Quand mon réveil sonna, je n’attendis pas plus de quelques secondes pour l’éteindre. J’étais bien trop excitée et impatiente de commencer cette journée en particulier. Sans perdre de temps je sautai de mon lit et courus vers la porte de ma chambre. Je dévalai alors l’escalier pour débarquer en trombe dans la cuisine, attrapant une tasse de café et quelques tartines, que je m’empressai d’avaler sous les yeux ébahis de ma mère et les éclats de rire de mon père. Ensuite, pendant que ma mère tentait en vain de me sermonner sur l’importance de prendre un bon petit déjeuner et de prendre le temps bien mastiquer sa nourriture avant de l’avaler, je fonçai dans la salle de bain pour me laver de la tête aux pieds.
C’était un jour important : le début de mon stage de troisième année. J’étais tellement impatience de commencer. Enfin de la mise en pratique, enfin du concret. Fini, du moins temporairement, les cours longs et barbants. Finies les longues heures à prendre des notes ou à lutter contre l’ennui. Seul ombre au tableau : mon petit cerisier allait beaucoup me manquer pendant ces longs mois. Mais inutile de déprimer, on avait toutes les deux un téléphone, alors aucune crainte de ce côté là. Et puis, il fallait voir le bon côté des choses : au moins j’aurai des tas de trucs à lui raconter quand on se reverrait. Et elle aussi, j’en étais sûre.
Bref, trêve de bavardages, ma chère, votre stage vous attend ! Une fois mes cheveux de paille séchés et ma tenue enfilée, je me dirigeai vers l’entrée, embrassant au passage mes parents, riant de manière attendrie devant la mine dépassée de ma mère, comme si elle ne savait plus où donner de la tête avec la furie de fille que j’étais. Mon père me souhaita alors bon courage pour ma première journée, et je passai enfin la porte. Agence Fireball, me voilà !
Le trajet en bus me parut tellement long, et pourtant, lorsque je consultai mon téléphone, seulement trente minutes s’étaient écoulées entre mon départ de chez moi et mon arrivée. L’excitation était à son comble, je trépignais d’impatience. Je descendis alors du bus et consultai l’itinéraire sur mon téléphone. Il me restait encore un peu de marche à faire avant d’arriver, et je sentis alors mon ventre gargouiller bruyamment.
« Ouch … Maman avait raison, avaler deux tartines en cinq secondes top chrono, ça cale pas tellement l’estomac … Bon, j’vais aller m’arrêter dans une petite boulangerie, ils auront sans doute un petit quelque chose que je pourrais acheter … »
Je flânai alors tranquillement, cherchant un endroit dans lequel je pourrais trouver de quoi grignoter un peu afin que mon ventre cesse de crier famine. Je ne pouvais tout simplement pas me présenter de la sorte à mon premier jour de stage. Sans parler qu’avec le ventre dire, j’allais fonctionner au ralenti et donc être beaucoup moins efficace. Non, c’était impensable, inadmissible. Je finis alors par trouver ce que je cherchais : une petite boulangerie qui vendait toute sorte de viennoiseries et de petits pains. Parfait !
Une fois que j’avais prit ce qu’il me fallait, je repris ma route, ayant anticipé le coup et étant partie en avance de chez moi. J’avais donc tout le temps de manger sur le trajet, qui d’ailleurs ne dura pas très longtemps. En l’espace de quelques minutes, je tournai au coin d’une rue pour enfin la voir : l’agence ! Elle était là, devant mes yeux ! Un pas de plus vers mon rêve.
Je traversai alors la rue, tenant la lanière de mon sac fermement. J’y avais rangé tous mes outils, ne sachant pas quel matériel serait mis à ma disposition, autant anticiper et amener le mien. Une fois devant la grande porte de l’agence, je pris une grande inspiration et passai celle-ci. La porte vitrée coulissa, m’ouvrant alors la voie vers ce nouveau chapitre de ma vie. Je me dirigeai alors vers l’accueil, et quand elle me vit arriver, la secrétaire m’accueillit avec un grand sourire.
« Oui, mademoiselle, c’est pour quoi ? - Bonjour, je m’appelle Hitomi Ishidaa. Je suis en troisième année support à UA, et je viens pour mon stage. J’avais rendez-vous à 8h30, mais je crois que je suis arrivée un peu avance on dirait. - Pas de problème, vous pouvez allez patienter à la cafétaria. Je vais prévenir Fireball que vous êtes arrivée, et quelqu’un viendra vous chercher dès que possible. - Je vous remercie ! »
Je me dirigeai donc vers la cafétaria, pour y découvrir une salle plutôt petite, quoique bien agencée, si bien qu’on ne s’y sentait pas trop à l’étroit. Dans un coin, deux distributeurs de snacks et de boissons gazeuses trônaient fièrement, attendant patiemment qu’on vienne les nourrir de petite monnaie. Étant emplie de bien trop de bonté pour une seule personne, je ne pouvais refuser ce plaisir à ces deux mastodontes mécaniques qui semblaient presque me regarder et crier famine. Je me servit donc une petite barre chocolaté et une boisson gazeuse à l’orange.
« Si papa me voyait faire, il criserait tellement. Ah la la, c’est pas très sérieux par rapport à ma diète tout ça, mais bon, si on peut plus se faire des petits plaisirs de temps en temps ! »
Je grignotai alors tranquillement ma barre de chocolat, sirotant une ou deux gorgées de mon soda entre chaque bouchée, attendant patiemment avec impatience qu’on vienne me chercher et que les choses sérieuses commencent enfin.
Le héros aux cristaux commença sa matinée tranquillement comme tout les jours, rien d'extraordinaire non plus. Réveil, petit déjeuner, regarder les nouvelles qui n'indiquait rien d'important, la routine en gros. Une fois habiller de son costume, il partit de chez lui en ayant fermer la porte d'entrée tout de même, autant éviter de se faire cambrioler parce qu'on à oublier de fermer sa porte, puis il partit pour l'agence de son boss.
Pour lui tout était normal, la journée qui allait se présenter devant le jeune homme était tout à fait ordinaire, mais c'est une fois arriver à l'agence qu'il fut rapidement appeler dans le bureau de Fireball. Hikaru s'y rendit et une fois là-bas, son boss lui parla des stages des jeunes du lycée, et c'était la période des stages en ce moment même, le boss lui indiqua aussi qu'une élève allait arriver dans l'agence pour faire son stage et que le héros aux cristaux était en quelques sortes son tuteur pendant toute la période du stage, une grande première pour Hikaru qui n'avait jamais été le tuteur de quelqu'un, même lorsqu'il était étudiant. L'heure à laquelle l'élève devait arriver était 8h30, Hikaru regardât rapidement l'horloge présente sur le mur et elle indiquait 8h15, lorsque ceci fut fait, Fireball donna une feuille au jeune homme pour qu'il puisse la lire et en prendre conscience, cette feuille avait quelques infos de la fameuse stagiaire,
"Hitomi Isshida, en 3ème année de support au lycée UA, hmm", pensa t-il
Il continua de lire tout ce qui était indiquer, la période de stage et tout le tralala avant de finalement rendre la feuille à son boss ayant bien pris conscience de toutes ces infos, il remercia son boss et disposa allant vers l'accueil pour savoir si jamais la stagiaire était arrivée ou non, on ne savait jamais si elle serait venue en avance,
"La stagiaire ? Oh ! Oui elle vient d'arriver il n'y a pas longtemps. Je lui ai dit d'attendre dans la cafétéria.", lui indiqua la secrétaire,
Le héros aux cristaux la remercia et lui souri avant de se diriger vers la cafétéria tranquillement, "Aller pas de panique, il faut bien une fois à tout, donc agis en bon tuteur Hikaru !", se dit il intérieurement. Il arriva finalement devant la porte de la cafétéria et l'ouvrit, en entrant il vit la demoiselle qu'il avait vu sur la feuille d'infos que son boss lui avait passer plus tôt, celle-ci avait patienter avec une barre chocolaté et un jus d'orange venant des distributeurs à disposition, il s'avança ensuite vers elle et se mit à sourire,
"Bonjour, tu doit être la stagiaire, Hitomi Ishidaa si je ne me trompe pas ?", lança t-il, "Enchanté, je m'appelle Hikaru Fukui et je serait ton tuteur lors de ta période de stage", enchaina t-il en tendant la main.
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Cela ne faisait même pas dix minutes que j’attendais dans la cafétéria. Et pourtant, j’étais si impatiente de commencer que ce cours laps de temps m’avait paru extrêmement long. Je m’occupais comme je le pouvais, découpant de petits bout de ma barre au chocolat que j’envoyais dans ma bouche d’une petit pichenette. Je sirotais mon soda à l’orange par petites gorgée, mais de manière presque frénétique, si bien que j’arrivais vite au bout de ma canette.
« Oh mince, j’ai déjà tout bu … » lâchais-je dans un soupir avant de tourner le regard vers le distributeur. « Non, Hitomi, c’est pas raisonnable. Tu t’es déjà permise un petit écart, va pas récidiver … Bon allez, un jus de fruit, ça devrait passer non ? … OUAIS ALLEZ ÇA PASSE ! »
Je me levai alors pour aller me servir une autre canette. Cette fois donc, ce serait jus d’orange. Ça restait une boisson vachement sucrée, mais au moins ils n’y ajoutaient pas des tas de saletés dont on ne connaissait pas forcément la provenance ou la nature exacte dedans. Bref, c’était juste du jus de fruit concentré. Pas de sucres ajoutés ? Nickel chrome. Je glissai donc la pièce dans la fente, appuyai sur le bouton et attendis le doux son de la canette se fracassant dans l’ouverture en bas du distributeur. Je me penchai alors pour la prendre et l’ouvris sans plus tarder, avalant une grande gorgée du doux nectar sucré.
« Mwaaaaah ! C’trop bon l’orange bon sang ! »
J’allai alors me rasseoir à la table où j’avais déjà posé mon sac et entreprit de revérifier mes outils. Bon d’accord, c’était un stage principalement d’observation, et après ? Il n’était pas exclu qu’on me demande d’intervenir, même sur des petits trucs de rien du tout … Et me connaissant, j’aurai vite fait de proposer mon aide sur des tas de trucs … Après tout un stage, c’était pour apprendre le métier par la pratique quoi ! Sans parler du fait que j’avais pas trop la cotte côté profs, ces derniers temps. Alors autant ne pas foirer mon stage. Au contraire, le réussir ce serait un bon point pour moi, ça redorerait sans doute un peu mon blason envers l’équipe enseignante. Peut-être qu’ils se rendraient compte que c’était pas tant que j’étais une cancre qu’une élève qui s’emmerdait royalement en cours.
Pendant que j’étais perdue dans mes réflexions, je ne vis pas entrer dans la pièce un jeune homme tout chétif. Enfin, pour moi, pas mal de personnes ayant une carrure « normale » avaient l’air chétive. Le garçon s’avança vers moi, me fixant avec ses yeux à la couleur assez inhabituelle, et s’adressa à moi d’une voix très calme et accueillante. Il se présenta comme Hikaru Fukui. Ce serait donc lui mon tuteur ?
« Oh euh, bonjour Mr Fukui ! Enchantée ! » Je me redressai alors rapidement et me mis debout devant lui, presque au garde à vous, me tenant donc droite comme un piquet. « Oui, c’est effectivement moi, Hitomi Ishidaa, à votre service ! Je suis très honorée que vous ayez accepté ma candidature ! C’est un plaisir de travail dans votre agence ! »
À peine mon discours digne d’un troufion de base terminé, j’osai un regard sur mon maître de stage. Je fus dans un premier temps surprise de ne pas trouver son visage en face du mien, mais plutôt un peu plus bas, au niveau de mon torse. C’est vrai que j’étais grande, mais j’avais encore jamais vraiment rencontré de héros en face à face. À la télé, ils font toujours plus grands, plus imposants … c’était un peu bizarre de me rendre compte que je faisais pas loin d’une tête de plus que lui alors qu’il était sans doute plus âgé que moi. Enfin, avec le recul, j’avais l’habitude de ce genre de situation. Je faisais bien une à deux têtes de plus que tout le monde dans ma classe, il n’y avait guère que ce type en troisième héroïque qui me dépassait largement.
Je regardai donc Hikaru du haut de ma carrure massive, attendant une réaction de sa part. Pourvu simplement que le courant passe bien entre nous. J’étais pas du genre chiante avec les gens en général, mais il suffisait que je tombe sur un crétin à forte tête et à sale caractère pour que ça parte en vrille assez rapidement. C’était limite à se demander comment j’avais pu devenir amie avec l’autre boule de nerfs qu’était ma petite Hanami, tiens.
Au départ, la stagiaire n'avais pas remarquer de suite Hikaru entrer, ce n'est que lorsqu'il se présenta qu'elle revint à la réalité, elle se redressa droite comme un piquet, surement était-ce l'excitation du stage ou seulement du respect envers un tuteur. Hitomi s'était présentée à son tour ajoutant qu'elle était honorée qu'il ait accepter sa candidature même si au départ c'était Fireball qui avait assigner Hikaru à se charger d'elle pendant la période de stage, c'était clairement nouveau pour lui.
"Pas besoin d'être aussi crisper à ce point, détend-toi, on est pas à l'armée tu sais.", se permis d'ajouter Hikaru, souriant de bonté, il souhaitais qu'elle se détende étant donné qu'il étaient à l'agence et non dans une situation héroïque.
Sauf que, petit détail que Hikaru n'avait pas remarquer de suite quand la stagiaire s'était lever, bah c'est que comparé à elle, c'était un nain. Hitomi faisait largement une tête de plus que lui, mais après sa taille ne l'avais jamais déranger pour autant, on ne choisi pas d'être de petites ou grande taille, c'est notre corps qui décide. Après on pourrait presque croire que Hitomi est la tutrice et Hikaru le stagiaire si celui portait des vêtements civils par exemple. Il se rendit compte quelques secondes après qu'un silence régnait dans la salle, le jeune héros s'éclaircis la gorge afin de briser de briser ce silence,
"Bon, maintenant que les présentations sont faites, je vais te faire visiter, c'est déjà la moindre des choses.", fit-il
Et il devint guide pour un petit temps, il démarra d'abord avec la cafétéria, "Bon, déjà voici la cafétéria où les personnes peuvent attendre tranquillement, et pour nous employés de l'agence nous avons une salle de repos que je vais te montrer plus tard, du coup commençons la visite", fit il souriant avant d'emmener Hitomi cette fois-ci vers l'entrée pour aller vers les bureaux, il ouvrit la porte et se décala un peu pour qu'Hitomi puisse voir l'intérieur, "Ici, nous avons les bureaux des employés et pas loin le bureau du patron, Fireball."
Dans les bureaux, ils y avait quelques collègues de travail du héros et certains ne purent s'empêcher de l'embêter positivement par rapport à sa taille, "Ah-ah-ah, très drôle les gars, je suis peut-être petit par rapport à vous mais je suis certains qu'elle vous dépasse, qui dit que les femmes doivent être obligatoirement petites ?", fit le jeune homme à leur intentions les fixant, ce qu'ils firent de même mais les collègues se mirent à rire légèrement en lâchant un petit, "Ok, ok c'était juste pour te charrier !". Finalement Hikaru refermât la porte en lâchant un petit soupir, "Désoler pour ça, ils aiment beaucoup me charrier pour x raisons. Mais au moins on s'ennuie pas ici, c'est déjà ça. Aller on continue !", fit il continuant ainsi la visite.
Un peu plus loin des bureaux, comme Hikaru l'avait dit se trouvais le bureau de Fireball, il ajouta qu'il ne vaudrais mieux pas le déranger pour l'instant, si jamais il se trouvait en plein dans des papiers et dossiers, ajoutant aussi qu'il viendrais de lui-même si il devait dire quelque chose car Fireball est quelqu'un de très sérieux aussi. Le héros se dirigea de nouveau vers un autre couloir, vers une salle avec la porte ouverte,
"Voici la salle de réunion, t'a de la chance, y'en à aucune aujourd'hui donc tu peut bien voir à quoi elle ressemble", annonça Hikaru laissant quelques minutes pour observer correctement avant de continuer la visite, se dirigeant vers la fameuse salle de repos, avec un canapé, cafetière et tout ce qu'il faut pour bien se détendre après une journée chargée, "Et voici la fameuse salle de repos dont je te parlais tout à l'heure, mes collègues et moi nous réunissons ici pour un peu souffler de notre journée et prendre une bonne pause ben méritée."
Suite à ça, il continua encore la visite, montrant les vestiaires, les cellules avant de finalement se diriger vers le fond de l'agence, devant une grande porte, "Et donc je t'ai garder le meilleur pour la fin, qui dit agence dit forcément entraînement et nous avons une immense salle pour !", et il ouvrit la porte, souriant, laissant place à l'immense salle d'entrainement où il y avait toutes sortes de terrains pour permettre à tout le monde de s'entrainer où ils veulent et selon leurs alters et surtout il y avait un grand espace dégagé au milieu, "Et donc voilà, la visite de l'agence est finie. Est-ce que tu à des questions avant que l'on ne commence ?", finit par dire Hikaru suite à toute cette marche et le blabla qu'il à sortit à chacune des salles présentées.
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Alors que je me tenais debout devant lui comme une vraie soldate, je remarquai la petite taille de ce jeune homme qui ne semblait pourtant pas si âgé. Il avait un air juvénile, comme s’il sortait tout juste du lycée. Et mis à côté de moi, une grande perche d’un bon mètre quatre vingt au moins, taillée toute en muscle, l’effet n’en était que décuplé. Pourtant, il dégageait tout de même une certaine aura, un petit quelque chose, un je ne savais quoi qui m’impressionnait et forçait mon respect. Peut-être était-ce tout simplement son statut de héros officiel qui me donnait cette impression. Ou bien son sourire, si franc, radieux et doux. Il dégageait vraiment quelque chose de particulier, oui.
Hikaru m’invita alors à la suivre, chose que je fis sans hésiter. Je pris alors mon sac et lui emboîtai le pas, mon visage trahissant toujours mon excitation par le biais d’un grand sourire. Il me fit alors visiter l’agence et ses endroits les plus importants : accueil, cafétéria, bureaux, vestiaires, salle de repos et salle d’entraînement. Un vrai tour du propriétaire.
Durant la visite des bureaux, je ne pus m’empêcher de serrer un peu les poings et de tiquer quand certains de ses collègues lui lancèrent quelques brimades sur sa taille. Bien entendu, la réaction d’Hikaru me rassurant immédiatement sur la nature purement taquine et amicale de celles-ci, mais cela dit, une partie de moi serrait toujours les dents. Moi et mon caractère de grande sœur … Comment faisait Hanami pour me supporter parfois ?
Nous passâmes brièvement devant le bureau du patron de l’agence, le héros Fireball. J’aurais beaucoup aimé le rencontrer, mais Hikaru m’annonça qu’il était très certainement en pleine séance de paperasse administrative et qu’il ne fallait pas le déranger. Je ne pus alors contenir une légère moue, un peu déçue à l’idée de ne pas pouvoir rencontre immédiatement le responsable de mon stage d’observation, tout en me rassurant moi-même assez rapidement. Je n’étais pas là que pour une seule journée, j’aurais sans doute d’autres occasions de le voir. Rencontrer un héros … C’est vrai que maintenant que j’y pensais, c’était déjà le cas avec Hikaru, mais bizarrement, l’effet n’était pas le même que celui escompté.
Je m’étais toujours imaginé que ma première rencontre avec un héros serait comme me retrouver face à une force de la nature. Comme si j’imaginais tous les héros à la manière d’All Might : grands, forts et imposants. Mais Hikaru était très loin de cette image idéalisée du héros. Et pourtant, encore une fois, il dégageait quelque chose, une sorte d’aura que je n’aurais pas su décrire précisément.
La visite si termina devant une immense porte qui, selon mon tuteur, donnait sur l’aire d’entraînement. La taille de la porte était impressionnante. Sans non plus donner l’impression de pouvoir y faire passer un titan, elle était assez imposante, même pour une porte de gymnase. J’étais extrêmement curieuse de voir ce qu’elle dissimulait, mais peut-être cela n’avait pas de lien direct avec mon stage, alors j’évitai de de me faire trop d’illusions. Ne pas faire de vagues, observer et apprendre. J’avais un rapport en béton à fournir à la suite de ce stage pour redorer un peu mon blason aux yeux de l’équipe enseignante, alors je n’avais pas le droit à l’erreur.
« Et donc voilà, la visite de l'agence est finie. Est-ce que tu à des questions avant que l'on ne commence ? - Huh ? » fis-je alors, tirée de mes pensées par mon tuteur de stage. « Oh, euh, oui ! Pardon, j’étais perdue en pleine réflexion. Vous n’avez nullement mentionné un quelconque atelier, ni de personnes travaillant à un département de Recherche et Développement. Pourtant, j’imagine que chaque héros de cette agence doit avoir son propre costume, et que certains sont designés pour leur permettre d’optimiser l’utilisation de l’alter de son porteur, je me trompe ? Un peu comme cet élève de première année à U.A, celui avec l’alter d’explosion, qui stocke sa sueur dans des gros réservoir à ses poignets pour pouvoir la relâcher d’un seul coup en cas de besoin, vous voyez ? »
J’observai alors Hikaru d’un regard à la fois intrigué, de par son statut de tuteur de mon stage, mais aussi excité par la situation d’être enfin sur le terrain, face à une situation concrète. D’autant plus que s’ils n’avaient aucun département de recherche, cela me fournirait un sujet parfait pour travailler sur mon rapport, en montant un projet, même fictif, d’implantation d’un atelier au sein d’une agence héroïque.
La visite de l'agence se passait bien, la demoiselle écoutait chaque parole que le jeune homme lui disait, totalement concentrée voir même excitée. Évidemment, qui ne le serait pas ? Hikaru était lui-même passer par là plus jeune lorsqu'il fit son stage, même si son excitation dans son stage est venue un peu plus tard vu qu'au début, ce n'était pas trop ça.
Il s'en souvenait bien de son premier stage dans une agence, être sous la tutelle d'un héros pour la durée du stage était un grand honneur pour le jeune homme même si au début il était quelques peu nerveux mais il en avait appris beaucoup de son tuteur, même si au départ il n'y avait rien eu de spécial, tout ce qu'ils avaient fait c'était la visite de l'agence et une patrouille dans la ville et en rentrant, un peu d'entrainement pour jauger la force du jeune Hikaru avec son alter de création en cristal, ça avait été aussi une bonne opportunité pour le jeune homme d'apprendre le métier de héros, ce ne qui à encore plus animer son désir de devenir héros lui aussi. Et tout le long, le jeune homme s'était mis à bien apprécier son stage et sa nervosité du début s'était envolée et ce stage-ci, il allait s'en souvenir pour longtemps.
Une fois la visite guidée finie, le jeune tuteur et la stagiaire étaient toujours devant la grande porte de la salle d'entrainement. Quand Hikaru fini sa phrase, Hitomi sorti de ses pensées rapidement et demanda naturellement au héros de cristal s’il n'y avait pas d'atelier ou des personnes travaillant à un département de Recherche et Développement tout en mentionnant à la suite que chaque héros avait son costume. Ce qui était normal, chaque personne travaillant dans des ateliers de costumes héroïque leurs sauvaient bien la mise lorsqu'ils devaient améliorer ou réparer leur costume. Elle mentionna par la suite un élève de première année au lycée U.A qui avait un alter d'explosion, Hikaru plaça sa main sur son menton, réfléchissant,
"Hm oui, je vois de qui il s'agit. Je me souviens aussi que ce jeune héros à un tempérament quelques peu ... explosif, enfin je veux dire, il n'y va pas de main morte. J'ai vu le championnat du lycée à la télévision et je dois dire que les jeunes héros étaient tous très prometteur."
Un silence naquit alors que le héros était encore en pleine réflexion. C’est alors qu’il le brisa s’apercevant qu’il n’avait pas encore répondu à la question alors qu’il se remémorait le tournoi du lycée UA.
"Oh pardon, j'ai un peu esquivé la question principale sans m’en rendre compte. Pour répondre, non, nous n'avons pas d'atelier ici, nous avons une petite agence donc avoir un atelier est compliqué. Pour nos costumes, si nous devons les améliorer ou réparer, on va directement au QG. On possède tout de même une petite salle qui pourrait peut-être servir d'atelier, mais elle nous sert plutôt de fourre-tout, comme je l'ai dit, c'est plutôt compliqué d'avoir un atelier dans notre petite agence, même si ça pourrait être utile. Mais ne pas avoir d'atelier ici ne veut pas dire que toutes les petites agences n'en ont pas non plus, au contraire, certaines en ont mais pour que notre agence ait un atelier, il faut qu'on puisse trouver un ingénieur et avec la caractère de notre chef, c'est un peu compliqué, je ne veut pas dire qu'il à un caractère mauvais, il peut être un peu "papa ours" des fois mais quand le chef Fireball est sérieux, il vaut mieux se taire et obéir. Je me souvient bien de la raclé que je- non plutôt que mon partenaire et moi avons prise lors d'un combat face à lui, on était pas de taille face à lui, bon après tout c'est normal j'ai envie de dire, c'est notre chef !"
Son monologue une fois fini, le jeune homme lança un regard à la stagiaire s’assurant qu’elle avait bien tout écouté afin de la laisser digérer toutes ces informations.
"Après je pourrais toujours te montrer cette petite salle que j'ai mentionné plus tôt si tu le souhaite. Après tout c’est ton domaine même si ça ne risque pas d'être très utile", ajouta Hikaru avant d'amener finalement Hitomi vers cette fameuse salle.
La salle mentionnée juste avant n'était pas très loin de l'immense salle d'entrainement, elle se trouvait au fond du couloir sur la droite. Hikaru ouvrit la porte avant d'allumer les lumières pour faire apparaitre le fameux fourre-tout qui devait à la base servir d'atelier. Étonnamment, il était propre, ce qui était normal quand même, c'est un fourre-tout certes mais un fourre-tout propre et rangé. Il y avait de la place pour bouger, il y avait quelques cartons fermés par terre avec d'autres empilés dessus, quelques étagères en ferrailles avec des gadgets qui sont aussi bien rangés parce que laisser tout trainer partout c'est pas le top non plus tandis que sur la table de travail il y avait des boites à outils posés avec encore quelques cartons de dossiers et encore des gadgets, il y avait la place pour bouger dans la salle mais pour y travailler, c'était vraiment pas le top.
"Voilà notre fourre-tout même si à la base ça devait être un atelier", conclu le héros.
Il se demandait tout de même si cela allait vraiment intéresser la stagiaire, lui-même ne voulait pas lui montrer cette salle, mais c'est elle qui à entamer la conversation d'un atelier donc autant lui expliquer et lui montrer tout ça. Au même moment, il se demandait si le boss avait fini avec ses papiers. Hikaru voulait tout de même aller présenter la stagiaire au chef étant donné que c'est lui à la base qui a dit décider de la prendre en stage et qui à demander au jeune homme d'être son tuteur pour aujourd’hui.
Etre tuteur d'un futur héros ou ingénieur, c'était un grand honneur pour Hikaru parce que ce rôle est quand même important et le fait que le patron lui ai assigné ce rôle pour ce stage avec Hitomi, cela le rendait encore plus heureux surtout que sa joie s'était fait plus grande quand il se remémora qu'il était quand même un nouveau dans l'agence, Fireball aurait bien pu choisir un ainé de l'agence pour ce rôle de tuteur mais non il l'avait choisi lui, et le jeune homme se souvenait que son partenaire Shizen, lui aussi, malgré qu'il soit nouveau avait été tuteur de stage d'un élève, il se dit qu'il allait faire de son mieux car en plus c'était bien voir même important pour l'image de l'agence de former des jeunes.
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La réponse d’Hikaru m’arracha un sourire. Bon, c’était vraiment dommage qu’ils n’aient pas leur propre atelier de recherche au sein de l’agence, mais pour mon projet, ça ne pouvait pas mieux tomber. J’avais ainsi atterrie dans l’agence idéale pour ce mini stage : tout y semblait fait pour que je puisse monter mon projet. Bien sûr, je n’avais pas prétention à me faire réellement embaucher par Fireball, ni qu’ils acceptent mon projet et le mettent concrètement en place, mais un tel contexte me fournissait toutes les clefs nécessaires pour en mettre plein la vue à mes professeurs et enfin leur rabattre leur caquet sur mon comportement soi-disant « indigne d’une élève de U.A ».
Hikaru me proposa néanmoins de me montrer la pièce qui devait originellement leur servir d’atelier, ce que j’acceptai immédiatement. Pour monter un atelier, il fallait avoir une bonne connaissance des locaux. Les dimensions de la pièce en premier lieu. Mais je devais aussi savoir de quelle manière elle était raccordé à l’installation électrique globale de l’agence, comment était-elle agencée, son emplacement au sein de bâtiment … tous ces paramètres, du plus évident au plus insignifiant, pouvaient jouer un rôle majeur dans la mise en place de mon projet. Nous arrivâmes cependant rapidement à la dite pièce, celle-ci n’étant pas très loin de la gigantesque porte donnant sur la salle d’entraînement.
« Je note, le potentiel atelier est rapidement accessible depuis la salle d’entraînement. De ce fait, les héros pourraient rapidement amener leur équipement après les avoir testé pour demander des retouches ou des corrections … » dis-je en marmonnant doucement, la main devant la bouche en signe de réflexion.
Puis Hikaru ouvrit la porte, et je pus observer la salle en elle-même. Elle ne me semblait certes pas immense, mais il était assez difficile d’apprécier concrètement la taille de la pièce avec tout le fourre-tout qui s’y trouvait. Des tas de cartons en tout genre y étaient entreposés, et s’il n’était pas impossible de se mouvoir dans la pièce, en l’état, y installer un atelier était tout bonnement impensable. Je remarquai néanmoins la présence de quelques gadgets, signe qu’ils avaient peut-être par le passé eu un ingénieur, qui pouvait le dire ? Je gardai cette question dans un coin de ma tête pour plus tard, sans doute pour le moment où j’allais enfin rencontrer le fameux Fireball.
Je déambulai donc quelques minutes dans la pièce, sortant un carnet et un stylo pour prendre des notes. Le principal soucis si je voulais en faire un atelier était de trouver où stocker tous ces cartons, mais je ne doutais pas qu’un autre local puisse faire l’affaire. En repensant à ce qu’avait dit mon tuteur, je me demandais alors quel était le principal problème : était-ce un manque de moyen financiers, ou bien uniquement le caractère flamboyant du patron de l’agence ? Je me tournai donc vers Hikaru.
« Vous dites que Fireball a un sacré caractère, c’est ça ? J’imagine que c’est le minimum requis quand on doit diriger une agence de héros, et ce peu importe sa réputation et son envergure. Mais du coup, j’aimerais beaucoup le rencontrer en personne, afin de jauger le dit caractère. Et aussi, j’aurais quelques questions à lui poser par rapport à mon projet de stage. Ce serait possible de le voir ? »
Quand le héros aux cristaux avait amené la stagiaire au pseudo-atelier, il lui avait expliquer en quelques mots tout ce qui se trouvais là, documents, restes de gadgets etc et laissait le demoiselle faire sa petite ronde à l'intérieur tout en notant des choses sur son petit bloc note, Hikaru la laissa faire et ne dis rien pour l'instant histoire de ne pas la déranger dans ses réflexions, il attendait patiemment que Hitomi ait fini ses petites affaires et c'est elle qui reprit la parole, souhaitant rencontrer le chef de l'agence, Fireball. Le jeune homme sourit à la jeune femme,
"Il est vrai qu'avoir quelqu'un fort de caractère est mieux en tant que leader d'une agence, mais notre chef l'est peut-être mais au fond, c'est une bonne personne. Quand à la rencontre, j'imagine que maintenant il aura presque fini avec sa paperasse, voir même qu'il à totalement fini. Je vais t'y emmener dans ce cas, suis-moi."
Il sortit ensuite de la pièce et attendit qu'Hitomi fasse de même pour éteindre la lumière et fermer la porte de la salle. Il emmena finalement la stagiaire vers le bureau de Fireball, bien qu'il fut un peu stressé au début parce qu'il n'aimait pas tellement déranger les personnes quand elles sont occupés, il pris sur lui pour ne pas non plus qu'on se foute un peu de sa tronche non plus et puis Hikaru était comme ça, beaucoup trop gentil et poli. Une fois devant la porte du bureau, il toqua et attendit que le boss lui donne l'autorisation d'entrer, il entra quelques secondes après quand Fireball dit d'entrer, le héros aux cristaux se fit presque droit comme un piquet une fois à l'intérieur du bureau,
"Désoler de vous déranger chef mais je vous amène la stagiaire que vous m'avez confié, elle aimerait vous poser quelques questions par rapport à son projet de stage."
Fireball observa le jeune homme puis fit un petit sourire, avant de se lever de sa chaise pour se mettre face au tuteur et sa stagiaire, "Tu sais, tu ne me dérange pas mais à vous voir ici tout les deux, j'imagine que tu as du lui faire visiter l'agence, mais tu aurait quand même pu venir avant que je puisse me présenter à elle correctement.", lança le patron de l'agence.
"Désolé, mais sachant que vous étiez occupé je ne voulais pas vous déranger non plus donc je lui ai fait visiter, histoire que vous puissiez finir tranquillement", répondit au quart de tour le concerné avant de se ramasser une bonne grosse tape amicale dans le dos par Fireball qui lâcha un "C'est tout craché toi ça, ahah !", si bien qu'à l'impact un petit "oof !" sortit de la bouche du jeune homme qui se frotta légèrement le dos ensuite. Le chef tendit finalement la main vers Hitomi afin de se présenter convenablement,
"Je m'excuse pour le retard de la présentation mais je suis Fireball, le chef de cette agence et surtout bienvenue à toi jeune stagiaire, j'espère que le petit Hikaru t'a bien accueilli au sein de notre agence."
Le héros aux cristaux ne disait rien, et puis il souriait parce que le patron avait raison, il était petit, Hitomi était deux fois plus grande que lui donc c'était logique et puis de toute manière, le jeune homme s'en fichait un peu qu'on le charrie avec sa taille comme ça. Quand à Fireball il attendit un peu avant de finalement reprendre la parole avec un air légèrement sérieux,
"Et donc, tu aurais des questions pour moi ? Dans ce cas je suis toute ouïe ?" fit finalement le chef, attendant les questions de la jeune femme.
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Hikaru m’emmena sans plus tarder jusqu’au bureau de Fireball. Avec la description qu’il m’en avait fait, je m’attendais à recevoir un accueil tonitruant de la part de maître des lieux, imaginant déjà la scène : un colosse tout en muscle, une sorte d’Endaevor au tempérament aussi explosif et flamboyant que son alter de feu, ne sachant que brailler et beugler pour s’adresser à ses comparses. Mais à ma grande surprise, l’accueil fut beaucoup plus chaleureux que ce à quoi je m’étais attendue. Il parlait à mon tuteur avec une extrême bienveillance et un ton presque paternel, ce qui me fit sourire légèrement. Dès la première impression, je pensai pouvoir cerner les grandes lignes du personnage : quelqu’un de très expressif, très strict mais qui était aussi un mentor attentionné et qui aimait profondément tous ceux qui travaillaient sous son enseigne. Il dégageait cette aura paternelle innée, et j’y reconnaissais un peu celle de mon propre père quand je le voyais.
Alors qu’il me tendait la main, il se présenta en bonne et due forme tout en s’excusant de ne pas avoir pu recevoir plus tôt. Je jetai rapidement un œil à Hikaru, qui se frottait encore le dos suite à la tape amicale qu’il avait reçu de la part du héros ardent mais qui souriait malgré tout, puis je finis par saisir la main tendue face à moi.
« Enchantée, je suis Hitomi. Hitomi Ishidaa. Et ne vous en faites pas, il n’y a pas de mal, j’imagine que vous devez avoir pas mal de travail. Même si la renommée de votre agence n’est pas aussi étendue que d’autres, je me doute qu’un héros a toujours à faire. »
La poignée de main fut soutenue. Il avait de la force, ça se voyait rien qu’en observant sa stature imposante. Mais de mon côté, je n’étais pas en reste, et presque comme par défi, je serrai fermement sa main pour lui montrer que je n’étais de celles qui se laissaient intimider. Ainsi, je soutins son regard avec un sourire légèrement défiant, sans pour autant me permettre de le prendre de haut. S’affirmer, c’était une chose, mais manquer de respect à un aîné, c’en était une autre. Et ça ne faisait pas partie de mes principes.
« Effectivement, j’aurais bien quelques questions, même si Mr Fukui ici présent m’a déjà fourni plusieurs réponses. » Je pris alors une grande inspiration, faisant le tri dans mon esprit. « Il m’a déjà montré votre salle fourre-tout, et expliqué que vous n’aviez pas votre propre atelier en raison de la taille de votre agence. J’ai bien examiné la salle en question, et de mon point de vue, elle serait largement suffisante pour accueillir un atelier de fabrication. Ma première question est donc la suivante : est-ce que la principale raison pour laquelle vous n’avez pas votre propre atelier au sein de l’agence est économique ? Si tel est le cas, ma seconde question serait alors : quelles conditions devaient être réunies pour vous permettre de palier à ce manque de moyens financiers ? Et si l’aspect monétaire n’est pas en cause, est-ce un choix délibéré de votre part ? Dans ce cas, pourquoi ce choix ? »
Cela faisait beaucoup de questions, et je n’hésitais d’ailleurs pas à aller directement à l’essentiel, et ce sans le moindre filtre. Bien évidemment, je restai la plus polie et formelle possible. Encore une fois, je n’avais nullement l’intention de manquer de respect au héros de feu, dont je devinais facilement la grande implication dans la gestion de son agence. Une tâche qui n’était pas donnée à tout le monde : gérer une agence, même de taille modeste, demander un investissement personnel et des efforts conséquents, ne serait-ce que pour s’assurer du bien-être de ses employés, sans parler de toute la dimension administrative qui devait être rébarbative à plus d’un titre.
Mais ce mini stage d’observation avait un objectif clair pour moi : monter un projet, et prouver ainsi à mes professeurs ce dont j’étais capable. Je devais leur montrer que je n’étais pas l’élève paresseuse qu’il me croyait être. Je devais leur prouver que j’en voulais, que j’avais de la volonté et de la motivation, que je voulais aller plus loin, et que je méritais mon diplôme à la fin de l’année.
Je tournai alors le regard vers Hikaru, lui adressant un sourire un peu désolé, me sentant un peu mal de le laissait ainsi en plan pendant que je monopolisai toute l’attention du patron, mais c’était une première étape nécessaire à mes yeux : demander directement au capitaine les raisons des choix qu’il avait fait pour naviguer son navire en plein océan, afin de pouvoir mieux cerner la situation dans son ensemble et adapter mon projet en conséquence.
La main de Fireball fut serrée par la stagiaire qui se présenta finalement avant de finalement soutenir le regard du chef de l'agence, non pas par défi mais plutôt par respect puis vint ensuite les questions que Hitomi voulu poser. Fireball était là debout devant les deux jeunes gens, écoutant ce que la stagiaire avait à lui dire, quand à Hikaru, il n'eut d'autres choix que d'écouter la conversation parce que de toute manières il ne pouvait trop rien dire ou faire, mais il restait tout de même très attentif.
Les questions concernèrent évidemment le manque d'atelier, si bien qu'elle demanda si c'était dû à un manque financier ou plutôt par rapport au caractère du boss, les questions furent posés et Fireball ne sorti aucun mots pendant quelques secondes, sans doute pour réfléchir à tout ça avant qu'il ne se décide de lui répondre,
"Il est vrai que le manque d'un atelier dans l'agence nous handicape quelque peu, étant donné que nous avons tous besoin de faire revoir voir même de refaire certains accessoires de nos costumes et pour cela nous devons aller au QG des héros, ce qui fait que nous nous débrouillons comme on peut pour faire marcher l'agence."
Un petit moment de silence s'en suit, le héros aux cristaux était là à regarder un coup Hitomi puis Fireball lorsque l'un ou l'autre prenait la parole, il savait tout de même que son patron avait quand même du mal par moment lorsque les héros de l'agence étaient très peu lorsque certains d'entres eux étaient en patrouille ou au QG des héros pour leurs costumes, mais ils savaient tous comment gérer ça et s'entraidaient du mieux qu'ils pouvaient.
"Ce n'est pas dû à mon caractère que nous n'avons pas cet atelier mais c'est plutôt dû aux finances, étant une petite agence il est quand même un peu difficile de la faire fonctionner comparés à d'autres qui sont beaucoup plus à l'aise et ont beaucoup plus de héros. Mais il est vrai que j'aimerais bien avoir un atelier ici, même si il est petit, cela permettrais de faciliter la tâches des héros présents ici."
Suite au monologue du chef de l'agence, la stagiaire lança un rapide coup d'œil à son tuteur avec un léger sourire comme pour dire "désoler", étant donné qu'il était un peu mis de côté durant la conversation si bien que le concerné pas du tout gêné ou autre, fit un léger signe de la main, sourire aux lèvres pour signifier un "ne t'en fait pas c'est rien"
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