Meurtre en zone hostile Genki Sano & Lakshi Ziendra La journée avait commencé de manière classique. Le soleil rayonnait et la vie à Musutafu poursuivait son cours. Genki, lui, se réveilla de manière naturelle aux alentours de 15h. Il avait, comme à son habitude, dormi comme à loir après une nuit de patrouille. Malheureusement pour lui, celle-ci, n’avait été que très peu fructueuse. Il avait assisté à quelques crimes, mais les héros, avaient été plus rapides que lui. Après une douche froide, le jeune homme s’habilla. Il était vêtu d’une veste à capuche noire longue et d’un bas souple, similaire à un jogging. Aujourd’hui, il devait absolument faire des courses afin de remplir son frigo, presque vide. Il se dirigea alors, dans la supérette la plus proche pour faire ses achats. Ce n’est qu’une fois là-bas, que sa journée allait basculer. En effet, malgré le calme qui régnait dans la ville, un homme entra dans la boutique. Celui-ci, passant à de multiple reprise près de Genki, semblait, un tantinet éméché. Il avait, même eu l’audace, de bousculer de l’épaule, ce qui semblait être, volontairement, notre vengeur. Celui-ci, décidait cependant de ne pas en tenir rigueur, malgré le fait qu’aucune excuse ne soit faites. Après tout, n’importe qui pouvait avoir une mauvaise journée. De plus, ce mec était plutôt costaud. Sa musculature était celle d’un bodybuilder. Autre chose étrange, il avait l’air d’avoir des trous partout sur le corps.

Physiquement, ce gars n’était pas rassurant du tout. Genki, de nature lâche avec plus fort que soit, décida de ne rien dire. Continuant des courses normalement, il se mit à entendre du grabuge plus loin, au niveau de la caisse. Encore une fois, c’était le bodybuildé qui faisait des siennes. De ce que Sano entendait, il voulait acheter des bouteilles d’alcool, sans avoir l’argent nécessaire sur lui. Le ton se mit à monter et soudainement, un coup de feu se fit entendre. Les gens dans la supérette, se mirent à crier suite à celui-ci. Genki, sursautant lui aussi suite à la détonation, se planqua derrière une étagère pour observer la scène. Plus de peur que de mal, l’homme grincheux n’avait tiré sur personne. Mais alors, d’où provenait ce coup de feu ? Ce qui était certain, c’est qu’une balle s’était logée sur le comptoir, vu l’impact présent sur celui-ci. Après cette scène des plus étonnante, l’homme qui devait avoir la quarantaine, se cassa de l’épicerie sans payer. Le caissier ne perdit pas de temps et se mit à appeler la police. Le comportement du musclor intriguait énormément notre protagoniste. Il avait l’air d’être de mauvaise humeur et plutôt dangereux. Se balader en état d’ébriété sur la voie publique était déjà un délit mais, partir sans payer et en menaçant un caissier, ce type accumulait.

C’est alors qu’une filature commença. Genki, abandonnant finalement ses courses, se mit à suivre, discrètement l’homme en se faufilant dans la foule et en profitant des bâtiments à sa disposition. Même dans la rue, le bodybuildé était agressif. Il avait l’air de foncer comme un buffle dans les bas quartiers de la ville. Cette zone était loin d’être rassurante pour qui souhaitait la traverser. Et pourtant, c’était ici qu’il allait s’arrêter pour déguster les bouteilles, fraîchement volées. Devant un bâtiment, il posa ses fesses sur des marches et se mit à boire. L’ainé de la famille Sano lui, profita de cette petite pause pour aller prendre position sur un toit et observer ce type depuis les hauteurs. Le temps sembla défiler très lentement. Les minutes semblaient durer des heures. La nuit tombée, Genki était à deux doigts d’abandonner. Voila déjà 5 heures qu’il observait l’homme qui n’avait pas bougé. Il avait, tout seul, descendu presque une bouteille complète d’un whisky bas de gamme. De plus, il était en train de somnoler sur place. Encore une heure et je rentre, se disait Genki, loin de se douter de la suite. Puis, soudainement, depuis le bout de la rue, des pleurs se mirent à résonner dans le quartier. Une famille, habitant dans le quartier, passait par ici pour rentrer chez eux. Avec eux, une jeune fille, d’environ 6 ans. L’origine des cris venait d’elle. On pouvait entendre, parmi les ronchons, qu’elle avait… faim. Malheureusement pour eux, mauvais endroit, au mauvais moment.

« TU PEUX FAIRE TAIRE TA CHIEUSE ?! »

Et merde… Le père étant avec sa famille, se sentait pousser des ailes.

« Baisse d’un ton soulard ! Nous ne faisons que passer. Continue de boire et laisse ma fille pleurer si ça lui chante ! »

Insulte couplée à un ordre, aïe. Le bodybuildé n’avait pas l’air d’être le genre d’homme à apprécier qu’on lui parle ainsi. De plus, la fillette, semblait se moquer éperdument des menaces. La voix portante de l’homme semblait lui avoir fait peur, accentuant les pleurs. Soudainement, un coup de feu retentit. Encore une fois, Genki ne semblait pas savoir d’où provenait celui-ci. En revanche, la petite se mit à crier de douleur. D’après ce qu’il voyait, elle venait de recevoir une balle dans la jambe. La mère, en panique, essaya par tous les moyens d’appuyer sur la blessure de sa fille, malgré qu’elle gigotât dans tous les sens. Le père, en revanche, essaya de sauter sur le troué. À son tour, il se mit à crier de douleur. Une balle venait de se loger dans son épaule droite. Cet homme était trop dangereux. Depuis son toit, Genki tendit sa main et balança une vague de flamme bleu en direction de l’homme. Celle-ci, tapant au pied du bodybuildé et lui brûlant légèrement ses chaussures, avait agit comme un avertissement. Ce n’était cependant pas le but premier du jeune Sano. Il voulait à la base, le mettre hors d’état de nuire, mais, il avait mal jaugé la puissance nécessaire et la distance.

Le troué se mit immédiatement à courir, s’enfonçant encore plus dans les bas quartiers. Genki, ne voyant aucun autre choix que de l’arrêter, descendit du toit en utilisant son alter et commença à le suivre. Rapidement, la course poursuite se termina dans un cul de sac. Capuche sur la tête, Genki garda ses distances, une flamme dans la main. En observant l’homme, il se rendit compte que les balles provenaient des trous du corps de celui-ci. En prime, certaines semblaient être en préparation. Il prit alors la parole :

« N’as-tu pas honte, de tirer sur une enfant ? Quelle est la prochaine étape ? Tu es dangereux, vieil homme. Tes actes font de toi un vilain que je dois aba- »

Même pas le temps de finir sa phrase. L’homme se mit à prendre une position bien étrange. Il était, presque en squat, les mains vers l’avant. Puis, soudainement, des balles se mirent à foncer en direction de Genki. Il n’avait eu qu’une seconde pour réagir. Sa main, qui était déjà prête à attaquer, lui servit de propulsion pour se mettre à l’abri, proche d’un bâtiment, hors de la portée du troué. Malheureusement, vous devez le savoir, les balles, c’est rapide. Lors du bond de Genki, plusieurs balles avaient effleuré son corps. Pour résumé, il avait désormais, plusieurs entailles et brûlures au niveau du bras droit et de la jambe. Il avait d’ailleurs terminé sa magnifique esquive, en roulant par terre à cause de la douleur. Il était dans un sacré pétrin. Ce mec avait une puissance non-négligeable. Il était impossible pour lui de l’approcher sous peine de se prendre une rafale. Il devait utiliser son cerveau pour l’emporter. Mais d’abord, la fuite ! Se relevant, le sang coulant le long de ses blessures, le jeune Sano abattu son pied contre la porte du bâtiment pour l’ouvrir et se réfugier à l’intérieur. Par chance, ce que le bodybuildé n’avait pas, c’était de la mobilité et de l’intelligence. Il devait utiliser cela à son avantage. Montant alors les escaliers, il ne fut que très peu de temps avant que le costaud ne fasse de même. Tirant par moment des flammes pour le retarder, Genki arriva sur le toit. Il avait certainement fait une erreur. Comment pouvait-il le battre sur un endroit aussi ouvert ? Mais, soudainement, en regardant autour de lui, une idée lui traversa l’esprit.

Il existait un seul moyen de prendre encore plus de hauteur et de surprendre son adversaire. La cage d’escalier se terminant généralement sur le toit, il fallait une petite pièce, similaire à un abri pour délimiter les deux. Vous l’aurez compris, Genki devait monter sur la toiture de la cage d’escalier pour prendre par surprise son adversaire. Après l’avoir effectué, il se mit à attendre quelques secondes que le bodybuildé fasse son apparition. La porte, s’ouvrant avec force, celui-ci avança de quelques pas pour chercher son adversaire du regard. À sa grande surprise, personne. Alors qu’il s’apprêtait à gueuler pour provoquer son adversaire, des flammes d’une intense chaleur, lui percutèrent le dos. Basculant sur le sol et commençant à hurler de douleur, il n’était plus en mesure de se battre. Évidemment, le Vengeur s’assura que sa cible soit complètement immobile et silencieux avant d’arrêter son jet de feu. Une fois fait, il s’approcha du cadavre de l’homme, afin de vérifier son état. Le verdict était sans appel : il était mort et méconnaissable. Essoufflé et légèrement blessé, Genki s’accosta au mur le plus proche pour s’asseoir et souffler un peu.

« Aaaah… Enfoiré, tu m’as fait suer ! »

:copyright: Justayne

PS: Le premier post me permettant de donner le contexte, mes prochains seront moins longs !
Et sous spoiler tu trouveras une photo du "toit" de la cage d'escalier pour donner un aperçu de quoi je parle. Imagine juste que celui-ci est beaucoup moins haut (juste un poil plus haut que la porte).

Spoiler:

Musique d'ambiance:

Dormir contre le sol dans un sac de couchage, dans un bâtiment abandonné des bas quartiers parmi le froid, les insectes et les odeurs... On peut dire qu'on pourrait regretter le confort d'un appartement et d'un lit.
Mais notre Dragonne n'en avait que faire, elle avait abandonné son logement et changeait de “lieu de vie” d'un soir à l'autre, multipliant ses cachettes pour ses recherches. En effet, depuis son départ de chez elle, sa séparation avec son amant pour des raisons clairement expliqué, celle-ci c'était remis à espionner le moindre héros ou malfrats dans les bas quartiers : le meilleur endroit de chasse des raclures à éliminer.

La Rouge sortit de son sac, déjà habillé, ne se plaignant guère de son état hygiénique peu entretenue. Tant qu'elle n'était pas répérable, c'était tout ce qui comptait. Et cette journée s'annonçait tout aussi longue que les précédentes.
Depuis son retour dans les Bas quartiers, elle n'avait pu que remarquer une petite recrudescence des délits mineurs. Rien de bien important, pas assez pour attirer du gros poissons héroïques. Mais assez pour retenir l'attention de Ziendra qui notait tout sur ses papiers éparpillés de manière organiser.

La jeune femme aux yeux d'ambres établissaient les différents profils des personnes qu'elle voyait traverser ce monde. Héros, civils, vilains mineurs. Rien n'échappait à ses jumelles, sa patience, et ses cachettes. Après tout, avec des années d'espionnages et de manque de sommeil, elle était entraîné.
Mais rien n'avait été... Très probant. Comment dire, pas assez gros pour mériter de prendre une décision, de la forcer à intervenir.

Au final, elle était encore coincé.

Après avoir passé la matinée dans ses papiers, elle les avaient envoyé valser un instant en grognant. Rien de tous ces pauvres et inutiles personnes n'avaient une quelconque signature qui pourrait l'aider dans son raisonnement autour de la vie, des opinions de Staïn, de la sociétée héroïque corrompue, de la ligue des vilains, etc.
Ils étaient insignifiants, et au fond d'elle crier le meurtre. Simplement. Mais n'étant jamais passé à l'action, n'ayant fait plus que gravement blessé une victime... Elle ne pouvait pas. De ce fait, elle ressentait encore cette impuissance faroche qui la rendait quelques peu folles : impossible d'agir. Elle était médiocre, alors que la Rouge désirait tant faire régner l'ordre et justice auprès de héros comme vilains.

Mais comment chasser ses doutes, et répondre à ses questions ? Même la solitude ne semblait pas répondre à ses attentes quant à sa réflexion. Quel déception, avoir tout quitter pour rien ? Ziendra n'avançait pas, mais abandonner n'était pas son genre.
Ainsi, dès l'après midi, elle reprit ses différents postes d'observations, carnet et jumelle en main.

Notre jeune femme ne put remarquer grand chose de nouveau dans les différentes zones, du moins, jusqu'à la tombée de la nuit.

Alors qu'elle observait un saoûlard qu'elle avait déjà noté comme violent et possiblement dangereux, sans avoir reperé son Alter, tout se déroula à une grande vitesse des plus... imprévisible.
Le gros costaud s'était emporté sur les pleures du jeune enfant, laissant sa gueulante réveillé l'instinct paternel du civil.
Ni une, ni deux, il avait tiré par ses drôles de trous sur le corps. Comme une révélation horrifique, la gamine fut touché ainsi que l'homme. Ceci ne devait pas se passer, et Ziendra s'était redressé de sa cachette...

Mais quelqu'un fut plus rapide qu'elle. Des flammes bleus, comme le Dabi de l'alliance... Mais l'homme qui apparut de la suite de l'attaque qui devait repousser le costaud, ne ressemblait en rien à l'homme charcuté. Curiositée piqué au vif, la jeune femme se remis à observer de plus belle, l'intervention de l'inconnu.

Un combat s'enchaîna alors que les civils s'enfuirent, probablement pour aller chercher la police. Un combat, une course poursuite dont elle ne put tout voir à cause du bâtiment mais qui se termina sur le toit. L'individu masculin aux flammes s'étaient planqué sur la légère toiture au dessus de l'escalier du bâtiment, prenant en surprise le fou furieux saoul.
Et sans remord visible, l'assassinant sous le regard ambrée de notre Dragonne.

L'enfoiré qui avait tiré sur une gamine qu'elle avait déjà considéré comme dangereux... Etait mort, et c'était tant mieux de son avis. Toutefois, le goût amer de ne pas l'avoir fait, de ne pas avoir été rapide, de ne pas avoir osé envahi sa bouche. Frappant sa queue fine au sol, elle prit une décision : Un interrogatoire s'imposait.

Ce fut un moment bref de repits pour le pyromane, jusqu'à que par un saut propulsé d'un autre toit fit atterir Ziendra près du cadavre, la laissant se redresser entièrement avec un regard froid et une cigarette dans la bouche.
Sans parler, elle vint analyser le cadavre, ne semblant pas affecté par sa mort, mais juste intriguée du résultat. Une main dans une poche, l'autre venant retiré sa cigarette pour cracher sa fumée, Ziendra le fixait dorénavant avec une grande intensité.

La jeune femme n'était pas très grande, mais musclée. Il était certain que celle-ci devait s'entraîner, peut-être un goût de style ? Elle portait un long manteau noir, des gants, un haut et un pantalon serré de la même couleur. Aussi des coudières, aux coudes et aux genoux, de grosses chaussures type rangers cloutés. Sur ses gants, des plaques de fer, quant à son haut il était enlacé de cuir et fer. Du sur mesure, mais des protections nécessaires dans ces affaires.
Ses cheveux coupés dorénavant très court et rouge virevoltaient légèrement avec le vent, alors que ses deux cornes brisés n'avait rien de très rassurant. Sa queue, remuait légèrement derrière elle, témoignant de la curiosité de la femme.

“Pourquoi avoir choisis de le tuer, plutôt que de le livrer à la police ? Qu'est-ce qui te fais prendre l'initiative d'un grand nettoyage au détriment de la loi ?”

Sa voix calme et plus douce qu'on pourrait croire, attaqua directement sur les questions sans retenue. Croisant ses bras et l'observant, Ziendra restait malgré tout sur ses gardes : un tueur pour re-tuer, et elle n'était pas ici pour finir en chicken grillé. Juste des questions...
Mais s'il montrait la moindre résistance ou désir malsain, c'est elle qui frappera la première.

Mais les questions de la jeune femme avait frappé au point qu'il les éteignit tout en répondant, assez calmement. La Rouge, quant à elle, fumait sa cigarette en assimilant chaque mot avec attention. Son discours plaisait à notre Dragonne, qui ne pouvait que comprendre son raisonnement.
Oui...

Oui ! C'était cela le raisonnement à avoir, le raisonnement du début : ne pas avoir de regret sur ses actions et choixs, savoir ce qu'on regrettera ou non pour agir en conséquence. Pas besoin de toujours tuer alors, mais juste le nécessaire qui est irrécupérable ? Les pures déchets !
Un sourire envahit alors ses lèvres, complètement satisfaite de ce qu'elle eût entendu.

Les sirènes sifflaient, alors que l'homme s'approchait du bord, lui demander de l'arrêter ou le laisser partir... Ce qui fit lâcher un rire assez surnois de notre jeune femme. Remarquant sa blessure à la jambe, elle vint à lui en soupirant et secouant négativement la tête.
L'attrapant par le col, et passant sa tête vers l'avant pour le fixer, elle rétorqua enfin.

“Je ne vois pas pourquoi j'arrêterai quelqu'un qui pourrait être un allié dans ma bataille. Et pour te remercier de cette parfaite réponse, laisse moi soulager ta jambe.”

C'est ainsi que son bras se transforma, avec à la place de sa main une gueule de dragon qui tenait fermement les habits de notre homme. Musclée, rigide, écailleux, fumant, et grognant comme un vrai, cela n'était qu'un alter de force.
C'est par celui qu'elle avait pu se projeter de son toit initiale jusqu'à lui, et c'est avec celui-ci qu'elle souleva l'homme en sautant pour atterrir au plus bas, grimaçant légèrement à la réception sur les jambes. Elles avaient encore besoin de se muscler, semble t-il. Mais cela suffisant, pour maintenant partir en courant.

Oh, elle ne semblait pas gênait de l'avoir chopper, fais quelques ruelles, pour ensuite le déposer.

“Désolée de la violence, mais c'était plus rapide. Avec une blessure, tu te ferais rapidement attrapé. La prochaine fois je demanderai avant, peut-être. Si tu veux me taper, tu as le droit à quelques secondes.”

Tout en parlant, Ziendra se ralluma une cigarette, avant de s'accroupir pour frotter ses mollets en pestant un peu plus faiblement. Peut-être que le saut avait été exagéré, mais la sensation d'avoir été utile dissimuler bien la douleur, et ce n'est pas comme ci elle devait se battre... Normalement.
Sa queue ratissant le sol remuait drôlement, comme supportant les chocs de la douleur, malgré que son visage restait froid : maudite soit cette queue qui dévoilait trop.

Au final, elle se redressa, finissant sa cigarette.

“Je t'aime bien, tu as quelques choses. Je sais pas quoi, mais ceux capable d'agir en se salissant les mains pour un monde meilleur, je ne peux que les respecter. J'admire aussi ce sang froid dans ton meurtre, dira t-on. Agir, sans flancher.” Puis elle tendit une de ses mains. “Onyx. Pas besoin d'autre noms. Mais je ne veux pas d'ennuis, je suis en quête de compréhension pour savoir comment au mieux aider mon prochain malgré une société héroïque en déclin.”

Un léger sourire sur ses lèvres, malgré un regard fixant toujours aussi loin... Le regard de colère, d'ambitions et de haine, qui ne peut se détacher d'un objectif que doit vous rendre dingue. Une folie qu'on tente de rejeter, en se recherchant peut-être.

Au moins, pas de bobo dira t-on. Celui-ci ne risquait pas de la frapper, semble t-il. Toutefois, elle restait à faire attention de ces moindres gestes : on n'est jamais trop prudent. Notre Dragonne l'écouta avec attention, toujours. Chaques phrases, mots pouvaient délivrer une réponse... Une clé nécessaire pour ouvrir la porte de ses réflexions coinçaient ! La faire enfin avancer, et quitter ce stade de faiblesse que la jeune femme ne supportait plus.

Dévoilant sa nature de Vengeur, il déposa sa main sur l'épaule de Ziendra. Ces yeux ambrées fixèrent la main, sa réaction première fut un état de surprise qui aurait pu mal tourné, mais le geste rassurant la fit rabaisser sa vigilance. Un Vengeur, n'est-ce pas ? Elle n'en avait encore jamais croisé, ce fut bien le premier. Un sourire se dessina sur le visage d'Onyx, qui semblait apprécier cette nouveauté. Voilà autre chose, quelque chose d'encore plus intéressant.
Et elle pourrait en devenir membre ? Ah ! Seulement si elle dépassait son cap, et si elle se sentait réellement liée à eux ainsi que leurs convictions : mais cela était déjà bien mieux que la Ligue des Vilains. Un meilleur avenir avec des idéaux semblables. Agir là où les lois arrêtent les héros, nettoyer les faux au passage...

A la fin, la jeune femme se mit à rire légèrement en carressant une de ses cornes brisées, avant de tendre sa main vers Genki.

“Il faut que je l'avoue que tu me plais bien, le crameur.” Elle redéposa sa main sur ses hanches. “Les Vengeurs, voilà quelque chose que je n'avais pas pris en compte : je les pensais décimés aussi, avec leurs pertes d'activités... Mais vous êtes toujours bien là. Et, ta propre morale, je l'apprécie. Voilà ce que je Juge digne d'un vrai Héros, quitte à se salir les mains.”

Notre Rouge sortit une cigarette, faisant aussi un tour de regard pour vérifier elle même la présence de policer ou d'héros. Etant négatif, elle pouvait continuer sans trop s'inquiétait. Tirant une latte, fermant ses yeux, elle expira ensuite en levant la tête vers le ciel avant de rouvrir son regard, contemplant les étoiles.

“Je n'ai jamais sauté le pas, je ne fais qu'observer et tout noter, faire les relations, établir des plans... Mais l'idée de tuer, malgré que je le comprenne et accepte la nécessité, n'arrive pas à passer dans ma chair.” Elle tendit sa main libre vers le ciel. “Un refus, une peur.... Je ne sais pas, peut-être de ne pas vouloir me prendre pour un être divin défiant lois et justice misérablement ?” Avoua t-elle dans un soupir. Puis, elle serra son poing. “Mais avec ce que je vois, ce que j'entends, je commence à comprendre. Il n'y a rien de présomptueux à vouloir aider le monde à aller mieux, le soigner ! L'aider à avancer vers une ère de paix où les héros s'ennuieraient.”

Reprenant une bouchée de sa cigarette, son regard vint se plonger dans celui de son interlocuteur qu'elle examinait encore de haut en bas, avec un sourire agréable. Loin des sourires un peu malsains qu'elle pouvait exprimer contre ces personnes qu'elle jugeait inapte à la société. Non, celui-ci, comme Jin en fait, était un exemple nécessaire de ce qui manquait aux héros. Il faut agir, et cela la Dragonne ne pouvait qu'être d'accord.
Sa queue remuait d'une profonde excitation et satisfaction. Pour une fois qu'elle se sentait en cohérence avec une personne, Ziendra se sentit rassurer : Elle n'était pas folle, ni malade, ni vilaine. Juste de bonne volonté à empêcher le pire de se reproduire en agissant là où tous le monde a peur de mettre le pied.

Toutefois, fixant une de ses mains, elle ne put s'empêcher de réfléchir. Dépasser ce cap sera compliqué, rien n'est simple dans la bataille pour un monde meilleur. Serrant son poing encore une fois, elle compris qu'elle aurait probablement besoin d'une aide, d'acceptation... D'un mentor ? Quelque chose du genre.

“Passer à l'acte demande un grand courage premier, sacrifier son avenir entier dans le sang n'est pas une chose aisé. C'est un choix à réfléchir, car il peut corrompre tout proche qu'on peut avoir.” Une légère grimace se fit sur son visage. “Mais rester à ne rien faire, faible, va me rendre folle. Ces injustices, ces erreurs, tout... On doit faire quelque chose.”

Musique d'ambiance:

Sa manière de parler, de penser surtout, sa vision et son manque de doute. Cela taper dans l'oeil de Ziendra, y voyant une forme de ce qu'elle n'avait jamais pu atteindre. Savoir surpasser ses craintes et ses remises questions pour le meilleur, un sacrifice dévoué à la justice.
Il était loin d'être un amateur, et semblait exprimer le fait d'avoir déjà passer l'acte plus d'une fois, laissant la dragonne écraser sa cigarette sous son pied.

Loin d'être un débutant dans ses croyances, il semblait vouloir l'a guidé vers les réponses qu'elle cherchait : dévoilant aussi le fait qu'il acceptait et comprenait le mode de pensée de la Rouge qui fixa sa main avec un peu de surprise.
Ô Combien elle aimait Jin de toute son âme, ce fut la première fois qu'elle se sentit pleinement accepté comme la personne qu'elle était depuis son adolescence, raviver par les vidéos de Stain et son existence même qui prouvait la possibilité de se battre autrement qu'enfermer dans les travers de ces lois mal fichus.

Mais ne saisissant pas la main, elle se frotta l'arrière de son crâne avec un petit rire. Ce n'était pas là un refus, mais plus le début d'une nouvelle réflexion. Il fallait revoir son savoir sur les Vengeurs, renforcer ses idées, avant de se lier. Plutôt, aussi, être sûre de ne pas tomber plus bas en serrant cette main.
D'un caractère quelques peu désagréable habituellement, elle se savait inapte à agir sous le mentorat de quelqu'un potentiellement plus faible qu'elle. Son ego désirait tant évoluer lui refuser cette idée qui ne lui offrirait pas entièrement ce dont elle a besoin.

Toutefois, Ziendra ne pouvait nier au fond d'elle la nécessité encore une fois de ranger cet ego. Pourtant, c'était dur... Si dur qu'elle ne put retenir ses paroles.

“Ce n'est rien contre toi, l'ami. Mais avant de travailler en collaboration, j'ai besoin d'en savoir plus. De voir tes capacités et tes limites. Apprendre de toi, et il en va de même pour toi envers moi. Le premier regard et jugement est certes positif, mais rien n'est jamais concret. Enfin, du moins, pas avant quelques échanges de coups amicaux.”

Le voici, son côté bagarreur de base, qui ressortait plus fort que jamais. Le fait d'être satisfaite, sûrement, et de vouloir aller encore plus loin en se trouvant peut-être un rival digne de ce nom, pour se forger elle-même. Non, Ziendra ne faisait jamais les choses à moitié. Si elle devait se perdre sur la voie du meurtre pour satisfaire ses désirs de justice, elle devait être convaincu de la solidité de ceux qui l'accompagneront sur ce chemin délicat.

“Je ne renis pas ta proposition, mais je pense que se connaître dans notre forme d'action permettrai de mieux agir, si l'on doit. De mieux se comprendre, s'évaluer, et être certain de l'autre. Puis, avouons le, mon désir d'être meilleur est si grand que j'ai besoin de tester mes valeurs et pouvoirs. Et vu tes ambitions, tes idées, ta manière d'agir et autre... Je pense que cela serait bénéfique. Enfin, pas aujourd'hui bien sûr... Il faut guérir et se reposer avant.”

Sa queue remuait derrière elle, fouettant l'air de manière quelques peu impatiente bien que compréhensive. Si elle avait pu tenir à Jin, s'accrocher à lui, c'était aussi pour l'admiration de sa force brute que mental. C'était le seul à qui elle avait pu accrocher quelques soit comme sentiment : de la confiance à l'amour. Car c'était le seul avoir tenu tête, toujours.

Elle ne put voir qu'une forme s'éloignait, sans trop savoir où il allait. Alors, se battre maintenant ? Pourquoi pas, c'était son choix. Sa réponse avait dû titiller le jeune homme, vu sa réponse. Ziendra avait frappé fort de ses mots et ses doutes.
Un instant, elle prit son propre visage dans ses mains, pris dans un tourbillon de pensée et de remise en question. Un combat interne interminable que la Dragonne supportait depuis quelques temps.

Son monde se divisait entre deux identité : celle prête à tout pour faire régner ordre et justice, opposé à celle qui se tient droite en suivant les lois aux capacités héroïques.

La vilaine se débattait de mots et de larmes face au calme froid de ce qui se rapprochait d'une héroïne. Chacune exposaient leurs points de vues, leurs raisons, sans jamais vouloir lâcher.
Ce temps d'absence lui coûtera dans le combat, mais seule une gifle lui permis de quitter ce mon intérieur détruit où le passé et futur se frappait à sang dans un combat à mort. Serrant ses poings, la Rouge finit par soupirer pour apaiser ses nerfs tendus. Elle devait réfléchir, faire face au danger actuel.

Son interlocuteur, maintenant ennemi, avait eue du temps pour réfléchir, mais ne lui laissant pas le plaisir de profiter de cet avantage. Se glissant doucement dans l'état de combattante sans merci, elle perdu sa luminosité de ses yeux; laissant place à un regard froid dénué de presque d'humanité.

Sa fatigue musculaire avait dû se voir, et son poing dragon avait signalé sa capacité au corps à corps. Denki devrait alors miser sur des attaques à distances pour l'effrayer et la vaincre. La queue fouetta le sol : elle ne comptait pas lui laisser une victoire si simple.
Serrant sa décision dans son coeur, elle profita des flammes pour escalader un mur plus loin, et se dissimuler avec tout ce noir dans les ombres, en hauteur. Ses yeux recherchait son adversaire, alors que la jeune femme s'aventurer plus haut.

Une fois qu'elle l'eût repéré... Un son vibrant sembla résonner dans ses oreilles alors que des souvenirs se mélanger, venant gratter le peu d'esprit sain qui lui restait à ce moment là.
Une autre défaite n'était pas envisageable. Elle devait frapper, et établir une stratégie contre les flammes. Son atout serait son agilité et son entraînement physique.

Ziendra avait bien remarqué l'épuisement au début de Genki à la fin de son combat, justifiant d'une endurance peut-être plus limité que la sienne. De plus, la dragonne se forgeait une véritable résistance à la douleur presque démoniaque une fois dans un état de transe, oubliant même l'état des muscles de ses jambes.

Rien ne pouvait l'éloigner de la victoire.

Ainsi, son poing se transforma, épais et large. Prenant entièrement le bras, couvert d'écailles massives à l'air tranchant, alors que ses muscles avaient gonflés terriblement pour donner de la teneur à ce dragon intimidant qui ne pouvait qu'ouvrir la gueule à la vue de l'ennemi.
Elle se laissa tomber, emporter par la vitesse de la chute et le poids de tout cela, pour frapper sans retenu.

Si l'homme eût évité l'attaque, le trou qu'elle fit ainsi que les éclats du sol voltigeant vinrent souligner la forme de son Alter : Une méga-force. Ce n'était en rien à voir avec un dragon, malgré son apparence, mais ce dragon augmentait prodigieusement sa force au point de démolir facilement ce qu'il y avait autour de l'impact.

Se redressant, elle le fixait, attendant de voir la suite. Prenant une position cette fois défensive, le bras devant elle alors que la tête de Dragon semblait fixait l'adversaire en gémissant.

Mais la secousse l'avait éloigné, faisant grogner Ziendra. Ce n'était pas tellement le but, de l'avoir si loin. Il fallait apprendre à gérer ses impacts car ce genre d'accident pouvait la mettre elle, en posture de faiblesse.
Il semblait quelque peu sonné après cet assaut sauvage digne de la Rouge, avec du sang sur le crâne. L'aurait-elle effleuré ? Ou était-ce le résultat d'avoir atterrir violement contre le mur derrière ?

Dans tous les cas, ses réflexions se faisait plus courte... Des flammes, des explosions : Du bruit et des signes qui pouvaient attirés héros et policer ici sous peu. Il ne fallait donc pas traîner dans cet “entraînement” improvisé pour prouver ses “valeurs.”

Alors qu'en posture de défense, notre dragonne réfléchissait un peu trop, une boule de flamme vint exploser à ses pieds, remuant fumée et chaleur autour d'elle. Aucun dégâts physiques, mais la surprise la fit reculer d'un pas, couvrant de son bras normal sa bouche et son nez pour ne pas respirer trop de poussières ou fumées.
Sa vue était obstrué, elle n'avait aucune idée de la suite : une attaque direct surprise ?! Il avait parler de se donner soudainement à fond, alors la jeune femme préparer non seulement sa défense, qu'une potentielle fuite.

Mais le tout fut trop rapide par rapport à sa manière de réfléchir, et un jet de flamme tombant de haut, droit sur elle, la pris par surprise. La fumée et les débris avaient camouflés l'arriver : elle ne put que se recroqueviller autant que possible, le bras gonflés à bloque pour tenter de réduire l'impact et la chaleur.

Dans les flammes, on pu entendre son hurlement un instant. Touché. Mais cela la fit grogner et elle décida de frapper à toute force le mur près d'elle, quitte à le faire tomber, pour provoquer un souffle qui chassa les flammes, alors qu'elle toussait et suffoquait un peu en reculant de plusieurs pas.

La vision ouverte sur elle, elle était gravement brûlé, mais pas hors combat. Son bras draconnique avait mangé le plus, absorbant avec ses écailles la chaleurs, épargnant alors son visage et son torse. Mais le reste de ses membres ... On pouvait pas tout protéger, avec un seul bras sur-dimensionné...
La douleur l'avait surprise, n'ayant jamais combattu contre un alter de feu, mais après ses cris, maintenant elle riait un peu en frottant son visage.

“Ok, ok, on va éviter de s'attirer trop d'ennui, il faudrait partir. J'ai perdu.”

Bien que dans le fond de sa pensée, jouant la longueur elle pourrait vaincre : mais dans cette situation, c'était trop compliqué... Et admettons-le : face à des attaques à distances, sa force était inutile.

Il avait prouvé sa valeur.

Reprenant sa forme normal, séchant son visage comme elle pouvait, et marcher à lui malgré les brûlures qui devaient lui faire mal, Ziendra se tenait droite devant lui. Cette fois, c'est elle qui lui tandis la main, les yeux clos, acceptant sa défaite ici.

“J'ai besoin d'entraînement, et d'un mentor capable de me pousser dans mes limites pour justement passer le cap... Et faire de ma justice une réalité, servir le bon ordre des choses quitte à devenir une ennemie de la société. Je ne peux pas accorder la confiance à n'importe qui, mais la loi du plus fort te l'offre. J'espère que tu sauras me montrer le chemin des Vengeurs, et que nous y retrouverons.” Sourit-elle amicalement. “Et il faudrait faire vite, car là... On a sûrement attirer encore l'attention.” Ria t-elle.

Genki prit les devant une fois la prise de main faites, assurant qu'il fallait partir. Et sur cela, la dragonne ne pouvait qu'être d'accord bien que toutes ces articulations étaient extrêmement douloureuse.
Ce type était plus fort qu'il pouvait en avoir l'air, et n'hésitai pas à mettre la sauce, même si cela aurait pu la tuer. En cela, elle appréciait. Il n'avait pas douté, il avait juste agis : Il était donc digne de cette confiance fragile que Ziendra lui donnait.

L'heure était au départ, et au repos. Ainsi, s'entre-aidant, ils allèrent de l'avant. Bien que gêné d'être aider, la Rouge dû s'y résoudre au vue de ses blessures causés par sa seule mauvaise réponse et de son mauvais caractère, elle devait le reconnaître.

“Je connais bien quelques planques. Disons que je suis une vilaine araignée qui a tissé sa toile un peu partout dans les quartiers pour mieux observer. Et survivre, n'ayant plus de toit.” Ricanna t-elle.

Puis elle décida d'expliquer le chemin à prendre, vers l'abris le plus proche où elle était certaine qu'il trouverait au moins du café, et des premiers soins le temps que le calme revienne. L'avantage d'avoir jouer à l'observation des années durant, sans jamais agir... Avoir toujours un endroit sous le coude.
Ainsi, elle put le conduire jusqu'à endroit plus abandonné, perdu entre petites ruelles et endroits abandonnés, minables. Puis, une porte en bois, qu'elle ouvrit, descendant directement dans une cave. La jeune femme referma d'un coup de clé dans un cadenas avant d'user de son bras pour y placer les poids devant la porte : toujours au cas où.

Essoufflée, à la fin des escalier, ils arrivèrent dans une petite sale creuse éclairé par une lampe tombant du plafond : un sac de couchage dans un coin, une tasse de café vide au milieu de papiers étalés partout, une bouilloire sur la seule prise du lieu, et près du sac une trousse de premier soins usagés et abimés.

“C'est pas le confort, mais ca fera l'affaire jusqu'au calme. Plus tard je devrais nettoyer la planque, vu que ce n'en est plus vraiment une par conséquent.” En soupirant, elle se laissa tomber sur le sol, attrapant la trousse. “Je n'ai pas grand chose... Fouille donc, tu trouveras des bandages et désinfectant. Je ne peux aider plus sur le coup.”

La Rouge lui lança la trousse alors, avant de se masser avec une crème qu'elle avait récupérer, les parties les plus brûlaient de ses membres. Elle avait relevé son haut, quitte à révéler un peu de son corps, pour le mordre et ne pas trop gémir de douleur. Disons qu'elle s'en fichait qu'il voit son soutif ou son bide. Ce n'était qu'un corps, après tout.
Sa queue, toutefois, gigotait nerveusement à la douleur, mais la jeune femme refusait de se montrer faible.

“Une fois le calme revenue, acheter des soins sera plus simple.” Elle frotta ses cheveux. “Désolée de devoir te faire patienter dans ce dépotoir.”

Puis, Ziendra se releva pour s'asseoir près de ses nombreuses feuilles, et les lire. Son passe temps, la prise d'informations. Sur celle qui concerné le gros costaud, elle se contenta d'écrire en gros et rouge “liquidé”, avant de le trier sur un autre côté.
Malgré son bordel, elle s'y retrouvait très bien.

Mais c'était quand même mieux que rien. Une fois finis, elle déposa la crème dans un coin en soupirant avant de regarder l'homme torse nue se soigner avec des grimaces. On voit qu'il s'entraîne, avec ce corps musclé. Mais en dehors de cela, la jeune femme ne sembla pas s'émoustiller ni rien. Ce n'est pas qu'elle n'a pas d'attirance envers les hommes, mais disons qu'elle ne fait pas attention à ce genre de détails : s'en foutre est la meilleur technique dans un combat.

Bon, même si contre Jin, a joué sur ça, cela avait finis dans un lit... Par ailleurs, le regard de la dragonne se posa sur un calendrier. La jeune femme soupira, cela faisait plus de deux semaine qu'elle était partie, avait tout lâché pour répondre à ses questions. Jin devait l'attendre, encore, mais qui sait dans quel état le Loup se trouver ? Et puis, Ziendra commençait tout juste à trouver sa voie, elle n'avait pas encore le temps de le revoir.
Surtout que celui-ci désapprouverai son choix, tenterai probablement de la faire revenir dessus. Elle, pourrait tenter de le convaincre de la suivre... Mais rien n'est sûr ou stable. C'était compliqué.

Grognant, elle éjecta avec sa queue le Calendrier plus loin, alors qu'une blague et une phrase non finis de Genki la tira hors de ses pensées. Il s'était écroulé de fatigue...
Avec son attaque, rien de surprenant s'il avait puisé dans ses ressources surtout après le meurtre de l'autre abrutit.

La jeune femme se releva péniblement avant d'attraper le sac de couchage. Avec la fermeture, elle pu l'ouvrir en entier, et vint alors le poser sur Genki. Ce serait le comble pour un quelqu'un à l'alter de feu d'attraper froid, surtout dans une cave isolé comme ça.
Enfin, la dragonne vint s'asseoir près de ses papiers, commençant à trier le tout à nouveau, revérifiant chacune de ces informations, réfléchissant sur divers plans d'actions. Aussi à la possibilité de partager cela avec d'autres Vengeurs, maintenant qu'elle avait choisi cette voie.

Frottant ses yeux, Ziendra finit par abandonner le travail après une bonne heure. La fatigue l'envahissait à son tour. Dormir sur le froid du sol ne la dérangeait pas le moins du monde, la seule chose qui la gardait en alerte était la présence de Denki. Si celui-ci se décider à son réveil qu'elle ne faisait pas l'affaire...
Mais trop réfléchir l'épuisée, et elle s'écroula à son tour au sol, emporter dans un sommeil plus lourd que prévu.

Et dans ce sommeil, rien ne fut réparateur. La jeune femme rêvait, rêvait de ses retrouvailles avec l'homme loup... Des retrouvailles, qui ne se passait pas du tout comme elle pourrait le souhaiter. De la haine, du sang, de la douleur, des larmes, des cris. Aucun des deux ne communiquant vraiment, ne faisant que déferler leurs rages sur l'un et l'autre, se brisant petit à petit en morceaux.
Ainsi, les débris s'envolèrent, alors qu'elle se retrouva seule face à un miroir, d'une autre elle. Plus fermé, avec des cheveux longs et des jolies cornes. La version Ziendra Heros qu'elle avait, un temps , pensé à devenir.

L'horloge mental cliquetait affreusement, pendant qu'un discours entre les deux Ziendra semblait débuté. Un débat mental, des accusations, des coups bas. L'Héroïne descendait la vrai droit dans les enfers, la condamnait au même niveau que Shigaraki ou All for One pour les souhaits putrides qu'elle nourrissait.
Tandis que notre Dragonne réelle se démenait à expliquer le point de vue qu'elle avait sur le monde à son propre reflet qui la fixait avec une haine débordante. Elle se débattait contre elle, puis contre Jin à nouveau, puis Shizen vint. Le peu de monde qui l'entourait, lui faisait face, avec une haine à la gueule.

Chacun la pointaient du doigt, jurant sur son nom et identité, les ténèbres entouré Ziendra qui pétait littéralement un plomb contre ceux qui refusait de comprendre les besoins réels de la société ! Quitte à devoir leurs rendre leurs coups, leurs paroles, elle irait, et deviendrait leurs démons !

La jeune femme se réveilla en sueur dans un sursaut, avant de s'attraper le visage, qu'elle griffait à moitié. Ce genre de sommeil, elle s'en passera amplement. Ses yeux ambrées fixer maintenant le plafond avec un air si haineux que le sang était injecté dans ses yeux. Grimaçant, elle saisit l'une de ses cornes brisés en se jurant de réussir.

La jeune dragonne n'avait pas prêté attention au Vengeur, toujours absorbée par le reste de ses cauchemars de cette nuit peu reposante.
Puis elle vit l'homme déposa de l'eau et à manger prêt d'elle, ramenant doucement la jeune femme aux yeux d'ambres à ses esprits dans un loup soupir. Ziendra ne savait que dire, encore légèrement tremblante de cette mauvaise nuit.

Finalement elle reçu une serviette, mais elle s'en plaignit pas. Versant de l'eau dessus, la jeune femme vint frotter son visage pour s'aider à s'éveiller, en ignorant les douleurs dans tous son corps et cœurs. C'était donc ça, la peur ? La terreur ? Qu'importe, elle n'avait pas le temps de jouer avec ça.

Encore une fois, Genki sorti des choses ; il semblait avoir prévu beaucoup pour elle. Une manière de la remercier, de s'excuser ? Dans tous les cas, le tout était le bienvenue. Soupirant, elle attrapa les médicaments, engloutit ce qu'il fallait, avant de reposer sa bouteille.

“Merci l'ami...” Dit-elle simplement.

Puis prenant la crème anti-brûlure, la jeune femme s'appliqua au travail. La Rouge était toujours aussi dénuée de sens pudique, et être à moitiée nue ne semblait la dérangeait pas le moindre du monde pour finaliser ses soins. Concentré, elle s'appliquait avec un sérieux étonnant : surtout si elle voulait pouvoir encore se battre. Enfin, elle remis ses vêtements.
Mangeant un peu dans son silence, une de ses mains frottaient ses yeux encore endormi. Sans café, il était difficile de s'éveiller, après tout.

“Le combat fut peut-être de trop, mais il permet de voir de quoi est fait l'autre.” Bailla t-elle. “Ainsi, d'avoir une meilleur idée de la possibilité de liens, de combats, et autres. Il faut dire que tu as frappé fort là où je ne pensais pas que tu donnerai le tout.. J'ai encore beaucoup à apprendre sur les combats.”

Ziendra fixa ses mains un instant, puis serra les poings. Se sentir faible n'était pas agréable, mais savoir que l'on pouvait s'améliorer était suffisant pour apaiser sa colère.

“Je compte bien sur ton aide pour passer le pas, et devenir une digne justicière.”

La Dragonne se releva avec difficulté avant de s'approcher de Genki, lui faisait face malgré sa petite taille. Sa queue, quant-à elle était calme cette fois, n'éprouvant plus aucune hostilité envers son interlocuteur.

“A partir de maintenant, nous sommes alliées, et j'espère que ce sera pour le meilleur.”

Elle s'exprima dans un sourire difficile, probablement encore hanté par les cauchemard mais aussi le manque de caféine. Toutefois, son regard était confiant envers Genki, qui avait prouvé encore une fois sa valeur.

“Il va falloir décider de nos prochaines rencontres. Pour le moment je crains être trop... H.S pour faire quoique ce soit d'utile en dehors de mes sessions d'observations. Je ne peux pas me permettre d'intervenir si c'est pour échouer ou mourir. J'ai l'air forte, mais je suis encore bien trop faible. Pour les rencontres, je préfère que tu choisisses... Pour cela nous devrions échanger nos numéros.”

Ziendra sortit un vieux téléphone pliables, peu à la mode, et dépourvu de technologie. Juste envoyer des sms et appels étaient suffisaient. Ce même téléphone était pas mal abimé, mais fonctionnel : on comprenait l'intérêt de la Dragonne aux matériels... D'où le fait que sa planque sa minimaliste.

Ainsi, elle n'avait pas entièrement perdue ? C'était plutôt un cas d'égalité, pouvait-on dire. Ni elle, ni lui aurait été capable de poursuivre réellement le combat. Dans son égo personnelle, cela l'a rassuré... La dragonne supportant mal la défaite après tout.
Ensuite, Denki la rassura sur le fait qu'il ne la forcera pas dans ces actes : ce sera à elle de faire le mouvement quand elle sera prête. Ceci apporta un sourire plus tendre et calme sur les lèvres de la Rouge. Au moins, elle pouvait prendre son rythme sans se traumatiser la cervelle, c'était pas plus même si elle ne voulait pas finir interner !

La jeune femme le laissa prendre le téléphone pour y mettre son numéro. Ziendra ne pensait pas important de faire des cachotteries ou de faire la timide avec le téléphone. Ce n'était qu'un échange de numéro, rien de plus.
Puis elle repris ce vieux croutons de téléphone qu'elle rangea dans sa poche. Mais soudainement, elle sentit la main de l'homme sur sa tête. Un geste qui, cette fois, apporta des rougeurs mécontentes sur le visage de la jeune femme. De l'attention était agréable, on ne pouvait le nier, surtout avec ce qu'elle vivait.

Le remerciant vaguement et assurant qu'elle enverrait des SMS si des choses intéressantes lui tombe dans les mains, avant de repousser délicatement la main de Genki dans un petit soupir. La séparation serait donc aujourd'hui, à voir quand elle renverra son nouveau mentor.
Déjà il faut qu'elle guérisse, reprenne des forces, avant de se remettre à la chasse d'informations et d'individus. Une à deux bonnes semaines avant d'avoir de quoi “travailler” et avec le mental, ainsi que la santé nécessaire.

Saluant l'homme, elle le fixait partir, avant qu'il se retourne et lui pose une question... Des plus inattendus.

Ziendra se figea sur place. Son regard s'était nettement refroidis, sa queue ne remuait même plus, et ses bras croisés était entrain d'écraser l'autres. Il y avait un fort mélange de sentiment, aussi négatif que positif.
Finalement, la Rouge passa une main dans ses cheveux courts, le temps d'une légère réflexion.

“Ce Jin... Pourrait tenter de me faire changer d'avis, si je n'arrive pas à le faire changer avant moi-même. Il est mon... Etait mon ancien amant. Mais nous n'avons juste pas la même vision du monde et de la justice. J'ai fui après la séparation : j'ai simplement décidé de ne plus être contrôler par mes propres sentiments envers lui qui m'empêchait d'être ce que je suis et ce que je désirais faire. J'étais... Retenue par lui, par stupidité ou amour, mais je m'étouffais... Et me haïssait. Il est fort, pour l'avoir combattu j'en sais quelques choses, et pour l'avoir vu tué par accident aussi. Je l'admire pour sa force destructrice, qui pourrait servir à faire tant de bonnes choses... Mais ses méthodes ne suffisent pas à nettoyer les prisons ou le monde, a sauver les pauvres innocents.”

Elle eût un plus long soupir.

“J'étais censé le retrouver il y a peu, mais je n'ai pas finis de m'améliorer et mes recherches. Il se devra d'attendre de voir la mauvaise surprise. Je pense que cela éclatera, dans de l'effusions de sang. Il est probable que cela attire aussi son ami, un héros. Un bon gars, il ne fera pas tant de mal... Le problème reste Jin et sa propre colère, et folie qu'il ne contrôle pas. Surtout en pleine Lune. Alors juste un conseil, car ce serait dommage que tu te fasses briser les os : si tu croises un Lycan, un vrai loup-garou... Casse toi. Il a bien briser une tête dans sa gueule comme un forcené, si tu veux une idée du danger si celui-ci te voit tuer.”

Dire tout cela lui faisait vraiment mal. Elle n'avait pas peur de Jin, mais des conséquences de son existence même dans sa vie : il pourrait nuire à son avancée personnel, à ceux qu'elle tentait de rejoindre si elle n'était pas capable de le convaincre de changer de voie, d'arrêter la stupidité héroïque contre les vilains. Ce n'était pas un sujet tranquille, surtout à l'idée de devoir se battre contre lui si aucun ne se mets d'accord, ou d'abandonner encore tout juste pour ses beaux yeux.