My Hero Academia RPG
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Heaven Moore
Élève de troisième année
# Blackout || Pv. Johan R. Grant
Mar 16 Juil - 22:49

Blackout
Another Night. Another Nightmare.


Trois longs jours. Trois longs crépuscules. Trois longues nuits. Soixante-douze heures sans avoir de véritable sommeil apaisant. Les siestes de quinze minutes ne reposent pas vraiment un esprit tourmenté auquel il faudrait près de deux jours entiers de sommeil… Ses muscles oculaires défaillent. Ses prunelles brûlent, incapables de se refermer. Dans sa tête, un marteau. Il frappe ses veines au rythme du coeur. Ses tempes tambourinent. Cette cadence infernale résonne en écho, il se répercute, ne s’arrête pas et tout recommence inlassablement. Sous la douleur, sa main se crispe… Impossible de travailler avec une telle migraine… Impossible de penser. Impossible de vivre. Deux heures que ce mal de crâne la torture… Dans son palais mental, du feu, du sang, impossible d’y entrer tant elle souffre. Vingt et une heures. Son corps ne lâche pas. Son esprit supplie. Ses suppliques s’échouent dans cet écho infernal, comme une pierre tombant dans l’eau. Ses yeux ne parviennent plus à se fermer. Ses paupières semblent bloquées. Son corps ne répond plus, elle veut se lever mais n’y parvient plus. Elle veut ouvrir les lèvres, mais elles sont scellées. Elle voudrait hurler, mais le silence alentour l’étrangle. Heaven se crispe, ses jambes froissent les draps, ses doigts les griffent et les déchirent d’agacement.

Alentour, une ombre. Menaçante, immense. Un sourire dans les ténèbres, un rictus, un démon. Une ombre ? Qui s’amuse donc à lui faire peur ? Une seule réponse, son esprit. Sur ses yeux, ses paumes se resserrent… Elles saisissent ses tempes, enfoncent leurs griffes dans son crâne et griffent férocement. L’ombre, elle l’entraperçoit toujours entre ses doigts éthérés, bien plus blancs à cause de la pression qu’elle exerce… Ses yeux sont injectés de sang. La fatigue ? Son lit ? Morphée ? Elle les désire. Ils l’attendent. Pourtant, lorsqu’elle s’en approche, ils la maudissent. La fatigue la quitte, son lit la dévore et Morphée la torture. Se riant de son malheur. Ses griffes descendent sur ses joues, jusqu’à sa gorge, jusqu’à sa poitrine naissante. Sur leur passage, de jolies traces rougeâtres apparaissent bien vite, maculant l’éther de son visage. Heaven ne désire plus qu’une seule chose. Que ses yeux se ferment temporairement ou non.

La tranquillité. Le calme. Elle n’aspire définitivement qu’à la paix. Plus de cauchemar. Plus d’insomnies. Plus d’enfer. Pourtant, ses yeux ne se ferment plus. Pourtant, ses mains décharnent atrocement ses jolies joues. Pourtant, ses jambes sont prises de crampes, la tétanie s’accentue. L’ombre est toute proche à présent… Il est loin, Morphée. Pourquoi a-t-il laissé sa place au foutu croque-mitaine ? Il rit, dans la pénombre. Sa respiration est rauque. Ses battements de coeur sont irréguliers, ils se confondent avec les siens. Ses serres s’avancent, menaçantes, puis se fondent avec les siennes, avec ses mains qu’elle ne contrôle plus. Les griffes appuient un peu plus, elle croit saigner, la peur est plus forte, elle parvient à fermer les yeux. Soulagement.

E R R E U R.

Ils brûlent. Des perles salées roulent sur ses joues. Ils piquent. Longtemps déshydratés, elle croit que jamais cette douleur ne s’arrêtera. Recroquevillée sur le côté de ce lit maudit, ses petits poignets s’agitent, elle se frotte les yeux doucement. Ses membres se détendent lentement. Ses yeux, un peu moins douloureux, se posent sur le mur à côté d’elle. Avide de tranquillité… Une horrible idée lui vient en tête. Elle désire CE calme. Plus que tout. Peu importe le prix. Elle se redresse lentement, tournée vers le mur. Elle recule le front et l’abat une première fois contre le mur de béton peint de blanc. Un. Sa tête tourne. Deux. Ses yeux se ferment. Trois. Ses mains se posent sur le mur. Quatre. Elle n’aspire plus qu’à ça… S’assommer. Cinq. Douleur. Six. Blackout.

Plus rien. Rien du tout. Juste, le calme. Ténèbres… Vous n’avez jamais été si douces… Ombres, vous voilà heureuses de pouvoir la bercer dans l’antre de l’oubli. Et vous, glas des lamentations, ne la sentez-vous pas enfin heureuse ? Doux sommeil, enfin obtenu, douce mélodie, tant désirée, doux carillon des enfers, te voilà enchanté.  Voilà l’ange endormie. Allongée dans ce lit maudit, inconsciente, elle est enfin apaisée… Morphée a daigné lui accorder cette faveur, il l’a embrassée, l’a chérie une nuit… Prince des rêves, roi du sommeil, que dirais-tu si maintenant, elle se mettait à cauchemarder ? La rejetterai-tu ? Ô doux prince, réponds enfin à son appel et aide-la…

~~~

Deux pâles paumes s’étendent dans un étrange clair-obscur environnant. Heaven recule avec lenteur, mais les mains ne s’approchent pas, au contraire, la voyant fuir, elles se tournent vers le bas, comme déçues d’une telle réaction. En avançant, Heaven remarque qu’elle est petite, les paumes l’enlacent, serrent sa taille, puis ses épaules. Des cheveux ? Pas de cheveux. Pas d’yeux non plus, trop d'ombres… Juste… Une ombre et deux mains. Heaven pose sa tête contre l’ombre… Les mains se perdent dans ses cheveux, elle ferme les yeux. Un instant, elle croit avoir enfin un rêve. L’instant d’après, elle se rend compte que les mains piègent sa gorge et la serrent. Heaven ne peut plus bouger. Enfin, deux yeux. Elle les a déjà vu. Mais impossible de savoir à qui ils appartiennent. Elle ne peut pas les décrire. Demander ? Ses lèvres sont jointes l’une à l’autre. S’enfuir ? Ses pieds sont bloqués, ses jambes sont tremblantes. Qui est-ce ? Dans cette prison de doigts, elle commence à se débattre. Elle suffoque. Les mains disparaissent. Volte-face. Elle court. Un rire. Chaque fois qu’elle fait plus de cinq pas, l’ombre apparaît, pas d’échappatoire. Le voilà ton rêve. La voilà ta tranquillité. Le voilà, ton paradis.

Placée au centre de la salle, recroquevillée, ses pieds s’enfoncent dans le sol et l’enfant tombe dans l’immensité. Dans sa chute, les murs se parent de mains ensanglantées. Elles la saisissent avec délicatesse. Caresses, griffures, écorchures, lacérations, tortures, destruction. Une fois tombée au sol… Une route se trace. Se relevant, elle commence à marcher… Alentours, les ténèbres, seul son sentier est lumière. Un seul être lumineux parmi les ombres ? Est-ce mieux qu’être le monstre dans l’unicité de la lueur ?

~~~

Elle avance. Les ténèbres l’observent et dévorent de petites fleurs étincelantes sur son passage, ne laissant qu’une flaque de sang ensuite. Dans cette obscurité sanglante, elle aperçoit au loin un mur qui se rapproche. Derrière-elle, les ombres détruisent. Mais elle avance toujours, même si ses pieds sont lacérés, même si ses mains sont écorchées, même si elle est retenue… Le mur s’approche. Il est blanc, immaculé. Il repousse les ténèbres. D’abord, une main se pose sur le semblant d’édifice. Puis son front la rejoint… Elle recule sa tête légèrement et la tape doucement contre ce mur… Avec une infinie douceur. Un hoquet la secoue. Elle murmure des mots intelligibles d’abord, puis: “... Merci.” Pourquoi remercier un vulgaire mur ? Pourquoi donc ? Elle parle dans son sommeil, c’est ainsi. En proie au désespoir, la voilà qui se laisse aller… Oui… Un sourire désespéré la ternie...  Ses paupières se serrent et de belles larmes éclairent son visage.

anglycanne sur epicode

Heaven Moore
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Johan R. Grant
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# Re: Blackout || Pv. Johan R. Grant
Mer 7 Aoû - 22:03
LIVRE 1 - CHAPITRE N°X
Blackout
Johan R. Grant & Heaven Moore
Cela faisait combien de temps que Johan n'avait pas tenté de passer une nuit complète, enfermé dans les bras de Morphée ? Lui-même n'en savait rien. Si longtemps, tellement de temps depuis sa dernière perte dans le pays des songes. Le Comique n'était pas réellement du genre à s'adonner à ce plaisir, bien trop occupé à voguer à droite et à gauche. Étudiant le jour, Silhouette fantomatique la nuit, il avait bien plus l'habitude d'être une ombre qu'un homme endormis.

Mais le voilà, allongé sur son lit. Dans un dortoir qu'il ne connaissait qu'à peine, de visu, de nom. Normalement, l'homme passait ses courtes nuits dans un espèce de gîte, spécialisé dans les cas "désespérés". Un endroit tenu par deux anciens furyos, les fameuses racailles japonaises, qui ressemblaient plus à des Yakuzas qu'autre chose, malgré la tendresse et l'amour qu'ils apportaient aux occupants. Ils étaient durs, brutaux, mais jamais pour rien.

Ces "compagnons de cellules" étaient aussi différents des gens qui vivaient à l'U.A. Ici, d'autres élèves dormaient dans les chambres voisines. De jolies têtes blondes, comme le veut l'expression, si on peut dire. Des gens sans histoires, désireux d'apprendre et de s'élever, chacun à leurs manières. Alors que chez lui, c'était plutôt de futurs taulards qui grognaient au lieu de parler. D'autres "mauvaises têtes" qui, malgré les tatouages et les cicatrices jonchant leurs peaux comme des stigmates d'une vie passée, gardaient de bonnes relations avec Johan. Ils se voyaient presque comme des frères, des laissés pour comptes préférant le dialogue des poings à celui des mots.

Sur le dos, l'électrifié observant le plafond de son regard bleuté. Enfin, "observer" était un bien grand mot. Il était perdu dans le vague, dans ses pensées. Un bras derrière la tête, coussin de fortune, l'élève réfléchissait. Que foutait-il ici, déjà ? Ah. Oui. Une demande du lycée. Qu'il reste, au moins un peu, histoire de rassurer plus aisément les foules. Si des élèves étaient vu ne respectant que nullement cette espèce de corde de sécurité, cela risquerait de faire grand bruit.

Tout cela sonnait bien plus comme une supplique paranoïaque qu'autre chose, mais qu'importe.

Le sommeil ne venait, de toute manière, pas à lui. Soupirant, il se releva alors de son lit. Peut-être qu'un petit casse-croûte nocturne lui permettrait de penser à autre chose ? A tester. Ni une, ni deux, et le voilà marchant lentement à travers les couloirs à peine éclairé d'une nuit pleine. Baillant, il traînait littéralement des pieds, enfoncés dans ses chaussons bleutés. Il observait parfois les portes de ses collègues, comme s'il savait que quelqu'un sortirait bientôt pour lui casser les pieds. Malgré tout, le géant avait toujours ce sourire aux lèvres, avant d'arriver finalement dans l'espèce de cuisine ouverte aux élèves.

Sans même allumer la pièce, Johan ouvrit le frigo. Un grognement s'échappa de ses lèvres, ses yeux agressés par la légère lumière de l'appareil. Du pain, du fromage, et voilà un petit sandwich préparé à la va-vite dont il arracha mollement un bout en observant l'extérieur de la bâtisse, d'une fenêtre qui donnait sur la grande cour de l'académie. Il mastiquait lentement, le regard plissé, la fatigue l'agressant de coups de couteaux sans pour autant lui donner le coup de grâce qu'il attendait.

S'étirant, la moitié du sandwich encore en main, il décida alors de retourner à sa chambre. Il ne savait même pas s'il avait le droit de grignoter dans la pièce, mais il s'en foutait éperdument. Se tournant, c'est là qu'il se "cogna" sans réellement le faire exprès contre quelqu'un. Enfin, c'était plutôt elle qui lui était rentrée dedans...

Une jeune femme, plutôt appétissante, au regard fermé. Haussant un sourcil, c'était comme si elle dormait, même si un petit "merci" s'échappa de ses lèvres, tel un souffle perdu dans le silence de la pièce. Qui était-ce ? Une élève de sa classe ? Il avait beau sécher une grande partie des cours, il n'était pas idiot pour autant.

« Euh... De rien ? »


Se grattant l'arrière de la tête, l'homme ne savait pas vraiment comment réagir. Une somnambule ? Peut-être bien. Quelque chose revenait à l'esprit du mâle : ne pas réveiller les somnambules qui étaient enfermés dans leurs mondes de songes. Son sourire s'étira un peu.

Peut-être qu'il fallait quand même la réveiller ?

De quoi se changer les idées. Tapotant doucement son épaule, il s'abaissa à sa hauteur, avant de venir poker la joue de la jeune femme. D'où venait-elle ? Elle n'était pas de sa classe. Peut-être d'une classe inférieure ? Pas héroïque, en tout cas. Il l'aurait déjà vu, sinon. Rencontré, lors d'un cursus inter-scolaire, comme ce fut déjà el cas de quelques autres élèves.

Support. Management. Général. Trois pôles où la petite tête blanche pouvait aller. Enfin, deux, si on retirait le management. La masse là-bas était peuplée de grosses têtes en costard, la gente féminine ne faisant pas foule dans leurs classes. Donc, général ou support. Deux possibilités.

Maintenant, comment la réveiller ? Soupirant, il se gratta nerveusement le menton. Titillant sa joue, tirant doucement sur son nez, il alla même jusqu'à claquer légèrement le derrière de la jeune femme pour avoir une réaction. Rien. Mh. Plissant les yeux... il tenta alors une ultime technique.

Il glissa son sandwich, aux effluves de fromage délicieux, sous le nez de la belle. Allant doucement de droite à gauche, pour voir sa réaction.

Hey... On sait jamais.

... Et les larmes coulèrent. Quoi. Pardon. Alors, bien-sûr, il ne se doutait pas de toute la "guerre intérieure" qui se passait en elle. Non. De son point de vue, elle pleura de bonheur... à l'odeur du sandwich.

Dieu qu'il cuisinait bien.

« Hey euh, ça va ? Allo ? »


Cette fois, il tenta de claquer des doigts, comme pour la réveiller, massant doucement son épaule. Cherchant à la rassurer, dans un sens ?

Écrit et codé par Johan R. Grant
Johan R. Grant
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