Sur la même longueur d'onde ?Cela faisait quelques jours de plus depuis mon altercation avec l’autre fou furieux. En ce qui concernait les blessures physiques, je n’avais plus aucune traces visible de l’accident, si ce n’était les larges cicatrices sur mon torse. Heureusement, je n’avais que rarement l’occasion de me promener torse nu en public, et donc je n’avais pas trop à m’en soucier. Ces blessures me faisaient encore mal au niveau mental. À chaque fois que je me regardais dans le miroir et que je voyais ces longues stries sur mon corps, je me rappelais à quel point il m’avait battu facilement … et ça m’énervait. Mais dans le bon sens du terme. Cela dit, je n’aimais pas l’idée de les afficher fièrement, j’avais encore trop honte de ma défaite et de mon incompétence pour les assumer. Et puis, c’était aussi pour éviter les inévitables questions sur leur provenance. Si la plupart des gens de ma classe étaient au courant que je m’étais fait battre, peu savaient à quel point. Et dans le reste du lycée, quasiment personne n’était au courant.
J’avais néanmoins repris un peu de confiance, du moins suffisamment pour à nouveau me rendre en cours par la voie des airs. J’avais toujours cette appréhension, cette peur de le revoir, qu’il me reconnaisse, et que tout recommence comme la dernière fois, mais je prenais sur moi pour essayer d’ignorer cette peur. Et d’un côté, cela m’arrangeait pas mal de réduire drastiquement mon temps de trajet : je pouvais ainsi grappiller quelques précieuses minutes de sommeil le matin.
J’arrivai finalement à U.A avec pas mal d’avance, ce matin là. Malgré le froid, il faisait plutôt beau. Un grand ciel bleu et un soleil doux rendait cette journée plutôt agréable. Ayant ainsi du temps devant moi, je décidai donc d’en profiter pour flâner un peu dans le parc, me promenant entre les arbres et les broussailles. Même si les feuilles de la plupart avait fini par disparaître, laissant leurs branches à nu, le spectacle était des plus reposant, d’autant plus qu’à cette heure-ci, il n’y avait presque personne dehors. J’imaginais que c’était principalement à cause du froid, chose qui pour ma part ne me dérangeait absolument pas. En effet, grâce à mon alter, je pouvais m’en préserver au travers de la bulle protectrice qui m’entourait, me protégeant ainsi des températures extérieures.
Je flânai donc tranquillement dans le parc, gardant un œil sur ma montre afin de ne pas être en retard en cours. Cette journée s’annonçait plutôt bien, et je me réjouissais à l’idée de pouvoir passer une journée normale et sans le moindre imprévu. CRIMSON DAY
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En cette journée un peu friscotte, Ryohei l'énergumène inarrêtable s'atelle à son habituelle dépense matinale. Il fait son jogging sur le chemin du parc, les poings au menton comme s'il envisageait de frapper quelque chose dans sa course. C'est sa manière de courir, il a pris des habitudes avec la boxe. Vêtu de son uniforme de cours, qui n'est pas vraiment adapté à de l'exercice, il pousse des grognements en haletant tandis que ses sourcils reste froncés sans raison apparante. De plus, son visage est tout sale y compris le pansement à l'origine blanc qu'il a sur le nez. Il poursuit sa course inexorablement avec une expression intimidante à faire fléchire le plus grand des dur à cuir. Il ne saurait dire combien de temps il a courut, ni la distance parcourue. De toute façon, il compte bien se donner à fond sur cet exercice. C'est ça la mentalié "à l'extrême" ! Après avoir dépassé quelques passants, qui en l'occurence l'ont regardé bizarrement, il arrive au niveau d'un banc qui à l'évidence ne l'intéresse pas. Pas de pause. C'est interdit.
"Si dans trois secondes je ne dépasse pas cette arbre, je ferais un deuxième tour, quitte à arriver en retard en cours." pense-t-il.
Evidémment, il ne faisait pas allusion à un arbre juste à côté. Il a pour objectif de dépasser celui qui se trouve à cinquante mètres plus loin. La barre est haute, mais le garçon a beaucoup de ressources. Levant les points bien haut, il sprint à toute vitesse en hurlant de sa voix rauque : "JOGGING A L'EXTREME !!!" [i]Suivant sa trajectoire tel une fusée en plein décollage, il en laisse carrêment un nuage de poussière derrière lui. Trop enthousiaste pour faire attention à ce qu'il y'a devant lui, il charge aveuglemment sur un pauvre garçon qui passait par là. Après l'impact, Ryohei tombe en arrière et se cogne la tête sur le sol. Il se redresse en se frottant l'arrière de son crâne, déboussolé par le choc.
-Aïe aïe aïe ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Oh ! J'ai percuté ce garçon aux cheveux couleurs tomates ! Je suis désolé à l'extrême !
Il s'agenouille puis s'incline pour s'excuser, alors même qu'une quantité conséquente de sang s'écoule de son nez.
A L'EXTRÊME
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Sur la même longueur d'onde ?Alors que je flânais tranquillement dans la cour du lycée, je ne vis absolument pas venir un jeune garçon qui me percuta de plein fouet, me faisant alors tomber au sol lourdement. Sur l’instant, la douleur de mes blessures pas encore totalement guéries me revint, surtout au niveau du bas du dos, m’arrachant un cri de douleur étouffée et une grimace. Je me massai alors le dos, et la douleur s’estompa alors rapidement tandis que je me redressai pour me remettre debout. Je voyais alors le jeune garçon qui m’avait percuté s’agenouiller et se confondre en excuses. Je tiltai aussi sur ce qu’il venait de dire. Sur chacun de ses mots. Il semblait s’exprimer de façon … énergique, mais surtout assez particulière. Je réalisai alors qu’il m’avait qualifié de garçon aux cheveux « couleur tomate ». Je pris alors une mèche de ceux-ci pour constater qu’effectivement, il y avait une corrélation entre les deux, ce qui eut pour effet de me faire pouffer de rire.
J’espérai simplement qu’il ne le prenne pas mal, et qu’il ne pense pas que je me moquais de lui. J’en étais bien incapable. C’était en effet surtout la façon qu’il avait eu de me désigner qui me faisait rire, car j’avais beau fouiller dans mes souvenirs, je ne me rappelais pas que l’on m’ait jamais qualifié de la sorte ne serait-ce qu’une fois, et les surnoms potentiels qui pouvaient en découler me faisaient beaucoup rire.
« Ah ah, ne t’excuse pas, voyons, ce sont des choses qui arrivent. Tu n’as rien au moins ? Moi, ça va, t’en fais pas. J’ai juste … » Je posai alors ma main sur mon torse, perdant un instant mon sourire. « … Juste une blessure encore un peu fraîche, mais rien de grave, je te rassures. »
Je lui tendis alors la main pour l’aider à se relever ; En me penchant, s’il était assez observateur, il pouvait voir par-dessous ma chemise légèrement entrouverte au niveau du col les bandages qui couvraient mon torse, les entailles que j’avais reçues lors de mon affrontement contre le vilain n’étant pas encore totalement guéries malgré les soins de qualités qu’on m’avait prodigués. Toujours en lui souriant, j’observai alors autour de moi pour constater que mon sac s’était vidé au sol et que plusieurs feuilles volantes … et bien volaient au grès de la brise hivernale qui soufflait.
« Oh non, mes affaires ! J’ai déjà perdu la moitié de mes cours l’autre fois, ça va pas recommencer ! Tu peux m’aider à tout ramasser s’il te plaît ? Occupe-toi de celles qui sont au sol, je me charge des autres ! »
Ne lui laissant presque pas le temps de me répondre, je m’élançai dans les airs pour aller attraper les feuilles qui avaient déjà été emportées un peu plus loin par le vent. Déjà que l’autre fou m’avait amoché et fait perdre une bonne partie de mes affaires de cours, je n’allais pas laisser mes feuilles disparaître aussi facilement. CRIMSON DAY
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Remarquant quelque chose d'étrange, Ryohei lève rapidement la tête. En effet, le garçon s'est mis à flotter dans les airs ! Ryohei est stupéfait par son alter. Mais pas le temps de révasser, il doit rattraper sa bêtise au plus vite.
-Je vais ramasser à l'extrême !
Sans plus attendre, il court après chaque feuille qui glisse sur le sol à cause du vent. Il en attrape une, bondit sur une autre, rassemble un paquet et ramasse les dernières. Tout ça en poussant de brefs cris ressemblant à des onomatopés désués. Soulagé d'avoir pu tout récupéré, il s'apprête à retourner auprès de garçon quand il aperçoit une dernière fiche toute propre, les titres joliement soulignés et colorés. Alors qu'il s'avance pour terminer le travail, il voit arriver un chat errant. Celui-ci à le poil sale et les pattes toutes boueuses. Ses moustaches ont poussé n'importe comment, et entre ses crocs il tient un petit rat la queue traînante sur le sol. Cette boule de crasse se dirige droit vers la feuille et s'aprête à la piétiner sans scrupule. Ryohei doit réagir, et vite. Il prend de grandes enjambés, se jette la tête en avant, glisse au sol jusqu'à ce que son nez soit à trois centimètres du chat. Juste à temps pour l'empêcher de salir la belle feuille de cours. Terrifié, le petit animal laisse tomber sa proie puis s'enfuit dans les buissons. Toute les fiches sont là. Un mission rondement mené !
Maintenant que tout est sous contrôle, Ryohei retourne auprès du garçon-tomate et lui montre la pile de feuilles avec son sourire fière et ses sourcils froncés.
-Haha ! Tout y est ! En tout cas ton alter à l'air vraiment trop cool ! Je suis jaloux à l'extrême !
A L'EXTRÊME
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Sur la même longueur d'ondeJe me posai au sol après avoir récupéré toutes les feuilles éparpillées de mon côté, poussant un soupir de soulagement. Quelle galère ç’aurait été de devoir tout récupérer à nouveau. Je voyais déjà la tête d’Hanami alors que je lui demandais une seconde fois de me prêter ses cours pour que je puisse les recopier. Autant la première fois, elle avait accepté, autant la seconde fois, elle m’aurait sans doute envoyé balader avec une réplique cinglante comme elle en avait le secret.
Je me retournai ensuite pour voir le garçon me tendre un paquet de feuilles conséquent, un sourire fier illuminant son visage. Je pris alors le tas de papier pour le ranger dans mon sac avant de pousser un profond soupir de soulagement, pour finalement tourner mon regard vers celui du jeune homme. Il avait cet air si distinct de celui qui était prêt à se dépasser en toute circonstance, un regard emplit de détermination et de volonté. Un regard « Plus Ultra ». Je lui tendis alors la main pour la lui serrer, en guise de remerciement, avant de me frotter l’arrière de la nuque suite à sa remarque.
« Oh merci mais … il est pas si génial que ça, mon alter. Il est pratique pour se déplacer, oui, mais en combat, il vaut pas grand-chose … la preuve, y a pas si longtemps, j’ai bien failli me faire massacrer par un fou furieux … »
Je posai à nouveau ma main sur mon torse, serrant un peu mon uniforme, tandis que ma mâchoire se crispait. Pourquoi j’en parlais encore ? Et à un parfait inconnu, de surcroît ? Il fallait croire que le traumatisme de cette expérience m’avait laissé de bien plus grandes séquelles que ce à quoi je m’étais attendu … Non pas que j’avais encore dans l’idée de tout arrêter et de changer de voie, mais repenser à ce type … à son regard bestial, qui n’exprimait rien d’autre qu’une envie malsaine de faire du mal, ça me fichait froid dans le dos et provoquait une quasi paralysie dans mon corps tout entier.
J’allais vraiment mettre encore du temps avant de surmonter cette épreuve, même si j’avais déjà fait le premier en retrouvant l’envie de me dépasser, moi aussi. Peut-être n’avais-je pas une détermination et une volonté aussi explosive que le jeune homme en face de moi, mais je savais que j’en étais capable.
« Au fait, je ne me suis pas présenté. Kenzo Tsukami, en seconde année héroïque. Et toi ? » CRIMSON DAY
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L'admirant atterrir en toute délicatesse, Ryohei serre énergiquement la main du garçon volant. Voyant que ce dernier rabaisse son propre alter, il lui lève son pouce avant de le contredire.
-Il n'y a en effet qu'un fou furieux pour tout ramener au combat. Tous les alters sont géniaux quand on s'en donne la peine, rétorque-t-il. Alors tu es mon ainé. Moi c'est Ryohei Hibayarashi de première année héroïque. Ravi de te rencontrer.
Il pose ses mains sur ses hanche, bombant le torse. Un certain détail ne lui a pas échappé. Pointant son index vers la poitrine de Kenzo, le bout de son doigt effleure sa chemise. Il le regarde droit dans les yeux, comme s'il comprenait ce que le garçon ressentait.
-J'ai remarqué les bandages qui recouvrent ta poitrine. Il m'est arrivé d'en avoir de tels,lance-t-il sûr de lui.Je parie que tu es un acharné de l'entrainement toi aussi ! Il n'y a que ceux qui travaillent à l'extrême pour se faire de telles blessures. Ca me fait plaisir de rencontrer quelqu'un comme toi !
Ryohei est persuadé que le garçon s'est blessé en s'entrainant. Il ne s'est même pas demander si évoquer le sujet serait impoli. Il est bien trop enthousiaste à l'idée de discuter avec une personne qui pourrait le comprendre. Il poursuit en croisant les bras, ne laissant même pas Kenzo confirmer ses déductions.
-J'ai tout de suite vu que tu étais un vrai bosseur. Tu émets une aura exaltante autour de toi. Et puis même si ça manque un peu d'épaisseur, tu es quand même relativement bien bâti. Oui oui. Je suis formelle. A mon avis, le fou furieux en question s'est attaqué à toi parce qu'il craignait que tu puisse le surpasser. C'est bon signe ! Ca veut dire que tu es sur la bonne voie. Continue comme ça. Et surtout ne te laisse jamais submerger par l'adversité !
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Sur la même longueur d'ondeLes mots de Ryohei me firent sourire. Il avait raison, les alters ne devaient pas servir qu’au combat. Après tout, le vrai rôle des héros, ce n’était pas de se battre contre les vilains, mais avant tout de protéger la population contre toute menace, quelle qu’elle soit. Il me serra alors la main, tout aussi énergiquement qu’il me répondait. Une telle volonté, une telle énergie, ça forçait le respect. Puis il évoqua mes bandages. S’il avait visé juste quant aux alters et leur utilité, il faisait fausse route sur l’origine de mes blessures. Je l’écoutait alors déblatérer son flot quasi ininterrompu de paroles sur l’entraînement, la force, la volonté, etc.
« Tu te trompes. Ce type agressait une jeune femme, alors je suis intervenu. Mais il était beaucoup trop fort pour moi, et … » Je déboutonnai alors le col de ma chemise pour me permettre de la faire glisser de mon épaule, montrant le haut de mes cicatrices qui partaient de ma clavicule gauche jusqu’à la hanche opposée. « … Il a failli me découper en deux. Je n’ai survécu que par miracle, parce que les secours sont arrivés juste après. »
Je mimai alors le parcours qu’avaient faites les griffes de Gaara sur mon corps afin qu’il se rende compte de ce par quoi j’étais passé, puis remis ma chemise et refermai mon manteau. Encore aujoud’hui, quand j’y pensais, mon coeur se serrait et j’avais cette sensation de peur qui m’envahissait. Et comment ne pas avoir peur en repensant au moment où j’avais frôlé la mort, surtout face à un monstre comme l’homme lézard qui avait failli m’ôter la vie ? Mais je relevai alors la tête face à Ryohei pour lui dévoiler un visage souriant.
« Mais tu as raison, je ne dois pas me laisser abattre. Même si parfois, j’ai encore peur quand j’y repense, je ne laisse plus cette peur me clouer au sol. Je ferai tout pour être meilleur et que ça ne se reproduise plus. Parce qu’après tout, ici, on doit toujours aller de l’avant. C’est ça, l’esprit plus ultra, pas vrai ? »
Oui, la peur ne me paralysait plus aujourd’hui. Elle n’était plus un boulet qui m’enchaînait au sol, m’empêchant d’avancer. Au contraire, elle était devenue le carburant qui alimentait ma soif de puissance, mon envie de progresser. J’avais eu la confirmation que je n’étais pas encore prêt pour devenir un héros à part entière, mais avoir réussi à sauver une vie m’avait tout de même montré que malgré tout, j’avais en moi ce qu’il fallait pour le devenir. Le chemin allait juste être long, mais je savais que je pouvais compter sur plusieurs personnes pour m’aider à y retourner si jamais je devais à nouveau m’en écarter. CRIMSON DAY
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Ryohei observe les cicatrices de son ainé avec des yeux pétillants. Il est fasciné par cette histoire. Le brave Kenzo s'est battu au péril de sa vie pour protéger une innocente demoiselle... C'est sensationnelle ! Ce type à l'étoffe d'un héros pour sûr ! Ryohei ferme les yeux et bombe le torse avant de poursuivre de sa voix rauque :
Je suis impressionné par ton courage. Je ne pensais pas me faire percuter par quelqu'un d'aussi honorable. Comme tu dis, Plus Ultra à l'extrême !
Visiblement, le simple fait de l'avoir hurler lui a donné une subite envie de faire des pompes. Il en enchaîne une, deux, trois, dix... On dirait qu'il ne compte pas s'arrêter de si tôt...
-Tout ça m'a remonté à bloc ! Moi aussi je dois m'entraîner à fond pour fracasser la peur avant qu'elle ne me cloue au sol. Si jamais je tombe sur un fou furieux capable de découper un homme en deux, je veux être capable de lui faire ravaler ses dents !
Puis il enchaîne avec des abdominaux à un rythme soutenu. Après tout, au point où il en est... A chaque fois qu'il remonte, il en profite pour poser une question.
-Je veux savoir à quelle vitesse tu peux voler, et à quelle hauteur. Est-ce que tu peux faire flotter des objets ? J'ai une meilleure question ! Est-ce que tu migres en Afrique comme les oiseaux ? Genre pendant les vacances scolaires ? Je rêves de faire une lutte contre un rhinocéros. Et pourquoi pas combattre le braconnage ?
A L'EXTRÊME
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Sur la même longueur d'ondeMais que voilà un curieux personnage que ce Ryohei. À peine eut-il fini de me répondre, me couvrant d’éloges à m’en faire rougir d’embarras, qu’il s’était mis à … faire des pompes ? Je le regardais, totalement médusé, tandis qu’il s’exclamait à chaque poussée sur ses bras quelque chose de différent, parlant d’abord du fait qu’il devait devenir plus fort, puis me posant tout un tas de questions sur mon pouvoir, notamment sur mes limites et mes possibilités. Mais je devais avouer une chose : la question sur la migration en Afrique me fit hurler de rire.
Ainsi, je me retrouvai à me tenir les côtes tant je riais aux éclats devant un jeune garçon qui faisait des pompes en plein hiver, au beau milieu du parc. La situation avait de quoi être cocasse, et je peinais à retenir mes larmes de rires, si bien qu’une partie de moi commençait à redouter qu’il ne le prenne pas aussi bien que je l’espérais. Je finis par reprendre mon souffle et me calmer un peu, essuyant une petite larme de rire au coin de mon œil.
« Ahahahah non, je ne migre pas pendant l’été, non. Excuse moi pour le fou rire, mais tu es bien la première personne à me demander ça, je ne m’y attendais pas. » Je pris une grande inspiration avant de poursuivre. « Sinon, en ce qui concerne mon pouvoir, je ne connais pas exactement mes limites. Ça dépend en fait de mon alter, car il ne me permet pas que de voler, il m’enveloppe aussi d’une bulle protectrice pour me protéger des frottements de l’air quand je me déplace. Du coup j’imagine que ma limite est la vitesse à laquelle cette bulle ne tient plus. Et pour ce qui est de la hauteur, et bien … Je suis soumis aux mêmes limites que tout le monde : passé une certaine altitude, l’oxygène se fait rare et j’ai donc du mal à respirer. »
Je posai ma main sur ma joue dans un air de réflexion, cherchant ce que je pouvais bien lui dire de plus, sans grand succès. En effet, mon alter n’était clairement pas taillé pour le combat, et ses capacités étaient des plus simples, ne me permettant que de me déplacer dans les airs, sans pour autant me protéger de toutes les contraintes qu’un humain pouvait rencontrer en altitude en dehors des frottements liés à l’air.
« Cela dit, cette bulle ne me protège pas d’autre chose. Par exemple, en combat, elle ne peut pas m’empêcher de recevoir un coup de poing, ou si on m’envoie une bourrasque, certes, je ne serai pas gêné par le vent, mais elle ne m’empêchera pas de m’envoler avec … Je sais pas si c’est très clair, ce que je dis … Et toi, c’est quoi ton pouvoir ? » CRIMSON DAY
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Voyant que son interlocuteur se met tout à coup à rire aux éclats, Ryohei accélère la cadence afin de combattre l'idée qu'il soit possiblement victime de moquerie. Même s'il n'y a aucune raison de se moquer d'un homme qui se renforce le corps en travaillant, et l'esprit en posant des questions. Ou peut-être que l'image d'un fou furieux qui ravale ses dents à pu provoquer l'hilarité chez Kenzo. Chacun son humour après tout. Après avoir tenté d'assimiler au moins la moitié des explications sur son alter, Ryohei est prit d'une pensée.
-J'ai pas tout retenue, il y'avait trop de mots. Mais en soi, tu n'as pas à t'inquiéter des embouteillages, des flaques d'eau, et des crottes de chiens... Tu pourrais devenir parachute professionnel. Hé mais attends... Tu peux voler dans l'eau ? Ah mais oui, je suis bête. Tout le monde peu voler dans l'eau, ça s'appelle nager. Les crabes eux-même pensent que le poissons volent, d'une certaine manière. En tout cas si j'ai besoin de déménager ou de régler ma parabole, je sais qui appeler. Et sinon, mon alter...
Il s'interrompt subitement en maintenant ses lèvres fermées avec ses mains. Après un court instant de canalisation, il s'approche de Kenzo pour lui murmurer la suite de sa phrase.
-Quand je parle un peu trop fort, je deviens plus puissant. Et ducoup, faut que je fasse attention à mon volume sonore si je ne veux pas avoir trop d'énergie à dépenser. Le problème c'est que parfois j'oublie.
Il se redresse alors et s'esclaffe avant d'enchainer sur une courte séance de shadow-boxing. La veine sur son front devient alors plus proéminente, et son sourire effrayant laisse place à un visage comblé.
-Hahaha ! De quoi est-ce qu'on parlait déjà ? Ah oui, je viens de te dévoiler mon alter. Cependant mon vrai pouvoir réside dans mon coeur. Et toi aussi ! La volonté transcende le forces les plus destructrices. Et tu sais comment on gagne en volonté ? Il suffit de se battre pour ce que l'on aime. Bon sang que c'est si beau ce que je viens de dire ! Oh non, j'ai encore hurlé... Je sens cette énergie bouillonner en moi ! Pardonne moi Kenzo mais je vais devoir me dépenser incessament sous peu. J'étais ravi de faire ta connaissance et j'espère qu'on se reverra bientôt. Aaaargh ! Jogging à l'extrême !"
Son visage revire au sourire crispé/sourcils froncés puis, dans un élan d'enthousiasme, il s'eclipse en courant à toute vitesse. Une longue trainée de poussière se trace derrière lui tendit que quelques petits graviers sont éjectés sur le visage des pauvres passants. Ryohei est partie pour faire encore plusieurs fois le tour du parc. Et les gens au loin peuvent entendre ses iconiques cris de motivation tels que :
-Vent extrême dans mes yeux ! Je viens de trouer ma semelle à l'extrême ! Mon corps réclame une extra-dose de glucides !
A L'EXTRÊME
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