Musique d'ambiance:

Il déambulait dans les rues, le regard porté au loin sans jamais s’arrêter sur une chose ou sur ces pauvres mortels. Sa marche était lente, chacun de ses pas léger et lourd à la fois. Un chat prêt à bondir mais le plus silencieusement du monde. Les chats étaient considérés comme divinité en Egypte ancienne, le saviez-vous ? Il se perdait dans ses pensées essayant de comprendre pourquoi les humains s’enfermaient eux même dans leur cage, verrouillant eux même leur serrure pour ensuite jeter au loin la clé. Pourquoi faire une chose pareille ? L’ange était en fait le seul à pouvoir briser leur cage et les libérer.  Passant devant une école, il voyait les enfants à travers les grilles de l’enceinte de la structure. Pourquoi des grilles ? Cela renforçait l’idée même que les enfants étaient enfermés dès leur plus jeune âge. Depuis quand l’humain est devenu un élevage de lui-même ? Pauvre de nous, illusion de liberté, illusion de l’héroïsme enfermé.

Il se stoppa un moment devant le spectacle des enfants en train de jouer. Puis, vint alors une bagarre, un enfant vint agresser un autre en usant de son alter de force alors que le dernier n’avait pas encore éveillé le sien. Enfin un petit qui essaye de sortir de sa cage. Pourtant un adulte ne manqua pas de le gronder, le punissant, le réprimant et ainsi de suite comme vous le savez mieux que quiconque. Pourquoi ? Pourquoi priver cette liberté à ces malheureux. Il eut une envie violente de faire du mal au professeur s’étant interposé durant la bagarre. Quelle leçon il y avait il a tiré de cela ? Les faibles resteront faibles pensant que quelqu’un viendra les secourir, et les plus fort réprimer alors qu’ils pourraient tellement s’exprimer et s’épanouir. Pauvre petit garçon, espérons que tes parents comprennent ta soif de pouvoir. Oui, impose-toi encore et encore, laisse-toi aller à la gloire d’une infini puissance. Si tel est ton destin, l’ange que je suis veillera sur toi et fera de toi le prochain libérateur de ce monde quand l’ange aura rejoint les cieux, sa place initiale.

Il commença alors à sourire, empoignant sans nécessairement le vouloir son épée. Non, il ne pouvait intervenir tout de suite, ses supérieurs l’avaient déjà réprimandé pour avoir libérer déjà trop de mortel, il fallait faire un effort et retenir sa soif de justice libératrice. Tenez bon mes pauvres, je serais là pour vous le moment venu.
Il lâcha prise son épée pour repartir voyant tout de même du coin de l’œil l’enfant pleuré à cause de la bêtise du professeur. Il déposa cependant sa main sur le grillage, glissant sa main sur chaque barre au fur et à mesure qu’il avançait. Le regard redevenant livide, sans expression mais toujours en pensant que les humains étaient en détresse. Quand pourrait-il agir de nouveau ? Il était impatient et espérait vivement pouvoir libérer le plus de gens possible le plus rapidement.

En continuant sa promenade il regarda ses mains et se dit que son pouvoir n’était pas encore assez développé pour agir avec une plus grande ampleur. Il fallait devenir puissant, le temps n’était pas un problème mais il savait pertinemment que certains éléments de la société pourraient lui être fatal. Pour le bien salvateur de ces pauvres êtres il devait devenir plus fort. Il serrât un poing et continua de marcher. Des héros patrouillaient dans tous les sens, des alarmes ambulantes ne laissant que peu de place au vilain pour agir. Certains étaient connus et donc redoutable quand d’autre bien moins important et faible. Pour lui les héros étaient perdus d’avance. Pauvre être s’étant complètement recroquevillé sur eux-mêmes ne cherchant même plus à se libérer de leur prison. Une illusion dans laquelle ils vivent pensent être heureux, mais ne vous inquiétez pas, bientôt mes confrères sauront vous libérez. Eux sauront vous libérez de tout cela, malheureusement moi, pauvre âme charitable manque encore de puissance salvatrice mais ne craignez rien bientôt je saurais comment vous aider également. Pour l’heure sauvons le plus de monde possible de manière la plus accessible.

Il prit une pause pour manger un petit bout dans un restaurant. La serveuse était splendide et il semblait que le charme du vilain fasse de l’effet sur cette dernière. Il savait être très dragueur et pour la sauver usait de cela. Il ne put s’empêcher d’en profiter, après tout il était un ange déchu et ne pouvait retourner à sa place pour le moment. Alors, pour l’heure, il se laissait parfois aller au désir charnel qu’éprouve les mortels et il aimait ça. Non pas de libération pour cette ravissante serveuse ce soir, pas encore. Il était encore perturbé par l’événement de la journée passé avec les enfants. A demi nu il s’assit dans le sofa de l’appartement de la jeune femme et réfléchit.

Il prit le temps de comprendre comment sauver cet enfant. Il décida alors de passer à l’action, non pas ce soir mais le lendemain. A présent il se releva, sourire aux lèvres, caressa la jeune femme tendrement qui dormait à point fermé. Bientôt jolie déesse au corps somptueux je te ferais rejoindre les tiens. Il recommença alors à caresser tendrement le corps de la femme, la réveillant petit à petit pour de nouveau se laisser aller à ses plus sombres désirs érotiques avec l’ange qui ne manqua pas de les satisfaire.

Le matin venu, l’ange était debout et partit de nouveau en direction de cette école. Près de cette dernière était situé une agence de héros. Kristallio était le héros en charge de cette dernière. Il ne prit pas d’initiative fortuite mais quand il aperçut l’enfant et que les parents partirent, il s’adressa alors à lui.

« Bonjour futur sauveur de l’humanité. J’ai vu ce que tu as fait hier. »

Le garçon avait peur et s’excusa de nouveau pour son comportement de la veille. Kamihone recula alors d’un pas pour essayer de mettre à l’aise l’enfant tout en se baissant presque genoux à terre.

« Allons, allons, ne t’excuse pas, c’était très bien ce que tu as fait. Tu sais pourquoi ? parce que tu es le plus fort ! Ce n’est pas mal d’être fort au contraire tu apprends beaucoup de chose aux faibles que tu frappes, grâce à toi ils vont eux aussi devenir plus fort et bientôt tu pourras te battre éternellement contre eux et t’amuser au même niveau. Ce sera formidable. La prochaine fois que ton maître te gronde montre lui que tu n’as pas peur. Utilise ton alter pour t’imposer et tu verras que tu seras libre. »

Il se releva et sourit à l’enfant tout en reculant. En dernier signe d’adieu il lui fit un signe de la main avec un pouce en l’air. Curieusement l’enfant semblait être attentif aux propos du vilain et fit de même. C’est ça laisse toi aller ma petite graine, croit et libère-toi de ce monde.

L’enfant avait à peine fini d’entrer dans la cour qu’il recommença à se bagarrer après les encouragements de Kamihone. Le vilain eut un sourire très chaleureux en voyant la scène. Sans surprise le maître intervint ne laissant plus agir l’enfant. Pour autant l’enfant essaya de se débattre et l’ange l’encourageait à réussir du plus profond de son être, les poings serrés devant le grillage, il les agita en susurrant des petits mots « Allez ! Allez ! Tu peux le faire ! ». Malheureusement le jeune garçon était encore trop faible, le professeur le réprimanda à nouveau très sévèrement attisant de plus en plus la colère du vilain qui regardait la scène. Le garçon semblait alors expliquer son comportement et pointa du doigt derrière le grillage, là où était situé Kamihone. Il comprit alors que le professeur venait de comprendre qui l’avait encouragé. Il se dirigea alors près de ce dernier près à l’incendier.

Une fois près de lui Kamihone leva sa main comme pour mettre une distance entre eux.

« Je sais ce que vous allez dire et je suis très curieux d’entendre cela, mais pour les enfants qui nous regarde ne nous disputons pas sous leurs yeux. Allons un peu plus loin là où les regards ne gêneront personne voulez-vous ? Je sais, je suis stupide mais s’il vous plait vous êtes professeur ne laissez pas les enfants voir cela. Vous qui êtes déjà très fort à n’en pas douter allons seulement un peu plus loin vous serez alors libre de dire tout ce que vous voulez. En échange pour vous rassurez nous irons alors près de l’agence de héros. »

Les paroles du vilain semblaient être cohérente malgré ce qu’il venait de faire, à savoir encourager le jeune garçon à se battre. Arrivé juste à côté de l’agence à peine 50m plus loin derrière une ruelle bien plus discrète le professeur commença son sermon quand Kamihone le regard plein de haine s’avança vers lui déterminer puis se propulsa sur lui, lui assénant des coups de poings violent à la gorge, dans le foie, au visage. Le professeur bien que méfiant n’avait rien vu venir et au fur et à mesure que ce dernier subissait des dégâts il sentait sa gorge comme se déchirer. Kamihone par ses ondes visait en effet les cordes vocales de ce dernier et à force de frapper fini par les déchirer. Le professeur blessé se tenait sur les genoux et meurtri des coups poings du vilain essaya de prononcer un son, un mot, n’importe quoi mais rien ne sortit. L’ange le regarda les mains sur les hanches et lui dit alors

« Allez-y je vous écoute, je suis tout ouïe mais il semblerait que vous n’arriviez plus à me dire quoi que ce soit. J’ai donc eu raison et ma raison s’est imposée à vous. »

En relevant la tête il aperçut alors une jeune femme à l’allure gothique et à n’en pas douter une héroïne. Il ne put alors s’empêcher de sourire pensant alors revoir la scène de l’école, lui étant le jeune garçon bagarreur, le professeur le jeune garçon faible en pleurs et l’héroïne comme le professeur venant à son secours. Quelle coïncidence.

Musique d'ambiance:

La jeune héroïne semblait user de son possible pour attirer l’attention vers elle. Kamihone était tout à fait réceptif à ce genre de demande. Il garda un sourire en coin tout le long de son discours. Puis à la fin de celui-ci il déposa une main sur son visage et soupira.

« En quoi suis-je un vilain ? Je me bats avec ce monsieur parce qu’il m’a manqué de respect. Certes j’ai enfreint un peu la loi en usant de mon alter mais voyons il n’est pas mort. Il ne pourra juste plus insulter enfants et adultes lui qui se croyait tout puissant. C’est honteux de la part d’un professeur, de plus vous semblez le connaitre. Et summum de tout vous m’insultez gratuitement sans comprendre la situation. Etes vous sûr d’être un héros ? Peut être un agent administratif tout au plus. »


Il se mit à rire et poussa le professeur souffrant et terrorisé. Il le montra du doigt et demanda à la jeune fille de venir le récupérer. Il n’était pas digne d’être libéré lui qui voulait à tout prix faire sa loi, le voilà privé d’un sens qui lui était primordial. Pauvre être, il va souffrir. Quelle belle pensée.

Kamihone, marcha en la direction du héros puis la dévisagea, un sourire de plus en plus noir. Il s’accroupit à hauteur du professeur lui attrapant les cheveux commençant à le gesticuler dans tous les sens. Il le frappa à nouveau dans le ventre, une fois, puis deux, et trois et ce jusqu’à dix reprises sans interruption. Il frappa le plus fort possible. L’homme incapable d’hurler souffrait terriblement, son visage se décomposait et criait à la douleur. Un bruit se fit entendre, puis un autre. L’homme lâchant son cou se tint les jambes. Le bruit fut comme un craquement violent. Les deux tibias de l’homme étaient à présent brisé. L’ange ne détacha pas une seul fois son regard de la jeune fille.

« Alors ? Je suis fichu dis-tu ? Je viens de le mettre à mort et pas un bruit, que quelques craquements et des bruits de fond et regarde autour de toi, les passants derrière ne font même pas attention puisque tu leur caches la vue et au contraire m’avantage. Ne soit pas si vulgaire dans tes propos très chère. Tu es plutôt belle dans ton genre. Ton regard est ampli de bienveillance et ta peau à l’air si douce. Un léger parfum se dégage de toi et m’attire indubitablement à toi. Une enivrante odeur qui ne prendra que tout son sens quand tu seras près de moi et tu le sais. »

Il s’excusa alors de son ton peut être un peu trop grossier envers une étrangère. Il ne voulait pas paraitre impoli. Il prit alors le temps d’allonger l’homme souffrant et demanda à l’héroïne d’appeler une ambulance sous peine que ce dernier ne voit son dernier souffle sous ses yeux. Il promit de ne rien faire et ne voulait que discuter. Il avait pour la première fois la chance de discuter avec un héros et une très particulière.

« Tu veux gagner du temps ? Très bien je t’en offre. Fais ce que je t’ai dit et ensuite explique moi en quoi je suis forcément un vilain et non pas un vaurien, un simple hors la loi qui ne se contrôle plus ? Qu’est ce qui te fais penser toutes ces choses ? Que crois tu qu’il se passera si tu t’approches de moi ?»

Il était d’humeur très curieuse et ne voyait pas cette rencontre comme une malchance bien au contraire. Il allait simplement devoir trouver une solution pour fuir et il savait déjà comment. Ayant passé une soirée merveilleusement charnelle il ne voulait pas abîmer un aussi beau minois. Il savait aussi que son look pouvait repousser certain.

« Peu importe ce que tu penses de moi mais tu es vraiment ravissante. Ne laisse pas les autres t’enfermer dans des catégories inutiles. Inconnu, vilain ou autre, crois-moi, admire ce que j’ai fait. Je ne suis pas un meurtrier simplement un vaurien qui veut rendre justice. Je suis un simple vengeur répondant au nom de Crosswaves. Je t’en prie ne soit pas si hésitante, ne sois pas si méchante, je sais que tu es quelqu’un de très cultivé et ta manière de vouloir m’appréhender en dit long sur toi. Chaque fois que j’y pense je te trouve de plus en plus belle. Non, non, je ne cherche rien d’autre qu’à part te faire comprendre que tu es belle. Enfin, je t’en prie sauve cet homme, parfois je ne me contrôle pas et tu l’as très bien vu mais appel au mois l’ambulance. »

Si elle ne prenait pas le temps de faire cet appel l’homme allait tomber dans les vapes et finir par mourir d’hémorragie interne. Il avait hâte de voir ce qu’elle allait faire.

Musique d'ambiance:

Jouer son rôle dit-elle ? Mais elle le joue parfaitement sans s’en rendre compte. La preuve en était faite, elle avait fait tout ce que Kamihone lui avait demandé de faire. Un hasard ? Peut-être mais encore une fois une belle coïncidence.

« Merci de m’avoir écouté d’avoir sauvé ce jeune homme comme je te l’avais demandé et d’avoir appelé de l’aide. Certes une ambulance était meilleure mais qu’importe. »

L’ange remarqua sans mal la petite caractéristique de l’alter de son adversaire. Un liquide se solidifiant. Il savait qu’il pourrait l’atteindre simplement en tapant dessus à ces moments précis. Pourtant il ne voulait pas lui faire de mal, enfin pas de façon visible mais lui faire comprendre une partie de qui il était grâce à son pouvoir. L’ange serait alors d’une grande bonté envers elle. Oui, il ne souhaitait pas la libérer, pas tout de suite, pas encore. Cette déesse de colère et de rébellion lui donnait des frissons dans le corps. Comment une femme aussi parfaite pouvait-elle être enfermé de cette façon ? « Injustice ! » Cria-t-il au fond de lui et tout comme le jeune garçon il tâcherait de germer cette petite graine libératrice au fond d’elle.

Quand elle passa à l’action, Kamihone ne perdit pas un seul instant et fonça sur le poing gigantesque s’étant solidifié, il frappa alors de toutes ses forces à trois reprises dedans envoyant dès lors trois ondes déferlante dans le corps de l’héroïne qui ne manqua de lui faire sentir une pression intense au niveau de la cuisse et plus spécifiquement le quadriceps gauche. La sensation qu’elle aurait alors pour le moment serait comme si on l’avait rué de coup à cet endroit. Encore un peu de patience et son muscle se fendra de lui-même.

Les débris tombèrent très rapidement sur le vilain qui n’eut pas le temps de tous les esquiver. Un des débris vont alors lui fendre le côté gauche. C’était un risque évident mais l’occasion de la toucher était trop tentante. Il se tint alors la hanche gauche. Du sang coulait légèrement, il savait alors qu’il aurait besoin de se soigner assez rapidement s’il ne voulait pas que cela s’infecte mais qu’importe, ce n’était pas la question.

« Vous n’avez pas honte ? Je n’ai causé aucun dégât matériel pour ma part. Pourtant vous détruisez votre propre bâtiment comme si de rien n’était. Pensez-vous vraiment que les personnes payantes beaucoup d’impôts pour votre genre soit très content de vos méthodes ?... De plus votre ami à fuit dirait-on. Vous semblez donner les ordres et cela m’enchante incroyablement. Vous êtes incroyable et vous continuerez d’évoluer de façon incroyable pour enfin vous libérer et reprendre votre statut de déesse. Laissez-moi vous montrer le chemin très cher ou admirez votre impuissance face à la vérité. »

Il s’avança alors vers elle les bras tendus sur les côtés à hauteur des épaules, paumes tournées vers le ciel. Il lui sourit alors de manière très chaleureuse comme il savait si bien le faire. Son visage paraissait alors extrêmement doux et chaleureux. Son image d’ange n’en était que renforcé. La pâleur de sa peau ne paraissait alors plus comme un manque important de pigmentation mais plutôt comme une lumière parfaite. Sa manière de faire était très étrange pourtant ses yeux, oui ses yeux reflétaient la colère, la haine et l’envie de faire le mal. Satan ? Lucifer ? Belzebuth ? En effet, il se comparait à cet être mythique.

La jeune femme était prête à lancer l’assaut quant au dernier moment Kamihone recula d’un pas, puis deux et commença à fuir la ruelle.

« Je veux en supplie douce déesse suiviez moi ! OUI ! Montrez-moi votre beauté ! Je tacherais de vous faire comprendre qui vous êtes réellement au fond et vous comprendrez qui je suis vraiment. »

En l’humiliant, lui faisant du mal, il espérait tout simplement lui montrer son impuissance face à quelque chose qui la dépasse. Lui donner le désespoir à travers la volonté de devenir plus forte. Germer cette graine au fond d’elle pour qu’elle ne puisse plus jamais oublier son visage, ne plus jamais oublier l’ange dans cette idée de vengeance. Oui, l’admirer encore et encore, le voir danser jusqu’au jour salvateur ou l’ange descendrait la libérer de ses tourments.

Musique d'ambiance:

Voilà qu’elle commençait à danser elle aussi. Sa puissance recouvrant ses jambes, elle bondissait pour mieux le rattraper. Non, ce n’étaient pas des bonds, ses ailes commençaient déjà à se redéployer, la déesse avait déjà commencé à se libérer. Kamihone fut ému de voir que tout fonctionnait et que bientôt elle serait enfin libre.

« Vous êtes vraiment resplendissante ! » cria-t-il.

La chasse se poursuivait provoquant, quelques cris en passant, des légers dégâts matériels mais rien de trop chaotique. Le vilain resta cependant très vigilant en ne prenant que les ruelles étroites et moins fréquentées. Ainsi, il savait qu’elle ne pourrait plus utiliser son poing gigantesque, l’espace restreint les formes qu’elle pourrait entreprendre seraient alors plus réduit et donc moins violent. Il n’arrêta pas sa course effrénée, riant au passage comme s’il se moquait qu’elle ne puisse l’attraper.

Sentant qu’elle faiblissait légèrement, certainement à cause des ondes envoyées par l’ange, il prit appuis sur sa jambe droite et fit un volte-face instantané. Il dégaina alors son épée cachée dans son manteau de manière fulgurante. Il projeta alors son épée à toute vitesse en plein visage de la jeune héroïne. Elle ne manqua pas de se protéger de façon spectaculaire avec son alter, cependant, l’ange an profitant pour asséner de nouveau plusieurs coups de poings violent sur le liquide devenu alors solide. La force de ce liquide était prodigieux le faisant saigner des mains. Peu importe, la douleur n’était rien. L’épée plantée dans le mur protégeant l’héroïne il vint alors taper sur le manche de cette dernière pour y faire diffuser des ondes moins puissantes mais à plusieurs reprises. Il visait toujours le même endroit, les quadriceps de Black Reaper. Bien qu’il ne preta pas attention au potentiel cri de douleur qu’elle pouvait émettre il prit de nouveau la fuite.

La chasse n’était pas finie et la jeune femme était robuste. La poursuite s’enchainait alors. Quel sentiment magnifique de se sentir aussi désiré par quelqu’un. Une femme aussi radieuse désirait plus que tout à présent enlacer l’ange. Cette petite pensée fit rougir légèrement l’ange qui dans un sens ne demandait que cela. Il prit alors sur la droite ou un panneau indiquait une impasse. La rue était très étroite il seul quelques poubelles y étaient déposées en guise de décors. Coincé ? Non, il attendait cela en réalité. Oui, elle et lui, en milieu sombre, peu de fréquentation, loin des êtres abjectes que sont les héros, loin des yeux méfiants. Seulement un face à face, entre ange et déesse. Aucun mortel n’était digne de voir cela.

« Vous êtes vraiment épris de moi très chère. Voyez-vous bien que cela soit très tentant je ne peux me soustraire à ma mission salvatrice. Vous semblez prendre de plus en plus votre envol mais de grâce laisser-moi vous montrer le chemin vers la piété. »

Un regard noir, visage sombre, plus aucun sourire.

« Il n’existe aucun dieu ici-bas, nous êtres de lumière saurons vous ramener vers une vie idyllique pleine de grâce et de bonté. O déesse, admirer moi de nouveau, laisser vous tenter par vos plus sombres désirs, laisser vous aller à la vengeance et au gout du sang. Admirer moi danser, admirer moi pour l’éternité, voyez l’ange qui se dresse devant vous ! »

Les deux commencèrent alors un combat violent, l’ange sans arme parait la plupart des coups de son adversaire. Il laissa volontairement cette dernière frappé là ou il était blessé. De fait, il l’attrapa alors et frappa toutes les fois possibles. Ondes après ondes, il commençait à sentir que les jambes de l’héroïne devenaient de plus en plus lourdes. Non, il n’était pas question de briser le visage d’une telle beauté.

Par imprudence il prit alors un violent coup de poing en pleine face qui ne manqua de la faire tomber. Le sang coulait légèrement de sa bouche. Il sourit et s’essuya alors avec sa main la bouche. Il avait une fâcheuse habitude à taper au même moment où il recevait un coup. C’était dangereux pour lui mais ainsi il était sûr de toucher son adversaire. Dès lors au même moment il reçut ce coup et dans sa chute il frappa violemment la cuisse de son adversaire à coup de pied ne manquant pas alors pour effet de déchirer ce dernier. En se relevant, il commença de nouveau à sourire. La blessure devait être douloureuse et l’autre jambe était sur le point de craquer à tout instant. Elle n’avait alors pas encore remarqué que durant leur combat le vilain avait réussi à échanger les rôles. Il était à présent face à la rue et elle face au mur. Peut-être était-ce dû à son manque de combat qu’elle n’y prêta pas attention ou bien était-elle trop fascinée par l’échange endiablé avec l’ange ou simple coïncidence. Peu importe, cela allait se terminer.

Se lançant une dernière fois vers elle, il esquiva une attaque mais pas la deuxième. Encore une fois c’était voulu, la deuxième attaque était plus proche de son corps et donc l’onde atteindrait plus rapidement la zone ciblée. Il frappa alors de toutes ses forces sur le liquide de nouveau solide en même temps qu’il se prit de plein fouet l’attaque. L’onde alors ne manqua pas de déchirer le deuxième quadriceps de la jeune femme.

L’attaque de cette dernière ne fut pas sans effet contre le vilain. Il fut légèrement sonné et resta au sol quelques secondes. Il fut envoyé valser jusqu’au bout de la ruelle et attira l’attention d’un petit garçon. Le visage de l’ange était alors en sang et le petit garçon tout plein d’innocence et de bonté demanda s’il allait bien, il aperçut alors rapidement au fonde de la ruelle l’héroïne et ne savait pas quoi penser de la situation. L’ange sentait la peur prendre le dessus sur le petit et l’attrapa au col. Il sourit et lui dit alors,

« Petit vite enfuis toi d’ici, c’est une super vilaine, je l’ai presque battue mais elle est très dangereuse ! Regarde là son look ne trompe personne, vite petit va chercher une grande personne vite ! »

Le petit crédule et naïf partit alors chercher de l’aide pensant qu’un héros lui demandait de l’aide. Il pleura et rejoint alors l’autre ruelle plus bondée. Un petit garçon sans avenir, il n’était pas capable de voir à travers le mensonge et cru instantanément l’ange. Oui, c’était un ange certes mais il ne put reconnaitre la déesse qui était encore debout les jambes tremblantes et prête à tout pour en finir avec lui. Cette scène a très certainement de nouveau enragé l’héroïne mais ainsi toutes ses pensées n’étaient que tourné envers l’ange. La douleur bien que très forte elle tenait encore debout, l’adrénaline faisant certainement effet. Peu importe, c’était l’ange qui lui donnait toutes ces forces, cette détermination prête à tout. Oui, l’ange était vraiment heureux de voir tout cela.

Il se releva non sans mal mais toujours prêt à se battre s’il le fallait. Il s’appuya alors tout près du coin de la ruelle, près de l’intersection. Soudain, un adulte apparut. Un homme, assez banal et de plus n’était pas un héros. L’ange derrière le frappa alors à deux reprises dans le dos. Il ne semblait pas très robuste puisqu’il s’effondra sur le moment à terre se tenant les reins. A nouveau pour éviter tous cris il le frappa à coup de pied violent dans les côtes. Le son de cet homme s’étouffa de plus en plus. Tout en agissant de la sorte il fixa Akira tout sourire. Oui, admire-moi, regard la force salvatrice de Kamihone. Admire-moi encore et encore !

Le pauvre homme ensanglanté et grièvement blessé fut pris en otage. L’ange l’attrapa alors par les cheveux le trainant de plus en plus près de l’héroïne. Une fois à bonne distance il s’assit serra alors à la gorge l’homme qui se dépattait du mieux qu’il pouvait à la limite de perdre connaissance.

« A présent très chère. Je souhaite échanger avec vous. Je tâcherais de vous faire comprendre en quoi ce que je fais est bon et peut être comprendriez-vous qui je suis. Ou alors suis-je trop bon pour cela ? Expliquer moi en quoi ce que vous croyez est juste et je tâcherais d’anéantir toutes vos croyances les unes après les autres. Oui, parlez-moi si vous l’osez ô somptueuse déesse de la haine. »

L’homme se débattait violemment et agaça alors l’ange qui alors se redressa et frappa à plusieurs reprises l’homme envoyant ses ondes dans ses bras afin qu’il ne puisse plus les utiliser. S’il continuait ainsi il n’aurait alors plus le privilège d’assistant à l’échange le plus grandiose entre deux êtres de lumière. Voulait-il être libéré avant cela ? Encore un mouvement et il le sera, encore un bruit et c’est son cerveau qui serait alors visé. Puis lui vint alors une idée, il le frappa alors à quatre reprises sous les yeux de l’héroïne, il se fichait se faire taper ou plutôt il espérait qu’elle le ferait pour en profiter de nouveau. Peu importe qu’elle agisse ou non il était trop tard pour cet homme, les ondes vint alors frapper violemment le cerveau de cet homme. Il n’était pas mort, il n’avait pas frappé assez fort pour cela, il se contenta d’envoyer quelques ondes au cerveau ce qui ne manqua pas de lui faire perdre connaissance et le troublera à tous jamais dans sa vie. Il ne voulait pas laisser les êtres divins s’exprimer tel sera son fardeau en plus de vivre il sera à tous jamais muet, traumatisé et incapable de réfléchir, le cerveau trop atteint pour cela.

« Tu ne seras jamais libre pauvre de toi. Pourquoi s’agiter comme un poisson hors de l’eau stupidement aggravant tes blessures et ta situation ? Tu ne mérites que de souffrir. »

Toujours l’ayant attrapé au cou il resta debout attendant de voir ce que l’héroïne tenterait de faire. Essayer de parler pour lui faire gagner du temps ? L’affronter malgré son état ? Tenter de fuir ? Sauver cet homme en même temps ? Qu’importe ce qu’elle fera, jamais l’ange ne s’était senti aussi bien depuis qu’il avait intégré la ligue et il comptait étancher sa soif de curiosité et sa soif salvatrice en même temps. Peu importe son choix les conséquences en seront que de plus merveilleuses. Oui, admirez cet être fabuleux, vous ne pourrez l’oublier. Il troubla votre cœur et à présent serait dans chacune de vos pensées. Oui…OUI ! L’ange est en vous et accaparera vos rêves de vengeance et de haine et bien d’autres ! HAHAHAHAHA !

Musique d'ambiance:

Kamihone s’avança vers l’héroïne tentant de rester debout malgré ses blessures pouvant la faire vaciller à tout moment. Pour une fois, il ne sourit plus, il avança d’un pas calme et déterminé. Le monde n’était alors plongé que dans l’attente et l’écoute des échanges à venir entre les deux protagonistes. Certain ne pouvait comprendre la splendeur d’un tel échange. Un équilibre parfait entre soi-disant lumière et obscurité. Une part d’équilibre, une perfection sans égal. Chacun tenant le même poids sur la balance permettant au monde de continuer à vivre. Ce simple échange de regard était en fait la réalité même de ce monde. Pourquoi les êtres misérables ne pouvaient le comprendre. Les uns étaient nécessaire à la survie des autres.

Une fois près d’elle, toujours le regard déterminer et prête à en découdre, il fonça droit sur elle, poings serrés, regard noir. Les premiers coups du vilain furent admirablement parés par la jeune femme. Quel spectacle grandiose. Un uppercut prêt à être lancé, elle para l’attaque en s’accrochant au vilain avec le peu de force qu’elle avait grâce à ses jambes. Elle était robuste et elle n’était même pas encore la fleur, la déesse complètement éveillée que l’ange souhaitait voir. Il se prit alors de nouveau deux coups sur les côtes laissant s’échapper un cri de douleur de sa part.

Immédiatement après cette attaque il sauta sur elle de manière fulgurante, la faisant tomber au sol. Il lui donna alors dans sa chute un coup de poing violent au ventre. Il se mit à rire puis une fois au sol il continua sa salve de coup en riant de plus en plus fort, affichant un visage malsain. Le visage du mal, celui que tout le monde n’aurait aucun mal à reconnaitre. Celui qui se cache derrière cette belle tête d’être céleste. Oui, un ange démoniaque. Quelle beauté.

Black Reaper n’avait pas pour autant perdu connaissance, elle était vraiment incroyablement résistante. Cependant, après cette terrible attaque elle n’était plus en mesure de bouger. Les coups qu’elle avait reçus était tous dirigés vers ses jambes. En effet, les ondes propulsées du vilain vain alors endommagé davantage les déchirures des muscles de l’héroïne ne pouvant alors plus simplement tenir debout.

Il se calma alors, en se relevant il vit tout de même qu’elle maintenait le civil sous une couche protectrice. Son alter était vraiment utile en tant que bouclier. Elle devrait être digne d’une plus grande importance. Quelle bande d’être misérable ne pouvait pas comprendre son incroyable beauté au sein de sa puissance. « Vous je vous ferais souffrir, vous n’êtes pas digne d’être libéré mais bien au contraire de souffrir ici davantage et le plus longtemps possible » pensa-t-il.

L’héroïne allongée et fatiguée essayant de reprendre ses forces, l’ange vint alors s’asseoir près d’elle. Tout proche, il pouvait humer son parfum.

« Il semblerait que vous ayez remarqué que votre signal GPS à votre ceinture ne fonctionnait plus, vous n’aviez alors pas remarqué quand vous frappant j’ai hormis de vous dire que je l’avais brisé. »

Il vint alors regarder les jambes de la jeune femme tout endolories. Il mit sa main juste au-dessus de ces dernières.

« Pardonnez-moi cette offense ma chère. Vous aurez certainement des séquelles mais pas au point de ne plus pouvoir marcher. Avec un peu de temps vous retrouverez assez de force pour venir me chercher. Je serais vous attendre. »

Il se releva alors et la regarda droit dans les yeux. Ses yeux plein de haine envers l’ange, envie de le mettre en cage, peut-être de le torturer. Un nouvel échange ? Oui, bientôt, bientôt nous pourrons reprendre notre danse. Le monde pourra nous admirer de nouveau.

« Vous dites que je suis perdu dans mes croyances ? Perdu n’est pas le bon mot c’est tout simplement la vérité. N’êtes-vous pas profondément attaché à vos croyances vous aussi ? Me dire le contraire reviendrait alors à douter de votre statut. J’aime cette idée de sacrifice mental. Regardez-moi et dite-moi si je n’en souffre pas ? Hahaha ! Vous ne comprenez pas vous-même le sens de la vie ! Aucun droit à la mort ni même de mourir dignement. Certaines âmes sont condamnées et souffre d’être dans ce monde, je ne fais que leur apporter le salut, je les libère et leur apporte du soulagement. Vous ne voyez pas les rues bondées, plongées dans l’incompréhension, dans une illusion ou tout le monde ne fait que passer sans jamais se croiser du regard ? Vous ne voyez pas de pauvres être mourir seul, certains affamés d’autre de maladie. Ne voyez-vous pas alors la beauté de mes gestes ? Comprenez cette danse et vous saurez ce que je fais. Je ne suis pas le mal, je ne suis pas le bien, je suis au-dessus de tout ça. Le changement de ce monde nécessite un nouvel équilibrage et nous saurons l’amener. »

Il s’accroupit alors et lui sourit. Un certain silence s’installa alors. Cela ne dura guère longtemps mais l’échange de regard entre les deux était intense. L’ange perçu non pas la haine que contenait son regard, mais sa volonté pour qu’il comprenne que ce n’était pas la solution, une volonté à toute épreuve.

« Oui, continuez de croire en ce que vous faites, continuez de vous enfoncer dans vos illusions. Dévisager moi, laissez-vous emporter par mon visage, laissez mon odeur vous imprégner. Laissez toutes vos pensées se tourner vers moi. Contemplez-moi dans vos rêves et votre vie. Oui. Pensez à moi de tout votre être. Essayer de me retrouver et je saurais vous apporter votre libération. »

« Pourquoi tant de grossièreté ? Je ne pensais vous offensez à ce point. »

L’ange déposa sa main sur son front et secoua la tête s’accusant d’avoir été négligeant envers elle. Pauvre petite, ces mots étaient à présent décousus et sans élégance. De simple provocation mais n’ayant aucune valeur. Pourquoi être si extrême dans ces moments-là ?

« Je ne choisis pas la fin pour les autres, non. Ils viennent à moi comme vous êtes venu à moi et à présent nos liens seront indéfectibles. Sauver quelqu’un est bien plus large de sens que vous ne le croyez. R2fléchissez y à tête reposer et vous comprendrez mes mots. Peut-être comprendrez-vous alors les maux qu’entourent ceux ayant une nécessité grandissante de se libérer de tout cela. Ceux qui ne peuvent plus espérer, ceux qui n’ont plus de force. Je les libère et leur apporte la paix. Vous autres insister pour les cloisonner à travers une société comme celle-ci. Vous ne le voyez donc pas et c’est fort regrettable. Enfin, au nom de toute divinité la mort est monnaie courante peu importe comment vous la regardé. Vous comprenez parfaitement ce que je dis n’est-ce pas ? »

Il se retourna voyant l’héroïne luttant difficilement pour rester éveillé.

« Alors voilà ce qu’il va se passer, si vous perdez conscience l’homme que vous retenez sera libéré par moi-même. Si vous arrivez à rester éveillé nous pourrons continuer cette passionnante conversation. Nos idées divergent certes mais dans un sens se rejoigne dans leurs opposés. »

Il se releva alors montrant son poignet comme pour indiquer l’heure, un sourire malicieux aux lèvres. Un léger son se fit entendre, un tic-tac provenant de la bouche du vilain. Il attendait une réponse de la jeune femme ou du moins de savoir si elle avait la force de sauver une vie ou non.

Il recula d’un pas, puis deux, trois et ainsi de suite. Il se mit à rire puis leva les mains à hauteur d’épaules. Les secours n’allaient certainement pas tarder des traces semblaient les guider tout droit dans ces lieux. Le petit aussi aura certainement appelé plus d’une personne à la rescousse. Qu’importe le danger, qu’importe le nombre d’ombre se hissant sur le chemin de l’ange. Sa lumière est trop puissante pour qu’elle ne s’éteigne.

Il la voyait lutter de tout son être. Il ne savait pas si c’était lié à la rage qu’elle avait envers lui ou si c’était pour sauver cette pauvre vie. Certainement un mélange des deux. Elle n’était certes pas faite pour se battre mais elle était douée pour tenir compagnie. Comment une femme comme elle qui semblait si fatigué et si enclin à sauver ce monde s’était perdue dans cette société ?

Musique d'ambiance:

Oui, relève-toi. Montre-toi sous ta véritable apparence. Tu viens tout juste de sentir ce que tu es au fond de toi. Oui, tu acceptes enfin cette idée de divinité. La graine semble avoir germé plus vite qu’il ne l’aurait cru. Cette femme est promise à de grandes choses. Bientôt, elle comprendra ce que la société est réellement, elle comprendra enfin ce que libération veut dire.

Plus il l’écoutait plus il souriait, il se mit même à rire à gorge déployée se fichant du vacarme que cela pouvait causer. Les plans de l’ange semblaient fonctionner en tout point de vue. Il était devenu une véritable menace pour les héros, son visage connu, sa personne à tout jamais gravé au fond de Black Reaper, une libération divine proche, des graines déjà en pleine croissance. Cette journée était parfaite.

Il reprit son calme habituel et sentit l’arrivée imminente d’autres héros. En pleine journée il était difficile de travailler convenablement. Il prit son téléphone et envoya un message. Une fois chose faite, il le jeta ensuite par terre et l’éclata avec son pied. Dès lors des hommes commencèrent à l’entourer, un autre plutôt coriace était déjà près de la jeune femme. Manquant certainement de vigilance un des héros se rua sur lui en projetant de l’eau avec ses mains. Noyade en perspective ? Quelle tristesse de croire cela, le héros à peine arriver à hauteur de Kamihone fut frappé à deux reprises par le vilain, un au niveau du foie et le deuxième au niveau de l’estomac. Les ondes envoyées vinrent couper le souffle de quelques secondes le héros. L’ange se retrouva complètement trempé.

« Impoli…grossier personnage… qui t’a demandé d’agir sans ordre de ton chef ? »

Profitant de son handicap respiratoire il lui fonça dessus avant de le ruer de coup de poing à n’en plus s’arrêter. Le deuxième héros vint au secours de ce dernier, usant de son alter à son tour, il réussit un tour de passe-passe en interchangeant son ami avec un objet du coin. Le héros très amoché était en sang, ses mains étaient complètement tordues dans tous les sens. Il avait visé ses phalanges pour se venger. Les mains du vilain étaient elles aussi en sang, à force de frapper lui aussi commençait à sentir la douleur et ses mains se fragilisaient de plus en plus. Son épée était loin derrière et il se retrouva face à Kristallio. Il tendit sa main à hauteur de son visage et lécha quelques gouttes de son sang qui perlait de sa main. Il pointa alors du doigt derrière le héros et l’héroïne.

« Derrière se trouve un homme en train de se libérer de ce monde. Vous héros qui tenter tant bien que mal à les emprisonner il ne vous reste que peu de solution, soit vous sauvez cette personne, soit vous sauvez votre amie. Je ne laisserai pas l’un ou l’autre sans ma décision salvatrice. Le temps est compté héros, à vous de choisir ! »

Kamihone savait que la police allait arriver d’ici peu de temps et il ne lui restait que peu de temps pour agir. Cependant, il ne bluffait pas et les héros le voyait bien. L’état des personnes retrouvé sur son chemin en était la preuve. Que faire ? Sauver qui ? Les deux ? Oui, tenter cela, pour l’amour de l’humanité tenter cela.

L’ange avait encore vu juste, le chef avait jouer de son atout et donc de son alter pour protéger à la fois son amie et l’homme derrière avec les cristaux. Les deux héros encore derrière Kamihone vinrent s’interchanger avec deux objets du coin. Sacré magicien que voilà, mais très pratique pour le sauvetage. Oui, cette agence n’était pas faite pour le combat mais bien pour le sauvetage. Le héros magicien avait s’en doute terminer sa course derrière la barrière de cristal, son champ d’action semblait donc restreint et il était certain qu’un temps de recharge était nécessaire. Qu’importe, le voilà seul devant un mur magnifique. Les sirènes se faisaient entendre et Kristallio semblait user de sa voix pour s’assurer que sa protégée soit toujours avec lui. Cela ne manqua pas de faire sourire l’ange.

Heureux hasard pour lui, le jeune garçon revint alors devant la scène. Kamihone vint alors à sa hauteur et lui expliqua que le héros qu’il était avait capturé les méchants et que la police allait arriver. Il se releva et tendit sa main au petit qui l’attrapa. Il lui dit alors qu’il ne fallait pas rester ici et partir très vite car c’était dangereux. Les méchants étaient ligotés et la police allait s’occuper du reste. Il promit au petit une glace et des bonbons s’il courait plus vite que lui. Le petit se mit alors à rire et à courir le plus vite possible.

Le vilain détourna une dernière fois son regard contemplant son œuvre et sourit. Il prit alors en chasse le petit. Il lui souriait et rigolait en lui demandant de l’attendre. Une nouvelle graine à implanter dans une jeunesse si pure ? Oui, pourquoi pas.
Arriver devant un stand de friandise le petit demanda son dû.  Kamihone avait toujours les mains ensanglantées et le petit réagit vivement à la vision de ces dernières. Le vilain tendit alors un billet sortit de son portefeuille et le donna au petit en lui disant d’acheter tout ce qu’il voudrait. Il demanda aussi de ne pas le dire à ses parents devant absolument rester un secret car les papas et les mamans n’aiment pas acheter des bonbons à leurs enfants de peur de provoquer des carries.

« Partage les avec qui tu veux, quand tu vois une personne en détresse offre lui un bonbon et il sera ton ami. Offre-lui un billet et il sera ton ami à vie. Offre-lui de la puissance et il sera à tes pieds pour toujours. Offre lui ton savoir et ton pouvoir il sera ton bras droit. Offre-lui ton imposition et tu seras vénéré. Offre leur ton désir et oublie la peur et tu deviendras un grand homme. Fais-toi admirer, chercher le pouvoir mon petit. Ces friandises ne sont que le début de ta gloire prochaine. Va et deviens fort comme moi pour arrêter les méchants de ce monde, je compte sur toi. »

Le petit ne compris pas la totalité de ses mots, mais il avait réussi à toucher une partie de son âme. Il lui sourit et tendis son bras maigrelet en tentant de contracter du mieux qu’il pouvait son biceps. Ridicule et si fragile, devient plus fort et tu auras toute mes faveurs.

Au même moment une voiture arriva près de Kamihone, il monta à l’intérieur et baissa la vitre. Il sourit de nouveau au petit et lui dit au revoir.

Le véhicule le déposa devant chez lui et l’ange régla l’addition. Il avait tout prévu et avait simplement appeler un chauffeur pour venir le chercher près du stand de friandise. Comment avait-il pu savoir que l’enfant allait revenir ? Il ne le savait pas et avait tout simplement miser dessus pour lui parler un peu sans quoi il se serait tout simplement rendu près du magasin.

Une fois chez lui, il appela un toubib du milieu pour le soigner de ses quelques blessures. Le coup reçu par les débris était le plus sérieux. Bien que l’hématome fût énorme il n’était pas en danger grave. Le médecin soigna les plaies sur ses mains et lui refila quelques médicaments pour la douleur.

Musique d'ambiance:

Le lendemain même il se réveilla de bonne humeur. Il se tint alors les hanches encore endolories. Il se rappela une petite chose quand il avait pris la fuite la veille. L’ambulance qu’il avait croisée indiquait un hôpital en particulier et il allait s’y rendre. Il voulait voir comment se portait sa future protégée. Il prit le temps alors de prendre un sac et d’y enfiler une blouse blanche, un faux badge hospitalier et un masque pour cacher une partie de son visage.

Une fois dehors, il prit le temps de prendre un bon repas tout en draguant de nouveau une jeune femme qui se tenait au restaurant seule. Ne perdant pas plus de temps, il l’a quitta sans lui donner un numéro, ni rien. Ses pensées étaient tournées ailleurs et il avait très envie de savoir si Black Reaper était bel et bien encore en vie.
Une fois arrivé dans l’hôpital en question, il prit le temps d’aller aux toilettes et se changea rapidement. Il prit le reste de ses vêtements et les jeta dans plusieurs poubelles différentes. Il déambulait alors à travers l’hôpital cherchant sa proie. Des infirmières vinrent le stopper en demandant d’intervenir d’urgence à plusieurs reprises et fit alors semblant d’y prêter attention en disant qu’il avait juste un besoin urgent d’aller aux toilettes avant d’intervenir. A chaque fois que cela se produisait il changeait d’étage pour ne pas se faire repérer. Quand il arriva au 3ème, il croisa alors un héros. Oui un héros qu’il avait déjà vu. Il y en a beaucoup trop dans ce monde, c’est vraiment un carnaval ce poste. Puis, il comprit que s’était Kristallio et avait vu juste. Un large sourire s’affichait alors sous son masque chirurgical. Il se dirigea alors en sens inverse du héros croisé et stoppa un personnel demandant ou était la chambre de l’héroïne Black Reaper prétextant un bilan psychologique rapide oublié par un confrère. Il obtenu sans mal les informations qu’il recherchait et fini par arriver devant la chambre de la jeune femme.

Il entra alors délicatement à l’intérieur. Elle était bien là, en plein sommeil. Il prit alors le temps de la regarder dormir. Il s’approcha d’elle et la regarda de plus près. Il ne cherchait pas à la caresser ou tout autre chose de ce genre mais simplement à voir si elle respirait bien. Les machines fonctionnaient parfaitement mais il avait ce besoin de vérifier par lui-même. Elle était en vie, quel soulagement sa libération allait pouvoir se poursuivre. Il recula alors et prit entre ses mains le bilan de santé attaché au pied de son lit.

« Kira Kenpachi » dit-il à voix basse.

Que voilà une information importante. Il sortit alors de sa blouse un stylo et un papier. Il osa prendre le temps de s’asseoir devant elle et écrivit quelques mots.

« N’oublie jamais l’admiration que tu as pour moi Kira, continue de m’admirer, je veille sur toi comme un ange gardien, toi ma précieuse déesse, je saurais te libérer d’ici peu. Pour l’heure cherche de la puissance, grandit et libère-toi de ta faiblesse. Deviens ce que tu dois être et retrouve-moi. »

Il signa d’une lettre « K » puis la plia en deux sur la petite table et pris le temps de sortir plus bruyamment qu’en entrant. La jeune femme ouvrait alors un œil quand il la regarda en sortant et sourit avant de claquer la porte
.
Il marcha alors d’une manière rapide en direction du local poubelle le plus proche et balança sa blouse. Il garda néanmoins son masque avant de le jeter une fois en dehors de l’hôpital. Il n’attendait alors plus qu’une seule chose, l’appel de cette dernière. Il avait laissé un numéro de mobile à la jeune femme en espérant pouvoir discuter une dernière fois avec elle avant qu’elle n’entame son ascension.  

Quelques jours passèrent sans que l’héroïne ne tentât de contacter l’ange. Quelle déception de sa part. Elle qui allait le chasser, le privilégier à tout autre chose, elle qui semblait éperdument épris d’une haine si intense envers le vilain. La voilà certainement trop timide pour entreprendre quoi que ce soit. Il lui avait pourtant laisser une chance de l’attraper mais cela est maintenant révolu.

Durant tout ce temps il eut pris le temps de se reposer et de se soigner convenablement. Des héros s’était mis à n’en pas douter à sa recherche. Après tout un meurtrier doit être rapidement attraper. En attendant que cela se tasse, il décida de cacher sa chevelure blanche ainsi que de mettre des lentilles de couleurs tout en changeant son style vestimentaire. Il était à présent un jeune garçon aux yeux bruns et à la chevelure noir ébène. Ses tenues à venir serait de l’ordre du banal, le soir avec jean et un haut plus que classique sans pour étant ne pas paraitre élégant et la journée vêtit d’un costard de travail et d’une petite mallette pour apparaitre comme un salary man des plus communs.

Il prit goût à sa nouvelle apparence malgré le fait qu’il ne souhaitait pas pour autant se cacher indéfiniment. En tant que jeune recru de la ligue il devait encore faire ses preuves et leurs aides étaient inexistantes. Qu’importe, son idéologie rejoignait la leur et bientôt il aurait certainement la chance d’œuvrer en plus de sa mission salvatrice, d’accomplir des missions dans le but de changer le monde. Pour l’heure prouvons leur que nous pouvons être discret et efficace à la fois. Une ombre faucheuse et une lumière salvatrice à la fois. Un être inspirant la peur tout en étant bon. Certes tout est contradictoire mais qu’est ce qui ne l’est pas dans ce bas monde ? Une héroïne voulant à tout prix sauver tout le monde à présent éprise d’une haine envers quelqu’un n’est-ce pas contradictoire pour son statut ? Pourtant on continue de la voir comme une protection et qu’à tel fait à part provoquer des dommages collatéraux quand l’ange se contentait de simplement l’amocher ? Elle n’a sauvé personne et au contraire a mis ses collègues en danger. Oui, cette femme n’est pas à sa place et doit suivre une autre voie ou la haine la guidera vers ce dont elle a besoin. Un besoin caché au fond d’elle emplis de rage qui ne demande qu’à sortir.

En pleine journée il sortit alors, toujours dans cette optique de comprendre ce monde qui l’entoure. Potentiellement trouver de nouvelles âmes demandant une libération. Sans se soucier de quoi que ce soit il retourna vers l’école ou il était allé pour encourager ce jeune garçon. Quel ne fut pas sa surprise quand il le vit dans la cour de récréation en train de diriger son petit groupe de camarade. Il n’y avait plus ce professeur mais maintenant une jeune femme. Elle semblait le gronder mais ce dernier n’était plus tout aussi craintif et résistait. La graine avait déjà germé et il n’y avait rien de plus satisfaisant à voir quand son œuvre se perpétues. Il ne cacha pas sa joie et rit de manière assez forte ce qui attira l’attention des gens aux alentours du vilain. Certains le dévisageait quand d’autre le jugeait en le regardant de manière haineuse. Oui voilà votre monde, un simple rire et tout le monde se retourne contre vous parce que vous vous ne pliez pas aux exigences pitoyables de ceux qui pensent détenir le pouvoir. Ridicule.

Sa journée se fini de manière tout à fait banale, en début de soirée il partit dîner dans un petit restaurant italien. Il dégusta son plat très lentement pensant que chaque instant de sa vie était à savourer. Le plaisir h=gustatif est tellement sous-estimer et croire en un péché comme ces bon à rien de chrétiens par la gourmandise. Un plaisir de la vie reste un plaisir pourquoi se priver ? Vous souhaitez mourir d’obésité ? C’est votre choix. Vous souhaitez vivre en usant vos poumons à des substances chimiques ? Cela reste à nouveau votre choix, votre dépendance n’est provoquée que part vos choix. Si vous souffrez alors de ces choix, l’ange est là pour vous aider à vous libérer.

Si nous prenons cet angle alors la simple existence de l’ange devrait être un péché, une erreur. Pourtant ce fut le choix de ses parents de l’abandonné provoquant peut-être la même occasion ce qu’il est aujourd’hui. Qui est le plus à plaindre au fond ? Des êtres rejetés ou des êtres voulant à tout prix s’intégrer dans quelque chose de si subjectif qu’à la moindre occasion leur vie passerait au-dessus de tout ? Enfin, qu’importe ce que vous voyez en ces mots, vous comprendrez pourquoi ce que je fais est perçu comme bon pour certain et mal pour d’autre.

En rentrant chez lui, il vit une petite fille dans une ruelle qui s’approcha de ce dernier tendant la main en demandant à manger ou un peu d’argent. Une autre personne était dans l’ombre, encapuchée et recroquevillée sur elle-même. La petite insista et tira sur la veste de Kamihone. Il ne réagit pas tout de suite et continua de regarder l’adulte derrière la petite ne bougeant pas d’un pouce. Il poussa alors la petite de son chemin et s’accroupi devant la personne. Il tenta de lui parler mais aucune réponse à part un souffle épuisé vint à ses oreilles. Il se retourna et vit la petite fille derrière lui les larmes aux yeux. Leurs vêtements étaient en lambeaux, leurs odeurs nauséabondes, leur destin pratiquement scellés. Il apposa sa main sur le front de la personne en enlevant sa capuche, elle était très chaude et son visage sans expression. Incapable de bouger, incapable de s’exprimer qui voudrait encore d’une âme pareille. La jeune fille devait être âgée de 8ans tout au plus. Une telle existence tient du miracle et se mit à lui sourire.

« Ma pauvre enfant, je te donnerais tout ce que tu désires en attendant que cette merdique société vienne te chercher. OH ! Excuse-moi d’être grossier mais tu dois bien connaitre tout cela. Tu es en âge de comprendre beaucoup de choses et je sais que tu as vu le pire dans ce monde et croit moi tu es loin d’avoir tout vu. J’ai quelque chose pour toi, je peux t’aider à te libérer de tout ceci et faire de toi une femme puissante et salvatrice mais pour l’heure tu dois te soigner, te nourrir, te laver et dormir. »

Il tendit sa main vers cette dernière encore très méfiante. Pourtant son sourire, sa voix chaleureuse et le fait qu’il promit de l’aider était comme une petite lumière au fond d’un tunnel. Une sortie ? Possiblement tout dépendait d’elle. Il demanda quel était l’alter de la petite. Cette dernière lui montra alors, elle changea le bout de ses doigts en griffes très acérés. Ses ongles s’étaient allongés, ceux de ses pieds également et ses jambes prirent une forme féline. Magnifique. Il pointa alors du doigts la femme derrière elle et demanda que la petite lui tranche la gorge. Elle refusa mais l’ange se fit insistant, lui chuchotant des mots doux, lui rappelant la possible liberté en le faisant. AU fur et à mesure il fit comprendre qu’en agissant ainsi elle libérerait sa mère souffrante et aux portes de la mort. Un cadeau salvateur pour toute les deux, la liberté pour chacune. Plus il parlait plus les mots prenaient du sens dans la petite tête de la petite quand elle vint se jeter sur sa mère lui lacérant le cou. Le sang vint gicler sur la petite et sur les murs autour d’eux. La petite ne s’arrêta pas pour autant et continua de lacérer sa pauvre mère. Elle rendu l’âme très peu de temps après. Kamihone appela une ambulance et la police en même temps. Il attrapa la petite et lui versa un bonbon et une liasse de billet dans sa poche. Il lui demanda de cacher cet argent rien que pour elle et d’agir comme ça si quelqu’un essayait de lui prendre. Sa liberté en dépendait, si quelqu’un venait alors à lui dérober le bonbon ou l’argent elle n’aurait qu’à faire comme ce soir et recourir à sa puissance pour s’imposer. Ne te laisse pas faire petit chaton, tu vas vivre encore des choses compliqués mais avec de la patience tu retrouveras ta liberté. Il l’attrapa dans les bras et la petite se mit à pleurer. Rapidement ambulancier et policier vint sur les lieux. Les ambulanciers prirent en charge la petite et la police questionna l’ange qui donna alors une tout autre histoire, juste après avoir appelé il s’interposa entre l’enfant et sa mère pour la stopper et elle se mit à pleurer. Tout était faux et la jeune fille à présent traumatiser par son acte n’arrivait plus à s’exprimer à part laisser les larmes couler à flot.

Tu es libre, tu ne comprendras certainement jamais mon acte mais tu es libre mon chaton. Je suis bon n’en doute pas.

La soirée passa paisiblement pour Kamihone et du de nouveau changer de look par rapport à hier pour ne pas être arrêter malencontreusement. Une autre personne attendait l’ange et il devait être présent pour elle. Il s’habilla tout de noir vêtu et cette fois-ci changea sa façon de se coiffer et changea de lentille de couleur, gris.

En attendant l’heure du rendez-vous, il prit un déjeuner tout proche du lieu. Une fois chose faite il se rendit sur les lieux ou plusieurs personnes vêtu de noir était rassemblées. Une cérémonie funéraire était en cours. Il s’agissait du professeur libérer par l’ange. Il accordait une importance à se rendre aux funérailles des âmes qu’il libérait pour assister à la complète libération de ces derniers. Il ne le faisait pas à chaque fois mais aimait voir se moment d’émotion ou tout le monde pleurait à l’idée de plus revoir cette personne. Il ne le voyait pas ainsi car tous étaient d’accord pour dire qu’il reposait dans un endroit calme et dépourvu de violence. En ce point les idées de l’ange étaient les mêmes. Il avait libéré cette âme pour un monde meilleur et tout le monde le savait.

En approchant davantage, il aperçut du coin de l’œil l’héroïne Black Reaper, béquille d’une main à l’allure sombre et triste. Elle était entourée à n’en pas douter de ses collègues héros. Vous êtes désolé de ne pas avoir pu le sauver ? Vous auriez dû être désolé de ne pas avoir compris ce qui vous entoures, désolé de passer pour des symboles que vous ne pouvez complètement satisfaire. Non, cela est une exagération mais reflète une part de vérité.

La cérémonie prenant fin, les proches partirent et la pluie commença à tomber quand Kira s’approcha de la tombe pour dire certainement ses adieux ou des excuses. Kamihone déplia son parapluie et prit alors l’initiative de la rejoindre. Ses collègues n’étaient pas loin et l’attendait pour autant une discussion devait avoir lui entre eux. En arrivant près d’elle il s’excusa et la mise sous le parapluie près de lui avant de s’adresser à elle.

« Toutes mes condoléances. Pardonnez-moi je ne voulais pas vous déranger mais vous alliez finir trempée et dans votre état il serait dommage de tomber malade dans de pareilles circonstances. »

Sa main collée à la sienne, il regardait paisiblement tout cela se faire. Elle semblait avoir compris qui était en face d’elle. Oui, admire-moi de cette façon. Laisse-toi aller, je sens déjà la chaleur du combat et de la haine émaner de toi. Quel doux parfum de l’impuissance.

Il se mit alors à sourire et la regarda enfin dans les yeux.

« Ne trouble pas une telle cérémonie, laisse cette pauvre âme rejoindre son endroit de paix. Arrêtez de vous excusez vous n’avez fait que votre travail et voilà comment on vous remercie. Quelle tristesse. »

Il détourna son regard de la jeune femme, il sentait malgré tout l’emprise au niveau de sa main se resserrer de plus en plus fortement. A force elle irait jusqu’à les casser tous les os de ses mains quitte à briser la sienne. L’ange abaissa alors délicatement son large parapluie pour cacher la tête et le haut du corps. De sa main emprisonnée il tenta d’attirer son attention et une fois chose faite dégaina rapidement une petite dague de sa poche de son autre main en l’apposant sous la gorge de la jeune héroïne.

« N’abîmez pas votre main pour moi, il serait plus sage de rien faire de stupide autant pour vous que pour moi. Je reste très déçu de votre part à savoir que vous n’ayez pas prit le temps de m’appeler. Nous sommes liés vous et moi que vous le vouliez ou non et vous le savez au fond de vous. Oui. Je le vois dans vos yeux. Cette haine brûlante que vous éprouvez pour moi, toutes ces idées de folie à mon égard. Oui. Continuez sur ce chemin. Sentez vos entrailles brûler en vous implorant d’agir. »

Il se mit alors à lui sourire chaleureusement et savait à présent deux choses. Si elle agissait d’une quelconque manière la lame viendrait s’enfoncer en elle la libérant. L’autre étant qu’elle appelle de l’aide la laissant alors ouverte à toutes attaques de la part du vilain. Quelle perspective magnifique, une lutte sous la pluie battante. Non. Il rangea alors sa dague à sa place délicatement avant de remettre le parapluie normalement.

Pas question de salir cette cérémonie par de telle violence. Non, la libération est beaucoup trop précieuse pour agir maintenant. Il passa sa main dans ses cheveux pour remettre la frange qu’il faisait apparaitre maintenant.

Les voir au loin tous les deux pouvaient paraitre étrange bien qu’aucun geste violent ne fût visible d’aussi loin que les héros l’étaient. Presque un couple à si méprendre à cause de la main posée sur celle de l’ange.

« Une question me brûle les lèvres cependant il est fort probable qu’au vu de votre non-contrôle de vos émotions vous ne puissiez répondre à mes attentes. Ainsi le téléphone était plus simple à ce niveau. Enfin tentons toujours. Dites-moi, en quoi ce monde mérite-il une protection si ardente de votre part ? Réfléchissez bien à votre réponse je ne veux pas de réponse parce qu’il mérite d’être protégé par des gens comme moi bla bla bla…non apportez moi cette réponse avec un sens profond qui permet à vos rangs de héros de gonfler de plus en plus. Cette réponse qui ravive le cœur de chacun, une réponse qui me ferait enfin comprendre ce que vous voyez à travers tout cela. »

Il se tourna alors vers elle, face à face ne détournant plus le regard de Kira et attendant avec impatience la réponse de cette dernière. Il cherchait vraiment à comprendre ce qui poussait les personnes à devenir un héros. Etais ce le simple fait du symbole de la paix ? Mais si tel était le cas pourquoi les vilains seraient encore de ce monde ? Les mots ont un poids énorme sur chacune de nos âmes et la preuve avec les flamboyantes dernières paroles de ce regretter Staïn. Aurez-vous tant d’impact héros ? Aurez-vous la capacité de raviver la flamme ? O toi déesse sera tu apporter la réponse à un pauvre serviteur comme l’ange.

Musique d'ambiance:

L’ange ne se retourna pas mais avait compris que l’héroïne avait donné un signe rassurant à son équipe se tenant non loin d’eux. Elle cherchait donc à rester près de lui. Par curiosité ? Par haine ? Pour mieux le comprendre ? Qu’importe puisque le fait de ne pas vouloir expressément l’arrêter ici démontrait en réalité un lien se tissant entre eux. Qu’importe la façon dont vous percevez ce dernier, il est maintenant indéniable que l’un et l’autre seront lié à tout jamais. Incompréhension certaine entre leurs visions différentes pourtant leurs croyances à tout deux était si forte que cela les rapprochait. Un rapprochement pour permettre à l’un et l’autre de comprendre leurs erreurs et leur faire revenir sur le droit chemin. Mais qu’est-ce que le droit chemin ? Qu’est-ce que le bien et le mal ? Selon ou l’on se trouve, comment nous grandissons, comment nous expérimentons la vie, tout devient relatif. Les croyances héroïques étaient-elles les seules à pouvoir être acceptées ? N’est-ce pas injuste de croire cela alors que tout être possède ses propres visions pensant chacun apporter sa vérité ?  Car oui, ici, en ce lieu, entre un homme et une femme, deux visions s’opposent et c’est exactement le sujet même de cette conversation. Vous comprenez à peine alors les soucis que ce monde peut endurer. Vous ne venez qu’effleurer le véritable problème d’un monde enchaîner à des croyances sans jamais vraiment les accepter. Oui, passer par l’acceptation c’est comprendre ce qu’est chacun, en passant par cela vous aurez alors toutes les réponses et tous moyens nécessaires pour permettre à ce monde un équilibre entre ce bien et mal qui pourrait alors se changer en un nouvel équilibre.

Tout cela Kamihone le savait très bien et c’est en partie pour cette raison qu’il demanda à Kira de s’expliquer quant à ses motivations, ses croyances afin de la comprendre un peu mieux. Sa main toujours enfermée, il soupira un instant avant de reprendre la conversation.

« Rien. Non, rien de ce que vos paroles m’apportent ne permet de changer ce en quoi je crois. Si vous réfléchissez un petit instant à vos mots, tout me parait lié à une volonté de libération, je vous vois comme une déesse et alors ? On vous nomme héros, quelle différence ? Je possède mes propres réponses comme les vôtres mais rien ne prouve que vous puissiez avoir raison. Si ce que vous croyez permet de vous faire aimer ce monde, grand bien vous fasses pourtant vous n’êtes pas capable d’arrêter un « taré » comme moi. Vos croyances et vos idées sont trop faibles pour les matérialiser alors qu’à mon instar je suis capable de les faire prendre vie. Je voudrais que vous réfléchissiez également au mot du sens paix, ne l’envisager pas que sous la forme sociétale mais allez plus loin et vous pourrez alors me comprendre un peu mieux. »

La pluie se faisait de plus en plus forte et l’eau commençait à créer quelques flaques aux alentours. L’atmosphère se refroidissait et l’issue de cette conversion était vraiment incertaine. L’ange lui-même était indécis bien qu’il attendît encore quelques instants avant que son ticket de sortie ne fasse son apparition. Il venait tout de même de lui donner beaucoup d’information à son sujet et n’allait pas lui en donner davantage. La chasse n’en sera que meilleure.

Il leva la tête au ciel et murmura quelques mots. Ces mots était dite d’une manière très basse et siffler entre les lèvres. Cependant il était possible d’y comprendre quelques-uns, « reposer, paix, libérer, pardon ». Le plus choquant pouvait être le dernier mot. En vérité l’ange n’éprouvait pas un sentiment de culpabilité, non bien au contraire, il demanda simplement un pardon pour ne pas l’avoir libéré avant de tout ce fardeau. Il n’oublierait pas son visage à l’inverse des personnes se trouvant ici. Tout le monde finirait par oublier cet homme à la longue mais pas l’ange. Il prenait en effet, le temps de venir dans différents cimetières pour s’assurer que ces libérations reposent toujours en paix et qu’en ce bas monde il restait toujours une personne qui entretenait la mémoire de ces morts. Cela vous parait certainement dénoué de sens ou de logique et pourtant Kamihone le faisait régulièrement. Vous le prenez pour un taré, irrespectueux mais lui seul allait vraiment au bout de ce qu’il croyait. Qui oserait dire le contraire ? Vous qui ne voyez que la mort comme une fin. Vous qui ne comprenez aucun enjeu à ce monde sans comprendre que la balance entre ce bien et ce mal sera toujours là. Vous qui vous ne faites rien à part croire et espérer être libre et heureux. Est-ce cela votre liberté ? Vous ne voyez toujours pas que vous vous enfermez dans des illusions ? Vous ne faites qu’effleurer une vérité, sa vérité, la vérité de l’ange. Sa bonté est encore trop grande pour que vous ne le compreniez mais avec le temps pour finirez par le comprendre et ainsi le voir d’une tout autre manière qu’un simple criminel.

« Il commence à faire froid et dans votre petite tenue ainsi que votre état je crains pour votre santé. Je sais qu’au fond vous êtes forte mais ne vous rendez pas malade pour moi. Après tout je n’en vaux pas la peine et vous saurez me trouver, vous l’avez affirmé et je vous crois très chère. A votre grande surprise j’ai compris vos idées mais cela ne diverge en aucun point de tous les héros banals de ce monde. En cela je suis déçu mais ce n’est pas votre faute, vous avez été mené à croire tous cela mais je vous prie alors de vous libérer de tous cela pour enfin faire apparaitre votre véritable vous-même, car c’est en devenant vous-même que vous saurez matérialiser vos croyances et par la suite m’attraper, je m’en languis déjà. Pervers, taré, criminel, peu importe comment tous me perçoive je ne fais qu’appliquer ce que je crois et certains dans ce monde le font également. Héros, vengeurs et vilains, certains sont perdus dans ce qu’ils pensent être une solution alors qu’ils ne font que s’enfermer davantage quand d’autre sont capable de s’exprimer. Les victimes ne sont que les pauvres âmes dénuées de volonté et de force mais vous très chère, vous ne faites pas partie de ce groupe, vous êtes bien plus et êtes capable de tout. Je parle beaucoup trop pardonner moi. Je vous en prie faite ce que vous avez à faire faute de quoi il sera trop tard pour vous. Ainsi vous comprendrez pourquoi j’ai lutté pour vous ouvrir l’esprit et vous comprendrez en partie pourquoi je vois en vous une déesse. »

Il fronça les sourcils et attendait alors une réponse, un acte ou tout autre chose de la part de sa compagne du jour. Peu importe ce qu’elle allait choisir, l’ange avait atteint son but et savait que ces mots ne seraient pas dénués de sens aux oreilles de cette femme. Elle valait bien mieux que tout cela, voilà en quoi une libération peut passer. Vivre pleinement en étant libre, soi-même et capable d’agir, de matérialiser ses croyances. Si elle parvenait à cela la graine qu’il avait alors semé serait devenu une merveilleuse fleure. Elle serait libre et prête à tout. De nouveau, une libération salvatrice pour une âme comme elle pouvait passer par là, la ronger, lui faire du mal et la faire changer pour enfin qu’elle découvre qui elle est. Cela le faisait frissonner d’excitation pour enfin avoir une véritable nouvelle confrontation entre deux croyances de ce monde, entre bien et mal, entre deux être que tout oppose.

Ainsi, vous ne faites que comprendre en partie la compréhension du mot libération qu’incarne l’ange et vous êtes encore loin de comprendre encore qui il est.