Mia la jeune fille à la peau claire avait décidé de braver le soleil aujourd'hui même en s'aventurant dehors chose qu'elle n'avait pas faîte depuis très longtemps. Sous le coude elle tenait un sac, reposé principalement sur l'une de ses épaules. Il n'était pas trop lourd alors elle avançait sans peine si on oublie la foule de passants qui traverse le centre-ville chaque minute. Cette journée s'annonçait formidable ! Pourquoi ? Le ciel affichait une couleur bleue des plus agréables pour le regard et sa motivation souvent absente était bien-là aujourd'hui, elle l'accompagnait dans ce périple. Mia se sentait légère, elle marchait presque en sautillant mais pas complètement évitant ainsi de se faire remarquer, n'oublions pas que c'est le genre de demoiselle à rester silencieuse en permanence, timide comme elle est ce n'est pas étonnant. La joie l'abritait, un sourire se dessina sur son visage, encore maintenant elle avait du mal à le croire. La petit-fille qu'elle a toujours été s'est transformée en une jeune adolescente autonome, vivant plus ou moins seule, et libre de ses actions.
Si aujourd'hui elle était sortie si bien vêtue ce n'était pas anodin, son mini-frigo était complètement vide ! Elle avait besoin de provisions, on n'est jamais trop prudents. L'adolescente redressait ses lunettes à chaque petit saut, ses chaussures blanches souffraient un peu plus à chaque fois qu'elles rencontraient le sol. La jupe qu'elle avait enfilée se soulevait parfois alors elle faisait bien attention de l'empêcher de s'envoler histoire d'éviter de rencontrer le regard de certaines personnes timbrées sur son pauvre petit corps. Heureusement qu'elle avait au moins mit un pull-over, au moins elle n'était pas complètement vulnérable. Mia était correctement vêtue sans en faire trop et tout ça était complété d'un petit nœud rose attaché à ses cheveux, une mignonnerie dans toute sa splendeur ! Mais, cela va-t-il attirer certains regards ?
Je rencontrais de drôles de personnages durant mes sorties. Et mes instincts ne s'étaient jamais trompés, je découvrais de belles choses tout en montrant le moins possible. Même si j'étais partie pour certaines personnes, je les observais toujours au loin et gardais un œil sur eux.
Toujours dans mes habits amples blancs avec mes bijoux dorés -bagues, bracelets, colliers et boucles d'oreilles-, rappelant mes origines égyptiennes sans les cacher, je marchai lentement dans un cliquetis légèrement sonore provoqué par mes bijoux.
Et une beauté rose apparut dans mon champ de vision. L'une des rares avec une telle couleur, elle se déplaçait comme si elle était commune avec les autres, mais seule moi pouvais voir le potentiel de la jeune femme.
D'un pas déterminé et gracieux, je m'approchai de la jeune femme afin de me mettre délicatement sur son chemin et lui sourire. Du haut de mes cent-quatre-vingt centimètres, je me penchai légèrement, faisant une légère vue en plongée sur mon décolleté et dis une voix rassurante :
« Coucou petite pivoine. Je viens te dire quelle magnifique petite fleur tu es. La pivoine te caractérise tellement bien. Enchantée de te rencontrer. »
Je lui fis un clin d'oeil, toujours rassurante, mes mains sur mes hanches ; naturellement gracieuse.
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Imaginez son petit minois innocent complètement transformé par l'apparition d'une jeune femme devant elle, une nouvelle protagoniste à cette histoire. Pensant être tranquille jusqu'à arriver à la supérette la surprise fut au rendez-vous. Encore une fois Mia n'est pas naïve seulement parfois elle en a tout l'air, s'habiller complètement en rose ça attise forcément la curiosité des gens, elle qui pensait qu'elle était complètement invisible dans cette foule, apparemment elle avait réussit à attirer le regard d'une jeune femme, cette même femme qui l'aborda quelques minutes après l'avoir vue. Ses yeux s'écarquillèrent lorsque dans son champ de vision apparaîtra cette représentation d'une divinité ou d'une reine. Tout d'abord impressionnée par le nombre de kilos d'or qu'elle portait Mia reprit rapidement conscience de la situation dans laquelle elle était, une situation des plus gênantes pour la jeune femme, et l'espace privée ?! Elle rougit, comme une pivoine justement, en plongeant malheureusement son regard dans le décolleté si bien présenté de l’égyptienne devant elle. Détrompez-vous, elle n'est pas de ce genre-là, si son regard tomba nez à nez avec cette vision c'est la seule et unique faute de sa petite taille, en effet, la femme à qui elle faisait face était bien plus grande que la jeune élève c'est pourquoi en se penchant elle ne lui donna plus aucune échappatoire si ce n'est la regarder dans les yeux, ce qui lui faisait extrêmement peur, la pauvre petite tremblait à présent, son petit cœur en souffrait beaucoup ! On fait difficilement plus timide qu'elle.
Cependant, polie comme elle était elle lui répondit tout de même, après tout elle ne se permettrait pas de manquer de respect à quelqu'un de plus vieux qu'elle, jamais cette idée ne lui viendrait à l'esprit. D'ailleurs elle aurait aussi put esquiver la discussion mais ses jambes refusaient de bouger, décidément. Ses lèvres luttèrent vaillamment mais avant qu'elle n'arrive à sortir quelque chose d'audible de sa bouche il en fallut du temps, de longues secondes... Très longues. Elle y arriva malgré tout, même si c'était plus un bégaiement qu'autre chose.
- M-Merci... Je... Mia.
Son cerveau entrait peu à peu dans une transe compliquée à maîtriser. Il surchauffait, de plus en plus et ça se voyait sur le visage de Mia. Sa couleur tournait de plus en plus au rouge, incroyable d'ailleurs personne à part elle n'aurait put autant rougir, un alter caché ? Non, juste un réel manque de confiance en soi. Par réflexe elle tiendra son sac plus fermement, on ne sait jamais. Elle n'avait pas quitté le visage de la femme une seule fois, dans sa tête de nombreuses questions y foutaient la pagaille. Pourquoi ça n'arrivait qu'à elle ce genre de rencontres random !? Entre ça et le lapin de la dernière fois elle allait finir par en mourir...
J'en ricanai intérieurement de la voir aussi réactive, elle sera une proie facile à manipuler mais ne nous précipitons pas. Même si la manipulation était aussi naturelle que de respirer à mes yeux, je me devais d'être courtoise, quelque chose encore de naturel chez moi.
De longues secondes après, alors que le maquillage de la gêne l'avait envahie, ses lèvres tremblaient, par embarras. Je me redressai finalement, dans un léger déhanché féminin, toujours avec les mains sur les hanches, dans un cliquetis propre à mes bijoux ; je lui souris.
« Quel magnifique nom, pivoine. Ce nom va de pair avec ta couleur actuel. »
J'eus un petit rire amusé, mais sans être méchante, les expressions que je donnais, étaient avenantes et douces. En aucun cas je me montrais agressive ou offensante.
« Eh bien dis-moi, je ne pensais pas te mettre autant dans l'embarras. Pourquoi c'est un fait réel, je viens complimenter quand les personnes le méritent. Et regarde-toi, petite pivoine. Tu ne passes pas inaperçue dans cette mer morte. Tu es l'espoir qui en émerge. Et ne doute pas de mes paroles, je ne mens aucunement. »
Je fis un nouveau clin d'oeil complice en souriant.
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