Je m'ennuyais. Et vous saviez, je n'étais pas une grande gameuse, je ne l'étais pas du tout. Je n'avais pas un métier concret de jour. Sauf que cet ennui arrivait à grands pas le soir, le Denderah allait ouvrir, mon bar clandestin mais respecté.
« Je n'ai pas le choix, sortir pour respirer l'air devint vital. »
Dis-je ironiquement en me regardant dans le miroir, je mis mes cheveux derrière moi. Ma longue cascade capillaire dont j'étais si fière et qui ne mourra pas. Habillée d'une large tunique blanche propre aux égyptiens, certains auraient eu froid mais non, mes origines faisaient que j'avais naturellement chaud. Ma robe était reliée à deux anneaux dorés que je portais à mes majeurs, armée de bracelets, boucles d'oreilles et colliers dorés, je sortis vivement des bas-quartiers car j'y habitais, et mes appartements étaient bien plus propres que la quasi-totalité des personnes et autres appartements ici.
J'en grimaçai mais je gagnai la zone industrielle. Je disais respirer ? Bref. Le Denderah ouvrait dans moins d'une heure, je profitais. J'étais une personne principalement nocturne suite à cela.
Je marchais dans un cliquetis déclenché par des talons à escarpins propres à l'Égypte, les mains dans le dos avec un petit sourire amusé. Les quelques personnes qui étaient dehors, n'étaient pas intéressantes à exploiter, quel dommage. J'en haussai les épaules.
Charles me contacta alors, je haussai un sourcil avant de décrocher.
« Que se passe-t-il pour que tu m'appelles... ? »
Je plissai le regard en faisant le cliché des mille pas.
« … Nous ne changerons pas nos horaires d'ouverture. Si nous nous permettons d'ouvrir plus tôt, le lendemain, d'autres en abuseront. Les horaires ne changeront jamais, hormis les exceptions avec des soirées à thème. Nous sommes bien d'accord ? »
Dis-je un peu plus froidement. Je souris ensuite.
« À tout à l'heure, Charles. »
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Le ciel était dégagé, et magnifique. Un milliard d'étoiles brillante sur ce tapis sombre, éclairant les bâtiments industriels.
Ziendra était couché sur l'un deux, ses jumelles déposaient sur le côté, fixant ce ciel si beau et si lointain tout comme son rêve de paix. Cela faisait un moment qu'elle avait repris ses chasses nocturnes, mais rien ne se produisait : rien en tout cas d'assez intéressant pour déclencher sa curiosité ou une action de sa part. Alors, par ennui, la voilà allongé, des écouteurs dans les oreilles jouant de la musique classique. Sa queue de dragonne remuant lentement au rythme de la musique tandis qu'elle fixait les points brillants du ciel, pensive sur le futur qu'elle désirait.
La question était simple : Lequel choisir ?
Toujours cette même question dont la réponse semblait aussi insaisissable que ces étoiles, au grand dame de notre protagoniste. Avec Jin qui lui avait mis le doute dans le cœur, elle n'arrivait pas à se décider de ce qu'elle devait faire, et son sens de Justice bien trop aiguisé voir malsain n'était donc pas satisfait non plus. C'était compliqué, trop compliqué.
Gling Cling.
Tiens, il y a du bruit en bas ? Et une personne qui semble ensuite répondre à son téléphone. Ziendra s'assit de nouveau, posant ses jumelles sur ses yeux, observant les alentours avant de trouver l'individu. Une femme, sublime, mais drôlement habillé. Depuis quand la mode égyptienne était de retour? Et à la manière de répondre à ce coup de fil, elle était une patronne. De quoi ? Ziendra n'était pas devin, et sa curiosité s'agita. Peut-être que cette femme au look étrange pourra subvenir à son besoin de réponse. Ainsi elle se lança, pour se laisser descendre de l'immeuble, tout en s'agrippant avec son bras de temps à autre pour ralentir la chute, et arriver au sol. Allumant une cigarette ensuite d'un geste habile, elle vint jusqu'à la jeune femme.
« Bonsoir. » Elle remit ses cheveux décoiffés correctement. « Je suis désolée, mais votre look m'a tapé à l'oeil, c'est d'un original si rare que je me suis dis qu'une femme comme vous serait apte à répondre à mes questions pour un léger article que j'écris. » Ainsi, elle se présenta comme une ''journaliste''. « J'aimerai ainsi vous poser quelques questions, sur la société d'aujourd'hui et comment elle tourne du mauvais côté. Selon Staïn. »
Elle cracha sa fumée, tout en sortant ensuite un carnet de ses poches, pour noter chaque informations. Elle semblait sérieuse, très sérieuse, malgré l'excitation que sa queue remuant ne pouvait dissimuler. La jeune femme désirait ses réponses, et fort probablement pas simplement pour son ''article.''
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"Si le but de notre monde est d'être esclave d'un système protégeant de faux-Héros, je ne souhaite pas en être. Justice, un jour, sera réellement faite, par les véritables sauveurs de l'Humanité."
Un bruit soudain, le silence était déjà bien installé depuis. Je tournai la tête en rangeant mon téléphone dans une poche presque dissimulée dans tout ce blanc.
« Bonsoir. »
Elle n'était pas banale, pour le peu de journalistes que j'avais vus, elle ne ressemblait pas, de par son style, à ce qu'on pouvait s'attendre d'un métier comme celui-ci. Mais soit.
« Ce... look, je ne cache juste pas mes origines. Je suis japonaise désormais, mais avant tout, je suis égyptienne. »
Dis-je fièrement en souriant, je me tournai vers elle alors avant de grimacer.
« Oh, vous fumez... »
Je toussotai légèrement en secouant la tête.
« Oh, un journal nocturne. Enfin, une interview privée. Dites-moi tout, je vais essayer de répondre comme je peux. »
Repris-je. J'espérais qu'elle arrêtât de fumer car la fumée m'était désagréable. Et ça tuait à petits feux... Je n'étais pas là pour les leçons de morale. Enfin, je me faisais aborder, ce n'était même pas ma volonté.
Je mis mes mains sur mes hanches en la regardant, j'avais toujours ma dague empoisonnée dans son étui contre ma cuisse, cachée des regards. Au cas où j'étais en situation d'urgence.
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« Il existe tout type de journal. La fumée vous dérange ? Je vais m'écarter. »
Ainsi, elle s'exécuta simplement, mais ne désirant aucunement lâcher son écran de fumée et anti-stress préféré. C'était le meilleur moyen de lui faire perdre sa contenance, son sérieux, sa capacité et faire le vide autour d'elle ; et de ne voir que sa curiosité, et aucun doute sur comment la combler. Egyptienne, avait répondu la magnifique femme aux cheveux d'un vert émeraude. Une beauté fatale. Même Ziendra ne pouvait nier ce fait, bien que sa tenue pu être surprenante dû aux température et la culture japonaise. M'enfin, elle n'allait pas juger alors qu'elle même avait une des dégaines les plus bizarre !
« Mes questions sont simples. D'abord un nom, si possible, ou surnom. Puis un avis sur la société en général, et comment vous voyez le fait que des héros profite de leurs titres pour être de véritable ordures ? Etes vous pour la prison ou l'extermination à la racine ? Qu'est-ce qui vous semble être le mieux, pour ce monde bercés de mensonge ? »
Ses yeux d'ambres brillaient derrière leurs écran de fumée, de cette furieuse curiosité, de ce désir de savoir, d'avoir un nouvelle avis à écrire sur son carnet. Elle ne comptait pas lâcher l'affaire facilement, et vu la dégaine de la femme en face d'elle. Sa queue, quant à elle, remuait au rythme de son débit de parole, s'agitant d'impatience aussi des réponses tant attendus.
Cette femme était un drôle de bout.
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Accompagné d'un hochement de tête. Je réfléchis à ses questions. Soit j'avais affaire à une Vilaine, soit à une héroïne qui voyait les germes immondes du monde héroïque, soit une civile banale qui était du côté des méchants, ou du moins, pas de celui des dits gentils.
« Madame N sera amplement suffisant. Je dirais que... dans les deux côtés, il y a des personnes contraires aux règles. Je m'explique, il y a des héros qui doivent profiter de leur statut pour se permettre des choses, tout comme, il doit y avoir des Vilains aux bonnes intentions, pas forcément d'accord avec les idéaux de leurs confrères et consoeurs. »
Je souris et enchaînai :
« Tout dépend des fautes. Pour avoir attenté à la vie de plusieurs centaines de personnes, une ville, des choses graves, peut-être que l'extermination serait le mieux voire la peine de mort. Je suis peut-être brusque dans mes mots, navrée... La prison serait davantage pour les petits délits, les pseudo-jeunes et jeunes Vilains qui ont à peine vandalisé une supérette ou autre. »
Je soupirai légèrement, je posai ma main sur ma joue.
« Le mieux est de tendre l'oreille un peu partout et se faire sa propre version, si A, B et C disent que D a fait ceci, vous devriez vous dire que c'est bon, mais si A, B et C ont des dires différents, qui croire ? Alors croyez ce que vous voulez, et surtout, pouvez. Non ? »
J'étais heureuse de mes réponses, j'étais une pauvre civile innocente... ou pas.
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« Mhhh ... »Fut pour le moment la seule réponse de Ziendra.
La pseudo-journaliste auto attitré nota bien tous ce qu'elle venait de dire, et relisait avec soins ceux-ci. Voici une réponse qui collait avec sa vision des choses, et surtout peu commune au commun mortel de ce monde berceau par l'image de héros. Une partisane de Staïn ? Autre chose ? Ou simplement, très simplement une civile qui a ouvert les yeux ? Non, cela elle l'éradiquait de la solution même, étant persuader que les civils sont aveuglés par leur magnifique monde brillant, et oubliant les côtés d'ombres. Elle est beaucoup trop réfléchi, pour être une simple civile, et se présente sous un pseudonyme. Enfin, avec la méfiance du premier contact, cela n'en est que plus naturel.
La solution devait se trouver ailleurs, mais même en relisant les mots de l'Egyptienne, impossible de mettre le doigt dessus alors que la dragonne jetait sa clope au sol, l'écraser avec un pied quelque peu agacé de ne pas saisir la totalité des choses. Néanmoins, elle était satisfaite de la réponse.
« Je vois que vous avez un opinion rare, et peu populaire. Cela vous rend encore plus intrigante qu'intéressante. Je ne peux pas le cacher ou le nier. » Ziendra ressortit une cigarette et l'alluma. « Je partage votre point de vue, à ma manière toutefois. Je serai plus radical, histoire de faire peur aux petits aventuriers. Il faudrait être strict et savoir frapper même sur les petits délits, rien de tout cela ne devrait être tolérer. » Elle posa un blanc, le temps de recracher sa fumée. « Et je pense qu'éradiquer la raclure d'une punition avant la mort serait bien mieux, histoire de faire l'exemple. Surtout sur les héros pourris jusqu'à la moelle. »
Radical. Certes. Mais Efficace à long terme. Un régime qui irait à l'encontre de tout délits, et que dans sa sévérité nettoierai enfin les rues. Vivre dans la peur d'être châtier, certes, mais c'est dans cette peur que naît la paix.
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"Si le but de notre monde est d'être esclave d'un système protégeant de faux-Héros, je ne souhaite pas en être. Justice, un jour, sera réellement faite, par les véritables sauveurs de l'Humanité."
Dis-je, amusée. Je croisai les bras sous ma poitrine.
« C'est un peu brusque, comme réaction. Peut-être violente pour certains. Mais je ne dirai rien, ça ne regarde que votre vision, journaliste... ? Normalement un journaliste doit se présenter sous ses vraies identités, non ? »
Je penchai la tête, amusée. Nous allions voir jusqu'à où elle était prête à jouer. Cela m'aiderait par ailleurs sur le jugement que j'avais sur elle. Un nouveau contact était toujours agréable à avoir, et elle semblait parfaite pour parler avec ses poings et non ses paroles.
Elle ne m'avait pas choisie par hasard, elle cherchait quelque chose. Je n'étais pas dupe, aucun journaliste ne venait demander conseil aussi tardivement, et certainement pas sans grand contexte.
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Sa réaction sembla surprendre un peu la dragonne, qui s'était sûrement attendu à un grand désaccord, et non à quelqu'un de poser qui accepterai son point de vue sans pour autant le rejoindre. C'était très inhabituel et soulignait le fait que cette femme était spécial, différente de la populace habituelle. A part un mouvement singulier de sa queue pour exprimer cette surprise, ses yeux restèrent de marbre, fixant toujours l'Egyptienne, cette Madame N pour tenter de la comprendre.
« Pas besoin que je joue les journalistes plus longtemps, je ne suis pas là pour faire semblant comme au travail. » Rétorqua t-elle, avec la curiosité d'une réaction de l'autre femme. « Appelez-moi... Onyx, ça fera l'affaire. Pas besoin de plus. »
Ce fut la première fois qu'elle usa un surnom, et ce fut cette fois-là qu'elle décida de son surnom pour tenter de garder un anonymat. Onyx, comme la couleur de sa peau, comme la couleur de son dragon qui pouvait remplaçait son bras on lui attribuant une grande force. C'était sympa, et sonnait bien pour elle. Elle prit une nouvelle bouffée, plus grande, et jeta la cigarette au sol au plus loin.
« On va jouer carte sur table, car je veux bien plus d'information que cela, je ne suis clairement pas satisfaite... Je suis ni ''gentil'', ni ''méchante''. Je n'ai juste aucun accord avec ma société, et vous avez un point de vue qui montre que vous êtes différentes de la norme. Cette différence tend à me faire croire que vous pouvez donc me montrer des choses que je n'aurai pas tous les jours l'occasion d'entendre ou voir. »
Ziendra croisa ses bras à son tour, jaugeant la femme du regard. Elles pouvaient s'apporter mutuellement des choses, en tout cas c'est ce que la Rouge pensait.
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"Si le but de notre monde est d'être esclave d'un système protégeant de faux-Héros, je ne souhaite pas en être. Justice, un jour, sera réellement faite, par les véritables sauveurs de l'Humanité."
Comme moi, aucun vrai nom ni prénom. C'était obligatoire. Elle jouait aussi la défensive. Le meilleur étant un jeune élève, je n'aurais jamais rien obtenu de ce dernier. Mais bref...
Quand elle déballa tout, je ne vacillai pas. « Vous êtes bien prévisible. J'attendais que vous vous montriez. Je suis satisfaite. »
Je tournai alors autour d'elle avec un air enfantin.
« Votre apparence sort du lot aussi. Auriez-vous un Alter draconique ? Vous semblez vous vanter de ces attributs alors je me dis que vous pourriez m'en parler un peu. »
Ce serait certainement un refus mais ne savait-on jamais.
« Navrée, mais je ne pense pas vous apprendre ou vous montrer quelque chose de plus. Vous déçois-je... ? »
Demandai-je innocemment. Bien sûr que j'avais certaines choses à dire, et que je savais. Rien d'exceptionnel mais bon.
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La dragonne ne sembla guère appréciait la remarque au mouvement de sa queue frottant le sol de ce petit air agacé. Il fallait apprendre à contrôler celle-ci, comme ces émotions sur son visage qui rester, lui, imperturbable. C'était un travail, long, mais elle le ferait et continuerait de le faire tant que cela serait nécessaire. Elle n'apprécia guère qu'on se mette à lui tourner autour, alors que ses yeux suivaient la femme avec attention, n'était jamais sereine sur la possibilité d'une attaque soudaine. Ziendra se refuser de laisser quelconque ouvertures à celle-ci.
« Ce sont mes cornes qui vont font penser cela ? » Dit-elle, d'un ton un peu plaisantin et un léger rictus. « Dévoiler un Alter, c'est comme dévoiler un point faible : je ne vois donc pas pourquoi j'en parlerai, tout comme vous qui décidait de garder le silence. »
La rouge fit volte-face, pour se tenir bien en face de Madame N, l'air un peu plus sérieux, et cette fois-ci, c'est elle qui tourna autour d'elle. Devait-elle la considéré comme un cas qui ne fallait pas prendre au sérieux et abandonner ici ? Non. La dragonne ne savait abandonnée. Elle était bornée, cela était aussi bien son plus grand atout que son plus grand défaut ; qu'importe. Pour elle, Anket avait des informations précieuses, et elle les voulaient. Quoiqu'il arrive.
« Je n'aimerai pas à avoir me battre pour vous faire cracher des choses. Personne n'a de tel avis avec rien derrière. Vous avez, ou savez quelque chose qui peut m'intéresser. Une voie ? Une explication ? Une solution ? Un endroit ? Je ne sais pas, mais je suis prête à l'entendre de vive voix. Abimer une jolie femme ne serait pas pour mon plaisir, je n'aime frapper que les pourritures... En êtes-vous une ? Ou êtes-vous plutôt du penchant de l'héroïsme sanglant pour aider ce monde à se relever de ces bas-fonds ? »
Il fallait dire qu'elle poussait ses idéaux, et plus on l'a confronté au silence, plus elle se renforçait sur ses idées à elle. De plus, loin de Jin, les doutes se faisaient moins nombreux et ainsi la radicalisation plus clair.
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« Bonne réponse. Vous êtes bien maligne. Sans ironie de ma part. »
Je ne bougeai pas alors qu'elle m'observait. Un Alter, comme le mien, était naturellement dissimulé mais malheureusement, un Alter comme le sien déformait le physique et était donc visible aisément. Je penchai un peu la tête, ne prenant pas peur.
« Vous m'en voyez navrée. Je n'apprécie pas les menaces, et ce n'est pas avec de tels dires que je risque de dire quelque chose. Mais le compliment adoucit cette dure phrase qui est sortie de vos lèvres rougeâtres. »
Je souris toujours de manière juvénile avant de poser un doigt sur mes lèvres.
« Je ne suis qu'une humble passante. Mais je ne mens pas en disant que je suis ni pour les héros, ni pour les vilains. C'est compliqué. »
Je croisai de nouveau les bras sous ma poitrine.
« Mais en aucun cas, je suis une pourriture. Ces dernières ne sont pas acceptées aisément, et leur comportement est rapidement trahi. Ni vous, ni moi, ne le sommes. »
Pour apaiser les choses.
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La dragonne serra les dents. Visiblement, elle n'aimait pas. Elle pouvait sentir que quelques choses lui étaient dissimulés, mais elle ne pouvait pas mettre le doigt dessus. Cela en était impossible, sans la coopération de l’Égyptienne. Que cela était frustrant, coincé comme une abrutit sans possibilité d'aller plus loin... Et vu qu'elle ne faisait pas dans la finesse, cela rendait la tâche bien plus complexe face à quelqu'un qui semblait savoir jouer de sa personne et des mots. Elle pourrait être une vilaine dissimuler, avec de si bonnes manies. Ou alors Ziendra se monte simplement trop la tête, qui sait vraiment ? Anket seulement.
Soupirant, elle rangea ses mains dans ses poches trop profondes, et reprit son air nonchalant, avant d'adresser un nouveau regard à la sublime femme aux formes qui vont font la désirer.
« Je crois que je n'arriverai plus à obtenir quoique ce soit de vous. Mais qui sait, avec du temps cela deviendrait peut-être une possibilité. » Elle sortit son vieux portable à clapet. « Madame N, échangeons donc nos numéros, je suis sûr que nous pourrions trouver un terrain d'entente futur. »
C'était la seul option qu'il lui restait, mais si elle se sentait provoquer dans ses désirs de comprendre et savoir, elle pourrait lui sauter au coup.
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Quand elle me le donna, je notai une adresse précise avant de lui donner.
« Pas n'importe qui peut y rentrer. Dites que c'est Madame N qui vous a invitée. Et nous saurons vous accueillir. Là-bas, nous discuterons plus intimement, je vous le promets. »
Je fis un clin d'oeil avant de partir d'un signe de la main.
« Nous nous reverrons, Onyx. Et j'espère apprendre aussi de vous. Je suis de nature... curieuse. »
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Ziendra reprit son téléphone, lisant la fameuse adresse. Cela lui piquer clairement, à nouveau, sa curiosité débordante. Elle fixa Anket, avec un désir plus grand de savoir, comme toujours. Elle était ainsi, et ainsi elle serait. Une fois toutes les informations enregistré, elle rangea son téléphone archaïque dans sa poche intérieur, avant de sortir une nouvelle cigarette qui resta éteinte pour le moment.
« Bien sûr qu'on se reverra, Madame N. Je saurai satisfaire vot' curiosité, en espérant que cela se fasse aussi dans mon sens. »
La dragonne cherchait son briquet, palpant ses poches avant de le sortir une fois trouvé, allumant sa cigarette, et aspirant une bonne bouffé. Finalement cette journée n'était pas entièrement qu'un échec... Rester à savoir quand elle aurait plus de disponibilité. Mais il était sûr, et certain, qu'elle ira à cette adresse. Probablement dans les jours qui viennent, si ce n'est pas carrément le lendemain. Après tout, elle ne pouvait juste pas rester sur sa faim ainsi, et la possibilité d'en voir plus et de savoir ne faisait qu'attiser sa flamme, la rendant alors facilement manipulable. Il n'était donc pas surprenant qu'elle se fasse mener à la baguette en ce moment-même par l'Egyptienne, sans même s'en rendre compte.
« Sur ce, je vous laisse. Une bonne nuit à vous, et à très bientôt. »
La Rouge se retourna, saluant d'un geste nonchalant la femme aux cheveux d'émeraude, prenant la décision de retourner chez elle après cette nuit peu fructueuse, mais qui lui avait offert une petite pépite. Maintenant la question était de comprendre cette drôle de femme. Etrangement elle n'avait pas envie de se battre contre elle, mais juste de lui parler. Et c'était fort probablement pour cette raison qu'elle retournera la voir bien
vite.
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