franchement, c'était assez flippant je dois avouer, mais j'avais toujours voulu venir ici, sachant que U.A est connue comme étant la plus grande école d'héroïsme du monde donc...
Je parle assez vite, heureux de parler et d'exprimer mes pensées tant que je ne remarque que bien après que je tiens encore sa main dans la mienne.
Un regard vers nos mains, un rougissement plus fort qu'auparavant, rendant mon visage vermillon; je la lâche soudainement, marmonnant une excuse, complètement confus:
-Désolé, je parle beaucoup je n'ai pas remarqué que j'avais gardé ma main dans la tienne...
J'inspire et expire profondément une fois, mon visage reprend une couleur normale et mon coeur bat moins vite, et je continue à parler d'Excellence:
-On...est arrivé une vingtaine d'élèves à peu près? Et je fais partie des premier année qui participent au Tournoi, je ne sais pas si je suis vraiment capable d'affronter les meilleures premières années des autres écoles...Après tout, ce sont les meilleures écoles du monde haha.
Je ris très légèrement mais ça reste nerveux, je passe une main dans mes cheveux et jusque l'arrière de ma tête, nerveux et un peu confus.
en bref Messages : 21 Age : 15 Puissance : 1 000 Puissance : 6
New friends, new hiraethJe l’écoute parler, je l’observe rougir, et moi-même je rougis en constatant qu’il ne lâche pas immédiatement ma main.
Un peu gênés tous les deux, nous rougissions de concert, mais je n’avais pas perdu une miette de ce qu’il m’avait dit. Tout aussi nerveux que moi, il me décrit le Norfolk, sa région natale, puis son voyage en avion. Alors qu’il parlait de son voyage, avant de se rendre compte que nos mains sont toujours entrelacées, il semblait déjà plus à l’aise et souriant. En l’entendant parler de sa peur de l’avion, je souris, moi qui, tout comme lui, n’avais jamais pris l’avion, mais des raisons différentes : je n’en avais pas besoin. Non pas que j’étais déjà parti en dehors du Japon, mais prendre l’avion pour moi, c’était comme demander à un sprinteur de faire son cent mètres en marchant. Ça n’avait pas de sens. Certes, si je voulais voyager aux autre coins du globe un jour, j’y serai contraint, mais cela me paraissait tout de même complètement insensé.
« Je n’ai jamais pris l’avion non plus, mais pour moi ce serait plus ennuyeux qu’autre chose j’imagine, vu que j’ai l’habitude de voler par moi-même. » Je me soulevai alors légèrement du sol, d’à peine une dizaine de centimètres, afin de lui montrer concrètement de quoi je parlais avant de poursuivre pour répondre à ses excuses maladroites. « Il n’y a pas de mal, j’imagine que tu dois être complètement dérouté ici, au Japon. Et ne t’en fais pas pour le tournoi, je suis sûr que tu peux y arriver. »
Je marquai une pause. Il était en première année, donc aucune chance que l’on se croise pendant le tournoi. Même s’il fallait déjà que l’on m’appelle pour le prochain tour, moi qui n’était que remplaçant. Enfin, là n’était pas la question : j’avais presque l’impression d’être devant un miroir à contempler mon reflet tant son manque d’assurance me faisait penser au mien. Je pris alors à nouveau sa main dans les miennes pour ensuite planter mon regard dans le sien.
« Tu sais, moi aussi j’ai beaucoup de mal à garder confiance en moi. Mon alter est peut-être cool à voir, et pratique pour se déplacer, mais en combat, il ne m’est pas si utile. Et pourtant, je cherche constamment à en tirer le meilleur. Je sais que c’est pas facile, moi-même j’ai failli tout abandonner il y a peu suite à une mésaventure qui m’a énormément secoué, mais certaines personnes sont venues à moi et ont su trouver les mots pour me redonner courage. On peut toujours s’améliorer, et peu importe le nombre d’échecs. Ils sont souvent bien plus formateurs que la réussite, alors ne baisse jamais les bras Aleck. Fais de ton mieux, donne toi à fond, et si tu échoues, apprends de tes erreurs. » CRIMSON DAY
en bref Messages : 86 Age : 16 Puissance : 1 290 Puissance : 43
I've been out on that open road. Singing blues has been getting old
-Tu...Tu peux voler?! Ce doit être si fascinant et libérateur! J'ai toujours voulu essayer de voler...
Je le regarde léviter légèrement au dessus du sol avec des yeux pétillants d'admiration, affichant un sourire sur mon visage avant de l'écouter comprendre mon désarroi et mes excuses.
Mon sourire se mélange à une expression de compassion, je comprends sa difficulté à socialiser, qui est aussi la mienne.
Dérouté et légèrement attristé par cette constatation, je pose ma main sur son épaule alors qu'il atterrit au sol et lui exprime:
-Je comprends, j'ai déjà pas mal de difficulté avec la langue et puis toute l'ambiance et la pression qu'il y a à Excellence...c'est très compétitif...
Il prend ma main dans la sienne et je me remet à rougir de plus belle, comme auparavant alors qu'il plonge son regard dans le mien et me parle de ses difficultés et du fait qu'il comprend mes propres faiblesses, et je me sens écouté:
-Tu sais, moi aussi j’ai beaucoup de mal à garder confiance en moi. Mon alter est peut-être cool à voir, et pratique pour se déplacer, mais en combat, il ne m’est pas si utile. Et pourtant, je cherche constamment à en tirer le meilleur.
-J'ai conscience que mon alter est très utile et polyvalent, donc je n'ai pas tant ces questions à me poser.
Je regarde un instant mes "griffes" et mes pensées sont traduites par mes paroles:
-Je n'ai cependant...jamais combattu à proprement parlé, je n'ai jamais utilisé mon alter sur le terrain, le Tournoi sera ma première fois. Il continue, ma main dans la sienne et la foule autour qui continue de discuter et de rire, les écoles se mêlant:
-Je sais que c’est pas facile, moi-même j’ai failli tout abandonner il y a peu suite à une mésaventure qui m’a énormément secoué, mais certaines personnes sont venues à moi et ont su trouver les mots pour me redonner courage.
Je regarde à mon tour son visage et observe une certaine....tristesse et mélancolie se dégager de son expression, je ne sais pas si ses traumas l'affectent, ou si je réfléchit encore une fois trop et pense qu'il a pu vivre des choses horribles alors que non, mais en cet instant je sens cette connexion, ce lien d'empathie:
-J'aurais détesté vivre dans un monde sans un futur Pro-Héro comme toi, ça aurais signifié que je ne serais sûrement pas en train de me faire des amis en ce moment même ou alors je serais au fond de la pièce attendant que l'Assemblée se termine...
Je regarde par la baie vitrée, et le vent faisant bouger les branches des arbres alors que le soleil se faisait plus doux.
J'entends alors un élève d'Excellence arriver un peu plus loin se dirigeant vers nous, sûrement pour s'approcher du buffet; ce qui me fit sortir ma main vivement de l'emprise de celle de Kenzo avant de la passer derrière ma tête, faisant semblant d'être cool et détendu et pas du tout mal à l'aise...
C'est Léon, un garçon de deuxième année, très fort, peut être l'une des armes secrètes d'Excellence pour le Tournoi.
(c) sweet.lips
en bref Messages : 21 Age : 15 Puissance : 1 000 Puissance : 6
New friends, new hiraethJ’observe ses nombreux bras, ses doigts légèrement griffus. Son alter semble taillé pour le combat, et avec autant de membres à sa disposition, il pourrait faire un adversaire redoutable. Nul doute qu’en un contre un, il aurait clairement l’avantage sur moi. Je pose alors les yeux sur la main qui vient se déposer sur mon épaule alors qu’il me fait part de ses difficultés à socialiser, encore plus depuis qu’il est au Japon et qu’il doit composer avec la barrière de la langue en plus de ses soucis habituels. Puis il me parle de son expérience au combat, qui est pour ainsi dire inexistante dans la mesure où il n’a jamais eu à s’en servir dans une situation concrète.
Suite à l’évocation de l’épisode Gaara, il remarque certainement que mon expression s’assombrit légèrement, et il enchaîne sur un compliment qui, bien qu’il m’aille droit au coeur et me fasse énormément de bien, me fait également rougir plus que de raison. Me qualifier de futur Pro-héros et me mettre ainsi sur un piédestal, c’est une chose à laquelle je ne suis pas habitué. D’ordinaire, on me rabaisse parce que je ne suis pas assez bon en ceci ou cela, où me taquine, ou bien simplement on m’ignore. Mais Aleck, lui, est sincère. Du moins me semble-t-il l’être. Je prends alors la main sur mon épaule dans la mienne.
« Ne t’en fais pas, même si le tournoi sera ton premier vrai combat, je suis sûr que tu as en toi ce qu’il faut pour assurer. Et au pire, donne toi simplement à fond, fais de ton mieux. Si tu échoues, ce n’est pas grave. L’échec est bien souvent plus formateur que la victoire. Alors quoi qu’il puisse arriver, ne te laisse pas abattre, et garde en mémoire tout ce que tu auras vécu pendant le tournoi. Grave le dans ton esprit, marque ces souvenirs au fer rouge pour ne jamais oublier tout ce que tu auras pu ressentir, le bon comme le mauvaise, et sers t’en pour avancer, devenir plus fort. »
Je marque une pause alors qu’un autre élève de l’école d’Aleck se poste juste à côté de nous pour se servir au buffet. Je ne doute pas que les professeurs de l’école française ont donné comme instructions à leurs élèves, tout comme les nôtres l’ont fait, d’en apprendre le plus possible sur nos futurs adversaires pour se préparer au mieux au tournoi. Je devine alors que le jeune homme à côté de nous est sans doute en train de tendre l’oreille pour essayer d’en apprendre le plus possible sur moi. Intérieurement, je soupire. Si ça peut lui faire plaisir … De toute façon, je n’ai que peu d’espoir de participer, étant un simple remplaçant. Je me concentre de nouveau sur Aleck, dont je tiens toujours la main dans les miennes. Je me fiche d’en apprendre plus sur son alter, ou qu’il en fasse de même. J’ai trouvé un ami en sa personne, et c’est tout ce qui m’importe.
« Pour ma part … Il y a quelques semaines, j’ai eu ma première expérience en tant que héros. Vu qu’on a tous eu notre permis provisoire, on est autorisé à intervenir comme des héros pros. Et du coup … Je me suis battu contre un type bien trop fort pour moi, et j’ai bien failli y rester. »
Je lâche alors sa main, et viens déboutonner le haut de ma chemise pour ensuite écarter le tissu et lui laisser voir le haut de mes cicatrices qui strient à présent mon épaule gauche et descendent comme des lits de rivière jusqu’à ma hanche droite, dessinant des canaux de peau foncée sur mon torse. Bien évidemment, il ne peut que les deviner, mon épaule était seule découverte.
« Pendant un moment, après cet incident, j’ai perdu foi en tout. En moi, en U.A … J’étais prêt à abandonner. Mais une jeune fille du lycée russe a su trouver les mots pour m’aider à me remettre en selle, à aller de l’avant. Je suis comme toi, je manque de confiance en mes capacités, et j’échoue beaucoup. C’est difficile de garder le moral, mais il faut s’accrocher. Tu auras forcément des moments de doutes, le tout c’est de ne pas les laisser prendre le dessus et te ronger. »
Je reboutonne ma chemise et je lui adresse alors un beau sourire. Franc, doux et chaleureux. Un sourire sincèrement amical. CRIMSON DAY
en bref Messages : 86 Age : 16 Puissance : 1 290 Puissance : 43
I've been out on that open road. Singing blues has been getting old
J'affiche un regard inquiet, fronçant les sourcils alors que je frôle à peine du bout des doigts les cicatrices de Kenzo.
-C'est horrible...comment ce fait-il qu'un étudiant ait pu être attaqué aussi facilement...les villains se baladent impunément dans les rues?!
Je retire ma main vivement, de peur de lui faire mal en touchant par accident ses cicatrices.
Pendant un moment, après cet incident, j’ai perdu foi en tout. En moi, en U.A … J’étais prêt à abandonner. Mais une jeune fille du lycée russe a su trouver les mots pour m’aider à me remettre en selle, à aller de l’avant. Je suis comme toi, je manque de confiance en mes capacités, et j’échoue beaucoup. C’est difficile de garder le moral, mais il faut s’accrocher. Tu auras forcément des moments de doutes, le tout c’est de ne pas les laisser prendre le dessus et te ronger.
-C'est...étrange quand on y pense...nous ne sommes que des enfants...et notre vie est déjà entourée de danger, et on peux la risquer tout les jours.
Cette réflexion je me la suis faites de nombreuses fois et notamment quand j'ai appris les nouvelles des attaques sur les élèves de secondes par La Ligue des Vilains.
Aujourd'hui, dès qu'un étudiant décide de devenir Pro-Héros, le danger devient son quotidien.
-Tu peux être fier de t'en être sorti et aussi d'avoir pu te sauver mentalement parlant...
Je lui souris et tente de faire transparaître par mon sourire une grande compassion envers lui.
Je regarde du coin de l’œil Léon qui fais bien évidemment semblant de s'intéresser au buffet plutôt qu'à notre conversation...mon sourire se retourne et je prends Kenzo par la main afin que l'on se dirige vers les baies vitrées sans autre forme de procès ou d'attention envers Léon.
-On flirte avec l'ennemi, Aleck?
Je me retourne, Léon s'adresse à moi, le regard rusé et le sourire narquois.
(c) sweet.lips
en bref Messages : 21 Age : 15 Puissance : 1 000 Puissance : 6
New friends, new hiraethAleck effleure du bout de ses doigts fins mes cicatrices. Je rougis légèrement, ce contact faisant apparaître en moi un frisson étrange, loin d’être désagréable. Alors qu’il retire subitement sa main, je referme ma chemise et l’écoute parler. Il me ressemble beaucoup, j’ai l’impression de m’entendre parler quand je l’entends. C’est vrai, je peux être fier de m’être relevé de cette épreuve, mais le mérite ne reviens pas qu’à moi. Sans Tara, je n’aurais sans doute pas trouvé la force de transformer ma peur en détermination. Sans les entraînements de May, je n’aurais sans doute pas tenu plus d’une minute face à cet homme. Sans Hanami et ce sommet qu’elle représente pour moi, cet objectif fou que je veux attendre, je n’aurais peut-être jamais eu le courage d’intervenir en premier lieu.
Alors que je réalise à quel point je ne suis pas seul, Aleck prend ma main, me faisant rougir un peu plus, mais surtout écarquiller les yeux de surprise. Sans doute veut-il qu’on soit plus au calme ? Il n’a vraiment pas l’air à l’aise en public. Ce n’est pas vraiment mon cas, mais chacun est différent, qui suis-je pour le juger ? Mais alors qu’on commence à s’éloigner, le type qui était au buffet l’interpelle. Une phrase qui a le don de me faire grincer des dents, sans parler de son air suffisant et hautain qui me fait bouillir. Il a la tête clichée du crétin condescendant qui prend tout le monde de haut et qui se croit supérieur à tous. Avant même de laisser Aleck répondre, je me poste entre les deux, mon visage face à celui de l’autre élève, le fixant d’un regard sévère sans être agressif.
« Il n’y a pas d’ennemi, pour ta gouverne. On est tous de futurs héros, et même si on s’affronte au cours d’un tournoi, ça ne fait de nous que des adversaires temporaires. Au final, on a tous le même désir, non ? Devenir des héros pour protéger la population. Alors sois gentil, avec ta suffisance qui dégouline de ton regard : laisse les vrais héros tranquille et retourne astiquer tes médailles et ton ego ailleurs. J’ai mieux à faire que de perdre mon temps avec un type qui transpire la condescendance. »
Je prends alors Aleck par la main et l’emmène loin de ce type qui me donne la nausée. Il y a beaucoup trop de bruit dans la salle, de toute façon, et le temps étant clément, je décide de l’emmener dans le parc. Malgré le froid, avec nos manteaux, nous serions suffisamment vêtus pour ne pas être incommodés. Je le traîne alors jusqu’au cerisier contre lequel j’ai l’habitude de m’adosser quand j’ai besoin de me reposer un peu en journée, et me tourne vers lui. Je m’incline alors profondémment.
« Excuse moi d’avoir agis de manière aussi directe, mais la simple remarque qu’il t’a faite, son ton, son air hautain, c’est typiquement le genre de personne qui me débecte et qui ne mériterait pas de devenir héros selon moi … Avec un tel esprit de compétition … Enfin … Excuse moi, j’ai agis de manière impulsive, émotive, sans trop réfléchir, j’espère juste ne pas te causer d’ennuis par mes gestes déplacés … »
Car oui, avec le recul, je me rends compte que j’ai peut-être mal agis, mal interprété, et qu’Aleck risque d’avoir des ennuis auprès de ses camarades de lycée quand il retournera auprès d’eux. Je me sens alors coupable, et gêné, et j’implore donc son pardon. CRIMSON DAY
en bref Messages : 86 Age : 16 Puissance : 1 290 Puissance : 43
I've been out on that open road. Singing blues has been getting old
Alors que Léon nous interpelle et qu'il s'adresse à moi, Kenzo s'interpose et fais façade entre nous et que je me cache derrière lui....d'habitude j'aurais juste ris gêné à la pique de Léon et aurait continué sur mon chemin; mais en l’occurrence, la honte et la peur prennent le dessus.
L'amygdale est la partie la plus petite du cerveau, pas plus grande qu'une cacahuète et pourtant une des plus puissante et plus dominante que toutes les autres sur le reste du corps humain: en effet, c'est elle qui régit ce que beaucoup appellent: l'instinct de survie.
Lorsque l'amygdale fait des siennes, le corps est instantanément programmé pour réagir de la façon la plus appropriée à la situation; elle noie la logique.
Donc en cette situation, la logique me dirait que je suis pas en situation de danger, que Léon a dit juste ça pour me provoquer et assurément pas parce qu'il sait quoi que ce soit sur moi...et encore moins pour me mettre à mal; mais mon amygdale, elle, n'est pas d'accord, donc elle me fige, c'est la seule réaction qu'elle m'accorde.
La peur frappe et ne peut donner que trois types de réaction: la lutte, la fuite, ou l'inhibition; mon corps a choisie l'inhibition...donc je ne bouge plus, et je laisse faire.
Puis, je n'entends que Kenzo, qui frappe Léon avec ses paroles, avec une langue d'argent il s'insinue dans les plaies et cingle le cœur et l’ego de Léon.
Je m'accroche au vêtements de Kenzo, comme pour tenter de le calmer afin d'éviter un scandale, ce qui est plus ou moins une des passions de Léon et par extension d'Excellence.
Ensuite, alors qu'il finit de s'emporter contre mon camarade de promo, il me prends à nouveau la main pour me guider hors de la pièce et hors du bâtiment.
Je regarde les feuilles voler au vent, les branches dénudées se faire au froid.
-Excuse moi d’avoir agis de manière aussi directe, mais la simple remarque qu’il t’a faite, son ton, son air hautain, c’est typiquement le genre de personne qui me débecte et qui ne mériterait pas de devenir héros selon moi … Avec un tel esprit de compétition … Enfin … Excuse moi, j’ai agis de manière impulsive, émotive, sans trop réfléchir, j’espère juste ne pas te causer d’ennuis par mes gestes déplacés …
-Ne t'en fais pas, je ne t'en veux pas... Tu n'as pas non plus besoin de t'incliner, je t'en prie!
Je m'assoie contre ce que je devine être un cerisier et regarde en l'air, le nez au vent:
-Léon est...malgré tout ça et son caractère, un atout d'Excellence et sûrement un futur excellent Pro-Héros, mais cet esprit de compétition; comme tu dis...c'est ce qui régit mon école.
Je tapote le sol à côté de moi comme pour lui faire signe de s'asseoir avec moi.
-Je t'avoue que j'ai été très embarrassé, et je pense que ce qui viens de se passer circulera très vite dans les discussions des élèves d'Excellence...
J'inspire profondément.
-Mais...ça m'a fait plaisir d'avoir quelqu'un pour me protéger...c'est vraiment un comportement et une réaction de vrai Héros que tu as eu...c'est cool, c'est inspirant, admirable...
(c) sweet.lips
en bref Messages : 21 Age : 15 Puissance : 1 000 Puissance : 6
Accueil
Rechercher
Dernières images
S'enregistrer
Connexion
![New friends, new hiraeth [Kenzo & Aleck] 509c76017555913886d33c9e1d06a233](https://i.pinimg.com/564x/50/9c/76/509c76017555913886d33c9e1d06a233.jpg)
![New friends, new hiraeth [Kenzo & Aleck] Alecks10](https://i.servimg.com/u/f22/19/93/97/50/alecks10.png)
CRIMSON DAY