Il fallait que je prisse l'air. Certains événements récents étaient restés en ma mémoire. Comme je le disais, et assez pour le faire comprendre, les bas-quartiers n'étaient pas faits pour quelqu'un qui n'y était pas habitué. Même moi qui suis ici depuis quelques années, je n'appréciais pas cet endroit. Et ironiquement, c'était un excellent endroit pour sa tapir dans l'ombre et ouvrir un bar spécial. En soi, je n'étais pas dans l'inégalité.

Je quittai mes quartiers pour aller au centre-ville. Une rencontre récente, qui avait failli finir avec un bain de sang, et certainement pour moi, j'ai dû le quitter. Cet homme... Il ne perdait rien pour attendre, agir ainsi, c'était soit un vilain, soit un vilain solitaire. Dans tous les cas, on ne s'attaque pas à la belle Anket.

Je pénétrai dans le centre-ville, regardant une énième fois l'architecture des lieux dans une marche erratique.

Dans un cliquetis qui faisait résonner mes bijoux dorés et égyptiens -bagues, colliers, bracelets et bouches d'oreilles-, je regardais la population. Je voulais me changer les esprits.

Et cette personne attira mon regard rapidement. Cette personne mettait une capuche, il ne pleuvait pas, et ce n'était pas forcément pour cacher son visage. Mais elle voulait cacher quelque chose, j'aimerais savoir quoi...

D'une démarche distinguée, d'un déhanché féminin, j'arrivai au niveau de cette personne et lui souris tendrement. Je la surplombai grâce à ma grandeur naturelle.

« Bonjour à toi, pourquoi diable te camoufles-tu ? Essayerais-tu de cacher une beauté qui pâlirait certaines personnes ? »

Je me penchai légèrement en avant, en souriant.

Des personnes nous frôlaient ou nous lançaient des regards. Qu'avaient-ils ? Ils n'avaient jamais vus deux personnes discuter ?

Je clignotai des yeux et mis mes cheveux derrière mes oreilles d'une main. Comme je le pensais, une nouvelle personne d'un autre pays. Heureusement, je connaissais l'arabe, l'anglais, le japonais (pas dans sa totalité) et quelques autres mots de d'autres langues.

Je restai un peu penchée -faisant un léger décolleté malgré moi- et dis.

« I see, you're new, aren't you ? I was asking why are you hiding your head ? Are you trying to seek a beauty from the other persons ? »*

Souris-je sincèrement, je parlais distinctement avec une pointe d'un accent arabe visible. Je penchai la tête et mon esprit curieux essayait d'entrapercevoir ce qui se cachait sous cette capuche mais je ne fis aucun autre mouvement.

« Are you lost, by the way ? »**

Je sentais qu'elle sera très intéressante, voire même, manipulable, ricanai-je intérieurement. Seulement un sourire rassurant et souriant était voyant.



*Je vois que tu es nouvelle, n'est-ce pas ? J'étais en train de te demander pourquoi tu cachais ta tête ? Es-tu en train de cacher une beauté des autres ? »
**Ceci dit-en passant, tu es perdue ?

Je souris à pleines dents.

« Bonne pioche. Je suis d'origine égyptienne, du fait du Moyen-Orient, j'ai appris l'anglais rapidement. Après je connais du français, russe, serbe, allemand, espagnol... Mais juste les bases, vraiment les bases. »

Je penchai la tête.

« Permets-toi, nous discutons entre femmes. Tu veux que nous allions boire quelque chose ? Légalement, car je ne veux pas que nous ayons des soucis. Un chocolat, un café ? Nous aurons tout le temps de nous connaître alors. »

Je souris tendrement toujours, j'étais sincère.

Cela nous permettra de mieux nous connaître, et surtout, que je la connusse mieux.

Je lui montrai de la main un petit endroit faisant de tout. J'attendais son approbation tout de même. Logiquement, elle me suivra.

Je ne lui avais pas demander autant de précision sur elle… Mais soit, peut-être aime-t-elle simplement bavarder. Je lève légèrement les yeux aux ciels. Ça ne m’intéresse pas de savoir que tu parles plusieurs langues… Serait-ce une pointe de jalousie qui me prendrais d’être uniquement accrochée à ma langue natale ? Non, en fait, je m’en fiche tout simplement. Bien que ce soit quand même la première fois que je vois une égyptienne et sans doute la seule que je verrais.

Elle me sourit encore… Pourquoi elle fait ça ? Elle fait peur sérieusement ! Cela me met mal à l’aise. Je le connais ce sourire vicieux. Ils jouent les alliées, ceux en qui tu peux avoir confiance, mais tout cela n’est que pour mieux te poignarder par la suite. Je n’aime pas quand les gens se force à être sympas avec les autres… Cela sonne faux.

La sociabilité n’est vraiment pas mon fort et je me garde d’allongé la conversation par des réponses simple et fermer. Histoire qu’elle finisse par s’ennuyé et s’éloignée. Ce n’est apparemment pas son intention. Elle vient carrément à me proposer d’aller nous désaltérer dans un petit manga café… Bien que je ne sache pas ce que c’est en vérité. Je regarde la vitrine, il y a pas mal de jeunes. Tient au japon ils font des « bars » pour les jeunes ? Donc, elle n’a pas à s’en faire pour ce qui est de l’alcool de penses.

-Heu… Je ne sais pas, je ne suis pas vraiment habitué à ce genre d’endroit, je ne suis pas non plus très à l’aise dans la foule…

La paranoïa me reprend, est-ce qu’elle tente de me piéger ? M’attiré dans un coin ou je ne pourrais pas me défendre. Est-ce que ces acolytes m’attendent dans un coin, pour me sauter dessus ? Ne me laisseront-ils donc jamais ? Ce n’est pas de ma faute ! Partie dans mes délires obsessionnel, je viens à me rappeler de sa présence. Bien que ma tête soi un vrai foutoir, mon visage reste en permanence stoïque, comme s’il ne pouvait montrer autre chose.

Je pris une mine boudeuse en croisant les bras. J'étais tombée avec une personne semblant apathique, distante et peu communicative.

Elle semblait écourter la conversation, mais sa phrase dite sur la foule, je pouvais la comprendre. Être serré au milieu de plein de personnes abjectes, vous regardant de travers, jurant certainement dans leur barbe... Ce n'était pas le meilleur lieu.

Je réfléchissais, l'inviter chez moi serait trop, je regardais les environs, un endroit peu peuplé...

« Ne voudrais-tu pas aller vers le petit café là-bas ? Il n'y a pas grand monde et nous pouvons nous mettre à part, loin des autres. »

J'étais sincère alors un visage chaleureux s'offrit de nouveau à mon invitée.

« Comment t'appelles-tu, ma petite étoile ? »

En référence au fait qu'elle sortait largement du lot.

Décidément, elle y tient à son rendez-vous… Je regarde vers l’autre endroit qu’elle me montre en soupirant. Si elle avait prévu quelque chose contre moi, elle insisterait sans doute pour aller dans le premier lieu. Je me masse l’arrière de la tête, hésitant malgré tout. Je n’ai pas besoin de lui faire confiance que pour accepter d’y aller, j’acquiesce et me lève de ce faite pour nous diriger vers le dit lieu.

Sur le chemin pour nous diriger vers le café et slalomant entre les quelques personnes que nous venions à croiser. Elle me demande alors mon nom. Je n’ai pas vraiment fait attention à son « Ma petite étoile. » Mais uniquement sur le fait qu’elle veille savoir mon identité, serait-ce ça le piège ? Vérifié qui je suis pour en suite être certain d’agir sur la bonne personne.

-Tu peux m’appeler Chenoo et toi, qui es-tu ?

Chenoo est un surnom que je me suis donner il y a quelques années. Assez ironique d’ailleurs quand on prête attention à son origine et mon alter. Je déteste ce que je suis et pourtant Chenoo n’est qu’une variante de l’appellation de cette bête dont je peux prendre l’apparence.

Je surveille du coin de l’œil tout mouvement suspect… Pas facile pour une personne paranoïaque, de ne pas prendre chaque déplacement d’une personne. Comme étrange ! Devant le bâtiment, il est vrai qu’il y a moins de monde dans celui-ci. Attend est-ce peut-être voulut ? Elle a peut-être comprit d’avance que je n’aime pas la foule et ma montrer un lieu bonder, pour que je m’en méfie et baisse ma garde en se dirigeant justement vers un établissement avec moins de monde et donc, une meilleurs possibilité de réussite pour me capturer !

Je m’arrête net et regarde autour de nous. Il n’y a personne près de nous, les passants on continué leurs routes. N’est-ce pas justement bizarre que soudain, tout ce petit monde s’éloignent ? Bien sûr que oui ! Mais aller expliquer sa à mon esprit malade !

Ses mouvements, son attitude, ses regards.

De quoi avait-elle peur ?

Oh oui, une inconnue venant vous aborder dans la rue, tout était possible. Si j'osais préciser que je venais des bas-quartiers, elle croirait sans aucun doute à ce que je la droguasse pour prendre un rein et m'en aller.

Mais non, je l'appréciais réellement. Mais il ne fallait pas trop de compliments non plus. Si je voulais quelque chose d'elle plus brusquement, elle serait déjà maîtrisée.

Alors tout en allant avec elle, je souris et dis.

« Madame N. Ce sera amplement suffisant. »

Extrêmement rares étaient les personnes qui le savaient, au complet. Il fallait un pseudonyme pour se cacher, ne pas être retrouvée.

Je rentrai en lui faisant signe de venir et allai m'installer à une table où c'était un canapé moelleux en demi-cercle, et vraiment bien moelleux !

Je me calai correctement et demandai.

« Commande bien ce que tu veux, fais-toi plaisir. Un chocolat, un café, un cappuccino ou autre chose. Vas-y. »

Je fis un petit clin d'oeil presque complice.

Madame N ? C’est encore plus étrange ainsi qu’un pseudo trouver à la va vite ! Si elle en utilise un, est-ce qu’elle a quelque chose à cacher ? Je le savais ! Elle n’est pas claire ! Je dois vraiment faire attention à ce qu’elle pourrait dire ou faire !

Avant de franchir le seuil de la porte, l’envie de partie à tout allure me passa par la tête, mais je viens de le franchir en lui emboitant le pas. Il y a un couple à une table un peu plus loin, bien trop plonger dans les yeux de l’autre que pour nous remarquer. Il y a deux serveurs qui s’occupent de ranger les tables des clients venant tout juste de quitter les places.

Elle a choisi une table avec un canapé en demi-cercle, j’ai un sursaut en m’asseyant à mon tour, ne m’attendant pas à ce qu’il soit aussi mou, me retenant pour ne pas tomber sur le dossier. Je lui souris en rougissant un peu de par ma maladresse. Elle me propose de commander, lui répondant simplement un chocolat. J’avais évité les lieux de ce genre jusqu’à maintenant, pour la simple raison, que comme je ne parle pas la langue, il aurait fallu qu’un des serveurs puisses me comprendre.

-Tu viens souvent dans ce genre d’endroit ? Tu es ici depuis longtemps au japon

Que se passe-t-il Chenoo ? Tu t’intéresses aux autres maintenant ? Je ne suis pas spécialement curieuse de nature. Je parle rarement aux gens, mais puisque « N » semble vouloir faire ami-ami…Ben autant se montrer un peu plutôt courtoise. Qui sait, peut-être pourrais-je conter sur elle pour la suite ? Si elle peut m’en apprendre un peu sur cette ville et m’informer de ce qu’il s’y passe ? Pourquoi pas. Je n’ai pas spécialement besoin d’avoir une confiance aveugle en une personne que je verrais comme un informateur.

Je posai mes coudes sur la table et entrelaçait mes doigts entre eux pour y poser ma tête, lui souriant tendrement.

« Je viens souvent oui, mais qu'avec les personnes qui le méritent et que j'apprécie. Et cela fait... quatre ans un peu près, que je suis au Japon. Je ne connais pas tout mais je parle bien couramment. »

Un serveur arriva et je tournai mon regard vers Chenoo.

« Dis-moi ce que tu veux, je lui dirai. Même s'ils reconnaissent les classiques café, chocolat, etc... »

J'attendis qu'elle me dît et je pris commande.

« Sinon, tu souhaiterais que je te donne des cours de japonais ? Je ne te ferai pas payer. MAIS ! J'aimerais bien savoir ce que tu caches tant. Excuse-moi d'être insistante... »

Je plissai le regard avec un sourire sincère. Mon geste pouvait être pris comme une curiosité juvénile que d'un acte criminel. Je paraissais même désolée, presque, de demander cela. Mais j'avais tellement envie de savoir...

Depuis 4 ans, cela explique qu’elle soit ci bien adaptée au Japon et à la langue. Elle doit être au courant de pas mal de chose du coup ! Comment pourrais-je lui demander, sans que cela ne passe pour un interrogatoire. Ma demande fut fait, j’avais demandé un chocolat chaud. Elle n’arrête pas de sourire, moi je dévie les yeux une fois, sur le plafond, puis la regarde à nouveau. Son sourire me perturbe, du coup, je les baisses. Puis j’essaie de nouveau de la fixer et cette fois, ils s’échappe vers la clientèles. Je ne suis pas à l’aise avec les autres, je ne sais jamais comment je dois me comporter, quand est-ce qu’ils me feront un coup foireux. Mon pied vacille depuis le début et ma jambe cogne par moment dans la table.

Le temps que le serveur nous ramènent notre commande, elle me propose alors de me donner cours pour apprendre le japonais. Il est vrai que ce ne serait pas plus mal. Mais puis-je vraiment lui faire confiance ? Elle demande en échange que je lui dévoile ce que je cache sous ma capuche…Décidément, elle n’est pas prête à lâchée l’affaire. Je soupire… Je ne baisserais pas ma capuche, pas avec autant de monde.

-Ce n'est pas de refus ... Une cicatrice que je n’aime pas dévoilée.

Mes bois… que j’ai limer il y a peu, ils sont recouvert d’un bandage qui passent derrière mon crâne. Je peux simplement dire que mon l’alter est celui d’un cerf ? Mais, les biches ne porte pas de bois et les miens ne ressemblent en rien à celui des rennes, seule espèce ou le mâle et la femelle en porte. Je doute qu’elle sache ce qu’est qu’un wendigo…

Je passe ma main sur ma tête vérifiant que ma capuche est toujours là, de nouveau mes yeux s’activent et s’attardent sur les personnes qui nous entourent. J’ai de plus en plus l’impression qu’ils se rapproche, qu’ils vont nous coincer. Je mors ma lèvre inférieur pour me calmer et reprendre un peu de sérénité.

« Mais enfin, tu es toute stressée. Pourquoi donc ? »

Je soupirai légèrement. Être dans cette atmosphère pesante, car on dirait que nous étions constamment en danger ou observées ou je ne savais quoi d'autre.

« Il n'y a réellement aucune raison de l'être. Je suis juste admirative de ton style. Je suis navrée si je parais mauvaise ou... sournoise, ou... je ne sais pas. Mais je te promets que tu n'as pas à t'en faire. »

Une cicatrice ? C'était ça, son excuse ? Ma bichette, il fallait trouver bien mieux. Tu n'étais pas habituée au monde adulte, et où tu ne savais guère modeler la réalité. Car oui, je ne mentais jamais, mais je pouvais modifier une vérité pour qu'elle passât mieux. Mais je ne mentirai jamais, sauf les mensonges obligatoires, comme une surprise, etc...

Nos commandes arrivèrent avec un sourire de la serveuse.

« Je prends ton numéro pour les cours ? Ou tu es trop méfiante ? »

Nous n'allions pas faire appel à Dame Chance pour nous rencontrer de nouveau.

Stressée ? Non, je suis juste parano, même si je ne me l’admets pas à moi-même. Quand elle m’en fit la remarque, je viens a soufflé pour reprendre une semblant de calme. Arrête de regarder dans les sens, me dis-je à moi-même.

-Non, c’est moi qui m’excuse, j’ai du mal à faire confiance aux autres et je n’aime vraiment pas la foule, ça me rend nerveuse. On ne sait jamais ce qu’il se passe dans la tête des gens.

Étrangement, elle ne semble pas croire à cette histoire de cicatrice. Pourtant c’est une demi-vérité. La serveuse arrive avec nos commandes… Pourquoi elle nous sourit ainsi ? Elle a un problème ou quoi, je ne pus m’empêcher de la suivre du regard quand elle nous quitta pour passer prendre la commande des personnes venant tous juste d’arriver. Décidément, ca ne me quitte pas ! Les mauvaise manies sont dures à éviter ! Elle me demande alors si j’accepte de lui donner mon numéro malgré ma méfiant. Bien évidement que j’allais le faire ! Sinon, ce serait compliquer de nous retrouver, vu que je n’ai pas d’adresse ici.

-Oui bien sûr !

Je sort alors le dis téléphone, tapote l’écran pour afficher mon numéro de téléphone. Un téléphone noir, sans fond d’écran, sans originalité, un téléphone des plus banal, un peu comme moi.

-Je vais devoir reporter mon voyage à plus tard du coup… A la base, j’étais venue avec un groupe, mais j’ai perdu leurs traces en arrivant, ici. On avait un traducteur avec nous d’où le faite que j’avais considéré inutile d’apprendre la langue.

Elle ne m’a rien demander, je ne sais pas pourquoi, je me mets soudainement à déliée ma langue… Pourquoi lui avoir révéler ça ? Elle va trouver cela louche maintenant !

« Ah ? Je n'apprécie pas forcément la foule non plus. Je suis assez évasive. Je n'ai pas peur, mais être serrée avec d'autres personnes... Non. »

Je soupirai légèrement. Je soufflai sur mon chocolat -que j'eusse pris aussi-.

« Un petit groupe ? Comment cela, ma petite Chenoo ? »

Je souris légèrement, je sentais qu'elle était gênée donc je n'abusais pas de mon sourire, mais je ne tirais pas la tête non plus.

« Tu as des créneaux que je peux utiliser pour t'appeler avec assurance sans te déranger ? Car je pourrais même t'inviter chez moi mais si tu as... peur que je te fasse quoi que ce soit, c'est normal alors que tu te méfies. »

J'enregistrai son numéro de téléphone dans mon téléphone avant de le ranger dans mon petit sac-à-main.

Tout le monde pouvait être occupé. J'étais très souvent occupée la nuit, j'étais une sorte de vampire, avec mon club privé. Mais je n'allais pas le mentionner.

Je ne crains pas non plus la foule, du moins pas au point de ne pas savoir me glisser dedans ou à chercher à l’éviter en permanence. Je ne veux simplement me fier a personne. J’en ai mes raisons, je sais de quoi je parle -Non, tu es parano- J’ai été trop souvent dupée que pour faire confiance aveuglement. -C’est toi qui te l’imagine- Je fais tourner ma tasse lentement en observant les quelques clients autour de nous, remuant le fond de ma tasse pour mélanger le chocolat avant d’en boire une gorgée.

-J’étais la dernière à les avoir rejoints, ils voulaient venir ici par rapport à des évènements liée au Japon. Je voulais juste en profite pour me tirer de mon pays natal.

Ils se sont cassés sans moi, sans doute ont-ils apprit ce que j’étais. –Non, tu n’as pas été assez rapide à réagir. - Elle me demande alors quand est-ce qu’elle peut m’appeler, sans risquer de me déranger. J’eus un petit sourire sur la fin de sa phrase. Je ne veux pas faire confiance, mais je n’ai pas peur des gens… Ce devrait être plutôt l’inverse.

-Non, tu peux m’appeler quand tu veux, je squatte par-ci, par-là. Je suis plus souvent en auberge ou dans les hôtels.

Plus souvent dans des bâtiments abandonnés oui… Je tapote le haut de ma tasse. J’allais lui poser une autre question, mais je fus coupée par des cris de clients venant de rentrée et s’adressant à des clients présents avant nous en début de salle. Ils leurs demandes de quitter l’endroit car ceux-ci abordent des traits d’animaux ce qui semblent les déranger. Tout compte fait, c’est le patron qui chasse les arrivants directement du café. Je reporte mon attention sur Madame « N » soufflant avec une certaine amertume.

-Imbécile, nous ne choisissons pas nos origines !

Je m’énerve seule instant, puis me calme me rappelant ne pas être seule. Levant les yeux vers la femme, puis les déviant tout aussi vite.

-Excuse-moi, je déteste ce genre de personnes.

Je remuai une énième fois le chocolat avant de finalement y goûter en fermant les yeux. Je souris, excellent ! Puis je hochai la tête.

« Tu y vas légalement en payant ou illégalement en squattant ? »

Je souris toujours comme si, dans les deux cas, c'était normal. Je vivais dans les bas-quartiers, j'avais vu bon nombre de personnes qui squattaient ici et là. Et je connaissais les techniques même si je n'en avais pas abusé.

Je vis son énervement lié aux nouveaux arrivants qui avaient des traits animaux. Je plissai le regard vers eux puis vers elle.

« Quel dommage, quelle xénophobie, quelle infamie, quel racisme... Et je passe bien d'autres termes. Ils étaient mignons, c'est bien dommage. Tu n'aimes pas ce genre de personnes car tu connais des personnes dans le même cas ? Et lâche-toi, ne te retiens pas. »

Je lui souris de nouveau, bon, je n'en abusais pas trop mais bon... Ou alors me cachait-elle des attributs animaux ?

Je sentais que j'allais bientôt savoir.

-Je paie quand je le peux, je squatte les lieux abandonnés quand je ne le peux pas.

Pourquoi est-ce que je lui réponds si naturellement ? Comme si c’était normal, voir même risible ! Je ne connais pas encore tout et vu que je ne parle pas la langue il m’est compliquer de trouver des lieux ou passer la nuit. Mais, je faisais déjà ça en Amérique, ce ne me change pas vraiment de là-bas, en plus il fait moins froid ici au japon.

Je lui réponds par un non de la tête… J’hésite cependant à rentrée plus loin dans le sujet. Je me triture les doigts, que lui répondre maintenant ?

-Certain alter sont mal vus dans mon pays.

Je soupire, je n’ai pas besoin de lui dire ce qu’est mon alter, j’ai juste des bois de cerfs après tout… Je viens à soulever un peu ma capuche pour lui laisser voir les bandes qui entour ma tête et qui sont rougie de sang.

-Mon alter provoque une légère mutation, j’ai des bois de cerf qui me pousse sur la tête, je les lime au fur et à mesure. Dans mon pays, il y a une créature folklorique qui est représenter par un corps décharné avec un crâne de cerf. D’après la superstition, un être humain prendrait cette apparence après un acte de cannibalisme. La seule façon de les différencier des humains normaux, ces grâces à leurs yeux rouges. Je suis albinos et j’ai ces bois sur la tête, donc, pour ceux de mon village, je suis un monstre anthropophage.

Je ris malgré moi, un rire ironique bien évidement. -C’est ce que tu es ! - Je glisse mes mains contre mon visage et me frotte les yeux. -Elle va te rejeter ! - Est-ce qu’elle va croire à cet alter de cerf ou comprendre qu’il y a plus ? -Elle va te rejeter ! - Je ris faussement, comme pour détourner l’attention.

-Je te rassure, je suis plutôt amatrice de chocolat.

Je penchai la tête. Et j'observais son regard. Le regard parlait énormément malgré nous. C'était extrêmement rare ceux qui pouvaient mentir avec le regard. Un tic, un simple tic trahissait les personnes qui mentaient.

Mais son histoire... Je regardai les bandages imbibés de sang et souris, tout simplement. Elle était persuadée de ce qu'elle disait.

« Pourquoi les caches-tu alors ? Si tu n'es pas cette... créature ? »

Elle était mignonne, en-dessous.

« Je me doute bien que tu ne vas pas me manger. Je ne te laisserai pas faire car je te mangerai aussi. »

Je fis un clin d'oeil sous-entendant.

« Je connais la plupart des mythes. L'Égypte en a énormément. Tu me rappelles, ce qu'on appelle, de souvenir, le Wendigo. »

Je bus une nouvelle gorgée en souriant.

-Parce qu’ils jugent sans savoir…

Bien qu’ils n’aient pas tort de me voir comme tel. Je soupire, mon coude sur la table et ma tête reposée sur ma main. Je fais encore tourner le chocolat dans ma tasse. Car je te mangerais aussi, j’eus un sourire crisper. Qu’est-ce qu’elle entend par-là ? Donc, elle connaît aussi le wendigo. -Elle va te rejeter-

-Je suis venue au japon, en espérant ne pas être prise pour un monstre…

Bien que j’aie envie au fond de moi, de le devenir. -Tu deviendras le monstre- Je finis ma tasse et la repousse, pour le serveur qui débarrasse les tables au fur et à mesure. Donnant de quoi payé notre commande.

-Je préfèrerais ne pas m’attarder ici.

Il y a un héro devant la vitrine… Est-il au courant ? Je fus surprise de voir plusieurs personnes se lever pour acclamer ladite personne. Me retournant perplexe quant à cette euphorie soudaine. D’où je viens les héros et les alters de manière générale ne sont pas priser. Et vu que j’évite les allées principales, je n’avais pas encore eu à faire à un a attroupement de ce genre.

-Qu’est-ce qu’ils leurs prend ? Ce n’est qu’un héros ?

Je suis sérieuse dans ma question, je ne comprends pas leurs comportements et en ait un sourire moqueur. Aduler les gens peu importe la raison, est vraiment un comportement que je trouve ridicule !