Musique d'ambiance:

Le jeune vilain avait entendu des rumeurs très récentes à propos de cadavre retrouvé dans des poubelles. Certains étaient vidés complètement de leur sang. Certain disait avoir vu un vampire, quand d’autre parler de monstre blanc. Que des rumeurs qui ne faisait qu’attiser la curiosité de Kamihone. Une soif de savoir. Il voulait à tout prit le voir de ses propres yeux. Peu importe le temps que cela lui prendrait, il allait le faire. Après tout, les monstres sont choses courantes de nos jours. Pourquoi s’étonner de voir apparaître ce genre de chose ? Les pauvres mortels étaient vraiment brisé par leur vie quotidienne, enchaîné et forcer à se trainer pour survivre.

« Bientôt je vous apporterais la libération que vous attendez tous. Soyez patient, soyez bon et je serais être bon avec vous. » Dit-il à voix basse. Une larme perla alors le long de sa joue droite. Il pensait fermement que beaucoup souffrait de cette situation et ce soir encore il allait pouvoir en libérer quelques un s’il en avait l’occasion.

Sortant de chez lui, il leva la tête. La pleine lune était présente en cette douce soirée. Un vent légèrement frais vint lui caresser les cheveux. Il respira cet air et prit alors la route.

Des cadavres dans des poubelles. Ce n’était pas très gentil de traiter l’humain comme un déchet bien que certains en soit. S’il savait qu’il perdait leur sang peut être pourrait-il l’attirer à lui. L’odeur était-il plus développé chez cette petite chauve-souris, seul et perdu dans cette jungle. Ame charitable qu’est l’ange déchu, il voulut lui venir en aide. Il était peut-être temps de le délivrer lui aussi. En réfléchissant davantage peut être qu’en premier l’étude de ce spécimen serait une bonne chose. Sa curiosité avait pris le dessus sur son désir de délivrance. Plus il y pensait et plus il se disait être chanceux de vivre dans un tel monde.

Il se demanda également pourquoi avoir peur de cette « chose » ? Avait-il ou avait-elle fait du mal ? Non. Le plaisir sadique n’était pas de la partie. Les corps de ses victimes auraient été bien plus dans de magnifique composition artistique. En pensant à tous cela, il se mit à danser sur des pas légers. Il était vraiment doué pour cela et n’avait que faire des passants au contraire, il attirait l’attention et il aimait ça. Durant sa valse il fit interrompu par un homme. Homme très musclé, allure de voyou, regard haineux et prêt à en découdre à la moindre provocation.

« Hey pauv’ pédale va gigoter ailleurs, tu ne vois que tu dégoutes tout le monde !? Ta gueule me donne envie de gerber ! »

Kamihone s’arrêta alors, un pied devant l’autre derrière, la tête baissée, le regard vide et sans émotion. Il se redressa et regarda alors de manière très curieuse l’homme l’ayant insulté. Il pencha la tête comme s’il ne comprenait pas ce qu’il voyait.

« Qu’est-ce que t’a pauv tapette ? Tu me cherches ?! »

L’ange commença sur des pas très léger à avancer vers lui, toujours la tête sur le côté. Plus il se rapprochait plus il souriait. L’homme se mit en position de combat prêt à charger sur le jeune vilain.

« Quelle grossièreté monsieur. Vous devriez revoir votre langage. Vous n’aimez pas ma danse ? Voyons venez alors essayer avec moi ne soyez pas timide mon bon monsieur. Venez danser. Je vais vous libérer de vos tourments. »

La petite provocation de Kamihone fonctionna parfaitement. La montagne de muscle se rua sur lui à toute vitesse. Ses jambes étaient très puissantes et il semblait avoir un alter lui permettant de se propulser rapidement grâce à ses jambes sur ses adversaires.

Le pauvre fou avait à peine eu le temps de se rapprocher que l’ange dégaina l’épée cachée sous son manteau pour lui trancher le ventre. Il esquiva même de manière stupéfiante l’attaque de son ennemi et cela de manière très élégante. En dansant, presque comme s’il s’agissait d’une danse de combat. Il avait pris soin de propulser une de ses ondes à travers son épée sur son ennemi.

« Allons, allons. Ne soyez pas timide, vous pouvez crier de souffrance. Cette souffrance qui vous torture, cette vie misérable est bientôt finie mon bon samaritain au langage plus qu’éloquent. »

De la même façon que précédemment, Kamihone d’un pas de danse se jeta sur son adversaire se tenant les entrailles comme il le pouvait. Avec l’aide de son épée il découpa soigneusement le dos de son adversaire sans jamais vraiment le découper en petit morceaux. La scène provoqua des cris de peur et de fuite de la part des passants. Une douce mélodie aux oreilles du vilain. Les coups répétés de ce dernier avait fait beaucoup de dégâts aussi bien de l’extérieur de sa part son épée que de l’intérieur avec les multiples ondes envoyées. Cependant il ne le tua pas. Il aimait beaucoup briser les cordes vocales en premier pour se délecter du bruit d’autre organes se déchirant, d’os se brisant pour enfin entendre le dernier souffle de vie libérateur. Cette fois ci il se retint, se contentant de briser tous ses os et muscles. Le sang coulait de manière importante cependant de son ventre ne laissant aucun doute sur sa mort imminente. Il le gardait encore en vie non pas simplement par pure plaisir de faire souffrir mais pour attirer la petite chauvesouris à lui. Il attrapa l’homme par les cheveux et le sentit. Il ne sentait pas une odeur en particulier émanant du sang mais qui ne tente rien n’a rien pensa t’il. Il sourit alors sentant l’odeur de l’homme, il sentait la peur émaner de lui, la peur, la détresse. Il le regarda droit dans les yeux. Ce dernier pleurait et ne pouvait malheureusement plus émettre aucun son. Son visage était horrifié, il allait mourir, il le savait, il pleurait et souffrait en même temps. Quel être infame pouvait-il laisser subir cela à un homme n’ayant été que simplement grossier et peu réfléchit.

L’ange lui caressa la tête et s’excusa pour la douleur dont il était en train d’éprouver, il avait besoin de lui pour attirer ce qu’il cherchait ou du moins il l’espérait. Il lui sourit alors de la manière la plus tendre possible. Son timbre de voix était très chaleureux et empathique.

« Je suis vraiment désolé… Mais rassurez-vous très cher, bientôt vous serez libre et vous ne serez plus obstrué par ces visions, par des illusions de la société. Vous pourrez enfin apprendre à parler de manière poétique et qui sait trouver un homme à votre goût. Laissez-vous bercer par ma voix. Je suis là pour vous libérez. Admirez-moi encore. Oui regardez-moi encore et encore. Je suis l’ange déchu, votre espoir, votre sauveur. »

L’homme partit à la suite des paroles de l’ange. Kamihone versa de nouveau une larme pour ce pauvre être. Non pas de compassion mais par bonheur. Le voilà enfin libre. Il s’essuya alors à l’aide de sa manche et respira profondément. Il se retrouva seul avec l’homme mort à ses pieds dans une ruelle sombre. Comble de l’ironie, une poubelle n’était pas loin. Il plaça alors l’homme contre la poubelle et s’installa dans l’ombre tout prêt afin de guetter l’arrivée de ce pour quoi il était venu.