Longue AscencionCela devait faire maintenant quelques jours que c’était arrivé. Par un heureux hasard, ou par miracle, je ne saurais le dire, j’avais réussi à réchapper à mon affrontement avec un véritable monstre. La jeune femme que j’avais secouru avait finalement appelé des renforts et ces derniers étaient arrivés juste à temps pour m’éviter une morte certains sous les assauts de l’homme crocodile. Depuis, j’avais bien évidemment reçu tous les soins possibles et imaginables, et physiquement, je n’étais pas en danger. Sans trop que je ne sache comment ni pourquoi, je n’avais pas reçu de blessures trop graves, ou bien j’avais été soigné à temps pour éviter de graves complications. En revanche, sur le plan psychologique, c’était une toute autre histoire.
Si les alters de soins pouvaient réparer le corps dans la plupart des cas, mais ils ne pouvaient malheureusement rien contre les blessures faites au mental. Et dans mon cas, la blessure était profonde. Si j’avais déjà réalisé mon retard et mon manque d’expérience avec mes entraînements avec Hanami-chan et May-senpai, mon affrontement contre ce vilain m’avait clairement mis face à une vérité : je n’étais pas un héros, loin de là. Si j’avais la mentalité, l’était d’esprit pour en être un, il me manquait tout le reste. L’envie ne suffisait pas, et je l’avais appris de la pire des façons.
Ainsi, en allant au lycée ce jour là, je n’avais même pas pris la peine de m’y rendre en volant. Je n’avais aucunement envie d’user de mon alter, lui qui ne m’avait servi à rien face à un vrai vilain, et qui m’avait seulement valu le droit de me faire éclater la figure en bonne et due forme. Du trajet en bus jusqu’à ma salle de classe, j’avais donc un regard vide, absent, ruminant ma défaite, mon humiliation. Je fixai le sol, j’avais perdu mon sourire.
Bien sûr, cela n’avait pas échappé aux autres élèves de ma classe, surpris, choqués pour certains de me voir aussi morose et abattu, moi qui d’ordinaire était tout sourire … Que voulez-vous, j’avais seulement réalisé à quel point je me fourvoyais. À quel point j’étais inutile. À quel point j’étais encore loin d’être un héros. J’avais passé la matinée à ruminer cette idée, restant isolé dans mon coin, refusant toute forme de compagnie. Je n’avais tout simplement pas envie de parler aux autres. Pour quoi faire ? Pour les entendre me dire des paroles insipides ? Des encouragements vides de sens ? Des trucs niais du style « T’en fais pas, tu deviendras meilleur, tu peux le faire » ou « Tu es toujours en vie » ? Oui, j’étais toujours en vie, mais plus par chance qu’autre chose. Si les renforts n’étaient pas arrivés à temps, j’aurais probablement été tué dans cette ruelle.
Les cours finis, je ne pris même pas la peine d’aller au réfectoire. Je n’avais pas d’appétit, je n’avais envie de rien. J’allai donc dans le parc, me poser dans un coin un peu isolé, sous un arbre, regardant alors mes mains d’un air dépité. Je fixai ces mains faibles, incapables de se battre, de sauver proprement une vie, à commencer par la mienne. Ça m’énervait, ça me foutait la haine. Je me revoyais ce fameux jour, devant le lit d’hôpital de mon ancien ami, ne pouvant que constater l’étendu de mon échec représentée par sa paraplégie. Je n’avais pas progressé d’un iota depuis ce jour, alors que j’étais pourtant déjà en deuxième année.
Je commençai alors à me demander : à quoi bon ? Hanami avait raison, j’étais un faible. Et même si elle avait voulu me donner un coup de pouce, une motivation à me dépasser, au final, j’avais l’impression que c’était voué à l’échec. Et que dirait May-senpai en me voyant ? Sans doute qu’elle m’engueulerait, me traitant d’imbécile à avoir voulu affronter un type sans rien savoir de lui. Et elle aurait raison, j’avais été idiot. Fixant ainsi mes mains, prenant conscience de ma pitoyable faiblesse, je me mis alors à sangloter, priant pour que personne ne me voit dans cet état lamentable.
« Peut-être que je devrais abandonner U.A et me reconvertir ailleurs … » CRIMSON DAY
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Then Young Tara was dancing all around the flowers.
Notre Blondinette Russe adorée danser tout autour des jardins en chantonnant des airs doux. Elle semblait en attente, sans plus, et profitait d'un bon rayon de soleil qui faisait briller ses cheveux qui suivaient ses pas comme une dance envoûtante ! D'autres élèves, arrêtaient là, regarder juste le spectacle de celle qui avait perdu sa manche aux tournois, mais ne semblait pas démordre de sa positivité. Qui pourrait arracher le joyeux de cette jeune fille ? Si pur, innocente et honnête ? Puis, qui connaissait pas la gêne malgré les discussions entre les différents Japonais assistant à cela. Elle prenait son plaisir, s'éclatait et profiter d'une belle journée, avec pour une fois un ventre bien rempli.
Ses grigris, ses porte-clés peluches cliquetaient avec elle dans un rythme contrôlait. Il fallait bien extérioriser le trop plein d'énergie qui se trouvait dans son corps : sans combat ou entrainement, parfois, le plein de soleil lui montait à la tête... Et ce genre de chose pouvait se produire. Une vrai pile électrique !
Mais alors qu'elle stoppa enfin sa danse, ses yeux bleutés se posèrent sur un autre garçon, qui n'avaient rien regardé, tête baisse, dans ses pensées, à murmurer une stupidité à propos d'U.A. La Blonde ne comprit pas immédiatement, penchant la tête sur le côté... Mais ce dont la Russe était certaine : c'était qu'il était abattu terriblement.
Ce n'était pas son genre de laissé ce genre de chose se faire sous ses yeux, alors elle prit place, sans gêne, prêt de Kenzo dont elle ignorait tout, fouillant dans ses porte-clés. Elle lui en refila un en prenant ses mains et les foutant dans le creux de celle-ci, un grand sourire aux lèvres.
“Pourquoi tant Triste ? Pas besoin d'être Triste ! Belle vie ! Beau soleil ! A moins que toi, avoir problème ? Tara aider !”
Celle-ci se redressa sur ses pattes, remuant son poing en hauteur.
“Tara peut-être Russe, pas U.A, mais si quelqu'un embêter gentil garçon U.A, Tara faire parler sa voix pour toi ! Tara écouter maintenant !”
Et c'est ainsi qu'elle s'assit en tailleur devant lui, levant la tête pour l'observer avec un grand sourire magnifique, et ses cheveux toujours quelques peu lumineux, et en ayant repris les mains : oubliant les gestes normalement pudiques des Japonais. Un vieux réflexe de la Russe, d'être si tactile. Ses yeux étaient remplis d'une douceur infini, il était impossible de voir du mal dans cet être pur. Il était certain que tous ce qu'elle voulait : c'était le bien du gars assis sur le banc devant elle. Même si elle n'était pas de l'école, juste autorisée à y pénétrer pour les entraînement normalement, elle ne pouvait rester bras croisé devant si triste mine !
She needed to do something... Anything !
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Donnez vos peluches à Tara, elle le vous rendra bien !
J’étais perdu dans mes pensées, revoyant l’Homme-lézard me frapper encore et encore. Je me revoyais me faire plaquer violemment au sol, je sentais mon souffle se couper et la douleur s’étendre dans tout mon être, au point de presque me faire perdre connaissance. Certes, en tant que futur héros, je devais accepter les défaites. Personne ne pouvait gagner à chaque fois. Mais dans mon cas, ça n’avait pas était une simple défaite. En plus d’une humiliation, ç’avait été un rappel de mon manque de capacités, de compétences. Comment pouvais-je espérer sauver qui que ce soit si je n’avais pas fichu d’affronter un seul vilain ?
Mais je fus brusquement tiré de mes rêveries par un petit tintement métallique, et quand je relevai la tête, je vis une jeune fille, semblable à une poupée, me tendre un petit porte clé qu’elle déposant dans ma main, tout en m’adressant un grand sourire. Qui était-ce ? Elle ne semblait clairement pas être du coin. Une étrangère ? Sans doute là à l’occasion du tournoi. Elle me demanda alors ce qui me rendait si triste avant de se redresser et de se présenter. Elle était donc russe. Donc bien là pour le tournoi. Et pourtant ça ne semblait pas l’empêcher de venir en aide à un élève de l’équipe adverse.
Je la fixai d’un air un peu incrédule, ne comprenant pas vraiment ce qu’il se passait. Pourquoi elle venait m’aider, moi ? Elle ne me connaissait pas pourtant, et en plus de cela, nous étions dans deux équipes opposées pendant le tournoi. Bref, tout semblait être fait pour qu’elle se fiche pas mal de moi. Mais pourtant, elle était venue vers moi la main tendue. Comme un rayon de soleil transperçant l’obscurité. C’était donc ça, être un héros ? Aider les autres, peu importe qui ils étaient ?
« Je … Merci. » dis-je simplement en regardant le porte clef posé dans ma main.
Puis elle se mit assise devant moi, me demandant ce qui me tracassait autant. Comment lui dire ? Je pris une grande inspiration avant de lui expliquer ce qu’il m’était arrivé il y a peu.
« Il y a quelques jours, j’ai surpris un vilain en train d’agresser une fille. Donc je suis intervenu pour la sauver … Elle a pu s’enfuir mais pour ma part … Si les renforts étaient arrivés ne serait-ce qu’une minute plus tard, je crois bien qu’il m’aurait tué … Et ça m’a fait prendre conscience qu’en tant que héros, je suis plus un poids pour les autres qu’un soutien. Si je ne suis pas capable de me défendre contre une seule personne, comment je pourrais sauver des vies ? Je suis remplaçant pour le tournoi, mais si on m’appelle, je ferais quoi ? Je serai juste un poids pour la personne qui devrait se battre à mes côtés. »
La douleur de l’échec était bien plus forte que celle de mes blessures, qui avaient mine de rien déjà presque entièrement guéri. Cette sensation d’infériorité, de faiblesse, qui se dressait face à moi comme un mur infranchissable, était si oppressante, si écrasante … Je ne pouvais presque pas retenir mes sanglots, me retrouvant face à mes propres faiblesses. Faiblesses que je ne savais pas comment surmonter. Même l’entraînement avec May me semblait devenu totalement inutile, vain. Comment je pouvais devenir un héros ? CRIMSON DAY
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Le jeune apprenti héros racontait sa mésaventure avec un vilain. Une mésaventure qui aurait pu foutre le moral en l'air à n'importe quel abrutit : on est pas tous encore fait, si jeune et si tôt, à se battre contre les moindres vilains. C'était une action risqué, qui lui a coûté cher... Mais la jeune fille n'avait retenue qu'une chose : il avait sauvé une vie, qu'il le veuille ou non ! De plus il se dégrader : semble t-il qu'il serait au tournoi. Qu'importe que ce soit son adversaire, qu'il se jette en bas comme ça, comme un moins que rien faisait mal à Tara !
La Blondinette serra ses mains avant de lâcher et venir chopper le visage entre ses doigts, toute souriante.
“Toi aborder problème pas correctement ! Pense a ce qu'aurait pu arriver, sans toi. Mort, fille. Triste, irrécupérable ! Famille détruite ! Toi, avoir sauver fille, famille, espoir ! Ramener lumière malgré tout, et avoir tout fait pour !”
Elle le relâcha pour se mettre debout, tapant sur sa poitrine avec un immense sourire, les cheveux quelques peu brillant et flottant derrière elle.
“Aide d'autres héros fais parti métier. Aucun héros, quasiment, battre seule. Seul Allmight ou Endeavor ici. Sinon, travail d'équipe ! Car héros être dur.... Donc pas culpabiliser de ça, aider entre nous est NORMAL ! Toi devoir te féliciter ! Pour courage d'intervenir, pour donner chance et vie à la fille ! Devoir croire en toi, et la bonne action que toi avoir fait !”
La jeune Russe le tira pour le mettre debout et le prendre dans ses bras sans aucune gêne, et le serrer avec amour, compassion... Mais le plus important : la compréhension de vouloir baisser les bras après un loud échec. Elle savait ce que ça faisait, et elle ne le laisserai pas faire. Car quelqu'un capable de se jeter dans la gueule d'un vilain en action, seul et dépourvu de l'expérience professionnels... C'est un véritable héros. Elle, contre un ennemi, elle ne put que fuir... Elle avait fuis, pas combattu, et qui sait ce qui avait pu se passer après cela. Ce n'était pas très digne. Mais comment faire comprendre à une tête dur de Japonais qui se focaliser que sur la “réussite” comme objectif de se rassurer que tout va bien, alors que son action a été plus que formidable ? Tara manquait de mot, de vocabulaire, mais son désir de l'aider était immense. Car elle se reconnaissait un peu, dans le petit.
“Tara pas connaître alter de toi. Mais qu'importe. Tara, voit un héros. Un vrai. Quelqu'un qui a foncé dans le danger pour une vie. Se prendre parfois un revers, normal... On est pas non plus parfait... Mais cela doit te servir, grandir ! Réfléchis. Pourquoi dur et peinait ? Car lacunes. Mais en quoi ? Et là, PAF, toi foncer, et entraîner lacunes avec ami(e)s !! Peut-être moi Russe, pas censé donner conseil ou je ne sais pas. Mais, toi avoir droit d'aide, car ton action mérite applaudissement et admiration. Moi, admirer toi !”
La jeune Blondinette lui tira le bout du nez un instant et tourna autour de lui, avant de reprendre la parole sur un côté.
“Puis, toi, pas un poids. Toi faire fausse idée dans le crâne car déprimé. Devoir te dépasser. PLUS ULTRAAAAAAAAA ! N'est-ce pas ?”
La jeune Russe avait le poing en l'air, le sourire éclatant, et débordant d'énergie positive. Rappelant sa devise de lycée, mais elle ne semblait pas s'arrêter là.
“All might a dit... je crois, à la télévision... Que dans les moments les plus désespérés, on trouve la solution pour finalement gagner et remonter !”
Et elle donna une tape dans l'arrière du dos de Kenzo, avant de l'enlacer de nouveau pour l'envahir d'amour. Il ne devait pas être triste après son acte héroïque, mais fier de lui, de ce qu'il avait pu empêcher grâce à son intervention. Sauver des vies n'est pas facile, et ne le sera jamais... Il faut en prendre conscience, l'acceptait, grandir : et on devient plus fort. Ses grands yeux bleus se plantèrent dans le Japonais, ne cessant de sourire pour le réconforter, une bulle ambulante de bonté et gentillesse : très loin de ce qu'on imaginerait d'une Russe, il est bien vrai. Puis elle lui fit signe qu'il pouvait compter sur elle, déclarant ouvertement qu'elle serait maintenant son amie.
She can't help herself... He needed help, so, she was now here !
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Donnez vos peluches à Tara, elle le vous rendra bien !
Longue ascencionMais c’était qui cette fille ? Elle m’avait complètement pris au dépourvu en me prenant le visage dans les mains. Mais ce n’était pas pour me crier dessus, bien au contraire : elle m’encourageait. Elle mettait l’emphase sur le positif de mon intervention, sur le fait que j’avais permis à cette jeune fille de s’enfuir. En y repensant, c’était effectivement le cas, j’avais réussi à sauver une vie, mais à quel prix … Je n’étais clairement pas du genre égoïste, mais je me devais de rester réaliste : je ne devais ma survie qu’au hasard, à la chance. Si les renforts n’étaient pas intervenus à temps, nul doute que l’autre fou m’aurait tué sans une once de remords. Tout ça pour une seule vie de sauvée ? Mais je ne voulais pas en sauver qu’une … je voulais les sauver toutes.
Quel genre de héros j’étais si je n’étais pas capable de faire mieux que de sauver une seule vie au prix de la mienne ? À quoi bon se sacrifier ainsi ? Alors qu’elle me tirait vers le haut, me redressant avec une force qu’on ne pouvait pas vraiment lui deviner de part son apparence plutôt chétive, elle m’enlaça sans la moindre gêne, ne manquant pas d’attirer les regards des personnes alentours sur nous. Cela ne manqua pas de me faire monter le rouge au joues : je n’étais pas du genre très démonstratif en matière d’affection, et encore moins avec une fille, alors là, c’était le pompom. Mais elle ne me lâchait pas, elle continuait son discours de plus belle, invoquant la devise de U.A, me mettant une tape dans le dos, citant le grand All Might … Cette fille était un mystère complet à mes yeux. Sortie de nulle part, une parfaite inconnue qui pourtant faisait tout pour m’aider à me relever et surmonter cet obstacle … Alors, c’était ça être un héros ?
Je plongeai alors mon regard dans les deux orbes de lapis lazuli qui lui servait à contempler le monde qui l’entourait et qui, semblait-il au vu de son comportement, lui offrait le don de voir le meilleur en chaque chose, puis lui rendit son sourire. Je n’oubliai pas mon échec, ni l’amertume que ce dernier m’avait laissée, pour autant, mais son sourire si franc et sincère me réchauffa quelque peu le coeur. Cela dit, tout le monde nous observait encore, et pour le timide que j’étais, ça commençait à faire un peu trop. Alors qu’elle était toujours collée à moi, je passai mes bras autour d’elle et lui disait tout simplement « Accroche-toi. » avant de décoller du sol et de m’envoler pour nous rendre dans un endroit un peu plus isolé.
Aucune arrière pensée ne m’avait traversé l’esprit, je voulais juste échappé au regard inquisiteur de tous les autres étudiants qui étaient dans le parc qui avaient alors les yeux rivés sur moi et la jeune fille blonde. Je m’envolai donc, tenant fermement la blonde contre moi jusque sur un toit, où j’atterris alors délicatement, relâchant mon étreinte pour la laisser se reculer.
« Excuse-moi, c’est peut-être un peu brusque, mais … tout le monde nous fixait du regard et ça me mettait un peu mal à l’aise … Du coup je nous ai emmené ici, au moins on pourra discuter tranquillement. Mais attention, je n’ai aucune arrière pensée en tête ! »
Je savais que mon comportement pouvait être extrêmement mal interprété, et je ne lui en aurais pas voulu le moins du monde si ç’avait été le cas. Cela dit, je préférais clarifier les choses : c’était uniquement à cause de ma timidité et de mon embarras naturel en public que j’avais décidé de nous emmener dans un endroit calme et isolé. Enfin … c’était aussi en raison de son comportement excessivement tactile, chose qui était assez surprenante pour moi, bien que je n’avais ressenti que de l’embarras. Pour être franc, si nous n’avions pas été scrutés de toute part, il aurait été fort probable que cela me procurât une immense sensation de réconfort, comme si sa bonne humeur et sa positivité étaient aussi contagieuse qu’une maladie.
« Je te remercie pour tes encouragements, mais … ça ne change rien au fait que je suis plein de lacunes. Je travaille à les combler, mais c’est beaucoup trop difficile … Je n’ai pas sauver qu’une seule vie, mais à quel prix ? Je ne veux pas me contenter d’en sauver une, je veux les sauver toutes … Mais cette rencontre m’a fait comprendre que je n’en avais pas les capacités … Alors je songe à quitter U.A, à me trouver une autre voie pour sauver autant de monde que possible … » CRIMSON DAY
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Bien qu'elle était en plein câlin sur le Japonais pour le rassurer, celui-ci l'attrapa à la surprise de Tara, qui ne comprenait pas vraiment. Puis, décollant, la Blonde se contenta de s'accrocher de toutes ses forces à celui-ci pour ne pas tomber dans le vide. Alors, c'était ça son alter ? Il pouvait voler ? C'était tellement cool ! Voler ! La Russe sembla s'amuser plus qu'autre chose pendant ce petit tour de manège avant d'être reposer sur un toit en sautillant partout. Puis, le Japonais se confondit en excuse sous le regard non compréhensif de Tara. Rien de tout ce qu'il disait n'avait de sens pour elle, et de quel genre d'arrières pensées parlait-il ? Elle était bien loin de tout ça, et être tactile n'avait jamais été un crime dans son pays natale :c'était même très bien vu de savoir socialiser de la sorte.
"Pas excuse, Tara pas comprendre. Tara agir normalement, juste Japonais bizarre. Tara juste vouloir faire bien. Désolée si Tara gênante."
En toute réponse, elle lui offrit un grand sourire en se baladant joyeusement sur le toit pour admirer le paysage qui s'offrait sous ses yeux : la beauté du Japon. Ah, qu'est-ce qu'elle aimait ce pays, c'était fou ! Ces couleurs, ces arbres, ce ciel, ces bâtiments, sa vie ! C'était si différent de ce qu'elle avait connu pendant une grande partie de sa petite vie, comment ne pas être subjuguer par tant de beauté et de charisme ? Puis le Japonais repartit dans un discours défaitiste, qui fit retourner la Russe sur lui. Elle le fixait avant de se planter à nouveau devant lui. Comment pouvait-on, pensait si mal ? C'était déprimant de voir qu'il s'enfermait dans une idée aussi bête, sans même songer à tenter de s'améliorer ? Pourquoi... Avoir si peur ? Ne pas penser à autre chose, mieux et positive ?
"Pourquoi négatif ?" Cela lui échappa. "Moi pas comprendre. Tout être difficile, quand vouloir devenir héros ! Heures et heures entraîna, fatigue, savoir pousser limite toujours, plus, encore ! Violent, mentalement et physiquement. Toi être jeune, comme Tara. Toi avoir possibilité grandir force et gagner ! Toi devoir arrêter de penser comme abrutit faible ! Car pas vrai !"
La Blonde soupira longuement, tentant apparemment de trouver ses mots pour son discours. Ce n'était pas aisé, car son Russe naturel envahissait son crâne tant l'idée de le voir abandonner avait réussi à l'agacer. Abandonner pour si peu, c'est tellement rien ! Enfin, pas vraiment, la mort c'est pas rien... Mais son pouvoir est un cadeau, qui pourrait tellement être utile ! Il doit juste se remotiver, repartir de bon pieds... Avec Hitomi, elle saurait mieux s'y prendre, car elle la connait. Ici, elle est un peu perdue, mais ne supporte pas l'idée de voir un gamin talentueux baisser les bras.
"Ennemi dangereux, échec dur. Peu comprendre. Mais stop au passé : toi être vivant, non ? Alors nourris esprit de défaite, réfléchis à défaite, et pense à comment ne pas refaire défaite ! Pouvoir à toi, super ! Plein de qualité et d'avantage ! Franchement, puissant, pourrait battre moi avec élan, stratégie, positifs ! Il faut, d'abord, croire en toi. Puis, innover : faire trucs de dingues jamais réfléchis, transforme pouvoir en force majeur !"
S'agitant pour tenter de s'expliquer au mieux avec ses lacunes, elle frottait nerveusement l'arrière de son crâne. Ce qu'elle tentait de faire comprendre c'est qu'il avait certes la mauvaise expérience d'un héros qui a faillit tout perdre : mais qu'il fallait le voir aujourd'hui, vivant. Ne pas savoir comment ou pourquoi, il devait saisir la chance pour s'enrichir et tester ses limités de manières nouvelles et jamais pensés : quitte à demander à autrui idées et challenge ! S'améliorer avec l'idée de la défaite, pour la gagner la prochaine fois ! C'était ça, le travail. S'enrichir, tout prendre ! Mais c'était si dur à faire comprendre sans la totalité des mots et autres, cela embarrassait bien la jeune Tara.
"Toi pas devoir abandonner. U.A grande chance, toi te battre. Pas abandonner."
C'était tout ce qu'elle trouva finalement, ne pouvant pas forcer plus la main au Japonais. La Russe était à la limite de ce qu'elle pouvait faire, et le frapper ne serait pas responsable ni bien. Le seul moyen était de le raisonner... Et la jeune Blonde espérait que cela marcherait.
Yes, she was only able to hope at this point.
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Donnez vos peluches à Tara, elle le vous rendra bien !
La blonde semblait légèrement remontée suite à mes dernières paroles. Comme si le fait que j’abandonne signifiait une défaite pour elle, un échec. Mais pourquoi ? Je ne la connaissais pas, elle non plus, alors pourquoi semblait-elle si concernée par ma situation ? C’était un véritable énigme à mes yeux, et tandis que je l’écoutai me faire étalage de tous ses arguments pour tenter de me convaincre de ne pas renoncer à ma formation, je soupirai intérieurement. Elle avait raison, être un héros c’était difficile, ça demandait du travail. Mais ça, j’en étais conscient. Même si j’étais du genre à me démotiver rapidement, j’avais toujours gardé en tête cet aspect fondamental de la filière héroïque de U.A : rien ne me serait amené sur un plateau d’argent. Si je voulais réussir, je devais me battre, me donner à fond.
Le problème n’était pas là. Le problème, c’était plutôt que j’avais l’impression que la filière héroïque n’était pas faite pour moi. Certes, j’avais un pouvoir plutôt sympa, et je désirais toujours sauver des gens. Ce sentiment s’était d’ailleurs encore plus accentué depuis ma rencontre malheureuse qui m’avait laissé dans un si piteux état. Mais est-ce que c’était en tant que héros que je serais le plus apte à sauver des vies ? Après tout, on l’oublie mais les policiers, les pompiers, les médecins … eux aussi sauvent des vies, à leur échelle et avec leur capacités propres. La véritable raison de mon questionnement, c’était celle-là : est-ce qu’il ne valait pas mieux pour moi comme pour les autres que je change d’orientation ? Car peut-être qu’en tant que héros, je ne serais pas assez utile …
La jeune fille conclut finalement son discours à base d’encouragement, de dépassement de soi, sur une note simple, mais franche et directe : ne pas abandonner et profiter de la chance que j’avais d’être à U.A. Plus facile à dire qu’à faire … était-ce réellement une chance pour moi ? Je soupirai alors, l’air un peu perdu, avant d’aller m’appuyer sur la barrière au bord du toit.
« Je ne suis plus si sûr que la voie du héros soit la bonne pour moi … J’ai toujours ce besoin, cette envie de sauver des vies, mais je me dis simplement que, peut-être, je serai plus utile à le faire ailleurs. D’une autre façon … Je ne me sens vraiment pas digne d’être un héros. Pas après m’être fait bêtement laminer lors de mon premier combat. »
Alors que je posai les mains sur l’armature en ferraille, ces dernières se mirent à se serrer de toutes mes forces, tandis que mes dents les imitaient. Je sentis de nouveau cette colère, cette frustration envers moi-même, et mon manque d’expérience, de capacités. Je revoyais alors le visage hautain d’Hanami, qui me jugeait d’un air mauvais, me regardant comme on regardait un cafard avant de l’écraser sous sa semelle. J’entendais de nouveau ses paroles cinglantes, me traitant de bébé, de pleurnicheur … Mais je me rappelai aussi ce qu’elle m’avait dit en dernier.
« Reviens me voir quand tu seras meilleur. » « Tu n’es peut-être pas aussi irrécupérable que je pensais. Tu as intérêt à te lever tôt, si tu veux me rattraper. »
Ces paroles qui m’avaient alors redonner confiance en moi, ne serait-ce que pour un temps, et qui m’avaient donné l’envie de me dépasser, d’apprendre, de devenir plus fort … Au final, est-ce que j’en étais réellement capable ? Même si une partie de moi souhaitait toujours prouver à Hanami qu’elle avait tord de me voir comme un moins que rien, une autre souhaitait simplement lâcher prise et trouver une autre façon de mettre mes maigres talents à profit. Que faire ? Que choisir ?
« J’ai juste … si peur de décevoir … de ne pas être à la hauteur … que ça me paralyse. Comment je peux faire pour dépasser ça ? »
Je m’étais alors retourné vers la jeune fille, qui semblait visiblement en connaître un rayon sur la motivation et la persévérance, et lui adressait un regard plein de détresse, tandis que quelques larmes perlaient au bord de mes paupières. Si elle avait ne serait-ce qu’un conseil, un mot pour me redonner du courage, elle sauverait mon futur de héros. Sinon … Moi-même, je ne savais pas ce que je ferais alors. CRIMSON DAY
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La Blonde avança à la bordure du toit, pour se tenir aussi aux barreaux tout en réfléchissant, et écoutant les paroles milles fois trop défaitistes du gamin. Comment pouvait-on avoir si peu confiance en soit ? Qu'est-ce qu'il attendait ? La Russe en vint à penser qu'un tel esprit défaitiste ne pourrait jamais devenir héros : pas par manque de capacité... Mais par manque de force mental. Et elle était bien trop loin pour l'aider, incapable de l'atteindre avec ses mots. Même sa joie, bien que contagieuse, ne pouvait rien faire pour se gamin. Il avait besoin d'une méthode plus violente qu'elle ne pouvait par fournir, à croire. Pourquoi les gens attendent de se faire frapper au plus profond d'eux pour réagir ?
La logique d'ici dépassait celle de notre Tara bien aimée, si on ne se rattrapait pas bien vite à la corde dans sa chute, après ce serait pire. Plus dur... Plus rude... Plus méchant ! Non, cette logique de s'auto descendre comme un déchet puant n'a juste aucun sens, et arrive même à l'agaçait au fond de son âme pur. Car c'est juste se faire souffrir volontairement en refusant aide et soutien, parole censée et logique : non, pour lui il n'y avait que sa vérité. Comment aidé quelqu'un qui NE VEUT PAS l'être ? Au final, c'était une impasse, malgré toute sa gentillesse et patience, une énergumène qui veut pas décoller... Que peut-elle y faire ? Abandonner, elle n'aime pas. Mais lui, c'est tout ce qu'il semble souhaitait.
"Il existe plein de voie. Si toi avoir choisis Héros, existe raison que toi oublier. Te baser sur sauver les gens, pas bon. Tu vas de travers, omnibulé par défaite. Tu refuses de voir bon côté. Tu te prends pour un nul. Tara te dire un secret : plus tu crois à ta débile mensonge dans ton crâne là, plus ils deviendront vrai et te mangeront ! Entier !"
La Blonde soupira très longuement d'agacement. Il s'auto-détruisait, un point c'est tout. Sa mère, ici, lui dirait de laisser tomber car il existe des personnes qui ne peuvent être sauver ou raisonner.
"Pour dépasser tout ça, arrête de penser comme un perdant. Ceux qui gagne, pense en gagnant : malgré tonnes et tonnes d'échec, malgré avoir frôlé mort aussi. On a tenté d'assassiner moi, j'ai failli y rester, pas eu d'aide... Juste survécu, par chance. Me plaindre ? Abandonner ? Non ! Car moi visait tout là haut, avec tout mon âme. Réussir, pour tous ceux qui croient en moi et m'aide ! Même dans les insultes, la défaites, l'opposition : ce sont des aides à saisir, pour grimper plus haut !"
Au final, la Russe finit par s'asseoir à même le sol en regardant le ciel longuement. Si tu ne places pas tes objectifs haut, tu ne feras pas de différence. Si tu n'es pas capable de croire en toi, tu finiras au sol. Les échecs sont censés te gonfler, t'améliorer pour ne pas recommencer. Mais les mots de la Blonde ne le touche pas...
"Après toi faire ce que tu veux. Tara, même colère, frappe pas personne. Demande à autres Japonais te frapper ton crâne pour te faire réfléchir. Car là, tu penses comme un gros abrutit."
En tout réponse, elle tourna le dos, probablement agacé par le comportement défaitiste de je n'écoute personne à part ma pomme et j'ai décidé d'être absolument le gros con nul de l'histoire d'U.A. Non, elle ne peut pas supporter ce genre d'entêtement inutile qui vous plonge dans la dépression et vous détruit. Bon dieu, c'était incompréhensible pour la Russe.
Why, just... Why ?!
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Donnez vos peluches à Tara, elle le vous rendra bien !
Longue ascencionLes derniers mots de la jeune russe eurent un impact différent sur moi. Là où les précédents n’étaient que des paroles d’une inconnue, les paroles qui suivirent étaient celles d’une personne qui, comme moi, avait traversé une épreuve difficile, côtoyant la mort de trop près pendant un court instant. Je la regardai alors, le dos tourné, sans doute complètement dépassée par ma négativité, et soupirai légèrement. Elle marquait un point, si j’avais choisi cette voie, la voie du héros, c’était avant tout pour venir en aide aux gens. Pour que jamais plus je ne revive ce qu’il s’était passé ce jour là. Pour que jamais plus la vision d’une personne dont al vie était détruire ne vienne me hanter.
Mais aujourd’hui, c’était une autre vision qui habitait mes cauchemars. La vision de cet homme, ce monstre assoiffé de sang, et de ses griffes qui me lacéraient la chair. Rien que d’y pense, je sentais à nouveau la douleur poindre dans mes larges cicatrices. Je serrai alors ma chemise au niveau de ma poitrine, et m’avançai vers Tara pour poser ma main sur son épaule afin de la faire pivoter pour lui faire à nouveau face.
« Tu as raison, si j’ai choisi cette voie c’est parce qu’un jour, je n’ai pas pu sauver un ami et qu’aujourd’hui, il souffre à cause de moi. Je n’ai pas oublié que si je veux être un héros, c’est pour sauver les gens, leur éviter la souffrance. Seulement … Aujourd’hui, j’ai connu la peur de mourir, et je n’y étais pas aussi préparé que je ne le pensais. Et cette peur me paralyse, elle m’empêche d’oublier la terreur que j’ai ressentie ce jour là. Je n’arrive pas à l’oublier, et elle me retient, comme un boulet attaché à ma cheville. »
Je marquai une pause, reprenant mon souffle tandis que je sentais mon coeur battre de plus en plus fort dans ma poitrine. Parler de tout ça, de ce traumatisme, c’était douloureux, mais j’en avais besoin. Je devais évacuer tout ce qui me pesait, si je voulais avoir l’espoir d’en sortir grandit. Et elle avait raison, j’agissais comme un abruti. J’étais redevenu le gamin pleurnichard qui se cachait dans la jupe de sa mère au moindre signe de danger qu’Hanami voyait en moi. J’avais reculé, j’étais retourné à la case départ.
« Toi aussi, tu as vécu quelque chose de similaire, pas vrai ? Toi aussi, on t’a attaqué, on t’a fait du mal, on a essayé de te tuer … Alors dis moi … Comment je peux faire pour vaincre cette peur qui m’enchaîne au sol ? Comment la surmonter pour aller plus haut ? » CRIMSON DAY
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Toujours boudeuse, un peu tournée de dos à l'individu qui déprimait, la jeune Russe n'avait plus de ressort ou de manière de l'aider : du moins elle n'avait surtout pas d'idée ! Surtout avec la différence de langue, ce n'est pas toujours facile de trouver les bons mots ! Puis maintenant, elle s'en voulait d'avoir était dur par une prise de colère soudaine. Mais comprendre pourquoi les personne se foutait plus bas que terre pour des raisons x ou y la rendait folle : car derrière le plus dur des événements, il y a toujours possibilités de remontrer et profiter. La vie est une chose rare, un rêve à faire vivre aussi. Il faut s'accrocher, persévérer pour obtenir le bonheur de réussir dans ce que l'on désire.
Le Japonais repris, expliquant les raisons de la voie de l'héroïsme. Il avait le coeur pour, pas de doute... Il manquait juste la force mental. Pourtant, il avait déjà vécut du lourd, et encore maintenant il se mettait en doute. Oui, frôlait la mort est une catastrophe qui pousse beaucoup de gens à abandonner plein de choses. En vrai, ce sont des réactions naturels pour le communs des mortels : mais pas pour ceux qui aspirent à devenir des héros. Car on ne peut plus fuir, dans notre voie. Il faut rester sur ses pieds, et saisir la chance d'être là pour en sauver plus encore; Et mourir, c'est malheureusement le risque quotidien de ce métier à l'allure si fabuleux.
Puis il vint à elle, posant des questions, sur comment Tara avait pu surmonter l'épreuve contre l'autre fou furieux qui avait simplement voulu la tuer pour le plaisir. Ah, ce n'était pas un souvenir agréable, même avec le temps, qu'importe : on s'en souvient toujours. La jeune Russe s'assit alors en tailleur sur le toit, les bras croisés pour lui répondre au mieux avec ces mots à elle, ceux qu'elle trouvera et espère traverseront l'âme de ce jeune homme.
"Tara avoir été traumatisé. Sentir souffle de la mort dans la nuque... Sentir sang et vie partir loin. Sentir le regard fou de l'autre... Tara ne dira pas que c'est facile à surmonter. Tara a juste pu fuir... Mais il ne m'a pas poursuivi. C'est ma chance. Sinon, Tara ne serait pas là."
Refermant ses yeux, elle aussi avait eût beaucoup de chance. Peut-être pas une intervention héroïque, mais le fait que cet homme ne l'est pas chassé alors qu'elle aurait été à ses pieds... Oui, elle avait eue une putain de veine de fou furieux. En cela, comme disait-elle, elle était juste reconnaissante à la vie.
"Reconnaissante car une autre chance de continuer, sauver, persévérer. Moi, me dire que même si ce fut limite... Je suis là ! Toujours ! Pour crier haut et fort que je sauverai le monde ! Je n'aurais pas peur ! Car j'ai survécu. Survivante, je resterai, et je survivrai alors. Et pour mieux survivre, je deviendrai forte ! Si forte, qu'alors, je n'aurais plus jamais peur. Aujourd'hui, peur aide Tara à être meilleur, simplement."
C'était un drôle de concept, mais celui-ci lui allait bien à la petite Blonde. Se servir de ces trippes qui tremblent pour décupler ses coups et sa force, faire un champ mental qui se refuse de dire oui à la menace murmurant de la mort. Cette peur se transforme alors en détermination, en action... Et lui permet de défier ces choses et ses ennemis futur. Enfin, retournant la tête sur Kenzo, la jeune femme lui sourit tendrement, un sourire qui ne voulait que dire que si elle, petite et fragile, y arrive : il y arrivera. Car elle croit en lui. Oui, c'est un sourire sincère qui se transmet plein de compréhension et de confiance. Car ainsi était notre soleil.
Bright as the sun behind her.
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Donnez vos peluches à Tara, elle le vous rendra bien !
Longur ascencionLes mots de Tara étaient si simples, et pourtant, ils étaient si impactant. Quand j’y réfléchissais, ça me paraissait comme une évidence : j’avais droit à une seconde chance, une autre opportunité de prouver ma valeur au monde. Certes, Gaara m’avait battu avec une étonnante facilité, mais j’avais tout de même survécu. Au final, la raison était-elle si importante ? Dans un sens, oui. Il ne fallait pas que je me repose sur mes lauriers et que je commence à me dire que quoiqu’il arrive, quelqu’un sera toujours pour venir m’aider en cas de problème. Je devais être capable de compter avant tout sur moi-même, précisément dans le cas où une situation comme celle face à l’homme lézard se reproduisait.
Mais d’un autre côté … Un héros n’est jamais vraiment seul. Certes, je n’étais pas le garçon le plus populaire du lycée, je n’avais pas énormément d’amis très proches. À vrai dire, en dehors d’Hanami et de May, je voyais plutôt mal sur qui me reposer en cas de problème. Et encore … May était ma senpai, mon mentor, mais elle avait son caractère, sa fierté, et elle n’était pas du genre à voler à mon secours au moindre appel. Et Hanami … Bien qu’elle avait une véritable carapace autour d’elle, j’avais déjà pu apercevoir quelques bribes de compassion s’en échapper. Était-ce par pitié, ou par nature ? Bonne question, et je n’étais pas certain de découvrir un jour la réponse.
Je me tournai alors vers Tara, cette petite russe aux cheveux d’or qui tentait péniblement de me pousser en avant, de m’extirper du puits sombre de peur et de détresse dans lequel je m’étais moi-même jeté suite à ma cuisante défaite. La peur était pour elle une arme, un moteur, un carburant pour avancer. Une façon pour elle de se motiver à devenir plus forte afin de ne plus jamais la revivre. C’était une façon de voir les choses … Elle m’était totalement étrangère, mais je devais bien l’admettre : ma façon de faire était de loin une des pires possibles. Alors, pourquoi ne pas essayer celle de quelqu’un d’autre ?
« Alors, selon toi … Je ne dois pas oublier cette peur, mais au contraire la graver en moi et m’en servir pour devenir plus fort ? Je t’avoue que je n’avais jamais vu les choses sous cet angle … Je ne sais pas si ta méthode fonctionnera avec moi, mais en tout cas, je vais essayer … »
Je marquai une pause, regardant la cour en contrebas et toute la vie qui y grouillait, dans une sorte d’insouciante presque insolente quand on connaissait les dangers qui pouvaient rôder dehors. Nous n’étions encore que des gamins. Je n’avais que seize ans, ma formation de héros n’était pas encore achevée. Il me restait encore tant à apprendre. Sans parler du fait que dans le métier de héros, on apprend constamment. Jamais on ne peut prétendre avoir fait le tour, avoir tout vu, tout vécu, tout expérimenté. Un héros apprend chaque jour.
« Je vais, tout comme toi, graver le souvenir de cet homme dans ma mémoire. Me remémorer chaque jour tout ce que j’ai ressenti lors de mon combat : la rage de vaincre, l’envie de protéger une vie innocente, la peur face à une mort quasi certaine … mais aussi le soulagement au moment de l’arrivée des secours, et surtout, la fierté d’apprendre que la personne pour qui on a mis sa vie en jeu a finalement pu s’en sortir indemne. Tout cela restera gravé dans ma mémoire et me servira à grandir, avancer, et devenir plus. Même si le chemin est long, je continuerai d’avancer. Merci, Tara. » CRIMSON DAY
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She was maybe a bit frustrated, but still looking to him.
Alors que celui-ci remuait les paroles de Tara en lui, celle-ci le regardait, les bras croisaient dans son dos. Se demandant si elle n'était, finalement, pas trop dur avec ce jeune Japonais ? Peut-être que son côté Russe et pragmatique était trop ressorti ? Mais c'était comme ça qu'elle pouvait avancer avec le sourire aux lèvres, malgré tous les événements désastreux du monde... Enfin, c'était sa manière de vivre, et la forcer sur autrui n'était pas très sympathique. Peut-être devait-elle alors s'excuser, et laisser de vrai ami(e)s à ce jeune homme s'occupait mieux de lui, avec un vocabulaire adapté ? Tara restait une inconnue qui débarquai comme ça, à gueuler sa vision de la vie et son positivisme sans avoir penser que cela... était un poids, peut-être, pour le garçon. Voulant trop bien faire, des fois, on ne fait que des conneries : il est vrai.
Alors qu'elle se forgeait l'esprit à présenter ses excuses et acceptait la défaite dans l'aide à apporter au jeune homme dans le besoin... Celui-ci se tourna vers elle pour répondre par une question à tous ce que la jeune Blondinette avait pu lui dire.
« Alors, selon toi … Je ne dois pas oublier cette peur, mais au contraire la graver en moi et m’en servir pour devenir plus fort ? Je t’avoue que je n’avais jamais vu les choses sous cet angle … Je ne sais pas si ta méthode fonctionnera avec moi, mais en tout cas, je vais essayer … »
La jeune Russe sourit alors en l'entendant dire cela, et secoua plusieurs fois positivement la tête avant de lui prendre les mains, les yeux bleu pétillant d'espoir pour lui. Essayer, c'était tous ce qui comptait ! Si on n'essayait rien, jamais rien n'arriverait après tout. Il fallait avancer, tenter, trébucher, et recommencer autant de fois que possible tant que la vie nous l'autorise ! Au vu de sa réaction, Tara semblait croire en lui, et ses capacités. Et la suite du discours du jeune homme ne fit qu'agrandir le sourire de notre graine de héros Russe.
Venant alors tapoter le haut de son crâne comme pour signifier qu'elle était très contente de tout cela, avant de lever ses deux pouces en l'air simplement. Il fallait croire dans ce Japonais et sa détermination. Elle avait fait tout ce qu'elle pouvait, mais le voir accepter de tenter de changer sa vision faisait rayonner le petit coeur de la Blonde. Une fois finis, elle s'adossa à la barrière pour regarder la vie en contre-bas à son tour en souriant purement et simplement. C'était l'innocence de ceux-ci qu'ils devaient protéger dans leurs futurs vies, leurs sourires et leurs doux moments. Un lourd travail, mais une voie choisis : celle de sauver les gens, le monde en soit.
Enfin Tara regarda son téléphone pour regarder l'heure, surprise du temps qui s'étaient écoulé depuis. Prise d'une soudaine agitation, elle serra les mains à nouveau de Kenzo en l'encourageant une dernière fois. N'ayant plus trop le temps, elle claqua un bout de papier avec son numéro, des papiers qu'elle avaient déjà préparé à l'avance en cas de rencontre inopiné comme celle-ci. L'encourageant aussi à la rappeler pour se revoir, Tara le salua avec une bise bien Russe, hors du temps Japonais, avant de courir prendre les escaliers et redescendre le tout en chantonnant joyeusement dans le cliquetis et cliquetas de ces porte-clés sur son sac à dos, les pointes des cheveux brillants derrière elle.
Et la voilà qui partait aussi vite qu'elle était apparu dans la vie de Kenzo, toujours à remuer joyeusement même dans sa course pour rentrer chez elle, avec des pas de danse à travers la foule en bas qu'elle avait rejoins. Une vrai pile électrique, qui ne semblait pas manquait de cette si rare positivité.
Mais avant de perdre de vue le bâtiment, la jeune Russe se retourna une dernière fois, faisant de grand signe vers Kenzo, et disparu ensuite au loin au coucher du soleil, comme de rien.
So mysterious, and yet, so Lovely.
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![Longue ascension [Ft. Tara Klichtov] 201217104124926793](https://nsa40.casimages.com/img/2020/12/17/201217104124926793.jpg)